La transgression se situe aux sources du psychisme humain, si l'on se réfère au mythe d'OEdipe qui comprend une double transgression, incestueuse et parricidaire ; sans omettre les transgressions originelles d'Éve, Adam ou encore Abel et Caïn. C'est dire la portée fondamentale de la transgression dans les champs psychique, social ou encore culturel.
Du point de vue étymologique « transgresser » c'est « passer outre » un ordre, une obligation, une loi... qui préexistent donc à la transgression. Ce qui implique une limite, un héritage et un lieu où se « jouera » l'acte transgressif, fût-il fantasmatique. Mais il ne faut pas mésestimer la « double valence » (C. Janin) reconnue maintenant à la transgression :
Une valence positive quand elle débouche sur la créativité et relève du dépassement, voire de la sublimation ; une valence négative quand elle relève du franchissement des tabous fondamentaux (inceste, parricide) et génère la destructivité et le meurtre.
Parmi les thèmes abordés : les transgressions délinquantes et criminelles (crimes extrêmes, agressions sexuelles, terrorisme), dans le contexte d'un nouveau malaise civilisationnel, et les moyens thérapeutiques destinés à en traiter les auteurs. Comment, par une meilleure connaissance des mécanismes qui la composent, en permettre la transformation ? Comment lui restituer ses dimensions potentiellement créatives ? Tels sont les questionnements au coeur de ce livre.
Cette 2 e édition, enrichie et actualisée, est consacré à l'approche clinique et psychopathologique, par le biais du bilan psychologique, des troubles développementaux et instrumentaux, dits encore « troubles dys » (dysphasie, dyslexie-dysorthographie, dyspraxie), objets de nombreux et intenses débats dans le champ de la psychiatrie et de la psychologie de l'enfant et de l'adolescent.
Fille de la philosophie et de la médecine, de la psychologie expérimentale et de la psychanalyse, la psychologie clinique française a parfois pu être considérée comme « l'enfant terrible » de la psychologie de par les débats qu'elle a suscités tout au long de son histoire.
Cet ouvrage collectif est l'occasion d'en revoir les définitions, le contenu et les frontières. Reprenant les axes qui définissent la discipline et se voulant l'écho des grands mouvements et des débats qui en ont marqué l'histoire, ce livre ce décline en huit sections : fondations, questionnements identitaires et synthèses, théories et modèles, champs d'intervention, méthodes et outils, objets de connaissance, recherche, profession de psychologue. Les textes retenus sont pour la plupart des « classiques » émanant des fondateurs (Lagache, Favez-Boutonnier, Anzieu), de leurs successeurs (Revault d'Allonnes, Rausch de Traubenberg, Shentoub, Debray), jusqu'aux contemporains (Chiland, Guillaumin, Perron, Kaës, Widlocher, Pédinielli, Gori, Chabert, Roussillon, etc.). Des textes plus récents présentent les nouveaux objets de la psychologie clinique, les articles de loi relatifs à la profession de psychologue, la question des psychothérapies, le code de déontologie.
Cet ouvrage commente de manière pédagogique 45 textes fondamentaux rédigés par les grands noms de la psychanalyse (Freud, M. Klein, D. Winnicott, S. Lebovici, J. Bergeret, Ph. Jeammet, C. Chabert, etc.), qui ont apporté un éclairage majeur en psychopathologie de l'enfant, de l'adolescent et de l'adulte.
140 000 élèves sortent chaque année du dispositif scolaire sans diplômes ni qualifications professionnelles. Le décrochage scolaire est une question de société d'importance dont les coûts en termes humains, sociaux et économiques sont inacceptables. Quels sont les processus à l'oeuvre dans la survenue du décrochage scolaire ? Si les pédagogues sont très impliqués dans la prévention, les psychologues le sont moins.
La dimension psychologique du décrochage n'est souvent évoquée que pour parler des effets négatifs qu'elle a sur l'estime de soi. Les auteurs défendent ici une perspective psychopathologique. Cela ne signifie pas que tous les décrocheurs souffriraient de troubles psychopathologiques, mais qu'il est essentiel de prendre en compte la dynamique psychique et relationnelle de l'élève qui sous-tend le processus de décrochage.
Le bilan psychologique de l'enfant et de l'adolescent dit " décrocheur " ou risquant de le devenir reste un outil majeur d'analyse et de soutien à l'action nécessairement multidisciplinaire qu'implique cette réalité.
Cet ouvrage analyse la manière dont la méthodologie projective permet une approche diagnostique et compréhensive fine et rigoureuse des nouvelles formes psychopathologiques (agitation, hyperactivité, instabilité psychomotrice, pathologie limite, pré-psychose, etc.) chez l'enfant.
La fracture sociale, facteur identifié de décrochage scolaire, en dissimule une autre, moins connue, la « fracture sexuée ». En effet, en France, l'échec scolaire - qui commence par une moindre réussite dans l'apprentissage de la lecture et l'écriture - est majoritairement masculin : 2/3 de garçons pour 1/3 de filles. Il en est de même en matière de troubles des apprentissages où les garçons constituent la majorité des enfants dyslexiques.
Comment expliquer cette disparité ? Quelles différences dans l'approche thérapeutique ?
Cet ouvrage s'attache aux enjeux et problématiques de genre face à l'échec scolaire. Dans la lignée des travaux de Colette Chiland, la différence fille-garçon est considérée suivant l'interaction - désormais démontrée par les neurosciences - entre l'équipement biologique et les exigences culturelles. L'approche clinique psychodynamique des auteurs s'intéresse aux modalités de construction et aux variations différentielles du connaître, apprendre, penser au masculin et au féminin, affirmant l'irréductibilité sexuée de l'être humain et de son fonctionnement psychique.
Comment le clinicien peut-il analyser ces problématiques, les prévenir et aider les enfants et adolescents en souffrance ?
Cet ouvrage est le 3ème titre de la série Psychopathologie et méthodes projectives dirigée par Catherine Chabert.
Il analyse la manière dont la méthodologie projective, par ses qualités différentielles, permet une analyse à la fois ferme et nuancée des différents paramètres psychopathologiques habituellement investigués dans la recherche et l'identification des troubles névrotiques de l'enfance : registres de l'angoisse, des mécanismes de défense, des problématiques, des modes identificatoires, des processus de pensée.
Le harcèlement scolaire est une problématique de violence relationnelle, groupale et institutionnelle qui toucherait 1/3 des élèves selon certaines statistiques.
Elle n'a été, en France, que récemment prise en considération mais a donné lieu à des plans d'action gouvernementale visant sa prévention et son abord dans le cadre scolaire. Le harcèlement est même entré dans le catalogue des actes de délinquance susceptibles de donner lieu à un traitement judiciaire.
Ses mécanismes collectifs semblent bien identifiés aujourd'hui, reposant sur un échec de la dynamique de groupe à traiter la différence. Mais qu'en est-il de son vécu subjectif pour un individu, victime ou auteur, souvent les deux ? Quelles sont ses conséquences psychopathologiques à court, moyen et long terme ? Quels en sont les ressorts conscients et inconscients ? Peut-on, doit-on repérer des facteurs de risques susceptibles d'aboutir à une prévention ? Comment accompagner enfants, familles et enseignants en souffrance ? Comment remédier à l'utilisation de liens d'emprise ? Telles sont les questions posées par ce livre reposant sur la présentation de deux bilans psychologiques d'enfant et d'adolescent confrontés à cette problématique.
Cet ouvrage synthétise les travaux sur la démarche d'analyse et d'interprétation des épreuves projectives en clinique et psychopathologie de l'enfant. Une première partie présente la théorie de la méthode projective spécifique à l'Ecole de Paris et les principales épreuves projectives utilisées : Rorschach, épreuves thématiques, méthodes de jeu, etc. Une seconde partie traite des principaux modes d'organisation psychopathologique (névroses, fonctionnements limites, psychoses, autismes) et des troubles rencontrés fréquemment en clinique infantile : dépressions, recours aux agirs, inhibitions.
Le temps passé sur les écrans par les enfants préoccupe : ce livre fait le point sur les intérêts et les limites de leur utilisation, en toute objectivité.
La question des écrans et de leur utilisation par les enfants et les adolescents est aujourd'hui au coeur des préoccupations - souvent anxieuses - partagées tant par les parents que par les enseignants, les professionnels de l'enfance, dont les psychologues.
Parmi ces préoccupations, celle relative au poids des écrans sur les apprentissages et le comportement social des élèves est récurrente. Elle ouvre pourtant à des points de vue très contrastés, entre idéalisation des possibilités offertes par le virtuel et condamnation sans procès, y compris chez les scientifiques et les professionnels.
Cet ouvrage s'attache à faire le point sur la question controversée des enjeux : entre intérêts et avantages, limites et risques, liés à la pratique des écrans, en classe et à la maison, individuellement et en groupe.
Le bilan psychologique de l'enfant et de l'adolescent confronté à ces problématiques constitue un observatoire irremplaçable pour déplacer le curseur des comportements visibles vers les différentes nuances de la vie psychique de l'enfant et de l'adolescent dans le socius d'aujourd'hui.
Les troubles du spectre de l'autisme sont des troubles neurodéveloppementaux qui entravent le développement psychique et cognitif des enfants et des adolescents.
C'est dans le cadre de la consultation pédopsychiatrique, premier lieu de rencontre avec l'enfant et sa famille que la démarche diagnostique va s'établir. Le pédopsychiatre va prescrire plusieurs bilans pour investiguer la qualité et la quantité des entraves psychiques, cognitives, motrices, somatiques... dont souffre l'enfant.
Quels sont les apports spécifiques d'un bilan psychologique à la compréhension des troubles du spectre de l'autisme ? Qu'apporte la complémentarité des épreuves projectives et cognitives pour saisir la nature des entraves au développement ? Comment construire avec le consultant, l'enfant et la famille, un parcours de soins comprenant différents dispositifs thérapeutiques et éducatifs ? Quelles sont les évolutions possibles ?
Un ouvrage qui ouvre un dialogue entre pédopsychiatres, psychologues et autres acteurs des soins psychiques, pour une meilleure compréhension et prise en charge des troubles du spectre de l'autisme.
Phénomènes migratoires, mixité, métissage... le clinicien est de plus en plus souvent amené à rencontrer des enfants venus d'ailleurs. Comment ces enfants abordent-ils la différence culturelle ? Et comment le clinicien l'élabore-t-il ? Ce livre ouvre une réflexion sur les modalités d'évaluation psychique, sur le bilan psychologique avec l'enfant et l'adolescent en situation d'inter, trans, multiculturalisme.
Deux cas constituent le fil conducteur de cet ouvrage : une Congolaise de 11 ans, Aminata et un jeune adolescent de 13 ans, César, issu d'une double culture. Qu'ils travaillent " à mains nues " ou qu'ils soient spécialistes du bilan psychologique, les cliniciens sont souvent désemparés avec ces enfants et ces familles, confrontés à une inquiétante étrangeté pour ne pas dire " étrangèreté ". Etrangeté qu'il faut donc élaborer, métaboliser individuellement et collectivement.
Comment adapter la méthode d'examen ? Comment aborder le contre-transfert culturel ? Comment surtout inviter à un mouvement salutaire de décentration de pensée dans la pratique clinique ?