Ce livre d'entretiens retrace l'aventure intellectuelle d'une vie, celle d'un exceptionnel savant, Jean-Pierre Changeux,avec ses réussites et ses difficultés. Pionnier du développement d'une nouvelle discipline, la neuroscience, dont la visée est de comprendre la complexité de notre cerveau par l'intégration concomitante de ses multiples niveaux d'organisation, depuis ses fondements moléculaires jusqu'à la vie mentale et la conscience, il a su dès 1983, avec son retentissant Homme neuronal, intéresser un large public au fonctionnement du cerveau de l'homme. Sa réflexion s'étend aussi aux Sciences de l'homme et de la société quand il explique combien est déterminante la contribution de notre équipement cérébral à la genèse des règles éthiques et à la compréhension de l'art et de sa création. Face à l'« apocalypse » qui menace notre planète, les chercheurs ont une part de responsabilité, c'est pourquoi Jean-Pierre Changeux appelle de ses voeux la mise en place d'une véritable éducation scientifique et éthique, applicable au monde politique comme à la société tout entière.
La science du cerveau peut-elle nous renseigner sur le fonctionnement de la pensée ? En renouvelant profondément la problématique des relations entre l'âme et son organe, les neurosciences ont ressuscité cette vieille question philosophique, qui retrouve ainsi une acuité nouvelle.
La parution de L'Homme neuronal a marqué avec éclat l'entrée des neurosciences sur la scène française et son succès fut le signe de l'engouement qu'elles provoquèrent. Cet ouvrage d'initiation établit clairement l'état des lieux des connaissances biologiques du cerveau et du système nerveux. Les controverses que ce livre a suscitées et suscite encore en font un classique de la réflexion sur ce problème.
« Ce livre est la synthèse de plusieurs décennies de réflexion sur le beau.
Il verse au débat une nouvelle dimension : celle de la connaissance scientifique à la fois de la contemplation de l'oeuvre d'art et de sa création. Avec la science du cerveau, ou neuroscience, un champ nouveau s'ouvre à la recherche sur l'oeuvre d'art.
On peut désormais imaginer une neuroscience de l'art.
Comprendre comment notre cerveau intervient dans la relation de l'être humain à l'oeuvre d'art devient envisageable et prometteur. C'est le chemin que je vous propose ici. » J.-P. C.
Une nouvelle approche neuronale « J'ai écrit ce livre à partir de la matière de mes trente années d'enseignement au Collège de France.J'y traite aussi bien de la culture et de l'art que de la vie en société, de l'éthique et de la signification de la mort ; aussi bien des langues et de l'écriture que des bases neurales et moléculaires de la mémoire et de l'apprentissage.Ce livre est ...
« J'ai écrit ce livre à partir de la matière de mes trente années d'enseignement au Collège de France.
J'y traite aussi bien de la culture et de l'art que de la vie en société, de l'éthique et de la signification de la mort ; aussi bien des langues et de l'écriture que des bases neurales et moléculaires de la mémoire et de l'apprentissage.
Ce livre est une fresque qui rassemble quantité de données diverses, de discussions et d'hypothèses variées. Il ancre le matériau de la science contemporaine dans l'histoire de toutes ces disciplines que sont la neurologie, l'éthologie, la biologie de l'évolution, la biologie du développement, l'étude de la conscience ou encore la psychologie expérimentale et la génomie.
Ce livre, enfin, essaie de montrer qu'il nous revient d'inciter sans relâche le cerveau des hommes à inventer un futur qui permette à l'humanité d'accéder à une vie plus solidaire et plus heureuse. » J.-P. C.
Comprendre les processus neurologiques nécessaires à la conscience est une étape décisive pour la compréhension de l'acquisition des connaissances. Ce qui paraît vrai à quelqu'un ne l'est pas forcément aux yeux de quelqu'un d'autre, en toute conscience. Celui que ment le sait, mais pas nécessairement celui qui reçoit le message.
Quelle est la relation qui peut exister entre des faits ou objets du monde extérieur et des objets de pensée, des états intérieurs, produits par notre cerveau ? Comment cet accord est-il possible ? Comment s'établit-il ? Comment est-il mis à l'épreuve ? Comment évolue-t-il ? Comment valider l'adéquation de nos connaissances à la réalité du monde sinon en les communiquant par le langage et en les soumettant à un débat critique ? N'est-ce pas là l'origine d'une activité spécialisée que nos sociétés ont développée dans leur quête de vérité : la science ?
Telles sont les grandes questions auxquelles Jean-Pierre Changeux, à partir des données les plus récentes de la recherche sur le cerveau, apporte un éclairage nouveau.
« Interrogeons-nous. Qu'en sera-t-il demain lorsque Homère et Ovide ne seront plus enseignés dans nos écoles, lorsque la merveilleuse histoire de Ruth et Booz ou la légende du combat des Lapithes contre les Centaures ne diront plus rien à personne ? Certes, dira-t-on, on peut admirer un tableau sans en connaître le sujet. Le peut-on vraiment et n'est-ce pas une des forces de la peinture ancienne, d'une certaine peinture ancienne, celle qu'aiment Annie et Jean-Pierre Changeux, que de savoir aussi raconter une histoire ? La question, plus d'actualité que jamais, mérite, à l'occasion de la présente exposition, d'être posée alors qu'on assiste avec ces vidéos et ces installations aujourd'hui tant prisées à un retour au sujet. » Pierre Rosenberg, de l'Académie française.
Faut-il avoir peur de « l'homme artificiel » ? Où en sont la fabrication d'organes artificiels et la thérapie génique ? Comment nos modes de vie sont-ils bouleversés par la médecine électronique ou la justice informatique ? La biologie synthétique pourra-t-elle fabriquer une cellule vivante ? Pour tenter d'y voir clair, il faut croiser les disciplines : histoire des techniques, anthropologie, biologie, médecine, chirurgie, neurosciences, droit, littérature, philosophie.
Que se passe-t-il dans le cerveau de l'artiste lorsque celui-ci crée ? Quels mécanismes régissent l'activité cérébrale, au moment de la contemplation d'un tableau ? D'où vient cette étrange et si puissante émotion, le plaisir esthétique ? Peut-on l'expliquer ? Longtemps, la création artistique est demeurée un mystère. Depuis une vingtaine d'années, cependant, grâce à l'apport des neurosciences et de la psychologie cognitive, loin de s'épaissir, le mystère, peu à peu, se dissipe. Explorateur du cerveau et grand collectionneur, c'est à une fantastique aventure philosophique, au coeur du processus créatif, que nous convie Jean-Pierre Changeux, dans ce livre illustré par des chefs-d'oeuvre peu connus de l'art français et étranger.
Jean-Pierre Changeux retrace ici pour nous son itinéraire, son «chemin des écoliers», du lycée Montaigne au laboratoire de biologie marine d'Arcachon, de sa rencontre avec Jacques Monod à son séjour aux États-Unis, de ses expériences sur le poisson électrique et les toxines de venin de serpent à sa rencontre avec Edgar Morin ou Stanislas Dehaene, de son travail à l'Institut Pasteur et au Collège de France à ses derniers travaux. Ce chercheur à la culture immense et éclectique, y compris en art et en philosophie, nous explique avec simplicité le chemin de sa réflexion, de la molécule aux réseaux de neurones, et de la stabilisation des synapses à l'espace neuronal conscient. Un témoignage exceptionnel.
La science réussit-elle vraiment à atteindre une forme de vérité et de réalité objective ?
Les vérités de la science ne sont-elles pas simplement des croyances ? N'existe-t-il pas des vérités supérieures ? La recherche de la vérité n'est-elle pas elle-même un objectif illusoire, trop surestimé ? Bref : quelle place la vérité peut-elle occuper dans notre culture ? D'éminents spécialistes de différentes disciplines scientifiques, des historiens et des sociologues des sciences, des épistémologues et des philosophes s'expliquent.
La connaissance de toutes les molécules qui composent le corps de l'homme et son cerveau est désormais disponible. Ce savoir suffit-il pour définir et comprendre ce qu'est la nature humaine ? Peut-on déduire de ces données génétiques les traits caractéristiques du corps humain et les principes d'organisation de son cerveau, ainsi que l'ensemble des dispositions qui signent son humanité? Comment la diversité culturelle naît-elle et évolue-t-elle? Comment se transmet-elle et disparaît-elle? Comment les sociétés humaines ont-elles fait surgir les spécificités ethniques, source de richesse, mais aussi de conflits? Un dialogue vivant entre chercheurs des sciences de la vie et spécialistes des sciences humaines. Contributions de G. Balavoine, J.-P. Bourgeois, B. De Boysson-Bardies, S. Dehaene, J. Gayon, J. Guilaine et É. Crubézy, G. Guille-Escuret, C. Hagège, J.-J. Hublin, J.-L. Mandel, P. Marler, A. de Ricqlès, D. Shulz, D. Sperber, B. Walliser.
?"Toute activité se laisse discerner et définir dans la mesure où elle prend forme, où elle inscrit sa courbe dans l'espace et le temps. La vie agit essentiellement comme créatrice de formes. La vie est forme et la forme est le mode de la vie", Henri Focillon. Formes de la géométrie et du cosmos, formes de la vie et de la pensée, formes architecturales, musicales et littéraires, formes fixes ou métamorphoses : le concept de forme est omniprésent dans les sciences et dans les arts. C'est à une exploration de cette notion de forme que le Collège de France a consacré, en octobre 2011, son colloque multidisciplinaire de rentrée : sa définition en philosophie chez Platon et Aristote, ses applications en mathématiques et en astrophysique, en chimie et en biologie, ses conséquences en psychologie et en linguistique, en anthropologie, en droit et dans les arts. Ces débats ont été aussi l'occasion de se tourner vers des pensées où elle joue un rôle particulièrement important, comme le structuralisme de Claude Lévi-Strauss ou l'histoire de l'art d'André Chastel. Jean-Pierre Changeux est professeur honoraire au Collège de France, chaire de Communications cellulaires. Il a dirigé la publication de trois colloques précédents du Collège de France : La Vérité dans les sciences (2003), Gènes et culture (2003) et L'Homme artificiel (2007). Contributions d'Antoine Compagnon, Claude Debru, Stanislas Dehaene, Mireille Delmas-Marty, Philippe Descola, Anne Fagot-Largeault, Marcel Hénaff, Michel Hochmann, Jean-Jacques Hublin, François-Bernard Mâche, Jean-François Mangin, Jean-Claude Pecker, Jacques Reisse, John Scheid, Jesper Svenbro.
À la fois scientifique, artistique et philosophique, La Lumière au siècle des lumières et aujourd'hui vise à confronter l'évolution de la connaissance et du développement des techniques à celle de l'art et du goût, en s'appuyant sur les recherches et les découvertes effectuées au XVIIIe siècle. La présentation simultanée d'oeuvres d'art, d'objets et de documents scientifiques, leur intégration à l'histoire des idées, illustrent l'impact du développement du savoir et de la méthode scientifique dans l'évolution des mentalités qui conduisit à la mise en place d'une société civile républicaine et démocratique. Neurobiologiste, Jean-Pierre Changeux est professeur au Collège de France et à l'Institut Pasteur et membre de l'Académie des sciences.
«I wrote this book out of my experiences during thirty years of teaching at the Collège de France.
In it I look both at culture and art - music and painting - as well as life in society, ethics, and the meaning of death; languages and writing, as well as the neural and molecular bases of memory and learning.
This book is a fresco that brings together a great amount of varied data, discussions, and hypotheses. It anchors the substance of contemporary science in the history of a range of disciplines: neurology, ethology, the biology of evolution, the biology of development, the study of consciousness, as well as experimental psychology and genomics.
Finally, this book attempts to show that it is up to us to relentlessly inspire the minds of humans to invent a future that will enable humanity to attain a life of more solidarity, a happier life for and with each one of us.» J.-P. C.
« Confronter un scientifique et un philosophe sur les neurosciences, leurs résultats, leurs projets, leur capacité à soutenir un débat sur la morale, sur les normes, sur la paix, tel est l'objet de ce livre. Le débat d'idées est trop rare en France. Affirmations péremptoires, critiques unilatérales, discussions incompréhensibles, dérisions faciles ne cessent d'encombrer le terrain sans souci pour des arguments qui, avant d'être convaincants,aspirent à être tenus pour plausibles, c'est-à-dire dignes d'être plaidés. Vivre un dialogue totalement libre et ouvert entre un scientifique et un philosophe constitue une expérience exceptionnelle pour l'un comme pour l'autre. » (P. R. et J.-P. C.).
Quel est le lien entre le monde physique et le cerveau ? Les objets mathématiques existent-ils indépendamment du cerveau de l'homme, ou sont-ils seulement le produit de l'activité cérébrale ? Les mathématiques sont-elles universelles ? Mais le sont-elles au point de nous servir à communiquer avec d'hypothétiques habitants d'autres planètes ? L'éthique, qui nous fait distinguer le bien du mal, peut-elle être fondée sur des principes aussi universels que ceux des mathématiques, qui transcenderaient la diversité des cultures et l'intolérance des idéologies ? La morale peut-elle reposer sur des fondements naturels, qu'il faudrait rechercher dans le fonctionnement du cerveau humain en société ? Telles sont quelques-unes des questions essentielles instruites dans ce livre original et stimulant. Par la qualité de ses auteurs et la fécondité de leur réflexion, il constitue un événement exceptionnel.
Sont ici réunis cinq grands entretiens avec des figures de l'effervescence théorique d'une époque où la psychanalyse conversait à bâtons rompus avec les autres disciplines : Foucault, Dumézil, Duby, côté philosophie, anthropologie, histoire ; Changeux et Thom, côté biologie, épistémologie.
On y rencontre le scientifique aux prises avec son objet et ce qui résiste à sa saisie. On interroge, on ferraille. L'enquête est sérieuse, le ton enjoué. Les voix vibrent, l'énonciation est fulgurante. Échanges et frottements font saillir les articulations, les jointures impossibles et l'inattendu. Le projet d'une nouvelle science de l'homme fait l'épreuve de ses failles. Ce réel indissoluble est la matière de ces entretiens menés par Ornicar ?, revue du Champ freudien.
Ce qui se passe dans la tête du créateur, du compositeur, lorsqu'il crée, demeure encore inconnu. C'est ce « mystère » que se propose d'éclairer ce livre.
La création artistique relève-t-elle de processus intellectuels et biologiques spécifiques ? Peut-on s'approcher au plus près de son mécanisme pour parvenir à comprendre comment un compositeur, un musicien, un chef d'orchestre, choisit de mettre ensemble telle et telle note, de faire se succéder tel et tel rythme, de faire émerger du neuf, de produire de la beauté, de susciter l'émotion ?
La compréhension de ce qui se déroule dans le cerveau du compositeur lorsqu'il écrit Le Sacre du printemps ou Le Marteau sans maître est-elle possible ?
Quelles relations peut-on établir entre les briques élémentaires de notre cerveau que sont les molécules, les synapses et les neurones, et des activités mentales aussi complexes que la perception du beau ou la création musicale ?
Tenter de constituer une neuroscience de l'art, tel est l'enjeu de ce livre, qui procède d'un débat entre Jean-Pierre Changeux, le neurobiologiste, qui a fait du cerveau l'objet privilégié de ses recherches, et Pierre Boulez, le compositeur, pour qui les questions théoriques liées à son art, la musique, ont toujours été essentielles, et auquel s'est joint Philippe Manoury pour apporter son éclairage de musicologue.
Un livre profondément nouveau. Un événement intellectuel.
Sur quoi reposent les normes éthiques ? Comment expliquer l'universalité de l'exigence morale chez les hommes, en dépit des différences qui séparent les moeurs ? Les sciences biologiques, à défaut de fonder une morale naturelle, peuvent-elles indiquer des voies de recherche ? Sur ce thème, Jean-Pierre Changeux, l'auteur de L'Homme neuronal, aujourd'hui président du Comité national d'éthique, a réuni des philosophes, des psychologues, des anthropologues, des juristes, des neurobiologistes, dans le cadre d'un grand colloque organisé en 1991, par la fondation pour la recherche médicale. Cet ouvrage présente une synthèse de ces travaux particulièrement novateurs en France.
Martin Karplus (né à Vienne en 1930, vivant aux États-Unis depuis 1938), scientifique mondialement reconnu pour ses travaux (entre autres, il est un pionnier de la théorie chimique de résonance magnétique nucléaire) a aussi pratiqué la photographie en couleurs entre 1954 et 1965 : une bourse de la National Science Foundation lui a permis de visiter toute l'Europe, muni d'un Leica IIIC. Pendant cette pause dans une vie consacrée à la science, il n'a cessé de produire des photographies avec les premières diapositives Kodachrome. Il a poursuivi ce travail durant quelques années aux États-Unis, en Amérique du Sud et en Asie. La centaine d'images sélectionnées parmi les milliers réalisées en quelques années, témoignent du regard curieux et profondément humaniste d'un très grand chercheur.
Confronter un scientifique et un philosophe sur les neurosciences, leurs résultats, leurs projets, leur capacité à soutenir un débat sur la morale, sur les normes, sur la paix, tel est l'objet de ce livre.
Le débat d'idées est trop rare en France. Affirmations péremptoires, critiques unilatérales, discussions incompréhensibles, dérisions faciles ne cessent d'encombrer le terrain sans souci pour des arguments qui, avant d'être convaincants, aspirent à être tenus pour plausibles, c'est-à-dire dignes d'être plaidés. Vivre un dialogue totalement libre et ouvert entre un scientifique et un philosophe constitue une expérience exceptionnelle pour l'un comme pour l'autre.
- Les avancées scientifiques de ces trente dernières années en médecine, biologie et neurosciences, ont bouleversé notre compréhension des mécanismes du fonctionnement du système nerveux et, en particulier, du cerveau de l'homme.
- L'un des grands défis du siècle sera de comprendre les relations entre les briques élémentaire de notre cerveau et des activités aussi complexes que la perception du beau ou la création artistique.
- Qu'est-ce que la musique ? Qu'est-ce qu'une oeuvre d'art ? Une neuroscience de l'art a-t-elle un sens ? Quel serait son programme de recherche ? Telles sont certaines des questions dont débattent ici un créateur pour qui les questions théoriques ont toujours été essentielles et un scientifique qui a fait du cerveau l'objet privilégié de sa recherche.
Ce volume 43-44 de la revue Slovo est le fruit des contributions au Colloque international «1989 en Europe médiane : 20 ans après» organisé en décembre 2009 par le Centre d'Études de l'Europe Médiane (Inalco) qui portait sur les processus ayant permis le passage du socialisme réel vers la démocratie de marché. Ces premières analyses ont été complétées par une Journée internationale d'études et de réflexion organisée en septembre 2011 par le groupe de travail Monde post-soviétique et Europe médiane et balkanique : sortie du "socialisme réel" et stratégies d'adaptation de la nomenklatura et des "nouvelles élites" du CREE - Centre de Recherches Europes-Eurasie de l'Inalco, ayant pour thème : «Une génération après... Le «post-communisme» en Europe du Centre et de l'Est». Il s'agit pour tous les chercheurs ayant contribué à ces travaux (dont certains furent aussi parfois des acteurs des événements) d'établir un premier état des lieux sur les réponses possibles à apporter à cette «grande énigme» que constitua la disparition soudaine et quasiment pacifique d'un immense «empire», en dégageant des pistes permettant de cerner les forces sociales qui ont joué et continuent de jouer un rôle central dans les transformations en cours, en observant en particulier quels groupes sociaux et/ou nationaux ont profité de ces changements, et lesquels se sont immédiatement ou plus tardivement retrouvés marginalisés, voire perdants.
Les sociétés contemporaines bénéficient des progrès de la connaissance scientifique et du développement des nouvelles technologies, tout particulièrement de la biologie et de la médecine. Elles restent cependant la proie de graves conflits économiques ou culturels à travers le monde, et le souci de définir les règles de conduite qui s'appliquent à l'humanité tout entière devient chaque jour plus vif. Mais est-ce possible, sans imposer une uniformité abolissant les différences ? Comment envisager qu'une société juste et stable, constituée de citoyens libres et égaux, mais divisés par leurs doctrines morales, philosophiques et religieuses, incompatibles entre elles bien que raisonnables, puisse exister et se perpétuer ? Peut-on éduquer à la tolérance et comment ? Quel rôle doivent être amenés à jouer les comités d'éthique dans cette perspective ?
Avec les contributions d'Henri Atlan, Camilo J. Cela-Conde, Jean-Pierre Changeux, Mireille Delmas-Marty, Olivier de Dinechin S. J., François Dubet, Anne Fagot-Largeault, Luc Ferry, Françoise Héritier, Jacques Mehler, Ali Mérad, Franck Ramus, Lucien Sève.