Comment la Méditerranée, qui est au coeur des politiques de dissuasion et de répression des migrations, est-elle devenue une frontière ? Un ouvrage pour mieux comprendre la réalité des migrations.
La sidérante odyssée de l'Aquarius en juin 2018 montre que les frontières européennes, à l'instar des embarcations de migrants, n'en finissent pas de dériver en Méditerranée. Elles passent des espaces continentaux sud-européens aux îles puis à la mer, évoluant même inexorablement vers les rives méditerranéennes du sud et de l'est (Libye, Turquie). Résultat d'une entreprise de dissuasion colossale, cette dérive inquiétante des frontières paraît signer le naufrage politique de l'Europe.
Dans les dernières décennies, la Méditerranée a été tout à la fois le lieu de déploiement de nouvelles formes d'ingénierie du contrôle et celui d'innovations collectives et de formes de résistance. Ce livre explore les logiques à l'oeuvre dans les multiples espaces où se déploie le dispositif frontalier de l'Union européenne (les îles et les camps, la mer elle-même, les État périphériques...).
En reprenant la généalogie des politiques du contrôle migratoire en Méditerranée, il montre que la forme sociale et spatiale que prend la frontière aujourd'hui ne constitue que le dernier épisode d'une longue histoire du passage et du tri.
L'ouvrage se base sur des écrits d'une vingtaine de chercheurs et d'acteurs associatifs, et s'appuie à la fois sur l'analyse des politiques, l'action des différentes institutions de la migration (ONGs, associations, police etc.) et le récit du vécu des frontières par les migrants. Il a été coordonné par Camille Schmoll et Nathalie Bernardie Tahir.
À partir d'enquêtes de terrain menées aux frontières entre le Maroc et l'Espagne, la Grèce et la Turquie, la France et l'Italie ou la Grande-Bretagne, cet ouvrage interroge les pratiques concrètes de la police des migrants : filtrage, concentration, dispersion, harcèlement, expulsion des populations réfugiées. Les histoires de vie, les mécanismes et pratiques concrètes et les données qu'elles permettent de recueillir rendent ainsi possible de penser ensemble les logiques de gouvernement des migrations et les expériences qu'elles façonnent pour des êtres humains constamment confrontées à leur violence.
Les deux grandes figures de ce livre sont la ville d'Odessa avant et pendant la révolution, et le gangster juif Bénia Krik, un personnage haut en couleur devenu l'emblème de la ville et qui fait désormais si bien partie de son folklore que certaines répliques des récits de Babel sont devenues proverbiales. Ce recueil comprend non seulement les fameux Récits d'Odessa qui ont contribué, avec Cavalerie rouge, à rendre Babel célèbre dès les années 20, mais on y trouvera également six autres récits de la même veine, quatre essais consacrés à Odessa, ainsi que la pièce de théâtre Le Crépuscule et le scénario Bénia Krik, qui mettent en scène les personnages des récits. Tout, dans ces pages, danse, chante et rutile, que ce soit le cadre : « Les tables couvertes de velours se tortillaient à travers la cour comme des serpents dont on aurait rapiécé le ventre avec des morceaux de tissu de toutes les couleurs, et ils chantaient d'une voix profonde, ces morceaux de velours orange et rouge » ou les gangsters juifs eux-mêmes : « Aristocrates de la Moldavanka, ils étaient sanglés dans des gilets rouge framboise, leurs épaules étaient moulées dans des vestons rouille, et sur leurs jambes charnues craquait un cuir couleur d'azur. » Les couleurs crues et chantantes, le soleil et la mer, la truculence des dialogues et la saveur des descriptions... Dans ces pages explose le feu d'artifice d'un monde voué à disparaître, et qui mourra, comme Bénia Krik dans le scénario qui devait être tourné par Eisenstein, abattu par les révolutionnaires, pour laisser place à un monde nouveau où vont dominer le rouge et le noir. Sophie Benech a traduit ces pages avec tout l'amour qu'elle leur porte. Sa traduction, tirée du volume des oeuvres complètes publié au Bruit du temps il y a dix ans et déjà devenu une référence, rend enfin justice au style du grand admirateur de Maupassant que Babel est demeuré toute sa vie.
Après l'arrestation de Babel en 1939, un interdit absolu a pesé sur l'homme et sur son oeuvre. Son nom fut banni des manuels et des encyclopédies, ses écrits devinrent introuvables. De là vient que les dix-sept récits recueillis dans le présent volume s'étendent sur toute la vie littéraire de Babel.Comme tous ses écrits déjà connus, ils sont nourris d'expériences vécues, mettent en scène des personnages réels. Rien ici d'inventé, dirait-on, rien d'imaginaire; et cependant, à travers la diversité des thèmes, la présence incomparable de Babel affirmée partout, composé unique de précision, de densité, d'émotion et d'humour.
Sur le conseil de Maxime Gorki de «courir le monde pour acquérir de l'expérience», Isaac Babel, alors apprenti écrivain, s'engage comme correspondant de guerre dans l'Armée rouge durant la guerre soviéto-polonaise de 1920. De mai à septembre 1920, il accompagne la I'armée de cavalerie en Volhynie sous le pseudonyme de Kirill Lioutov. La troupe, commandée par Semion Boudienny, se bat contre les Blancs et les Polonais.
Babel a trouvé dans ces événements vécus l'inspiration des contes de Cavalerie rouge qui font penser aux Désastres de la guerre de Goya : prisonniers fusillés, cadavres accrochés aux arbres, femmes éventrées... La truculence, la passion, le sombre humour de Babel remettent en question la condition humaine.
Autour de la figure de Bénia Krik, le «Roi» d'une pègre de gangsters, de charretiers, de contrebandiers, s'ordonne le petit monde du quartier juif de l'Odessa des bas-fonds que met en scène - comme un hommage à ses origines - Isaac Babel.
Ici, pourtant, le petit Juif persécuté de l'imagerie de son enfance devient - par le retournement de la fiction - le beau et fort roi des voleurs d'Odessa. Capable de marier une soeur contrefaite, et même, en commanditant l'incendie du commissariat, capable d'empêcher que la cérémonie soit troublée...
C'est bien une fresque baroque, colorée, grouillante de vie et pleine d'humour que dessine ce recueil.
Ce recueil réunit la majeure partie des récits écrits par Babel à partir de 1924 et jusqu'en 1937.
Tous sont construits à partir d'événements vécus ou de personnages réels. Les Contes d'Odessa décrivent un milieu très particulier : celui des bas-fonds juifs du grand port de la Mer Noire où les Juifs formaient près d'un tiers de la population. Gangsters, charretiers, intermédiaires malhonnêtes du ghetto de la Moldavanka y sont évoques avec truculence, humour et tendresse.
Le roi de cette pègre, Bénia Krik, est un brigand au coeur d'or, beau et fort, sorte d'antithèse à l'image traditionnelle du Juif chétif, humilié et persécuté.
Dans Histoire de mon pigeonnier, Premier amour, L'Éveil, Dans le sous-sol, Babel a incorporé beaucoup d'éléments de sa propre biographie, son enfance studieuse de petit garçon juif nourri de Talmud, gavé de lectures, mais incapable d'apprendre à nager ou de reconnaître les arbres et les oiseaux, son expérience tragique de la condition juive au cours des pogroms de 1905, l'éveil de sa vocation littéraire, confessions intimes faites avec un mélange de lyrisme et d'ironie.
Babel vit dans la révolution une possibilité de libération et la fin de l'antisémitisme. Karl Yankel représente, sur le mode humoristique, le choc de la tradition juive et des idées révolutionnaires qui devait transformer en commissaires bolcheviques les fils des vieilles juives à perruques. De ses séjours à Paris, il a rapporté quelques scènes de la vie parisienne (Le Jugement, La Rue Dante) pleines de vivacité et de mordant.
Grand admirateur de Flaubert et de Maupassant, Babel attachait une importance extrême au style. Dans la nouvelle intitulée Guy de Maupassant, il exprime son souci de la brièveté, du mot juste, du point placé au bon endroit « capable de transpercer et de glacer le coeur humain ».
Ce volume offre pour la première fois en français un panorama complet de l'ensemble de l'oeuvre. Notre édition se fonde sur l'édition russe d'Igor Soukhikh qui contient tous les textes en prose de Babel connus à ce jour, son théâtre, ses scénarii, ainsi que ses articles, discours, entretiens, notes et projets divers. Les textes ont été rassemblés non selon un ordre chronologique d'écriture ou de publication, mais selon les thématiques des cycles ou livres que Babel avait lui-même l'intention de composer.
L'appareil critique, aussi discret que possible, est constitué de brèves présentations placées en tête de chacun des textes ou ensembles de textes. Les notices détaillées de chaque texte sont rejetées en fin de volume, suivies d'une biographie d'Isaac Babel, d'une chronologie de la parution de ses oeuvres, et d'informations historiques sur la ville d'Odessa, la campagne de Pologne et les derniers jours de la vie de l'auteur.
Le projet d'un recueil consacré à son enfance à Odessa court à travers toute la vie et l'oeuvre de Babel. Il avait l'intention de le publier en 1939. Mais la plupart de ses manuscrits ayant disparu à la suite de son arrestation le 15 mai 1939, nous ignorons jusqu'à quel point le livre était achevé. Le présent ouvrage est une tentative de reconstitution - comme dans les OEuvres complètes éditées au Bruit du temps en 2011 - qui regroupe dix textes, parus pour la plupart dans des revues avec la mention, « tiré[s] du livre Histoire de mon pigeonnier ». Ces récits ne sont pas présentés selon l'ordre dans lequel ils ont été écrits mais, pour autant qu'il a été possible de le rétablir, selon un ordre chronologique correspondant à l'histoire personnelle du narrateur. Le plus ancien, « Enfance. Chez grand-mère », date de 1915, et les derniers de 1932.
Celui qui a donné son titre au recueil, qui est l'un des chefs-d'oeuvre de son auteur, se réfère aux pogroms qui se déroulèrent en 1905, alors que le jeune garçon vivait encore à Nikolaïev. Comme souvent chez Babel, les moments de la plus grande plénitude, de la beauté la plus accomplie ne sont pas séparés de la violence du monde, comme si la littérature ne pouvait trouver sa plus grande intensité que dans la confrontation avec le réel le plus âpre. C'est aussi dans ces récits qu'il nous fait assister à la naissance de sa vocation de conteur : « Un jour, j'ai vu entre les mains du premier de la classe, Marc Borgman, un livre sur Spinoza. Il venait juste de le lire et ne pouvait s'empêcher de donner aux garçons de son entourage des informations sur l'Inquisition espagnole. Ce qu'il racontait était un savant baragouin. Il n'y avait aucune poésie dans les paroles de Borgman. Je n'ai pu me retenir et je suis intervenu. J'ai parlé à ceux qui voulaient bien m'écouter du vieil Amsterdam, de la pénombre du ghetto, des philosophes, des tailleurs de diamants. Beaucoup de détails de mon cru venaient s'ajouter à ce que j'avais lu dans le livre. Je ne savais pas raconter autrement. Mon imagination donnait de l'intensité aux scènes dramatiques, transformait les dénouements, et mettait du mystère dans les entrées en matière. »
Pour la première fois rassemblés dans leur intégralité en un seul volume, Cavalerie rouge et le Journal de 1920 proposent deux versions d'une même expérience, celle que vécut Isaac Babel dans la cavalerie de Boudionny. Dans les courts récits réunis sous le titre Cavalerie rouge, Isaac Babel, définitivement marqué par la violence des situations, remet en question, avec le sombre humour et la passion toute contenue qui caractérisent son écriture, l'humaine condition : les combats quotidiens, les massacres, l'insoutenable vie de cavalerie deviennent ici autant de tableaux d'une poésie désespérée.
Le Journal de 1920 est comme la genèse de ces terrifiantes fictions : Babel propose sur la guerre, sur les événements de l'époque, des réflexions d'une saisissante objectivité, livrant ainsi l'implacable témoignage sur la vie qui palpite.
Âgé de 24 ans, Babel se retrouve à Petrograd pendant la guerre de 14, puis le coup d'État d'octobre et la guerre civile. Il est déjà l'auteur de plusieurs récits et Gorki, qui a remarqué son talent, lui propose d'écrire dans son journal une sorte de chronique de la vie de la ville pendant ces années de chaos et de famine.
Dans ces scènes, ces tableaux, ces instantanés de jeunesse, tout l'art de Babel est déjà là.
On y assiste à l'agonie de Pétersbourg racontée d'une plume acérée et lyrique : l'ambiance d'une bibliothèque publique, d'un palais à l'abandon où le narrateur trouve refuge pour une nuit, des abattoirs où l'on n'abat plus de boeufs, des asiles pour enfants abandonnés ou pour aveugles, d'un zoo dont les animaux meurent de faim et de froid, on assiste au " ramassage " des cadavres, on rencontre une prostituée affamée à la recherche de clients...
Ces chroniques, qu'il avait l'intention de réunir en un recueil, sont restées introuvables pendant une soixantaine d'années, et n'ont reparu en Russie qu'après la chute de l'URSS, au début des années 1990.
Les Chroniques de l'an 18 rassemblent de courts textes qui tous évoquent la situation de Pétrograd pendant les quelques mois d'état d'urgence de l'an 18, alors que la guerre civile faisait rage.
Babel, observateur attentif et chroniqueur minutieux, rend compte, sans transformation aucune et sans avoir recours à la fiction, d'une réalité terrifiante. Et de souligner, dans l'un des récits, Premiers secours (qui évoque l'organisation - ou plutôt sa cruelle absence - de soins d'urgence pour les blessés), que " Chez nous, il n'y a rien, ni secours, ni urgence. Ce qu'il y a - c'est une ville de trois millions d'habitants, sous-alimentée, violemment ébranlée dans la base même de son existence.
Il y a beaucoup de sang qui coule dans les rues et les maisons. " En russe, ces Chroniques n'existent que dans les oeuvres complètes, et c'est la première fois qu'elles sont publiées en tant que telles, et sous ce titre, en français.
«Après le poisson, Herschele fit honneur à la poule et lampa de la soupe brûlante où nageaient des gouttelettes de graisse. Les ravioli qui baignaient dans du beurre fondu sautèrent dans la bouche de Herschele comme un lièvre bondit pour échapper au chasseur. Inutile de parler de ce qui advint au gâteau. Que pouvait-il bien lui advenir étant donné qu'il arrivait à Herschele de ne pas voir de gâteau pendant toute une année?» À travers dix courts récits et nouvelles, découvrez la richesse de l'univers de l'un des plus grands écrivains russes du XXe siècle.
De « abandon » à « zoom », 580 définitions sont à la disposition du lecteur pour découvrir et comprendre les droits de l'enfant, le droit à la protection et au respect, les libertés et les devoirs. Presque tous les domaines sont abordés : l'éducation, la famille, la santé, la protection des données personnelles, la salubrité de l'environnement, les migrations, le développement durable, l'égalité, la non-discrimination, la justice et la paix. Un livre complet mais tout à fait accessible à un enfant de 10 ans.
Tous les récits écrits par Babel sont construits à partir d'événements vécus ou de personnages réels. Les Contes d'Odessa décrivent un milieu très particulier : celui des bas-fonds du grand port de la mer Noire où les Juifs formaient près d'un tiers de la population. Gangsters, charretiers, intermédiaires malhonnêtes du ghetto de la Moldavanka y sont évoqués avec humour et tendresse. Dans d'autres textes, Babel a incorporé certains éléments de sa propre biographie - son enfance studieuse de petit garçon juif nourri du Talmud, gavé de lectures, son expérience tragique de la condition juive au cours des pogroms de 1905, l'éveil de sa vocation littéraire - confessions intimes faites avec un mélange de lyrisme et d'ironie. Victor Chklovski dira de Babel qu'il donna à la littérature russe, «grise comme un serin», «des culottes framboise et des bottines de cuir bleu azur». Ce livre audio réunit les dix nouvelles suivantes : Le père ; Lioubka le Cosaque ; Maman, Rimma et Alla ; Élie Isaakovitch et Marguerite Prokofievna ; Histoire d'une bonne femme ; Le péché de Jésus ; Karl-Yankel ; Dans le sous-sol ; Rue Dante ; Le jugement. La voix truculente de Jean-Loup Horwitz nous plonge avec plaisir dans l'univers coloré, palpitant de vie et plein d'esprit d'Isaac Babel. L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur.
On connaît Babel romancier et nouvelliste, on connaît Babel auteur de théâtre, on ne le connaît pas scénariste. Grand ami d'Eisenstein, il conçut plusieurs projets avec lui, mais les aléas ordinaires du métier d'une part, et les blocages de l'appareil de l'autre, firent que la réalisation tomba entre les mains de médiocrités. Démolis par la critique ou dispersés par la censure, aucun de ces films n'a survécu. Et pourtant... Les quatre textes qu'on lira ici, si totalement différents les uns des autres, en version «de lecture», c'est-à-dire véritables nouvelles adaptées par l'auteur à partir du texte technique destiné au tournage, pourraient, aujourd'hui encore, inspirer plus d'un cinéaste. On sera frappé par la diversité des sujets, des manières, du ton psychologique, qui donne une dimension particulière à chaque sourire d'un auteur que n'abandonnèrent jamais son ironie vitale et sa générosité. Isaac Babel disparut dans la nuit stalinienne en mai 1939, moins d'un mois après avoir remis le dernier scénario, 4, Vieille Place, au comité de censure.
Le patrimoine culturel immatériel se manifeste dans des domaines très différents, et c'est précisément ce qui fonde sa richesse. Mais comment la Convention de l'Unesco pour sa sauvegarde parviendra-t-elle à protéger ce patrimoine contre les dangers qui le menacent ? Chérif Khaznadar, expert gouvernemental de la France pour cette Convention dont il a présidé l'Assemblée générale des états parties, fait part de son témoignage, de son analyse et de ses mises en garde.
La Maison des cultures du monde a fait partie, lors de sa création en 1982, d'une série d'initiatives d'ouverture de la France aux cultures des autres. Quelles ont été les réalisations et que reste-t-il, aujourd'hui, de cette utopie ? Autant de questions débattues lors du colloque de La Rochelle qui marquait trente ans d'activité.
Comment la Chine, la Corée et le Japon préserventils leur patrimoine immatériel ? Quels systèmes de sauvegarde ont-ils développés ? Quels outils - lois, registres, répertoires. - utilisent-ils ?
Au moment où la communauté internationale prend conscience de l'importance et de la valeur du patrimoine culturel immatériel, la revue Internationale de l'imaginaire se penche sur ces trois systèmes d'Extrême-Orient précurseurs, qui ont fait leurs preuves depuis des décennies.
Un exposé de la genèse et de l'historique de la convention de l'Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, ainsi qu'une analyse critique de cette convention, complète cet ouvrage.
L'Estonie, petit pays baltique de moins d'un million et demi d'habitants, est riche d'une littérature étonnamment variée et originale que cette anthologie propose de découvrir à travers deux grands axes : exploration de la mémoire, tant individuelle que collective, et invention d'univers imaginaires qui infiltrent ou travestissent le réel, sur le mode mystique, inquiétant, humoristique ou surréaliste.
L'Internationale de l'imaginaire est un lieu de confrontations. Comme la Maison des cultures du monde dont elle est le complément, elle cherche à faire connaître les multiples figures de la création dans les régions différentes du monde contemporain. La revue, en dehors des doctrines et des partis pris, associe la critique indépendante, les témoignages scientifiques ou littéraires, la révision des patrimoines, l'information sur la mutation des formes culturelles.
Ne s'agit-il pas de révéler l'inlassable fertilité des ressources humaines ? Chaque publication réunit, deux fois l'an, autour d'un thème, écrivains, artistes, spécialistes et gens du spectacle pour une concertation commune : autant de bilans.
En 1962, Emile J. Biasini précisait dans un rapport, reproduit ici intégralement, les contours réels des maisons de la culture, qui devinrent le symbole de l'action culturelle. Elles devaient illustrer la mission fondamentale du ministère de la Culture, telle qu'elle fut définie par André Malraux : "rendre accessibles les oeuvres capitales de l'humanité, et d'abord de la France, au plus grand nombre possible de Français, assurer la plus vaste audience au patrimoine culturel, et favoriser la création d'oeuvres de l'art et de l'esprit qui l'enrichissent".
Parallèlement, depuis une vingtaine d'années, les "événements" culturels se succèdent à un rythme de plus en plus rapide qui réjouit les uns et alarme les autres. Cette omniprésence de l'événementiel joue-telle au détriment de l'action culturelle ou la conforte-t-elle ?
A travers les contributions de Pierre-Yves Heurtin, Catherine Clément, Jean-Michel Djian, Paul Virilio, Françoise Grùnd, André Lewin, Jean Biaise et Chérif Khaznadar, le présent ouvrage aborde cette problématique sous des angles différents. Il n'apporte pas de réponses, il offre matière à réflexion.
Jean Duvignaud, pour qui l'événement, comme le mirage des songes, serait "une appropriation commune dont se repaît la vie collective", a préfacé ce livre peu avant sa disparition.
One of the most powerful short-story writers of the twentieth century, Isaac Babel expressed his sense of inner conflict through disturbing tales that explored the contradictions of Russian society. Whether reflecting on anti-Semitism in stories such as "b>Story of My Dovecote/b>" and "b>First Love/b>," or depicting Jewish gangsters in his native Odessa, Babels eye for the comical laid bare the ironies of history. His masterpiece, "b>Red Cavalry/b>," set in the Soviet-Polish war, is one of the classics of modern fiction. By turns flamboyant and restrained, this collection of Babels best-known stories vividly expresses the horrors of his age. This translation is based on the complete, original text taken from an unexpurgated Russian edition.br>br>For more than seventy years, Penguin has been the leading publisher of classic literature in the English-speaking world. With more than 1,700 titles, Penguin Classics represents a global bookshelf of the best works throughout history and across genres and disciplines. Readers trust the series to provide authoritative texts enhanced by introductions and notes by distinguished scholars and contemporary authors, as well as up-to-date translations by award-winning translators.
Le concept de patrimoine se concrétise au XVIIIe siècle avec la Révolution française. Depuis, il a bien évolué et, de national, est devenu universel grâce, notamment, à l'action de l'Unesco dans ce domaine. Mais que recouvre-t-il aujourd'hui, quelle est l'étendue de son emprise, comment est-il perçu, vécu, réglementé ? À ces questions et à beaucoup d'autres en relation avec le patrimoine matériel, naturel, architectural, urbain, documentaire, subaquatique, immatériel... d'éminents chercheurs, universitaires, anthropologues, sociologues, architectes, urbanistes, scientifiques, légistes apportent des éléments de réponse et une réflexion sur le phénomène de patrimonialisation qui se développe à toute allure, au risque de transformer notre monde en un immense musée.