Né en 1946 à Paris, peintre et sculpteur, Gérard Garouste est l'une des figures majeures de l'art contemporain français. Après des études à l'École des Beaux-Arts de Paris, Garouste débute une carrière de scénographe dans les années 70. En 1977, il présente un spectacle total au théâtre parisien « Le Palace », en tant qu'auteur, metteur en scène et décorateur. La reconnaissance en tant qu'artiste s'amorce avec sa première exposition d'art en 1980 à la galerie Durand-Dessert à Paris, où il montre des oeuvres figuratives, mythologiques et allégoriques.
« Je ne veux désormais collectionner que les moments de bonheur ». Qui n'a pas rêvé, comme Stendhal, d'atteindre cet état si rare, réputé indicible et considéré comme une idée subjective entre toutes ?
Si le bonheur est une création que notre culture a voulue, une croyance qu'elle a renouvelée maintes fois au cours de son histoire, cela ne veut pas dire qu'il soit une fiction. Sa redéfinition permanente atteste du désir tenace de le goûter, mais aussi, et surtout, du besoin d'en faire un horizon constant.
Quels sont les discours que l'Occident a tenus sur le bonheur, et quels sont les visages qu'il lui a prêtés en plus de vingt siècles ? Ce livre richement illustré nous invite à découvrir que, d'Epicure à Rousseau, de saint Matthieu à Dante, de Virgile à Nietzsche, mais aussi de Fra Angelico à Bonnard, de Bruegel à Matisse, de Monet à Chagall, ce désir a toujours été le nôtre.
Munch a écrit sa vie durant : poèmes, notes, listes de toutes sortes, lettres, cartes postales, télégrammes... La collection du Munchmuseet d'Oslo compte plus de 12000 manuscrits de sa main, dont une sélection est réunie dans ce petit livre.
Illustré par une sélection d'oeuvres phares, ainsi que par des photos issues des archives du Munchmuseet, cet ouvrage au graphisme élégant, introduit par le papier kraft de couverture, offre l'accès à une lecture intime et sans filtre de l'oeuvre du peintre, pour compléter et prolonger la visite de l'exposition-événement du musée d'Orsay. L'art pour Munch est une « confession », la voie pour expliquer « la vie et son sens », pour offrir aux autres « une lueur de vérité » qui puise son inspiration dans la nature. Cette soif de révélation se mesure à l'aune de ses compatriotes, des « ennemis », qui, dans la presse, avec « le gaz toxique des mots », brisent « la force de travail » du peintre, tandis que ses amis, en France ou en Allemagne, l'empêchent grâce à leurs commandes « de crever la faim ». La santé du peintre est fragile, il se noie dans l'alcool et dans le « poison » des femmes, puisque l'amour « ne laisse derrière lui qu'un tas de cendres ». Mais si « un estomac déréglé provoque de mauvaises pensées », il aiguise une sensibilité exacerbée rendue dans ses notes au caractère incisif.
Exposition au musée d'Orsay du 19 septembre 2022 au 22 janvier 2023.
Des accumulations des tombeaux égyptiens ou chinois et des trésors royaux jusqu'à notre Louvre d'aujourd'hui, entre autres lieux, il faudra du temps pour que le musée trouve sa forme et sa fonction de conservation, d'étude et d'exposition des objets. Or, une histoire mondiale des musées, à la fois politique, sociale et culturelle, n'a encore jamais été écrite. La voici : Le Musée, une histoire mondiale, en trois tomes qui paraîtront sur deux ans.Le premier volume de cette monumentale entreprise, Du trésor au musée, part d'un passé éloigné pour arriver à la création de l'institution appelée «musée», inventée en Italie à la fin du XV? siècle, gagnant toute l'Europe au XVIII?. Une histoire faite de dons et de marchandises, de vols et de pillages, de guerres et de diplomatie. Et aussi d'architecture, de manière de contempler et de manier les objets, de problèmes juridiques et d'organisation, avant les vastes débats d'exposition, d'éclairage, d'accrochage qui suivront. Une histoire d'art, mais aussi de commerce, de savoirs, de techniques.La richesse de l'illustration qui s'appuie sur un texte lumineux donneront envie à tout en chacun de retourner enfin dans ce «lieu bien étrange , comme le déclare Krzysztof Pomian en ouverture de son ouvrage : le musée.
Ce texte d'hommage à Bertrand Tavernier est une magnifique ode à l'amitié entre deux hommes de générations différentes qui se reconnaissent dès leur première rencontre à l'Institut Lumière (que Tavernier présida de sa création en 1982 à sa mort en 2021) puis se tiendront la main jusqu'au bout, le cadet ne cessant d'admirer l'aîné comme un père, puis un grand frère.
Réalisateur, scénariste, producteur, cinéphile passionné, écrivain, d'une curiosité insatiable, fou de jazz et de littérature, acharné d'Amérique tout en restant fidèle à ses racines lyonnaises, d'une liberté de goût et d'allure sans pareille, d'un engagement sans concessions, Tavernier est un ogre.
Il a fait ses débuts comme assistant de Jean-Pierre Melville. Attaché de presse à plein temps de Stanley Kubrick, il lui envoie ce télégramme de démission : « En tant que cinéaste vous êtes un génie, mais un crétin dans le travail ». Autant dire que sa forte personnalité ne le prédisposait pas aux petits accommodements...
Rien ne sert d'égrener ici la liste de ses très nombreux films, documentaires, livres, qui lui valurent couronnes et lauriers dans le monde entier.
Car ce qui fait le coeur de ce livre est autre chose : restituer la mécanique intime d'un être de passion, se placer au plus près de lui, dans les coulisses, comme on filmerait le hors-champ de sa vie et de son image publiques ; montrer la place qui lui revient dans le paysage du cinéma français et dans la redécouverte du cinéma mondial ; analyser à travers lui la source des querelles esthétiques qui continuent de déchirer les grandes traditions de la critique cinématographique en France.
Anecdotes, portraits, scènes vécues, voyages en commun aux Etats-Unis et ailleurs : cet exercice d'admiration, ce « tombeau », cette biographie intime mêlée d'autobiographie, finissent par dessiner une vaste fresque collective, tant la fascination pour un être particulier à ce point avide du monde rejoint ici l'universel.
Chew Stoke est l'une des séries couleurs les plus marquantes de Martin Parr, typique de sa production vernaculaire anglo-saxonne. Il aura fallu 30 ans pour que cette série méconnue fasse l'objet d'une publication.
L'histoire débute le 8 /07/2013 à 13 h 13 dans les rues de Lyon : le VOYAGE PARFAIT commence. En proie à des hallucinations, Jean-Pierre s'interroge sur la frontière entre le monde réel et le monde du rêve. À la suite d'un « décalage entre le monde céleste et le monde terrien », il fait des séjours à l'hôpital psychiatrique. Sans domicile pendant de nombreuses années, il mendie à Lyon. Il est artiste, fou, génie, penseur délirant, mystique, sage, saint, érudit, drogué, clochard, extasié, il est un secret. Fatigué, de fin 2014 jusqu'à son décès en 2021, il occupera une minuscule chambre, peindra ses visions et continuera à faire 'aumône. Il entre dans la mort le 22 avril 2021. Ce livre de photos et textes est un hommage jubilatoire à la vie, la joie, la liberté et la marge.
Los Angeles Standards est un portrait photographique de Los Angeles qui présente la ville à travers 15 typologies ordinaires caractéristiques de son tissu urbain.
1300 photographies prises entre 2008 et 2012 par Caroline et Cyril Desroche, architectes français venus habiter et travailler à Los Angeles, sont présentées à la manière d'un documentaire. Organisées en chapitres, elles permettent d'établir des comparaisons, des analogies et des correspondances entre des archétypes tels que les freeways, les parkings, les rues, les chantiers, les billboards, les mini-malls, les habitations. Chacune de ces images est référencée par son adresse.
Alors que Los Angeles s'engage dans un processus de forte densification de son existant et de transformation de ses infrastructures, ce livre est un témoignage visuel de son état actuel, de sa forme contemporaine et de son histoire urbaine.
4AD est un label légendaire. Créé en 1980 à Londres, il est l'emblème de la scène alternative effervescente des deux décennies suivantes.
C'est d'abord la figure énigmatique d'Ivo Watts-Russell, découvreur de groupes cultes. En citer quelques noms donne le vertige : Nick Cave et The Birthday Party, Pixies, Dead Can Dance... Au son s'ajoutent les pochettes saisissantes de Vaughan Oliver. Cette alliance entre musique novatrice et graphisme racé a forgé l'esthétique farouchement singulière d'un label exceptionnel.
Cette chronique immersive restitue l'énergie ardente du label, au travers de récits glanés au fil de plus d'une centaine d'interviews. À une époque où la musique souffre encore de la standardisation, 4AD demeure percutant, mystérieux, magnétique. À contre-courant, définitivement.
Andrew Birkin s'est passionné très tôt pour la photographie, documentant d'abord la vie de sa petite soeur Jane (ils ont un an d'écart), puis celle de son couple avec Serge Gainsbourg, dont il fut l'intime jusqu'à leur séparation en 1980, date à laquelle il abandonne son appareil photo pour la caméra. Il constitua ainsi un album de famille unique en son genre, donnant un point de vue inédit sur la vie de ce couple mythique et de leurs enfants Kate et Charlotte. Dans cet ouvrage il dévoile plus de 900 images soigneusement choisies et pour la plupart inédites... où l'on croise également, au détour de ses nombreuses vies de scénariste, réalisateur et écrivain, Stanley Kubrick dont il fut l'assistant sur 2001, l'odyssée de l'espace ou encore les Beatles avec qui il travailla pour leur premier film.Un voyage à travers les années pop en compagnie de Jane & Serge.