Gérard Rondeau
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Chaque année plus de dix millions de visiteurs du monde entier arpentent ses 68 000 mètres carrés de galerie qui offrent aux regards plus de 35 000 oeuvres. Enrichi par l'ouverture d'un huitième département, celui des Arts de l'Islam, par la création du Louvre-Lens, par le Louvre Abu Dhabi, le musée du Louvre a assis sa place de premier musée du monde.
Quelle est l'histoire de ce haut lieu du patrimoine ? Comment se sont constituées ses prestigieuses collections ? Forteresse au Moyen Âge, puis demeure des rois de France, le Louvre a accueilli huit siècles d'histoire. Ses origines remontent au XIIe siècle lorsque le roi Philippe Auguste décide de protéger sa nouvelle capitale, Paris, en la dotant d'une forteresse sur la rive droite de la Seine. Avec Charles V, le Louvre devient une résidence royale et les souverains Valois et Bourbons ne cesseront de l'agrandir, l'aménager, l'embellir. Les plus brillants architectes et peintres sont appelés à y oeuvrer. Siège des académies de Beaux-Arts et résidence de nombreux artistes au XVIIIe siècle, le Louvre confirme sa vocation de temple des arts avec l'ouverture en 1793 du Museum des Arts, premier musée national ouvert au public. Dès lors, ses collections issues des collections royales ne cesseront de s'enrichir au fil des acquisitions, des découvertes archéologiques, des dons ou des legs. Dans les années 1980, le projet du Grand Louvre, symbolisé par la fameuse pyramide de Ioeh Ming Pei, est un point d'orgue de ces siècles de transformations. -
Un voyage littéraire et amoureux
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ÿþGérard Rondeau en a eu le premier l'idée. Un photographe garde toujours dans le ventre de son appareil l'atmosphère d'une cour d'école, un détail caché au cSur des dorures de Palais nationaux, une rosette à la boutonnière.J'avais en mémoire, pour ma part, des histoires crues de combats électoraux, des plaidoiries devant les tribunaux de l'Histoire, les drapeaux rouges de plusieurs révolutions.C'est peu dire qu'il y eu confrontation entre nos deux regards. " La République est une anarchie positive " avait écrit Proudhon. C'est bien le mot. Nous avons agité le tout. Mélangé. Confronté. Entrechoqué la photo et le récit pour construire cette République qui nous agace et nous émeut, ce carcan de notre histoire et cette valeur si fragile qu'elle paraît sans cesse menacée. Ce " machin " dont personne ne veut mais auquel tout le monde tient.Notre République a donc des champs de bataille dans la Somme. Un rideau rouge qui s'ouvre et pffft..., un président apparait. Une flopée de courtisans derrière lui, comme un monarque ! Et puis, des récits tragiques ou amusants. Un député battu qui se suicide. Des rituels plein de superstition au cSur de l'Assemblée nationale. Un écolier nez en l'air et des phrases définitives sur les monuments de pierre.Car les hommes y ont laissé la trace de leurs combats glorieux comme de leurs faiblesses. La République n'est donc pas qu'un grand chant lyrique. Elle est aussi anecdotes et clins d'Sil. Images et mots. Petite histoire et grands tableaux.
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C'est peu de dire que ce livre est le voyage d'un photographe français dans le monde des écrivains, intellectuels et artistes du Maroc.
Volontaires et librement consenties, les photographies que nous offre Gérard Rondeau sont destinées à tisser à la fois une mémoire collective, culturelle et visuelle du Maroc" (A. Najib Refaïf).
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Dans ce livre très personnel et poétique, Gérard Rondeau nous offre de magnifiques photographies en noir et blanc, miroirs du monde, de ses zones d'ombre et de souffrance, de ses silences et interstices. Tantôt d'inspiration surréaliste, quand il s'agit du Grand Jeu de Roger Vaillant, tantôt très réalistes, à travers une galerie de portraits d'Alain Bashung, Cabu ou Paul Bowles, ces oeuvres sont des témoignages vivants, des histoires en suspens.
Entre ombres et lumières, des paysages de Champagne, dont l'artiste est originaire, marqués par la Grande Guerre, à ceux de Sarajevo qui portent eux aussi la marque des balles, en passant par ceux plus riant de Tanger, Gérard Rondeau nous dévoile les méandres de son imaginaire.
Dans un style épuré et intime, il rassemble les fragments et les traces de la guerre, du temps et des hommes.
Gérard Rondeau s'impose comme l'un des grands photographes de notre temps.
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Ce livre à caractère monographique revisitera une grande partie de l'oeuvre de Gérard Rondeau, des coulisses si singulières des muse´es à sa grande collection de portraits de peintres et d'e´crivains contemporains réalisés pour Le Monde, de ses pérégrinations avec l'écrivain Bernard Frank à son travail engagé auprès des humanitaires de Médecins du Monde, sans oublier son accompagnement du grand peintre Rebeyrolle.
Le livre évoquera les allers-retours de Rondeau entre le siège de Sarajevo et l'Est de la France, dans une géographie des traces de la guerre, mais aussi du temps, 14-18, 1992-1996, un voyage singulier qui s'appuie sur sa fréquentation à la fois des lieux de la première guerre mondiale et de ceux de la Bosnie-Herzégovine en guerre.
La confrontation des images se fera de manière géographique - une photographie de voyages -, mais aussi de manière très picturale - les paysages d'ici et d'ailleurs - ; un Maroc en hommage à Delacroix pourra dialoguer avec une chronique rémoise dans une lecture très personnelle de la ville à travers les jeunes rebelles du Grand Jeu.
Le livre sera rythmé par des photographies très personnelles de Rondeau, à la fois poétiques et surréalistes, notamment par son travail « sur l'écrit » et par celui sur le corps.
Le livre devant servir de catalogue à l'exposition éponyme (cf ci-dessous) qui se tiendra à Reims pendant tout l'hiver 2015-2016, la Champagne sera bien sûr très présente dans l'ouvrage, depuis les portraits anonymes réalisés à la fin des années 80 à son approche singulière de la cathédrale de Reims.
Ce livre sera accompagné entre autres de textes de Christian Caujolle, Jean Clair, Philippe Dagen, Bernard Frank, Olivier Frébourg, Jean-Paul Kauffmann , Bernard Noël ..
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Sous la clarté d'un néon, une main tendue effleure des doigts la coiffe d'une femme, le regard en coin, l'un des personnages de La Diseuse de bonne aventure, peinte par Georges de La Tour il y a trois siècles.
Plus de dix années durant, Gérard Rondeau a photographié les coulisses des musées et des grandes expositions. Tableaux et sculptures surgissent enveloppés, enrubannés, en position, parfois délicates ou incongrues- toujours surprenantes. Ici, dans un halo de lumière, là, découpée à contre-jour, est saisie dans un éclair de grâce, l'essence des formes, celle qui façonne les chef-d'oeuvre. Ces instants photographiques, sans donner dans la facilité de l'anecdote, nous offrent une vision vivifiante du musée, espace où se tisse en silence cet échange si trouble - teinté d'admiration, d'interrogations, mais aussi d'indifférence - entre les oeuvres et le regard des hommes.
Par le passé, certains ont pu déclamer leur hostilité à l'encontre du musée. Bien au contraire, dans ces 135 photographies s'égrènent en filigrane la poésie du lieu et le plaisir d'y perdre nos pas...
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