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Jean patrick Manchette
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La position du tireur couché
Jean-patrick Manchette
- Folio
- Folio Policier
- 2 Juillet 2020
- 9782072899362
Nouvelle édition en 2020
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Le petit bleu de la côte ouest
Jean-patrick Manchette
- Folio
- Folio Policier
- 16 Octobre 2014
- 9782070456659
«Jamais auparavant, ou depuis, je n'ai si ouvertement rendu hommage à un auteur qui m'a influencé au point que nos souffles ne fassent plus qu'un. Les intrigues de Manchette - les squelettes à l'intérieur desquels le coeur de ses ouvrages est accroché - sont dépouillées, essentielles, archétypales. Vengeance, fuite, les ultimes boulots de tueurs, des quêtes désespérées, des gens ordinaires tombant par des trappes dans des mondes insoupçonnés et violents... Il raconte des histoires simples : voilà ce qui est arrivé. À l'ère de l'hyperbole et de la poudre aux yeux, les romans de Manchette ont la décence et la grâce peu ordinaires de paraître beaucoup plus simples qu'ils ne le sont : de signifier beaucoup plus qu'ils en disent.» James Sallis.
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Ceci est un roman noir. C'est l'histoire d'une tueuse professionnelle, solitaire et aliénée, qui fait son oeuvre sanglante. C'est l'histoire d'un contrat inhabituel, dans une ville pourrie par le fric.
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Comme le dit très justement le gendarme Poustacrouille, qui participa à la tuerie finale, «tendre la joue c'est bien joli», mais que faire quand on a en face de soi «des gens qui veulent tout détruire ?» On crache sur le pays, la famille, l'autorité, non mais des fois ! Quelle engeance, ces anars ! Et quelle idée aussi de croire qu'on va tout révolutionner en enlevant l'ambassadeur des États-Unis à Paris !
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Paris, 1975 : les années pop, le papier mural à fleurs, les pattes d'eph'... Eugène Tarpon, un ex-gendarme désabusé, a quitté la police à la suite d'une bavure pour s'établir détective privé à son compte. Tarpon est un brave type au grand coeur, toujours prêt à défendre les plus faibles. Mais la chance lui tourne décidément le dos... Un soir, après quelques verres de trop, il décide de renoncer à son nouveau métier et de retourner vivre chez sa mère, en province. C'est alors qu'au beau milieu de la nuit, Tarpon voit débouler à sa porte une jeune femme en état de choc, qui répond au doux nom de Memphis Charles. Memphis a un sérieux problème : sa colocataire a été égorgée et elle a peur que la police l'accuse du crime. N'écoutant que son courage, le détective va se porter à son secours et se retrouver entraîné dans un tourbillon d'événements qui le dépassent totalement...
Quand Manchette et Cabanes revisitent le classique personnage du détective privé, il faut s'attendre à de l'explosif, du décapant, du cocasse, dans un polar mené à 100 à l'heure en 100 pages trépidantes.
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À dix-huit ans, Terrier est amoureux d'une jeune fille d'un milieu plus aisé qui lui promet de l'attendre dix ans le temps qu'il fasse fortune. Terrier s'engage dans l'armée, devient mercenaire puis tueur à gages. Son but est simple : gagner suffisamment d'argent pour aller chercher sa bien aimée. À trente ans, Terrier décide de se retirer pour retrouver sa promise comme promis. Mais rien ne se passe comme prévu... Ce roman est certainement l'un des plus célèbres du prince de la Série Noire. Avec près de 100 pages en noir et blanc, il est aussi l'une des adaptations les plus ambitieuses de Tardi.
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Adaptation et dessin de Jacques Tardi. D'après les romans de Jean-Patrick Manchette
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Une vraie tête à claques, ce Butron. Méchant, prétentieux, naïf, paranoïaque et sadique sur les bords, il voulait tout et tout de suite et se prenait pour un pur. Il se mêla de politique et de complots, pour la rigolade, l'argent, la gloire, et N'Gustro, un leader du Tiers Monde, paya les pots cassés. Butron, floué par les puissants, les barbouzes, les politicards, n'avait aucune chance de s'en tirer. Il ne s'en tira pas.
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Aimée a tout pour plaire aux notables de Bléville : jeune, belle et veuve, elle s'intègre rapidement dans la sociabilité de cette ville de province rongée par l'habituel cocktail d'histoires de fesses et d'histoires de fric qu'on garde entre soi. Aimée observe. Elle attend la crise inévitable, celle qui finit toujours par éclater. Alors elle pourra enfin jouer franc jeu avec tous ces pourris, et les faire payer, dans tous les sens du terme. Car ce que personne ne sait, c'est qu'Aimée est une tueuse professionnelle...
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«D'un côté Manchette, de l'autre Tardi. Le petit bleu de la côte Ouest nous parlait sur fond de Gerry Mulligan et Bob Brookmeyer, du temps d'alors, de la crise profonde d'un homme, reflet de celle du monde qui l'entourait. Le temps d'alors est celui d'aujourd'hui. La crise est toujours là, sans doute encore plus profonde. Et Gerfaut continue d'avoir le "blues" et à tourner sur le boulevard périphérique extérieur de Paris, vers trois heures du matin, à 145 km/h, à la rencontre d'une inévitable violence. Tardi a trouvé l'équivalent graphique, "réaliste et critique", de ce monde perdu et violent. Il pratique l'arrêt sur image avec une précision clinique, notamment lorsque tout dérape. Fidèle à l'esprit du texte, il s'est gardé de faire "davantage qu'un polar". À l'heure où Manchette accède aux collections "littéraires", il s'est fait un point d'honneur d'entrer dans son univers. On peut tout aussi bien dire qu'il a invité Manchette dans le sien.» François Guérif.
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«Une fois, dans un contexte douteux, il a vécu une aventure mouvementée et saignante; et ensuite tout ce qu'il a trouvé à faire, c'est rentrer au bercail. Et maintenant au bercail, il attend. Le fait qu'avec son bercail Georges tourne à 145 km/h autour de Paris indique seulement que Georges est de son temps, et aussi de son espace.»Le Petit Bleu de la côte ouest, 1976.Manchette s'est choisi une forme - le roman noir - et la dynamite de l'intérieur par la critique sociale et politique. Avec une allégresse ravageuse et un humour saccageur, l'inventeur du néopolar, en grand maître de la dérision, pulvérise la frontière entre littérature de genre et littérature tout court. Il fait tout exploser - même le polar.
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Derrière les lignes ennemies : entretiens 1973-1993
Jean-patrick Manchette
- Table Ronde
- Vermillon
- 16 Mars 2023
- 9791037106209
Entretiens réunis par Doug Headline
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Cela commence ainsi.
Michel Hartog, milliardaire et architecte, choisit une ex-aliénée, Julie, pour s'occuper de son neveu dont les parents sont morts.
La jeune femme et l'enfant, Peter, sont rapidement enlevés par un couple de truands aux ordres d'un tueur à gage nommé Thompson qui lui même est aux ordres d'un commanditaire mystérieux.
Julie découvre que derrière un kidnapping crapuleux pour lequel on veut lui faire porter le chapeau, se cache plus simplement une tentative de meurtre organisé.
Elle parvient à s'enfuir avec l'enfant et traverse la France avec le tueur aux trousses.
Son objectif : retrouver Hartog, qu'elle suppose retiré dans une " folie " d'architecte, la Tour Maure, isolée dans le Vercors où l'attendent, croit-elle, la délivrance et le repos...
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Pas marrant, le boulot, quand on s'appelle Tarpon (Eugène, Louis, Marie), qu'on est ancien gendarme et détective privé à Paris, France. Jusqu'au jour où il se met à pleuvoir des aveugles en cavale, des Bretons nazis, des Espagnols de l'armée en déroute et des bonzes déchaussés. Là, le boulot devient drôle. Voire mourant.
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La gendarmerie mène à tout. Même à la profession de détective privé. À vivre dans un deux-pièces, à faire par ennui un minimum de culture physique, à envoyer poliment se faire voir les Témoins de Jéhovah et suspendre dans la cuisine, au-dessus de l'évier, quelques affaires à sécher... Le quotidien tout simplement. Un ordinaire qui s'emballe et vire à l'hystérie raciale et aux massacres en chaîne dès lors qu'Eugène Tarpon s'embarque malgré lui dans le sauvetage d'une orpheline. Les «incidents» aussi bizarres qu'affreux se démultiplient. La dinguerie devient générale. Survivre et comprendre vont devenir du grand art.
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Par les monts et les routes, fuyaient Julie la folle et l'enfant menacé d'un bien bizarre kidnapping. Dans la tête de Julie, des souvenirs d'incendies, de fusillades. Au coeur, un espoir : découvrir le château fabuleux où l'attendaient la délivrance et le repos. Mais les trouverait-elle ? Savait-elle, Julie la pitoyable étoile de ce ballet macabre, que les autres danseurs étaient bien plus fous qu'elle ?
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Laissez bronzer les cadavres !
Jean-patrick Manchette, Jean-pierre Bastid
- Folio
- Folio Policier
- 8 Septembre 2005
- 9782070318926
Un petit hameau isolé, à moitié en ruine, grillé par le soleil de plomb du Midi de la France. Luce, l'excentrique maîtresse des lieux, peintre et anarchiste, s'y alcoolise avec panache tout en regrettant sa turbulente jeunesse. Pour chasser ce vague à l'âme, le meilleur moyen est encore de recevoir tous ceux qui s'invitent à l'improviste sans leur poser de questions. Et cela, même si deux cent cinquante kilos d'or ont disparu à dix kilomètres de là dans l'attaque sanglante d'un fourgon. Certes, les nouveaux venus n'ont vraiment rien de conventionnel, mais qu'importe ! Il suffit pour compléter le tableau qu'un innocent gendarme prenne le chemin du hameau, et toute cette joyeuse population se retrouve à orchestrer un bal diablement plus mouvementé que celui du 14 Juillet... Écrit en 1971, Laissez bronzer les cadavres ! est le premier roman de Jean-Patrick Manchette et de Jean-Pierre Bastid. Il annonce le «néo-polar» qui révolutionnera en France la littérature de genre. Attaché à la critique de la vie quotidienne et aux désillusions des classes moyennes, ce nouveau souffle, devenu encore plus politique et social, a marqué la fine fleur du roman policier français contemporain.
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Lettres du mauvais temps ; correspondance 1977-1995
Jean-patrick Manchette
- Table Ronde
- Vermillon
- 28 Mai 2020
- 9791037104755
En 1977, Jean-Patrick Manchette commence d'archiver méthodiquement son courrier, dont émergent plus de deux cents lettres inédites ici réunies. Tapées à la machine ou manuscrites, elles dessinent le cercle de ses relations en même temps que l'évolution de ses réflexions, politiques, artistiques, stylistiques. Une correspondance de longue haleine, entretenue avec un soin extrême, parfois avec humour et toujours dans la langue dont il a le secret, capable de la plus subtile nuance comme du pire uppercut. Avec ses amis ou ses ennemis, il parle polar, traduction, économie du livre, cinéma, politique, art et marchandise... Jusque dans ses parties d'échecs avec Pierre Siniac et lesmots doux adressés à la banque, à son éditeur ou aux voisins, chacune de ses missives est un travail d'écrivain, tantôt éprouvant, tantôt récréatif.On y devine, entre les lignes, les réponses que lui ont faites Jean Echenoz, Donald Westlake, James Ellroy, Robin Cook ou Ross Thomas.On y devine, aussi, l'homme souvent intransigeant, mais jamais indifférent, que fut Jean-Patrick Manchette, jusqu'à ses dernières heures.
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L'adaptation d'un roman de Manchette, pape du roman noir, par les auteurs de Fatale. On ne connaissait qu'une version inachevée de La princesse du sang, l'un des derniers romans de Jean-Patrick Manchette, avant que Doug Headline et Max Cabanes ? depuis auteurs de Fatale ? ne le mettent en images dans un diptyque aujourd'hui retravaillé, réuni en intégrale et agrémenté d'un dossier illustré.
Pourtant, ce titre posthume est singulier dans l'oeuvre du maître du polar, puisqu'il entraîne le lecteur, sous fond d'espionnage et avec noirceur, dans les enjeux politiques et économiques de l'après-guerre.
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Conseil juridique un peu dans la gêne et détective à ses heures, Gérard Griffu a le tort d'aider une apprentie journaliste à mettre la main sur de mystérieux dossiers, qui disparaissent dans la nature. Il s'avèrera, à l'usage, que les fameux dossiers ont beaucoup à voir avec diverses combines immobilières dans lesquelles trempent, en vrac, des gens de la politique, de la police et du milieu... Bref, mauvaise pioche pour Griffu; dans la France affairiste, bétonneuse et vérolée des années 70, les coups se mettent à voler bas, et les morts à tomber dru. Noir c'est noir:au ras du réel, la violence sans fard des relations qui mènent le monde, par un tandem Tardi / Manchette éblouissant.
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1950 : un commando de ravisseurs s'entre-tue autour d'une petite fille grièvement blessée. Six ans plus tard, la photographe Ivory Pearl, surnommée «la Robert Capa femelle», épuisée de couvrir les multiples conflits de l'après-guerre, part pour Cuba s'isoler dans la montagne. Venue se reposer d'une vie de stress et d'horreurs, Pearl qui croyait se retirer des affaires va se retrouver dans une nature sauvage en plein coeur d'une impitoyable traque. Avec elle, un homme et une enfant. Deux inconnus dont elle aura croisé la route...
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Play it again, Dupont ; chroniques ludiques 1978-1980
Jean-patrick Manchette
- Table Ronde
- 28 Mai 2020
- 9791037104700
«Le jeu n'avait pas attendu l'informatique à bon marché pour s'automatiser. Songez au jokari.»Général-Baron Staff( Jean-Patrick Manchette) Métal Hurlant n° 43De 1978 à 1980, Jean-Patrick Manchette tient dans le magazine de bande dessinée et de science-fiction Métal Hurlant, revue phare de la culture moderne de l'époque, une chronique sur un sujet pour le moins inattendu : les jeux de l'esprit. C'est que Manchette, spécialiste du roman noir et théoricien du genre, amateur de grande littérature, de philosophie et de tactique militaire, est aussi un passionné de jeux, et en particulier de jeux de stratégie. Sous le pseudonyme martial et burlesque de Général-Baron Staff, Manchette passe ainsi en revue avec un humour sans pareil des jeux improbables aux règles parfois déconcertantes, voire franchement absurdes. Grand amateur d'échecs, il livre aussi ses sentiments sur cet art et sur ses grandes figures, tels Fischer, Spassky, Karpov ou Kortchnoï. Dans un tourbillon d'érudition et avec une liberté de ton irrésistible, l'écrivain réunit dans ces pages, à la manière du Livre de préfaces de Borges, un catalogue délectable d'objets ludiques dont la seule évocation défie parfois l'imagination.
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Les yeux de la momie ; l'intégrale des chroniques de cinéma parus dans "Charlie hebdo" 51979-1981)
Jean-patrick Manchette
- Wombat
- Intempestifs
- 28 Mai 2020
- 9782374981758
« Tous les journalistes sont des menteurs et des putes », rappelle Manchette au fil de ses chroniques vagabondes de cinéma, virulentes, érudites, ludiques et caustiques, nourries de la devise situationniste que « l'Art est mort » et refusant la critique culturelle promotionnelle.
Si selon lui le summum du cinéma fut déjà atteint avec Citizen Kane, Manchette ne dénigre pas pour autant de nouveaux réalisateurs prometteurs (Spielberg ou Carpenter) ou de distrayantes séries B. Mais c'est dans ses analyses émues de classiques (Lang, Ford, Cassavetes...) qu'il exprime toute la lucidité érudite de son regard sur l'objet cinématographique. Quant à ses détestations, elles donnent lieu à de jouissifs massacres « en règle » où l'humour stylisé et féroce de l'auteur se laisse libre cours.
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En 1871 au Texas, alors que la Commune, à Paris, s'achève dans un bain de sang, Greene se retrouve loué par l'administration pénitentiaire à un planteur de coton. Dans ce bagne où règne une chaleur inhumaine, le jeune hors-la-loi, un boulet rouge à la cheville, va devoir lutter pour survivre, avec en tête une seule pensée : s'évader. Entouré d'assassins de la pire espèce, placé sous la vigilance de matons brutaux et dans la ligne de mire d'un omniprésent tireur d'élite perché au sommet d'un mirador, Greene comprendra vite qu'il n'a aucune chance de s'échapper seul.
Il va dès lors user, dans l'espoir de sauver sa peau, des moyens les plus radicaux pour amener ses camarades de chaîne à la rébellion... L'unique western, violent et sauvage, écrit par l'auteur du Petit Bleu de la côte Ouest. Ecrit en 1972, un an après Laissez bronzer les cadavres ! , premier roman de Jean-Patrick Manchette, L'Homme au boulet rouge confirme magistralement, par le biais d'un texte atypique, l'émergence d'une littérature de genre où jaillit la critique sociale et politique.
Ce nouveau souffle, qui trouva son expression idéale dans la littérature noire, a marqué un des temps forts du roman policier français contemporain.