"Sur les parois et les murs verdissait le lierre, verdissait.
Une ombre bienfaisante de hautes allées. Souvent.
Au soir, au matin, nous étions là.
Disant mainte chose et nous regardant plein de joie".
Ce recueil rassemble les deniers poèmes écrits par Hölderlin. La langue, aussi bien que les thèmes - les saisons, le temps qui passe - procurent pourtant une forte impression de simplicité et de limpidité. Ce sont les accents, les intonations, le timbre et le phrasé même d'une voix qui portent les traits singuliers d'un lyrisme extrême.
« J'ouvre Hölderlin. Je lis, je relis et je suis envahi d'une stupeur immense. Soudain le monde, qui me paraissait voué à une fermeture définitive, se déploie ».
Philippe Sollers