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Ibn Sirin
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Le grand livre de l'interprétation des rêves : selon la tradition musulmane d'Ibn Sirin
Ibn Sirin
- Ivoirelire
- 1 Octobre 2019
- 9782956397991
Le Grand Livre de l'Interprétation des Rêves - selon la tradition musulmane (Ibn Sîrîn); En dépit de son ancienneté, le traité d'oniromancie d'Ibn Sîrîn, est encore d'actualité: le texte est régulièrement édité, confronté parfois avec un autre ouvrage, non moins célèbre, le traité de Nabulsî. C'est le cas de l'édition de Sayd Ibrahîm où les symboles des deux ouvrages sont présentés dans l'ordre alphabétique.;Ibn Sîrîn est assurément le plus grand oniromancien musulman, non seulement dans le monde arabophone mais aussi dans le reste du monde musulman. Sa réputation s'étendra jusqu'en Europe. Au 18eme s. un ecclésiastique français, l'Abbé Richard, le citera et citera on ouvrage qu'il placera au côté de la fameuse Clé des Songes, d'Artémidore d'Ephèse, l'ouvrage le plus ancien dans l'onirocritique occidentale, mais aussi orientale où il est connu sous le nom d'Artimidûrûs al Yûnânî.;Si on croit les auteurs classique Ibn Sîrîn était beaucoup plus connu comme traditionaliste qu'onirocritique, mais par ce curieux revirement de l'histoire, sa réputation de traditionaliste va s'effacer au profit de celle de l'onirocritique. Il va, non seulement éclipser les autres auteurs, mais son nom sera également associé à l'interprétation des rêves, au point que de nombreux ouvrages le porteront. Or, on n'est même pas sûr qu'Ibn Sîrîn ait écrit de livre. C'est pourquoi, la plupart des éditions arabes actuelles portent la mention mansûb lî Ibn Sîrîn, attribué à Ibn Sîrîn.
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L'interprétation des songes a toujours provoqué la curiosité de toutes les sociétés, fussent-elles désacralisées come c'est le cas de la nôtre.
Du songe du prophète Joseph à celui de Nabuchodonosor en passant par les visions des pères du désert ou celles d'Anne Catherine Emmerich, il n'est pas une communauté qui n'ait considéré le rêve comme un message à décoder convenablement afin d'en tirer le meilleur parti possible, tant dans l'ordre spirituel que dans le domaine temporel. La société islamique n'a pas échappé à la règle et le rêve constitue encore de nos jours un des éléments dont les musulmans se servent pour régler leur conduite.
Ulslarn a du reste quasiment ritualisé cette attitude puisqu'il existe une prière qualifiée de "demande du meilleur parti à prendre", à la suite de laquelle le croyant espère voir en rêve la réponse à sa demande. L'Interprétation des Rêves attribuée à Ibn Sîrin, oniromancien et traditionniste à la réputation confirmée, et dont la lecture connaît encore de nos jours un grand succès populaire, présente au lecteur non arabophone un aspect fondamental de l'imaginaire musulman à travers ce genre mineur.
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Le grand livre de l'interpretation des rêves
Ibn Sirin M I A.
- Albouraq
- 1 Décembre 1999
- 9782841610129
Un islam rêveur ce livre est déjà un énorme rêve.
Celui d'une communauté arabe que l'avènement de l'islam vient de métamorphoser. elle a conquis âmes et territoires par le discours d'une religion politique et rationnelle qui a tout prévu pour la " protéger " de son irrationalité nécessaire, pour la maintenir éloignée d'un passé qui n'est plus qu'une pré-histoire, abolie dans l'inanité d'un vocable terrifiant par sa fausse vacuité : la jahiliya, temps de furie, de dislocation, de déraison.
C'est dans un livre comme celui-ci, tout comme dans les mille et une nuits, que va être tentée la revanche de l'imaginaire sur la censure, du ludique sur l'esprit du sérieux, de l'humain pathétique sur la sacralité devenue abstraite et savante.
Muhammad ibn sîtin serait né en l'an 33 de l'hégire (653 de l'ère vulgaire) deux ans avant l'assassinat du iiie calife 'uthman. sa génération va donc inaugurer cette longue période d'un muet désarroi oú le texte fondateur de la foi nouvelle, le coran, va " révéler " des zones d'ombre qu'il faudra tenter d'éclairer par un discours second, forcément coupé de la source céleste de la révélation initiale.
Et les portes dérobées du rêve s'ouvrent enfin.
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Le grand livre de l'interpretation des reve
Muhammad Ibn sîrîn
- Editions De L'Aube
- 11 Novembre 2005
- 9782752601766
"Voilà l'enjeu de cet ouvrage : trouver les sentiers de l'évasion dans la narration des errements de l'âme, voilées du regard du musulman discipliné par une religion qui a fait de la lucidité un impératif catégorique. Peut-on être bon musulman et rêver que l'on est en train d'uriner sur la Ka'Ba (1er lieu sacré musulman), de piétiner le prophète...ou pire de l'inceste le plus infâme ? C'est
dans la - récréation - du rêve qui suspend les codes de la logique, de la morale et de la religion que va se dire et se commenter l'imprononçable. Partout dans ce livre, construit comme un carnet de consultations, c'est le rêveur qui a peur de la monstruosité de son rêve et c'est l'interprète qui va le harceler et débusquer ses autocensures. C'est donc là une véritable - théorie de l'inconscient - qui a été depuis toujours occultée dans les perceptions savantes de l'Islam et dont on retrouve l'origine dans le Coran même. A la différence de la chrétienté qui a diabolisé le rêve dès le début, au même titre que la sorcellerie, la culture arabe a accueilli le savoir sur le rêve comme un
libérateur du discours."
Youssef Seddik.
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Le grand livre de l'interpretation des reves
Muhammad Ibn sîrîn
- Editions De L'Aube
- Monde En Cours
- 18 Février 2010
- 9782815901772
« C'est dans ce livre que va être tentée la revanche de l'imaginaire sur la censure, du ludique sur l'esprit de sérieux, de l'humain pathétique sur la sacralité devenue abstraite et trop savante pour soutenir les écarts et les émotions. Comme Les Mille et Une Nuits, cet ouvrage n'a pas vraiment d'auteur. Le fait même de persister à l'attribuer à l'imam Muhammad Ibn Sîrîn se reconnaît de ces ruses bien connues dans les anthologies arabes, quand des auteurs s'appuient sur un garant, fictif ou réel, avant que ce qu'ils aient pu diffuser ne tombe sous l'oeil soupçonneux des défenseurs de l'orthodoxie.
Tel est l'enjeu de cet ouvrage : retrouver les sentiers de l'évasion à travers la narration des errements de l'âme du musulman discipliné dans une religion qui a fait de la lucidité un impératif catégorique. Comment en effet se faire pardonner l'audace de celui qui raconte la perversion la plus ignominieuse, la profanation la plus follement sacrilège, c'est-à-dire tout ce qui nous happe dans les abysses des fantasmes ? Réponse : ce n'est seulement possible que dans le hors champ total de la scène du raisonnable (l'ob-scène !), dans ce non-lieu où l'innocence du rêve suspend les codes de la logique, de la morale et de la religion.
Partout dans ce livre, construit comme un carnet de consultations, c'est le rêveur qui a peur de la monstruosité de son rêve et c'est l'interprète qui va le harceler pour lui faire tout dire, débusquer ses autocensures et ses oublis, délier ses métaphores ? pour que soit enfin dévoilée la scène rêvée.
Bien au-delà de ce qui en fait un irremplaçable document d'anthropologie historique, au-delà de sa valeur littéraire, cette somme doit se placer au seuil d'une nouvelle lecture du Coran, celle qui doit revoir l'ensemble du lexique et le ramener à son contexte d'origine. On verra alors que la nuit de la jahilyya, de cette noire béance préislamique, est moins une coupure dans le temps, l'abolition d'un pan de la mémoire des Arabes, que la répétition sur le sol arabe de l'acte premier d'une cosmogonie en tout point semblable à celle qui a donné naissance à l'esprit grec. » Youssef Seddik.