« On a retrouvé ta mère. ».
Lorsqu'elle reçoit ce message, Magdalena n'hésite pas, elle part vers l'adresse indiquée, une maison éclusière, dans le Sud-Ouest.
Comédienne de talent, Magdalena a vécu sans rien savoir de sa mère, Apollonia, disparue depuis trente ans. Mais aujourd'hui, son coeur est à nu. D'abord impossible, le dialogue se fait gestes et chuchotements. Puis, au fil du voyage qui ramène mère et fille à leurs enfances peuplées d'absences, se dévoile un secret.
Hommage aux grands mythes littéraires qui nous façonnent, Revenir à toi tisse le silence et les mots en une magnifique réconciliation avec l'autre et avec soi-même.
Michelangelo, en ce printemps 1505, quitte Rome pour Carrare après la mort d'Andrea, moine dont la beauté le bouleversait. Il doit y choisir les marbres du tombeau que le pape Jules II lui a commandé : pendant six mois, l'artiste de trente ans déjà, à qui sa pietà a valu gloire et renommée, vivra au rythme de la carrière.Dans sa solitude, il ne cesse d'interroger le mystère de la mort du moine, tout à son désir de capturer dans la pierre sa beauté terrestre. Mais au fil des jours, le sculpteur arrogant et tourmenté se laisse peu à peu approcher : par ses compagnons les carriers, dont il a gagné la confiance par sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne, par la folie douce de Cavallino, et par Michele, un enfant dont la mère vient de mourir. Ces rencontres, et ce séjour à Carrare, transformeront profondément son oeuvre.Léonor de Récondo signe un ouvrage profondément atypique, où l'émotion jaillit, jamais où on l'attend, et où tout n'est que finesse et retenue. Olivia de Lamberterie, Elle.Un récit aussi intense que lumineux, où s'accomplit le rêve d'une sidérante transmutation.Monique Petillon, Le Monde des livres.
Tandis que Victoire dort paisiblement dans des draps de dentelle, Anselme de Boisvaillant profite de son droit de cuissage sur Céleste, la petite bonne. Et alors que Victoire peine à donner un héritier à son mari, Céleste se retrouve enceinte. Pour sauver l'honneur de tous, Victoire prend une décision radicale : cet enfant sera le sien. Mais elle n'a pas la fibre maternelle, et le nourrisson dépérit.
Mue par son instinct, Céleste décide de porter secours à l'enfant à qui elle a donné le jour. Quand une nuit Victoire s'éveille seule, ses pas la conduisent vers la chambre sous les combles... Les barrières sociales et les convenances explosent alors, laissant la place à la ferveur d'un sentiment qui balayera tout.
Quatre siècles séparent Léonor de Récondo de Doménikos Theotokópoulos, dit El Greco. Pourtant, elle est là, à Tolède, en son musée, qui l'attend pour une nuit d'amour. Ce peintre de la couleur qu'elle admire tant. Dans la touffeur de la nuit, entre fièvre et ferveur, échos mystiques, poésie, souvenirs familiaux et fantômes, elle le convoque. Viendra-t-il ?
Sur le parking d'un supermarché, Mathilda enlève ses habits de lumière. Sous le maquillage, il y a Laurent. Laurent est un mari, un père. Et au fond de lui, il est une femme. Se travestir quelques heures par semaine ne lui suffit plus. La vérité fait voler en éclats le quotidien avec Solange et les enfants. Laurent souffre mais sait : en dépit de tout, il deviendra celle qu'elle est à l'intérieur...
"Etre ensemble, c'est tout ce qui compte" : voilà la devise d'Aïta, de sa femme Ama et de leur famille de républicains basques. En 1936, le franquisme les contraint à l'exil : d'Irun aux Landes françaises en passant par Hendaye. Dans son journal, Ama raconte les rires, l'amour, mais aussi la souffrance et la peur causées par les activités clandestines des oncles de son mari, la présence des Allemands en cette année 1939, la fuite.
Car il faut toujours partir. Loin de la guerre et des souvenirs, pour survivre, et vivre dans le présent.
« Pour mourir libre, il faut vivre libre. » La vie et la mort s'entrelacent au coeur de ce « Manifesto » pour un père bientôt disparu. Proche de son dernier souffle, le corps de Félix repose sur son lit d'hôpital.
À son chevet, sa fille Léonor se souvient de leur pas de deux artistique - les traits dessinés par Félix, peintre et sculpteur, venaient épouser les notes de la jeune apprentie violoniste, au milieu de l'atelier. L'art, la beauté et la quête de lumière pour conjurer les fantômes d'une enfance tôt interrompue.
Pendant cette longue veille, l'esprit de Félix s'est échappé vers l'Espagne de ses toutes premières années, avant la guerre civile, avant l'exil. Il y a rejoint l'ombre d'Ernest Hemingway. Les deux vieux se racontent les femmes, la guerre, l'oeuvre accomplie, leurs destinées devenues si parallèles par le malheur enduré et la mort omniprésente.
Les deux narrations, celle de Léonor et celle de Félix, portées par les lectures intimistes de l'autrice et du comédien Jacques Chaussepied, transfigurent cette nuit de chagrin en un somptueux éloge de l'amour, de la joie partagée et de la force créatrice comme ultime refuge à la violence du monde.
Hérope de Thrace, poète musicien, est en quête de la rime parfaite, de la beauté rayonnante, de l'amour ardent. Il en connaîtra, brièvement, les facettes contradictoires, les joies intenses, les faiblesses désespérantes, tout comme la violence inouïe et même meurtrière. Puis, ayant tout perdu, il finira par choisir "le chemin de la solitude et de l'infini dénuement" pour trouver "une quiétude nouvelle libérée de l'esclavage des sentiments". La délicatesse de ce roman des passions éternelles, variation maîtrisée sur le mythe d'Orphée, reflète avec une troublante fraîcheur l'intacte cruauté de l'original.
Félix est proche de son dernier souffle. À son chevet, sa femme, Cécile, et sa fille, Léonor, qui se souvient de leur pas de deux artistique. Lui peintre et sculpteur, elle apprentie violoniste, tous deux portés par l'amour de la création et la quête de la lumière. Dans la chambre 508 de l'hôpital, la nuit avance, les frontières s'abolissent, l'esprit de Félix s'évade vers l'Espagne de son enfance et engage un dialogue rêvé avec Ernest Hemingway...