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Alexia Fabre
-
Taysir Batniji. Quelques bribes arrachées au vide qui se creuse
Bruce Bégout, Julien Blanpied, Marie-claire Caloz-tschopp, Antonio Guzman, Frank Lamy
- Mac Val
- 5 Mars 2021
- 9782900450123
Taysir Batniji
Quelques bribes arrachées au vide qui se creuse
Textes : Bruce Bégout, Julien Blanpied, Marie-Claire Caloz-Tschopp, Alexia Fabre, Antonio Guzman, Frank Lamy, entretien avec l'artiste
304 pages
Bilingue français-anglais
260 reproductions
Format : 29 x 22 cm
Broché
Graphisme : Jérôme Saint-Loubert Bié
Éditions du MAC VAL
ISBN : 978-2-900450-12-3
Office : 5 mars 2020
25 euros
Le MAC VAL propose la première exposition monographique muséale de Taysir Batniji (né à Gaza, en Palestine, en 1966), réunissant oeuvres existantes et nouvelles productions. Diplômé en arts à l'université nationale An-Najah de Naplouse, Taysir Batniji a poursuivi des études en France à l'École nationale d'art de Bourges entre 1995 et 1997. Depuis, il vit et travaille entre la France et la Palestine où, dans cet entredeux géographique et culturel, il développe une pratique artistique pluridisciplinaire (photo, vidéo, dessin, installation, sculpture, performance...). L'oeuvre de Taysir Batniji, souvent teintée d'impermanence et de fragilité, puise son inspiration dans son histoire subjective, mais aussi dans l'actualité et l'histoire, naviguant entre Moyen-Orient et Occident, sphère intime et espace public. Par le biais d'une approche distanciée, il détourne, étire, joue avec son sujet initial, de manière à proposer un regard poétique, parfois grinçant, sur la réalité. Déjà présent sur la scène artistique palestinienne depuis les années 1990, il multiplie, depuis 2002, les participations à de nombreuses expositions, biennales et résidences en Europe et dans le monde. Il a été le lauréat du programme Immersion de la Fondation Hermès en alliance avec la Fondation Aperture en 2017 et du Prix Abraaj en 2012.
Quelques bribes arrachées au vide qui se creuse : avec ce titre, emprunté à Georges Perec, Taysir Batniji écrit une définition en mouvement de sa propre identité. Riche de nombreuses contributions, le catalogue, première publication rétrospective de l'artiste en France, documentera toutes les oeuvres présentées dans l'exposition, irradiant l'ensemble de sa production, se focalisant au fil des pages sur la trace, la mémoire d'une forme, un geste, le souvenir d'une traversée, l'absence d'un être cher, l'arrachement à une terre, la disparition d'une image...
Exposition au MAC VAL : 5 mars-29 août 2021 -
Tous, des sang-mêlés
Julie Crenn, Frank Lamy
- Musees D'Art Contemporain De Val De Marne
- 20 Octobre 2017
- 9782916324951
L?identité serait en crise. Le constat semble intemporel et transhistorique. Les questions demeurent les mêmes. Qui sommes-nous ? Comment se définir ? Par rapport à quoi ? À qui ? L?Autre ?
Qu?est-ce qui nous définit ? Qu?est-ce qui nous rassemble et nous sépare ? Comment et à partir de quels éléments se construit une identité culturelle ? Quelles représentations lui donner ? Comment en parler ? En pleine période électorale, dans un contexte politique instable et peu rassurant, l?exposition « Tous, des sang-mêlés » a interrogé les problématiques inhérentes à ce que peut recouvrir l?identité culturelle pour formuler, par des choix critiques et plastiques, des constats, des interrogations, une rencontre, une conversation. L?exposition explore différentes notions, celles des territoires, des frontières, des cartes, des nations, des communautés, des appartenances, des langues, des drapeaux, des couleurs de peaux, des stéréotypes, des symboles et des traditions.
L?exposition s?impose alors comme une réaction critique et sensible face aux discours moisis, réactionnaires, communautaristes et méprisants, des discours politiques incarnant la peur, la haine, l?exclusion et le repli. Elle réunit les ?uvres de soixante artistes, français et internationaux, qui, chacun à leur manière, approchent l?histoire (personnelle et collective), la mémoire, les archives, la traduction, la fouille ou encore la réparation. À chacun.e de créer son parcours, de construire son histoire à travers une exposition protéiforme composée de photographies, de peintures, d?installations, de vidéos, de sculptures et d?autres médiums. Ici, pas de parcours autoritaire, pas de hiérarchie, bien au contraire l?exposition se veut être une promenade critique, poétique et métaphorique à travers des problématiques qui à la fois enrichissent et polluent notre histoire. La cohabitation des ?uvres crée des écarts qui, selon François Jullien, sont les lieux de l?invention, de la critique et du politique. En effet, si les ?uvres présentes touchent les questions du vivre ensemble, du bien commun, de ce qui nous rassemble, elles se confrontent également à la violence de l?histoire coloniale, aux ségrégations et aux multiples exploitations.
S?inscrivant dans ce décloisonnement d?une identité culturelle mouvante, poreuse, créolisée, le catalogue prend l?apparence modeste de plusieurs livrets non hiérarchisés proposant des notices sur toutes les ?uvres exposées et de nombreuses vues d?exposition. Les textes des deux commissaires reviennent sur les enjeux d?une identité culturelle comme construction, un concept qui se performe et se transforme au fil des expériences.