"« Une forme ou l'autre de compréhension de soi, du monde et d'autrui sont présentes en toute rencontre humaine. La compréhension de soi passe par le détour de l'interprétation de l'héritage. (...) Après avoir montré, au fil d'une lecture très fouillée des deux auteurs, y compris dans leur explication avec la critique des idéologies, comment la distanciation et l'instance critique selon Ricoeur complètent en vérité l'herméneutique ontologique de Gadamer, Jean Onaotsho Kawende s'interroge sur l'identité philosophique africaine. Transposée en Afrique, la problématique herméneutique est en effet ressaisie au sein du rapport entre tradition et modernité et elle se rassemble autour de la manière dont la question de l'appartenance se noue avec celle du développement. (...) Nous avons ici un très bel ouvrage qui, tout en étant d'une rare pertinence scientifique, témoigne que l'engagement du philosophe n'est pas un vain mot aujourd'hui en Afrique. » Bernard Stevens, préface"
Après être apparue sur le continent asiatique à partir du Xe millénaire av. n.-è., la « néolithisation » s'est largement propagée. Le site de Shillourokambos à Chypre fait référence pour comprendre les tout débuts de ce processus de diffusion et la première extension des caractères néolithiques en Méditerranée. Fondé vers le milieu du IXe millénaire av. n.-è., il a été occupé jusqu'à la fin du VIIIe, soit sur une durée d'environ 1500 ans, couvrant tout le Néolithique pré-céramique B du Levant (PPNB).
Les zones fouillées entre 1991 et 2004 par la mission « Néolithisation », avec l'appui de l'École Française d'Athènes, se présentent en deux parties : l'une, au Nord, dénommée « secteur 1 », l'autre, au Sud, dite « secteur 3 ». La seconde a été fouillée essentiellement entre 1999 et 2003. C'est cette aire qui est aujourd'hui publiée, là où les vestiges des étapes moyenne et récente de l'occupation étaient les mieux attestés et pouvaient se prêter à une certaine analyse spatiale. Elle permet une étude détaillée des périodes évoluées du site, entre 7600 et 7000 av. n.-è. et une approche de ces moments essentiels dans la formation de la culture qui s'épanouira au VIIe millénaire à Khirokitia. Outre l'introduction de certaines espèces animales (le daim, le mouton et probablement le renard), l'émergence massive de l'élevage ovin et bovin et le développement de l'agriculture au tournant des IXe-VIIIe millénaires, on y repère les mutations techniques dans la construction, les outillages lithiques, osseux ou les productions symboliques. C'est dans ce secteur 3 que fut découverte la plus ancienne preuve connue de la domestication du chat. D'importantes informations concernent les perspectives économiques perçues à partir de l'évolution des faunes et des artéfacts. Est aussi abordé l'état sanitaire des populations de l'établissement.
Après la publication du secteur 1 en 2011, la communauté archéologique dispose désormais de l'ensemble des données documentaires issues des fouilles de la mission « Néolithisation » à Shillourokambos.
Claude Jean Devirieux a été journaliste pendant 35 ans, dont 30 ans à Radio-Canada où il a été rédacteur, reporter, grand reporter et présentateur-animateur. Il a «couvert» la plupart des événements des cinquante dernières années au Québec. Témoin aussi honnête que curieux, il a, au fil du temps, recueilli de nombreuses confidences. Certaines de ces informations n'ont pas reçu l'attention médiatique qu'elles méritaient et, chassées par le flot de l'actualité quotidienne, ont vite été oubliées. D'autres ont été volontairement déformées, minimisées ou, au contraire, exagérées. Enfin, certaines ont été passées sous silence ou carrément interdites, car elles compromettaient des intérêts supérieurs.
Estimant que le public, en vertu du droit à l'information, a le droit de savoir ce qui s'est passé dans la dernière moitié du XXe siècle, Claude Jean Devirieux a décidé de révéler ce qu'il a appris, ce qu'on lui a dit et ce qu'il a parfois vécu au cours de cette période. Le lecteur ira de surprise en surprise: l'auteur a décidé de présenter le tout sous forme d'abécédaire.
Claude Jean Devirieux a eu une brillante carrière de journaliste. Il est conseiller et formateur en communication, professeur et conférencier. Il n'a cessé de revendiquer la suppression de toutes les entraves à la liberté de l'information.
"L'architecture comme praxis d'un sujet/architecte est, en tant que production tangible - réalisation par réalisation -, effet d'une subjectivité Une. Avec la psychanalyse, le lecteur est invité à suivre une enquête portant sur la praxis et l'oeuvre de deux architectes majeurs du XXe siècle, Louis Kahn et Le Corbusier. L'éclairage de moments cruciaux, de productions, d'évènements faisant signe avec la métapsychologie mais aussi avec la clinique et la nosologie, le long des trajectoires de Louis Kahn et Le Corbusier, découvre des singularités conjuguant créateurs et créations."
" L'illusion politique de gauche, congelée pendant vingt ans dans l'opposition, s'est révélée, avec l'accession au pouvoir, porteuse, non pas de sens de l'histoire, mais d'une morale de l'histoire.
Quand la gauche retrouvera-t-elle enfin le sens de l'analyse ? (. ) Tout cela pour dire que si Le Pen est l'incarnation de la bêtise et de la nullité - certes - mais de celle des autres, de ceux qui en le dénonçant dénoncent leur propre impuissance et leur propre bêtise, en même temps que l'absurdité qu'il y a à le combattre frontalement, sans rien avoir compris à ce jeu de chaises diabolique (. ).
J'accuse! Qui n'a jamais entendu parler de ce texte de Zola qui parut dans le journal l'Aurore en 1898oe Si les faits qui ont conduit Émile Zola à s'impliquer sont connus, quelles furent pour lui, toutes les conséquences de cette prise de positionoe En 1894, un obscur officier de l'armée française, le capitaine Alfred Dreyfus, de confession israélite, fut condamné par un conseil de guerre à la déportation à vie au bagne de l'île du Diable, en Guyane, pour espionnage au profit de l'Allemagne. Mais cette affaire ne prit pas fin le jour du verdict des juges militaires. Elle a duré douze années au cours desquelles l'on n'a jamais vu, dans l'histoire judiciaire, tant d'incidents, d'épisodes et de rebondissements dramatiques, et d'intervenants (militaires, avocats, magistrats, experts, espions, ministres, diplomates, écrivains et jusqu'à un ancien chef de l'État). D'ailleurs, personne ne disait plus l'affaire Dreyfus, mais l'Affaire, la grande, la seule qui dressa les Français les uns contre les autres. Le pays frisa la guerre civile! Convaincu de l'innocence de l'officier, Émile Zola dénonça cette erreur judiciaire dans sa fameuse lettre ouverte au président de la République, intitulée "J'accuse". Dès lors, le célèbre écrivain, par cet "acte révolutionnaire d'une puissance incomparable", selon les termes d'Anatole France, déchaîna contre sa personne la haine des extrémistes nationalistes antisémites, et ils étaient très nombreux à cette époque. Le pouvoir politique, lui-même, traîna Zola en justice, devant la cour d'assises de Paris et le condamna à l'emprisonnement. Il paya de sa vie son engagement pour la défense de Dreyfus, au nom des droits de l'homme, dans la nuit du 28 au 29 septembre 1902. Telle est la thèse développée ici par l'historien Jean-Paul Lefebvre-Filleau. : un crime de forfaiture à l'encontre d'un brillant officier de l'armée française doublé d'un assassinat politique dont la victime fut l'un de nos plus illustres écrivains.