Ce livre, qui paraît à l'occasion de l'ouverture du musée, dévoile un ensemble de 77 ouvres importantes appartenant aux collections du Musée royal de l'Afrique centrale qu'analysent des universitaires, des conservateurs et des connaisseurs des arts d'Afrique. Un grand nombre des oeuvres réunies figurent dans la salle dédiée à l'exposition temporaire Art sans pareil. En revanche, d'autres pièces sont à mettre en rapport avec les salles permanentes ou bien permettent d'ouvrir une fenêtre sur le monde feutré des réserves du MRAC largement méconnues du grand public. Venues du Congo, mais aussi d'autres pays comme l'Angola ou le Gabon, ces pièces sélectionnées par le chercheur et conservateur Julien Volper sont parfois des témoins matériels de cultures disparues datant du VIIIe-Xe siècle voire de plusieurs dizaines de milliers d'années ! Toutefois, la majorité d'entre-elles s'inscrivent plutôt dans la période récente des XIXe-XXe siècles. Ces masques, statues, ivoires sculptés, armes, récipients et autres artefacts présentés témoignent tous d'une réelle créativité que le théoricien Vladimir Markov sut si bien résumer en 1919: "[.] cet art [africain] n'a pas son pareil dans le monde".
L'ouvrage traite d'un culte mal connu répondant au nom nswo partagé par plusieurs culture du Sud-Ouest de la République démocratique du Congo telle que les Yanzi, les Sakata, les Hungana, les Buma, les Mfunuka, les Tsong, les Mbala, les Teke, les Dikidiki ou bien encore les Yaka.
De nombreux exemplaires de sculptures utilisées dans le cadre du nswo sont conservés au Musée royal de l'Afrique centrale (Tervuren, Belgique) et forment une part importante du corpus de l'ouvrage.
Ce livre traite des origines du culte, de sa diffusion et de ses variantes régionales qui s'expriment aussi bien au niveau des rites que de la statuaire.