On sait que Stendhal a passionnément aimé l'Italie. Lampedusa lui rend hommage en retour avec ce texte aux qualités toutes stendhaliennes : vivacité du trait, sens du raccourci, profondeur masquée sous l'ironie et indépendance du jugement.
Parmi les milliers d'études qu'ont suscitées la personne et l'oeuvre de Shakespeare, il en est certainement peu d'aussi réjouissantes que celle de Lampedusa, texte d'une conférence donnée devant quelques amis dans son palais sicilien. Par son absolue liberté de ton, son humour plein de désinvolture, son art consommé de la digression - qui s'appuient sur une connaissance et un amour profonds de l'oeuvre -, l'auteur du Guépard a réussi à faire de ce bref essai l'une des meilleures invitations qui soient à la lecture de Shakespeare.
À Palerme, retiré dans son palais, l'auteur du Guépard aimait à donner des conférences privées devant un public choisi. Principalement consacrées aux écrivains anglais, elles furent publiées après sa mort. Lampedusa s'y dévoile comme un fabuleux conteur, plein d'humour et d'érudition. L'essai qu'il consacra à Lord Byron compte parmi les plus développés et les plus aboutis de ces textes.