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Christian La cassagnere
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On ne saurait lire ce qui est le plus étonnant dans le destin de john keats : la fulgurante brièveté de sa carrière poétique, le gouffre qui sépare l'étroitesse matérielle de sa vie des univers de son imaginaire, ou encore les sidérantes métamorphoses de son écriture.
Quel lecteur, ignorant l'existence de keats (folle supposition), pourrait deviner qu'endymion, hypérion et les odes sont de la même main ? ces écritures se nourrissent pourtant d'une source unique : celle de la perte d'un amour premier dont keats ne put jamais faire le deuil. plaçant ainsi son univers sous le soleil noir de la mélancolie. " exister ", ce fut pour le poète apprendre à vivre avec cet impossible deuil.
Ecrire, c'était reconstruire par les mots la relation à la chose perdue. jusqu'au jour oú la quête mélancolique s'incarna dans l'amour le fanny brawne : passion certes condamnée par la maladie, mais déjà en elle-même tragique, puisqu'en la femme aimée c'était l'auge, la chose perdue, que recherchait inconsciemment le désir. cette " existence intime de keats se donne à lire bien sûr dans les lettres d'amour : mais elle fait trace surtout dans le champ poétique, ce lieu paradoxal oú le poète fait de son manque la substance de l'oeuvre.
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Wordsworth ou l'autre voix
Adolphe Haberer, Christian La cassagnere
- Pu De Lyon
- Champ Anglophone
- 27 Août 2001
- 9782729706258
Dans Wordsworth ou l'autre voix, le Centre du romantisme anglais présente un ensemble d'essais consacrés aux textes poétiques écrits et publiés par Wordsworth lors de la « grande décennie » (1797-1806). À travers ces analyses textuelles et les interprétations qu'elles construisent, apparaissent les grands thèmes de la création wordsworthienne - la nature, le moi, la réminiscence, la sublimité... -, mais surtout les forces qui travaillent dans la lettre du texte où s'entend, souvent, une autre voix : celle que le poème cherche à faire advenir et que Wordsworth, au demeurant, désigne lui-même en évoquant dans Le Prélude, l'enfant imaginaire qu'il fut :
« Beneath some rock, listening to the notes that are.The ghostly language of the ancient earth... » Les essais qui composent ce volume sont, chacun à sa façon, des écoutes de ce « langage fantomal » et des manières de l'entendre à travers, notamment, les silences, les fêlures, que le texte aménage en lui-même. Apparaît ce faisant l'authentique modernité de la poésie de Wordsworth.