Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Langues
Prix
Littérature
-
Il y a les injures et les pamphlets, et puis il y a les méchancetés spirituelles : celles qu'inspire une conversation ou un échange, lorsque la présence d'esprit l'emporte sur la méchanceté brute. Il y a aussi les épigrammes, ces quelques vers faits promptement pour couler une méchanceté. Saillies et épigrammes : voilà le lecteur transporté dans toutes les époques à l'occasion de ce répertoire, ou plutôt de cette collection classée par noms propres. Il y a des lieux et des époques qui, il est vrai, se sont spécialement illustrés dans cet art, certes très secondaire, mais qui a le mérite d'être pris sur le vif et d'être toujours révélateur de quelque chose : les cercles littéraires du XVIe et du XVIIe siècle, les salons et la cour de France au XVIIIe siècle, le milieu des journaux et du théâtre de boulevard au XIXe siècle, le monde politique et la société mondaine de la IIIe République, l'Angleterre post-victorienne, la grande époque hollywoodienne, entre les deux guerres... Mais on se promène aussi bien dans l'Antiquité, dans la société bigarrée de l'Empire, et même dans ce XXe siècle qui n'a pas toujours fait rire. Pour mieux situer les dialogues qui esquissent une anecdote, s'y ajoutent près de mille notices biographiques, qui rappellent des choses enfouies ou rapportent des traits qu'aujourd'hui on ne trouverait guère ailleurs. L'auteur s'est attaché à cultiver une indéniable liberté d'esprit pour remettre les histoires sur l'incroyable scène du réel, et honorer des personnages qui se sont illustrés par une grande liberté de ton.
-
Le bouquin des méchancetés ; et autres traits d'esprit
François Xavier Testu
- Bouquins
- 13 Novembre 2014
- 9782221129500
La méchanceté est un art à la condition d'être drôle et inspirée. Préfacé par un maître du genre, Philippe Alexandre, cet ouvrage offre le florilège le plus complet et jubilatoire qui soit des traits d'esprit, saillies, épigrammes et autres « vacheries » qui ont jalonné l'histoire littéraire, mondaine et politique de l'Antiquité à nos jours.
Certaines époques et certains milieux se sont particulièrement illustrés dans cet exercice vivifiant : les cercles littéraires des XVIe et XVIIe siècles, les salons et la cour de France au siècle des Lumières, le monde politique et la société mondaine de la IIIe République, l'Angleterre postvictorienne, la grande période hollywoodienne de l'entre-deux-guerres... Autant de moments où la liberté d'esprit et une lucidité aiguisée se sont exprimées sans crainte de démystifier et tourner en ridicule les figures installées du conformisme intellectuel et de l'académisme pontifiant.
Parmi les experts en la matière, on trouve de grands hommes d'État. Clemenceau, l'un des plus féroces, disant à propos du président de la République, Félix Faure, qui venait de mourir : « En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui. » Churchill, tout aussi impitoyable, au sujet de son successeur Clement Attlee : « Un taxi vide approche du 10 Downing Street, Clement Attlee en descend... » De célèbres dramaturges ou comédiens firent eux aussi profession de rosseries en tout genre. Ainsi Sacha Guitry, commentant en ces termes l'élection à l'Académie française de l'un de ses confrères : « Ses livres sont désormais d'un ennui immortel. » Ou Tristan Bernard, disant d'une actrice en vogue : « Pour se faire un nom, elle a dû souvent dire oui. » Le répertoire rassemblé et présenté par François Xavier Testu fourmille de mots de la même veine, de formules souvent hilarantes et toujours assassines, qui constituent autant de trouvailles irrésistibles. On les lira avec la même délectation qui a animé les meilleurs esprits de leur temps.