Au début du XXe siècle en Islande, Karitas, jeune femme issue d'une famille modeste, jure qu'elle sera seule maîtresse de son destin. Vouée à saler le poisson comme ses soeurs, elle rêve de changer de vie et de devenir peintre. Entre ses espoirs et la dure réalité de la vie, Karitas s'acharne et construit sa vie, laissant vibrer les premiers cris féministes dans un pays où la tradition est un manifeste.
Envers et contre tous, en dépit des convenances, des amours et des enfants, Karitas peint, constamment, obsessionnellement. Femme libre dans une Islande encore corsetée, elle voyage de Paris à New York, avec pour seul bagage ses tubes et ses pinceaux. Parfois sa vie de bohème l'étourdit, l'inspiration fuit, sa famille lui pèse et Karitas vacille. Toujours, elle repart, suivant un seul guide : l'art.
Karitas grandit avec sa mère et ses frères et soeurs dans une modeste ferme au fond d'un fjord dans l'ouest de l'Islande. Le père, comme beaucoup de courageux marins, est disparu en mer. En 1915, la mère décide de partir pour le nord et d'offrir à ses six enfants des études. Défi insensé pour l'époque. Tous vont devoir travailler dur, et se montrer à la hauteur d'une ténacité maternelle sans faille. Karitas s'occupera longtemps du foyer et du petit dernier avant d'aller avec les femmes se brûler les mains à saler le hareng. Mais au fond d'elle-même, elle se sent une âme d'artiste et dessine comme son père lui avait appris. Karitas rêve d'une tout autre vie. Et n'aura de cesse de chercher le chaos, dans la peinture comme dans la vie. Mais comment pourrait-elle se consacrer à l'art quand le plus bel homme d'Islande n'arrête pas de lui faire des enfants ? Utilisant sa plume comme un pinceau, l'auteur nous offre un carnet de croquis riche et émouvant, un recueil d'images se dessinant au fil des mots et illustrant la force derrière la faiblesse, la beauté cachée dans la rudesse. Karitas, Sans titre est une magistrale reconstitution historique, sociale et humaine, située dans un décor époustouflant. Un destin passionné à la mesure des grandes héroïnes nordiques.
Karitas est née au tout début du XXe siècle en Islande. Elle grandit dans une famille modeste dont le père, comme beaucoup de courageux marins, est disparu en mer. Karitas, la plus jeune des filles, s'occupera longtemps du foyer avant d'aller comme les autres jeunes femmes saler le poisson. Mais au fond d'elle-même elle se sent une âme d'artiste et dessine comme son père lui avait appris. Karitas rêve d'une tout autre vie. Lorsqu'elle croise par hasard une femme extraordinaire avec son chevalet et sa palette de couleurs, son destin bascule. Contre vents et marées, elle s'acharnera à peindre un art abstrait alors que la nature sauvage et sublime l'entoure.
Magistrale reconstitution historique, sociale et humaine située dans un décor époustouflant, Karitas, Sans titre est un roman-fleuve, où l'auteur, utilisant sa plume comme un pinceau, suscite une grande émotion et un attachement immédiat à l'héroïne. Un destin passionné à la mesure du Livre de Dina de Herbjørg Wassmo.
Karitas vient tout juste de verser l'eau bouillante dans la bassine lorsque les belles-soeurs frappent à la porte de l'atelier glacial. Elles viennent quémander à l'artiste les décors pour le spectacle de Noël. Les belles-soeurs ne savent-elles donc pas à qui elles ont affaire, à quel genre d'artiste ? Karitas n'existe que pour l'art qui, lorsqu'il vient, crée le chaos sur ses toiles. Elle vit à Reykjavík, loin de son mari, loin de ses enfants. Le jour où elle prend la décision de partir pour Paris, ville d'art par excellence, alors qu'elle étend le linge dans l'arrière-cour, l'un de ses fils surgit. Avec une petite fille. Sa petite-fille à elle. Et Karitas se retrouve avec deux valises au lieu d'une pour découvrir le monde. Elle sillonne les musées, se nourrit des oeuvres des plus grands peintres. Mais quelle vie d'artiste peut-on mener dans le Paris des années 50 avec en permanence un enfant calé sur la hanche ?Pourtant Karitas crée, expose, vend ses toiles. La petite Silfa se souviendra à jamais du jardin public en face de la pension, des manèges en bois, de l'horloger qui vendait un gros réveil rouge avec un carrousel, des soirées enfumées chez Elena, l'artiste portugaise qui habitait à côté, du violon enflammé de Dengsi, le bon ami islandais. Silfa se souviendra aussi de l'escapade dans les calanques marseillaises avec le bel homme qu'elle appelle vite papa tout comme elle appelle Karitas maman ; Sigmar, l'armateur aux yeux vert océan qui couvrirait d'or l'artiste, sa femme, si elle voulait seulement se laisser faire.