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Bernard Chenez
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Mains dans les poches, gauloise au bec, il rentrait à pieds du Quartier Latin à la barrière de Clichy, porte d'entrée du monde prolétaire. Ce monde, régi par le couperet des pointeuses, les cadences effrénées, la solidarité dans les combats menés et l'esprit de fraternité, est le sien. Gamin déjà, dans sa Normandie natale, il se levait aux aurores pour aller gagner trois sous avant l'école et se payer un couteau à cran d'arrêt, celui de James Dean dans La Fureur de vivre.
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Moment suspendu de poésie, le Journal sans heures nous plonge dans un univers où la femme trône, majestueuse, parmi les coquillages, les étoiles et les vents. Évoquant tour à tour la mélancolie, la révolte, le désir et l'espoir, l'auteur dévoile les sentiments de l'artiste, de l'homme engagé, de l'amant. Un petit trésor où piocher inspiration et douceur au gré de sa fantaisie. Dessinateur hors pair, Bernard Chenez révèle dans cet album une plume inattendue, lyrique, toujours tendre, parfois cocasse. Que l'on pose sur cette oeuvre un oeil de lecteur ou d'amateur d'art, ses dessins charnels associés à un texte lumineux sont un ravissement.
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Depuis 1988, Bernard Chenez dissèque l'actualité sportive d'un coup de crayon aiguisé et tendre chaque jour dans l'Equipe.
Un an de sport vu par l'oeil acerbe de Bernard Chenez où triomphe aussi la tendresse.
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Dans ce recueil de dessins parus dans L'Equipe, Bernard Chenez mêle en permanence l'humour et la poésie, la colère et la tendresse et fait entrer le sport dans une nouvelle dimension.
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Impressions japonaises - 9 dessinateurs au japon
Bernard Chenez
- Denoel
- 16 Novembre 1993
- 9782207241547
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La france d'en haut ; les bleus d'en bas
Bernard Chenez
- Hors Collection
- 10 Septembre 2004
- 9782258060647
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Il n'a pas vraiment de nom ; il emprunte - chourave serait
plus exact - le badge d'un employé du musée, François Larcin, joli nom pour un SDF de l'âme qui vient chercher son paradis entre David et Michel-Ange, Watteau et Frans Hals, Bernard Palissy et Sénèque. Il cherche un endroit pour crécher, drague les touristes, fait les poches du vestiaire, seulement les adultes, pas s'en prendre aux enfants. Il nous fait visiter son histoire à travers l'histoire de l'art et celle de ses rencontres avec une jeune Allemande, un groupe de Japonaises. On vit grâce à lui le quotidien du plus grand musée du monde dont il fait un domicile paradisiaque puisqu'il y est seul. C'est un lutin mutin dont la seule envie est de posséder l'inaccessible : la compréhension de l'art et des artistes. C'est dans cet univers sublime et mystérieux qu'il a décidé de vivre, en resquilleur !
Un regard à la Doisneau, des inventaires à la Prévert, des dialogues façon Audiard, nous sommes grâce à François Larcin les témoins permanents et bienveillants d'une arnaque sentimentale : celle qui consisterait à s'approprier l'histoire de l'art pour comprendre la beauté du monde par-delà sa noirceur quotidienne.
Le monde est laid et mesquin. Qu'à cela ne tienne, Francois Larcin construit son paradis sous nos yeux éberlués par tant de grâce et d'audace, nous prouvant que nous pouvons trouver
notre paradis là où nous souhaitons le construire !