Unique et particulier, cet ouvrage rassemble les sagesses réunies par Ibn Arabi lui même, le plus grand des maîtres (al shaykh al akbar). Il nous livre ainsi les clés du cheminement spirituel dont l'homme a besoin pour se libérer de ses limites. En reprenant ces recommandations courantes et connues dans les milieux soufis, le plus célèbre des maîtres soufis les confirme et nous en dévoile la quintessence.
Ces aphorismes, de nature et de portée exclusivement initiatiques et métaphysiques, se décline en six parties. Six étapes donc nécessaires pour atteindre la réalisation spirituelle et parvenir à considérer la " réalité " par l'intermédiaire de l'oeil intérieur, l'oeil du coeur et de l'esprit.
Livre qui nous décrit la constitution de l'Homme non plus restreint à sa dimension corporelle ou sociale, mais dans sa complétude. Enseignement précieux qui permet de saisir l'importance et la portée d'une réalisation spirituelle. Les dimensions complexes et hiérarchiques constitutives de l'Homme complet y sont décrites au moyen du symbolisme traditionnel ouvrant ainsi une compréhension claire des écrits sacrés de nature essentiellement symbolique dans leur formulation.
Le présent traité met en lumière le caractère primordial de la science des lettres.
Cette science n'est pas une science du discours composé de mots et d'idées ; elle précède celle des Noms, car ce qui est simple précède ce qui est composé. C'est une science de la Parole divine principielle, qui est l'aspect manifesté du Verbe. Cette Parole antérieure au discours rationnel ne peut être comprise par l'intellect car, tout comme le Coran, elle est une réalité incréée. De là découle sa fonction initiatique qui en fait un moyen privilégié de la Voie.
C'est pourquoi la Science des lettres est appelée " la Science des Saints ", étant bien entendu qu'il s'agit ici de l'Elite des " Saints-Réalisés ".
L'auteur nous livre ici une traduction inédite d'une partie du Diwân (recueil de poésie) d'Ibn Arabie comprenant près de huit cents poèmes. La poésie, de par ses rythmes, ses règles de mesure, de symétrie, est ainsi comparée au langage qui régit le Cosmos et toute la Création, Grand Livre divin, Parole de Dieu dont le Coran, dans la foi musulmane, est l'expression textuelle. Le langage poétique est un langage sacré exprimant une harmonie transcendante. Poèmes parmi lesquels se trouvent, dispersés en plusieurs endroits du Diwan, des poèmes composés dans le plus pur style arabe, quelques chants andalous muwashsha? de tradition populaire et profane. Ibn 'Arabi en respecte avec virtuosité toutes les contraintes prosodiques. Le muwashsha? traitait des mêmes thèmes que la poésie classique, frivoles (amour, ode bachique, satire...) ou graves (panégyrique, thrène, expiation...) mais il était destiné au chant ou à la récitation en musique et en cela, il est l'expression originale du génie andalou, celui qui fut nourri par le grand Ziryab, « l'oiseau noir » (Mossoul 789 - Cordoue 857), musicien virtuose arrivé de Bagdad. C'est aussi dans un poème du Diwan qu'Ibn Arabî raconte qu'à Séville, un messager (rasul) vint le trouver pour lui annoncer sa qualité d'héritier (warith) en lui déclarant : « la science des lettres est pour nous la preuve que tu es l'Imam ».
"j'ai l'envoyé d'allâh au cours d'un rêve que j'eus pendant la dernière décade de muharram en l'an 627, dans l'enceinte de damas.
Il tenait dans ses mains un livre et me dit : "ceci est le livre des chatons des sagesses : prends-le et exprime-le pour les hommes, qu'ils puissent en tirer profit !" je réalisai le désir, purifiai l'intention, concentrai l'effort et l'aspiration à la publication de ce livre dans les limites tracées pour moi par l'envoyé d'allâh, sans rien ajouter ni retrancher".
C'est en ces termes qu'ibn arabî présente l'ouvrage dont les editions al-bouraq publient la première traduction intégrale en langue française.
Le commentaire nouveau et inédit qui l'accompagne s'inspire des grands représentants de la tradition akbarienne. il prolonge et actualise aussi leur enseignement à la lumière de la doctrine universelle exprimée en occident par rené guénon (cheikh abd al-wâhid yahyà) et michel vàlsan (cheikh mustafà 'abd al-'azîz).
Que sont les noms divins ? Que signifie chacun des dits « plus beaux noms de Dieu » ? Quelle est la nécessité de lêtre humain à légard de chacun dentre eux en particulier et en quoi consiste ladoption de leurs traits caractéristiques ?Cest à ces questions que lauteur, avec la maîtrise propre à son enseignement -où théorie et pratique sont indissociables- répond dans les commentaires sur les noms que cette oeuvre- traduite intégralement offre au lecteur.Selon le hadith fréquemment évoqué par Ibn Arabî, Adam a été créé à limage dAllâh. Dans lanthropovision soufie, lHomme Parfait -qui participe de la nature adamique originelle et de la « Réalité muhammadienne » préexistante-, est la synthèse microcosmique de la création, miroir dans lequel la divine Réalité Se contemple et pupille par laquelle Elle voit.Selon un autre hadith souvent cité par le Shaykh, Dieu était un Trésor Caché et Il a voulu Se faire connaître. Il a créé lhomme pour quil Le connaisse et cest donc là la finalité principale de lêtre humain : connaître lOmniscient. Cette fonction cognitive ne peut être dissociée de la réalisation du divin amour. Mais lhomme ne peut en aucun cas aimer et connaître positivement son Créateur en tant quEssence transcendante inconcevable. A travers la révélation, Dieu a enseigné à lhomme Ses plus beaux Noms pour quil puisse Linvoquer et Le remémorer avec eux.
Le livre du voyage nocturne vers le lieu le plus noble ou le livre de l'ascension, est le récit que nous confie Ibn al'Arabî à propos de son ascension spirituelle. Ascension durant laquelle, il va éprouver gustativement et concrétiser spécifiquement sa propre réalisation. L'une des caractéristiques de l'oeuvre akbarienne, c'est qu'elle demeure dans son ensemble liée intimement aux textes fondateurs de l'Islam, le Qur'ân et la Sunna. Ce traité n'en fait pas exception. Tout au long de son récit, non seulement le shaykh ne s'éloigne pas des textes, mais il s'en imprègne de sorte que son style évoque constamment, soit une parole coranique soit un hadith prophétique ou un récit traditionnel. Le lecteur assidu de l'oeuvre akbarienne se rendra compte de ce recours régulier au vocable scripturaire dans ses écrits, parfois expressément pour étayer son argumentation, et d'autres par le truchement de l'emprunt d'un ou de plusieurs termes, le plus souvent par allusion.
Ouvrage incontournable, l'aspiration suprême pour le disciple tijâni est une forme de manuel pour qui souhaite cheminer sur la voie du Cheikh Ahmad Tijani. Commentaire d'un des plus célèbres textes de la plus fameuse confrérie la tijanniya, toujours très active et présente en Afrique, Bughyat al-Mustafid est un texte fondateur de la Tariqa tijanniya, voire du soufisme au 19ème siècle. Tous les grands concepts qui forment la mystique musulmane y sont définis avec minutie : la sainteté (wilaya), les sciences de la Voie, les règles de convenance (adâb), du rappel et de l'invocation (dhikr)...