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Jens Christian Grondahl
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Ellinor a soixante-dix ans. Elle vient de perdre Georg, son mari, et elle a rapidement décidé de vendre leur maison, dans la banlieue chic de Copenhague, afin de retourner vivre à Vesterbro, le quartier populaire de son enfance. Et Ellinor va se raconter. Elle s'adresse à Anna, sa meilleure amie, qui était la première femme de Georg. Et la maîtresse de Henning, son mari à elle. Anna et Henning ont été emportés par une avalanche dans les Dolomites, pendant des vacances que les deux couples passaient ensemble, au cours des années soixante.
Ce roman d'une vie vécue longuement à la place d'une autre mêle les surprises, la rancoeur, l'agressivité, la jalousie, et les regrets. Ce livre est une apostrophe, à la fois exercice de deuil, de mémoire et de réflexion, où le «tu» donne une immédiateté nouvelle à la palette du grand écrivain qu'est Jens Christian Grøndahl.
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C'est le portrait d'un homme, de ses remords et de ses désirs les plus profonds, que Jens Christian Grøndahl entreprend de brosser en trois moments de vie. Les jeunes années d'abord, la découverte de la littérature et de la langue allemande, l'engagement communiste et la découverte de la sensualité. Un jeune homme romantique et plein d'idéaux, prêt à quitter son confort bourgeois pour rejoindre Erika à Berlin où il découvrira ses premières désillusions.
Arrive ensuite l'âge de raison, le mariage, la naissance de sa fille Julie, et le divorce. Le narrateur a une quarantaine d'années, il est à présent enseignant et accueille un garçon d'origine serbe dans sa classe. Stanko le fascine mais c'est la rencontre avec la mère du jeune homme qui le trouble encore davantage. Passion à nouveau éphémère qui le renvoie à sa condition d'homme solitaire et de père en alternance.
À la veille de ses soixante ans enfin, c'est à Rome que nous le retrouvons. Grand-père depuis peu, le narrateur fait une nouvelle rencontre inopinée, avec une jeune photographe cette fois-ci. Elle l'invite chez elle pour lui montrer son travail avant d'accepter de partir avec lui à Paestum, photographier des ruines encore vivantes...
Les femmes sont omniprésentes dans la vie du narrateur, à chaque basculement dont elles sont souvent à l'origine. Les Portes de Fer parle d'amour et de solitude, mais également du désenchantement de l'individu occidental, de ce drame bourgeois que le grand auteur danois réussit à croquer avec une lucidité et une élégance toutes singulières.
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Les jours sont comme l'herbe
Jens Christian Grondahl
- GALLIMARD
- Du Monde Entier
- 11 Mai 2023
- 9782072929410
Dans la veine de Virginia et Quelle n'est pas ma joie, Jens Christian Grøndahl propose ici six courts romans. Les jours sont comme l'herbe évoque le Danemark sous l'Occupation à Skagen, et le lien qui se tisse à la Libération entre un adolescent danois et un prisonnier allemand de son âge. Dans Villa Ada, un couple italo-danois est totalement dépassé par les événements quand leur fils Francesco s'engage avec passion en faveur des migrants. Edith Wengler est la biographie d'une grande actrice danoise fictive, un texte grave et mélancolique sur la fuite du temps. Dans Je suis la mer, un policier enquête sur la disparition d'un riche industriel qui se serait suicidé, ayant appris qu'il était atteint d'un cancer. Dans Hiverner en été, une juge incorruptible du pôle financier va inculper le beau-père de sa fille, criminel en col blanc. Enfin, dans Adieu, on suit une jeune pasteure, ses amours avec un sculpteur des îles Féroé et la manière dont elle accompagne une jeune veuve, piétiste, dont le mari officier a été tué en Afghanistan.Par des approches différentes, Jens Christian Grøndahl aborde la question du choix. Comme dans La chute de Camus - qui résonne dans ce livre -, chacun de ces protagonistes a fait un choix, ou des choix qui vont conditionner son existence. Dans Les jours sont comme l'herbe, l'auteur choisit un format plus resserré, comme s'il voulait aller à l'essentiel pour exprimer la vérité des personnages, avec une diversité et une finesse stylistiques d'une très grande maîtrise.
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David est avocat et voyage souvent en Europe. Il ne fait pas grand cas de ses origines juives. Sa femme, Emma, anglaise et peintre, l'a suivi au Danemark, laissant derrière elle ses ambitions artistiques. Au cours d'un dîner où leur fille Zoë leur présente son petit ami Nadeel, Emma prend l'initiative de lui parler des origines juives de David. Le malaise dans cette famille en apparence sans histoire s'accroît tout d'un coup. Puis arrive le premier vernissage de Zoë, étudiante aux Beaux-Arts, où l'installation vidéo provocante qu'elle a conçue avec Nadeel risque bien de mettre le feu aux poudres...
Dans une narration serrée à l'intrigue ramassée, Jens Christian Grøndahl évoque avec une grande justesse ces moments où nos identités se fissurent et où tous nos repères semblent se recomposer. Les complémentaires est sans doute son roman le plus contemporain - les questions d'appartenance, d'immigration et de multiculturalisme y sont clairement abordées - mais aussi le plus émouvant.
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Deux amis d'enfance, l'un à Copenhague, l'autre à New York. Une lettre qui arrive après la mort de son expéditeur. Une femme, soeur de l'un et maîtresse de l'autre. Des estampes japonaises, un hôtel de passe, une grande demeure bourgeoise.Comment comprendre la vie d'Adrian, terrassé par une crise cardiaque à quarante ans à peine, à partir de ces quelques éléments, comment renouer les fils épars de l'histoire de leur amitié ? C'est à ces questions que le narrateur de Bruits du coeur, dont nous ne saurons jamais le nom, essaie de répondre, en remontant le cours de ces deux vies étroitement liées. Il revient sur leur enfance, leurs échecs sentimentaux, leurs choix professionnels, cette envie d'être à la place de l'autre. Mais avant tout, il cherche à comprendre les mouvements du coeur et du désir qui ont donné à la vie d'Adrian et à la sienne ces contours parfois chaotiques.Dans un roman très dense, où de multiples intrigues s'enchâssent les unes dans les autres, Jens Christian Grøndahl, avec une immense tendresse pour ses personnages, écoute attentivement ces «bruits du coeur» - toutes les facettes de l'amour humain - et nous offre une lecture riche d'interrogations et d'une grande subtilité.
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Un historien de l'art parvient à un tournant de son existence quand Astrid, son épouse, part soudain, après dix-huit ans de vie commune.
Cet événement déclenche alors un flot de souvenirs et de réflexions. Un amour de jeunesse sans issue, la rencontre d'Astrid, le mariage et les enfants, la vie mondaine dans la bourgeoisie intellectuelle de Copenhague, les voyages à Paris, Lisbonne et New York. Comment cette vie s'est-elle dessinée ? "Je dois tout réinventer, tout en sachant bien que je risque ainsi de recouvrir le peu que j'aurais peut-être mis au jour pendant ce temps.
Tout en brodant mon histoire, je me rends compte à quel point une vie reste pleine d'ombres et de silences. Comment prend-elle forme ? Pourquoi a-t-elle pris cette direction-là, cette direction décisive ?".
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«Plus tard, lorsqu'ils prirent le petit déjeuner, elle fit comme si de rien n'était, affichant son habituel sourire bien élevé. Et peut-être n'y avait-il rien... Son oncle expliqua qu'il avait entendu dire qu'un avion anglais s'était écrasé non loin, sur la côte, au nord. Il existe une photo, prise le jour même ou le lendemain par un photographe local. Un soldat allemand monte la garde près de la carcasse de l'avion abattu, on distingue à peine les arceaux tordus de la verrière du cockpit et un morceau d'aile avec une double ligne pointillée qui s'arrête là où les tôles rivetées ont été pliées et cassées. Il y a également deux cercles concentriques sur l'aile : les cocardes de la Royal Air Force».
Nous sommes en 1943, et les bruits de la guerre n'épargnent pas même cette grande demeure bourgeoise, construite à l'écart de ce hameau au bord de la mer du Nord. Ses propiétaires, un couple sans enfants, accueillent leur jeune neveu de quatorze ans, mais aussi la fille adolescente de la couturière de Madame, pour la mettre à l'abri des bombardements qui menacent Copenhague. Lorsqu'un avion s'écrase non loin de là dans les dunes, un drame silencieux va se nouer entre les deux adolescents et un pilote britannique...
Ce récit dépouillé et émouvant sur le thème de l'innocence perdue marque sans doute un tournant dans l'écriture de Jens Christian Grøndahl, dont le talent s'affirme de livre en livre.
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'Les meilleures années appartiennent-elles toujours au passé? En est-on responsable?
Ces questions viennent hanter Ingrid Dreyer, architecte et mère divorcée, au cours de quatre jours dramatiques, où plus rien ne se révèle être comme elle le croit. Lorsque son fils adolescent est arrêté pour des actes de violences, lorsque sa relation à un homme plus âgé et marié prend un tour inattendu, Ingrid Dreyer replonge dans les souvenirs de sa jeunesse solitaire et de son mariage raté, afin de tenter de comprendre pourquoi sa vie commence à ressembler à une impasse.
Est-elle condamnée à reproduire les comportements, les lubies et les erreurs de sa mère femme de lettres, qui a connu jadis son heure de gloire? Les histoires de ces femmes ne sont-elles que les variations d'un même thème et d'un même drame?
Après Sous un autre jour et Les mains rouges, Jens Christian Grøndahl propose ici un nouveau portrait de femme de notre temps, avec cette profondeur psychologique et cette subtilité stylistique qui sont la marque du grand écrivain danois.' Alain Gnaedig.
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Nous sommes en 1977. Un jeune homme, occupant un job d'étudiant à la Gare Centrale deCopenhague, croise le chemin d'une jeune femme de retour d'Allemagne. Il accepte de l'hébergerquelques jours, avant de découvrir qu'elle lui a donné un faux nom elle s'appelle Sonja, et non pasRandi. Puis, après sa disparition, il trouve un sac plastique rempli de billets de banque. Quinze ans plus tard, il revoit Sonja dans la rue, la suit, puis prend contact avec elle. Sonja accepte alors de lui raconter son histoire: issue d'un milieu modeste, elle part travailler comme jeune fille au pair à Francfort, en Allemagne. Elle y rencontre Thorwald, qui la fascine et l'introduit dans un groupuscule d'extrême gauche dirigé par une certaine Angela. Bien que dénuée de toute conscience politique, Sonja participe alors à quelques activités du groupe, sans véritablement réaliser ce qu'elle fait... Puis, rentrée au Danemark, elle cherche à oublier, se marie et mène une vie bourgeoise. Mais lorsqu'elle apprend par les journaux que Thorwald et Angela ont été extradés de Syrie et qu'un procès aura lieu en Allemagne, elle ne peut plus éviter la question de sa propre responsabilité, voire de sa culpabilité. Les mains rouges confirme le grand talent de Jens Christian Grondahl, passé maître dans l'évocation des existences au carrefour de la grande et de la petite histoire.
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Irene Beckman est une femme comblée. Une belle carrière d'avocate, un mariage heureux, deux enfants et une villa dans les beaux quartiers de Copenhague. À cinquante-six ans la vie semble lui sourire. Mais un soir, elle tombe sur une conversation enregistrée par erreur sur son répondeur téléphonique et apprend que son mari lui est infidèle. Au même moment, sa mère - qui doit subir une intervention chirurgicale dont l'anesthésie générale n'est pas sans risque - lui remet une enveloppe en lui demandant de l'ouvrir seulement après sa mort. Irene, aux prises avec elle-même depuis la séparation d'avec son mari, ne respecte pas cette injonction. Elle découvre alors, dans un cahier écrit en 1948, une brève confession de sa mère et le prénom d'un homme, Samuel, qui serait son vrai père...
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À la faveur d'un reportage à Bucarest, Scott, photographe de presse d'origine américaine, rencontre Elena, sa guide, qu'il épouse pour l'aider à fuir la Roumanie de Ceausescu. Mais Scott s'attache beaucoup plus que prévu à cette jeune femme secrète, et lorsqu'elle le quitte, après quelques mois de vie commune, il est désespéré. Il demande alors au fils de sa première femme de partir à la recherche d'Elena. Le narrateur devient, presque malgré lui, la première personne à qui elle fera le douloureux récit de sa vie.
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Nina, huit ans, habite à Copenhague. Elle aime beaucoup sa grand-mère, Gladys, à laquelle elle rend souvent visite. Un jour, celle-ci lui montre une photo d'elle quand elle avait son âge et de sa meilleure amie dont elle n'a plus jamais eu de nouvelles. Il se fait tard, Nina doit rentrer. Grand-mère se fait alors une grave entorse. Quand elle rentre de l'hôpital, les parents de Nina envisagent de la placer en maison de retraite. Nina décide de fuir avec sa grand-mère. Elles empruntent l'escalier de service et se retrouvent dans un autre temps.