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Alain Fleischer
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"Il y a quelque temps que j'ai pris l'habitude, chaque jour, de me jeter par la fenêtre. Sur le coup, cela peut faire penser à un acte désespéré. Mais comme il se répète... Car je m'entraîne régulièrement. Je suis plein d'espoir de m'améliorer. Aux disciplines olympiques du saut en hauteur et du saut en longueur, j'ajoute le saut en profondeur." Avec Alain Fleischer le plus improbable est toujours possible. Dans ce recueil il a rassemblé des nouvelles où l'absurde devient la norme, où le langage se fait bizarre et paraît échapper à ses locuteurs. Très inspiré par l'imaginaire des grands écrivains de l'Est, Alain Fleischer y ajoute une fantaisie et une drôlerie qui ne sont qu'à lui.
C'est l'auteur fétiche de L'Arbre vengeur qui a attendu vingt ans pour s'offrir la joie de l'éditer. -
Difficile de synthétiser un livre aussi génialement torrentiel.
L'auteur y impose un ton unique, un rythme obsédant, laissant s'étendre un paysage à la Kafka : des employés, des fonctionnaires scrupuleux voient leur quotidien déraper et verser dans une logique qui les dépasse. Ce sont des vies ternes derrière lesquelles perce la folie, ou son avant-goût, ses conditions de possibilité. Les personnages, qui sont doubles ou cherchent leur moitié, se raccrochent parfois à une identité, une origine, mais elles ne sont jamais aussi simples qu'il y paraît.
Les nouvelles tentent follement de leur ouvrir un espace où se retrouver. Des abîmes s'ouvrent et se referment comme des petites bouches et non comme de grands gouffres romantiques.
Drames, fables et fragments d'autobiographie se succèdent -
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Simon Hantai, vers l'empreinte immaculée
Alain Fleischer
- Invenit
- Ekphrasis
- 30 Juin 2011
- 9782918698241
Alain Fleischer revient sur lʼimpression laissée par une oeuvre sans titre de Simon Hantaï, quʼil accueillit au sein de la prestigieuse institution du Fresnoy mais dont il fut, surtout, le témoin privilégié de la genèse. À partir de cette toile née des limbes de la mémoire de Simon Hantaï et révélée à nouveau grâce aux technologies modernes, Alain Fleischer tente de déchiffrer cette « conversation » quʼoffre la peinture et déplie, à son tour, la fable singulière dʼun grand moment artistique.
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L'accent ; une langue fantôme
Alain Fleischer
- Seuil
- La Librairie Du Xxie Siecle
- 26 Août 2005
- 9782020842501
deux syllabes suffisent - même une - et la prononciation d'un seul mot pour révéler, derrière la langue parlée, la présence d'une autre langue.
cela s'appelle un accent. depuis mes premiers souvenirs de la voix de mon père s'exprimant en français dans le cercle familial -plus précisément encore lorsqu'il s'adressait à moi -, et jusqu'à ses dernières paroles, j'ai entendu dans chaque syllabe qu'il prononçait la mémoire, l'empreinte, le fantôme, non seulement d'une autre langue que le français, mais aussi d'un autre monde et d'un autre temps.
si j'ai commencé ce livre en écrivant que deux syllabes suffisent, c'est en pensant à la façon dont mon père, répondant au téléphone en français, prononçait le simple mot " allô ". a. f.
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Si le criminel récidiviste est la figure dramatique, dans le registre du pire, de l'individu qui recommence, tout être humain ne souhaite-t-il pas revivre ce qui lui a procuré de l'émotion, du plaisir, du bonheur ? Que la première expérience de l'amour ne soit pas la dernière, dans un mouvement naturel de l'éternel retour.
À partir d'un troublant phénomène de persistance d'un épisode passé -celui d'un premier amour remontant à la période communiste -, dans la ville de Brno en Moravie, ce roman est la double histoire, en miroir, d'un criminel récidiviste qui garde le secret de ses actes et du romancier venu le trouver pour s'inspirer de son destin : ce dernier découvre alors qu'il est lui-même, sans être vraiment coupable ni tout à fait innocent, un homme qui recommence.
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Retour au noir ; le cinéma de la Shoah ; quand ça tourne autour
Alain Fleischer
- Leo Scheer
- 2 Novembre 2016
- 9782756111339
Les images - films et photographies - prises à la libération des camps d'extermination nazis, ont bouleversé notre relation à l'image en général. Elles ont constitué les preuves de ce à quoi il eût été impossible de croire sans elles. Dans Nuit et Brouillard, Alain Resnais en fait un usage exemplaire. Plus problématique est l'évocation de la Shoah dans les films de fiction inévitablement marqués par une mise en scène artistique de l'horreur, laquelle a toujours suscité de sévères critiques.
C'est pourquoi l'accueil unanimement enthousiaste du film de Laszlo Nemes, Le Fils de Saul, qui s'expose aux mêmes reproches que La Liste de Schindler ou La vie est belle peut être interprété comme un symptôme. Un verrouillage théorique a été imposé au public, ralliant des personnalités concernées par le sujet, habituellement en désaccord.
Si Le Fils de Saul est considéré comme le chef-d'oeuvre sur Auschwitz, faut-il comprendre qu'il est temps de s'intéresser à d'autres sujets et que la Shoah est enfin passée de l'Histoire à l'histoire de l'art ?
Écrivain, cinéaste, plasticien, Alain Fleischer a publié plusieurs de ses romans, nouvelles et pièces de théâtre aux Éditions Léo Scheer, ainsi qu'une monographie consacrée à son oeuvre d'artiste, La Vitesse d'évasion (2003).
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Parti - ou croyant être parti - de sa ville natale de morhàz, en transylvanie, pour atteindre la france, gregor h.
, navigateur terrestre, clandestin et solitaire, arrive enfin à morez, en franche-comté.
Il y découvre le sentiment d'être de retour à son point de départ. cette histoire, en forme de conte initiatique, interroge le voyage et la migration qu'il faut accomplir pour s'accomplir soi-même.
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vers 1933, dans une petite ville d'europe centrale, un professeur de piano assiste de sa fenêtre aux premiers événements de ce qui pourrait bien être la fin du monde...
la situation de crise et de drame collectif révèle au narrateur certaines aberrations de sa vie privée, que hante une jeune femme, esther, présence à la fois obsédante et insaisissable. toujours vus de sa fenêtre, d'autres événements, comparables, se produisent sous les yeux du même narrateur, dans d'autres lieux, d'abord en 1944, puis dans les premières années du xxie siècle, alors que la fiction est rattrapée par l'histoire, avant de prendre à nouveau les devants, vers 2042, en direction de l'utopie, lorsque le pire n'a d'autre issue que dans le rire.
après, notamment, les trapézistes et le rat, les ambitions désavouées et les angles morts, alain fleischer nous livre un roman riche et foisonnant, une fable captivante menée de main de maître.
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Chacune de ces petites histoires entend conduire le lecteur à un moment de perception (ou de sentiment) de l'infini. Pour cette raison, elles sont plutôt courtes, car l'infini doit apparaître par surprise. Peut-être même abruptement. Le lecteur doit y être poussé comme au bord d'un précipice qu'il n'aurait pas vu venir, et qu'il ne découvre qu'en y tombant.A. F.
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« Cinq ou six mille titres de livres sont accumulés dans cet ouvrage. Un titre est déjà de la littérature, il est déjà le livre tout entier, résumé ou programmé. Un ensemble de titres finit par constituer un roman, un méta-roman, roman des romans. Trouver un titre est une opération littéraire essentiel. À la fois difficile et décisive. Elle engage, elle détermine l'écriture du livre tout entier. Mes romans, mes nouvelles, mes poèmes, mes essais, mes mémoires, mes journaux de voyage, mes pièces de théâtre, mes biographies et mes autobiographies réunis à ce jour sont tous là. Il ne me reste plus qu'à les écrire c'est-à-dire à les dicter. D'ailleurs certains ont déjà été publiés et il peut alors m'arriver de les relire dans l'un ou l'autre cas, il ne s'agit pas d'un d'une simple formalité. On peut considérer que ce sont donc mes oeuvres littéraires complètes à ce jour. »
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Roman hanté comme le sont les châteaux et les forêts, 'Imitation' offre, en revisitant le cauchemar du passé européen, la clé des intrinsèques contrefaçons de notre monde contemporain. Toujours circulaire, Alain Fleischer signe une fiction sur l'imitation, imitation de fiction littéralement révolutionnaire, pleine d'invention et de prudences, d'enseignements et de magie. Un émerveillement.
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Dans une manière chère à l'auteur - le vis-à-vis en miroir de l'essai et de la fiction, mis en perspective par le souvenir de l'expérience vécue (ici les Fragments autobiographiques 4 et 5) - la question posée est celle de la secrète connivence qui se révèle dans la langue anglaise entre la maman et la momie, désignées par le même mot: mummy.
Photographie et momification ayant partie liée, quatre brefs textes s'organisent autour de neuf images des momies de Ferentillo, un village d'Ombrie où un phénomène naturel a conservé dans leur attitude au moment de la mort des corps qui furent ensevelis dans le cimetière pendant des décennies. Exhumés il y a plus d'un siècle déjà, certains sont depuis exposés dans la crypte de la chapelle et sont devenus des héros de la chronique locale.
La plus obsédante de ces figures est la belle Caterina, sorte de Maternité en négatif qu'un amour impossible conduisit au trépas : " La jeune villageoise, avec l'enfant mort-né à ses côtés, est encore là, exhibée dans sa position de mise au monde où la mort la surprit, le ventre distendu, les cuisses ouvertes, le sexe gonflé et béant, le visage encore crispé par la douleur. " Un petit garçon anglais, en voyage à travers l'Italie avec sa mère, découvre là les deux visages de la mummy : celle par où on entre dans la vie et celle par où on entre dans la mort.
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Au théâtre, les corps ne sont là, sur scène, que pour exhiber l'obscénité de la parole.
J'appelle " théâtre de la fin " celui où le trou de mémoire apparaît comme point de fuite et d'oubli dans l'architecture du langage, et aussi comme source où puisent les corps, au bout de leur course et avant leur silence final, pour s'abandonner à une dernière incontinence de la parole, de la pensée. Ne se souvenir qu'en s'oubliant, comme on dit...
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Ce livre est composé de deux textes de nature très différente, et qui pourtant portent le même titre : La Femme couchée par écrit.
Entre ces deux parties, une interface : ni une préface ni une postface, ni un texte qui ouvre ni un texte qui clôt, un texte entre-deux, central, qui distribue vers l'avant et vers l'après, et qui tente de dire pourquoi un même titre peut être donné - ou donner lieu - à deux objets littéraires différents. La Femme couchée par écrit est d'abord un bref essai sur le personnage de Roberte dans l'oeuvre littéraire et picturale de Pierre Klossowski.
De l'autre côté de l'interface, le deuxième texte, identiquement intitulé La Femme couchée par écrit, est une nouvelle où il est question du contrat proposé aux jeunes femmes qui poseront nues, non plus pour un peintre mais pour un écrivain.
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Des culottes courtes aux pantalons d'homme, il n'y a qu'un pas. Été 1957 : un jeune garçon est à Londres pour étudier l'anglais, mais préfère les jeux de l'amour qu'il découvre dans les bras de Barbara. Du haut de ses treize ans, il passe le mois de juillet dans les tourments amoureux, ébloui par la volupté, brûlant de désir pour cette fille de vingt ans, ravi par la découverte de l'amour.
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je m'interroge sur le genre auquel ces trois textes pourraient appartenir : nouvelles, récits, souvenirs ? rien ne leur va.
ou alors, tout leur va : mais au sens de "tout cela ensemble". me faut-il inventer, pour les identifier et les classer, parmi mon propre désordre, oú d'autres pourraient surgir, leur ressemblant, un genre qui serait la descente ? descente dans les mots depuis quelque hauteur oú se tiendrait l'image, ou bien, à l'inverse, descente des mots, flottant en nuées confuses, jusqu'à une surface d'images ? on dit descendre en ville, mais monter à la capitale : histoires de mots, pour une géographie de l'imaginaire.
a. f.
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"ii suffit d'avoir une caméra pour pouvoir faire du cinéma, me suis-je dit vers l'âge de quatorze ans.
Dès lors, j'ai tout fait pour en acquérir une. " voici donc une traversée du cinéma avec, comme fil rouge, l'amour d'une machine. car la caméra est une curieuse machine, et sans elle, le cinéma n'existerait pas. et au fait, une caméra, comment ça marche ? comment se déroule un tournage ? comment se distribuent les rôles autour de la caméra ? pourquoi en existe-t-il de toutes tailles et de toutes sortes ? quel effet le choix de la caméra produit-il sur le film lui-même ? au fil des évolutions techniques, la caméra modifie les genres et l'esthétique du cinéma : du film amateur au tournage professionnel, du studio hollywoodien à la nouvelle vague, du cinémascope au téléphone portable.
En racontant cette histoire des caméras, alain fleischer nous fait entrer de plain-pied dans l'art et la manière de faire des films et dans la magie d'une machine qui réinvente le monde.
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Depuis la fin du XVIIe siècle, la famille La Rochefoucauld a fait du château de La Roche-Guyon un véritable trésor, avec ses jardins, sa bibliothèque, ses instruments scientifiques et son magnifique mobilier. La dispersion de ce trésor par vente aux enchères, il y a presque 30 ans, a été un cataclysme, que l'exposition « États de sièges » tente de réparer, avec humour et amour, en faisant entrer dans les salles du château plus d'une centaine de fauteuils, chaises, cathèdres et autres tabourets. Cette collection éphémère traverse les époques, confronte les matières et les manières, aligne le luxe avec la simplicité brute et présente tous ces sièges comme des oeuvres d'art à part entière, nées de l'habileté et de la passion des artisans ébénistes et des designers.
L'exposition a inspiré au cinéaste, photographe, plasticien et écrivain Alain Fleischer une nouvelle inédite et une série de photographies originales qui semblent redonner vie au château endormi et transforment ce catalogue en livre d'artiste.
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" Lorsque le 28 juin 1895, Paul Gauguin, en larmes, gare de Lyon à Paris, s'apprête à monter dans le train pour Marseille, d'où il s'embarquera pour son second voyage vers la Polynésie, il sait que c'est la dernière fois, le dernier départ, le dernier recommencement, il sait qu'il ne reverra plus la France, [...] il sait que ce qu'il réalisera là-bas sera la dernière période de son oeuvre d'artiste, peintre et sculpteur, son accomplissement, et que, dans les dernières flammes du désir, parmi les paysages des premiers temps du monde qui seront le décor de ses derniers jours, les dernières femmes à aimer et à peindre le conduiront au dernier tableau.
"
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« un être peut-il en répéter un autre, ou le continuer, le prolonger, d'une génération à la suivante ? » en faisant sien, le temps d'un roman, le prénom hongrois qu'il aurait dû porter, alain fleischer reconnaît en lui la personnalité de son oncle sàndor, mort à l'âge de 27 ans dans un train roulant vers auschwitz, alors qu'il était lui-même né trois mois plus tôt.
Les quelques souvenirs de l'existence de son oncle lui deviennent propres à mesure qu'il les imagine et restitue l'agonie de son alter ego comme si c'était la sienne. si personnels lui soient-ils, ses goûts et ses talents, son inclination dès l'enfance pour les jeunes filles comme sa précoce passion pour la photographie et le cinéma, semblent lui venir de cette vie antérieure, dont il se souvient en l'inventant.
Grâce à un procédé narratif original, parvenant à confondre les deux sàndor en un seul, alain fleischer nous offre là un des romans les plus troublants jamais écrits sur le double mystère de l'identité et de la transmission. moi, sàndor f. devrait aussi rester comme un maître livre de cette littérature d'après les camps, que jean cayrol voulait« lazaréenne » ou de résurrection.
Jean-luc moreau
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Eros/hercule - pour une erotique du sport
Alain Fleischer
- La Musardine
- L'attrape-corps
- 24 Mars 2005
- 9782842711979
Alain Fleischer s'attaque à un sujet qui a donné lieu à bien des clichés et des lieux communs.
S'inscrivant en faux contre la tradition éducative qui voit dans le sport un dérivatif servant à canaliser la libido, il montre au contraire les liens étroits entre la dépense physique et la sexualité. Qu'on pense aux athlètes de la Grèce antique, qui concouraient nus ! Qu'on regarde à la télévision les gros plans sur la plastique musculaire des champions des deux sexes, ou la vogue des calendriers pour lesquels les joueurs de rugby posent dans le plus simple appareil ! Le corps sportif délivre aujourd'hui les messages les plus séduisants et propose les nouveaux canons de la forme physique.
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À Venise, ville indéfiniment plongée dans ce que les photographes appellent un bain d'arrêt - entre révélation et fixation des images -, le narrateur, David Fischer, est à la recherche d'une histoire dont on ne sait s'il doit la retrouver ou l'inventer. Il rencontre là deux figures essentielles : celle du vieux maître à penser, l'éternel survivant (le prince juif Avigdor Sforno), et celle de la jeune maîtresse perdue, l'éternelle revenante (une nageuse praguoise en qui il voit la réincarnation d'une noyée de Buenos Aires : Stella). Le premier n'est là que pour disparaître, après avoir survécu à tout, remettant enfin son destin entre les mains de son biographe. La seconde, après être réapparue, n'est là que pour sur-vivre - vivre plus - en se dédoublant encore, pour déjouer le double, ou la doublure, que son amant voit en elle.