Freud (1856-1939) avant d'appartenir, de plein droit, à la culture, a commencé par faire scandale, au tournant du XXe siècle, en se lançant seul sur la voie de l'élucidation rationnelle d'une énigme : le désir " sexuel " de l'homme.
Cette voie périlleuse était réputée mener à la folie. Elle mènera Freud à la découverte de la psychanalyse : expérience éthique irremplaçable pour la reconnaissance de la subjectivité de l'homme moderne. On essaie ici de reparcourir cette voie en indiquant obstacles et difficultés : d'hystérie en refoulement, d'Oedipe en névrose, d'inconscient en psychose, de fantasme en fantasme originaire, de transfert en Sur-Moi, d'Eros en pulsion-de-mort ; de prendre au sérieux les objections majeures faites à Freud ; de faire le point, enfin, sur la cure analytique et la " technique " qu'elle met en oeuvre.
Le TDAH ou Trouble déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité est le premier motif de consultation en pédopsychiatrie en France et justifie la prescription de dérivés d'amphétaminiques dont on ignore les effets à long terme. Et voilà que pour les adultes stressés, speedés, débordés, et débordant d'activités on parle de TDAH. Comment ce syndrome, si rare il y a trente ans, est-il devenu un problème de santé publique important pour les uns et une fausse épidémie, voire une catastrophe nationale, pour les autres. La polémique intéresse tous les acteurs de la santé mentale mais aussi les professionnels de l'enfance, les parents, les associations d'usagers et maintenant qu'il concerne aussi les adultes tous les citoyens sont potentiellement concernés.
Au coeur des enjeux internes à la psychiatrie mais aussi des débats entre les nouveaux acteurs du diagnostic psychiatrique que sont les enseignants, les forums internet et les associations d'usagers, le TDAH interroge l'activisme médical, la place des experts et des classifications, le rôle des médicaments psychiatriques, et leur mésusage, l'importance du contexte psychologique et social.. Enfin le TDAH pose la question de l'influence du discours des neurosciences sur les politiques publiques. ?
Un livre d'utilité publique, très documentée et très lisible, qui devrait devenir la référence sur le sujet
"La nouvelle édition de cette bible médicale, en plus des 421 troubles mentaux déjà répertoriés, intègre 200 nouvelles maladies psychiques et modifie leur appréhension médicale. En 10 chapitres, cet ouvrage dénonce les effets pervers et les absurdités du DSM :
Collusion entre la communauté scientifique et l'industrie pharmaceutique.
Pression des laboratoires pharmaceutiques à visées financières.
Risques de précarisation des malades.
Médicamentation à outrance et dangerosité pour le patient.
Exclusion des fondements de la psychologie.
- Sur les 175 rédacteurs du DSM 95 ont des liens financiers avec l'industrie pharmaceutique.
- Depuis Le DSM IV, 15 jours de symptômes de l'état dépressif suffisent pour une prescription de psychotrope. Auparavant les délais étaient de 2 mois.
- Avec le DSM V, 45 millions d'Américains seront atteints de troubles mentaux, le nombre d'enfants bipolaires sera multiplié par 40, les cas d'autisme par 20.
- En France, la sécurité sociale, les caisses d'allocations se basent sur le DSM pour établir les droits des malades. L'évolution des catégories entraînera la perte de ressources pour certains.
- Sous couvert d'hyperactivité, de nombreux enfants ont été médicalisé aux amphétamines.
- La plupart des étudiants en médecine n'auront pas d'autre approche de la psychologie que ce manuel."
Cet ouvrage est le résultat d'une mobilisation inédite de praticiens venant des principaux courants théoriques de la psychanalyse. Oubliant leurs traditionnelles divisions, et après avoir rappelé les fondements scientifiques de leur discipline, les auteurs offrent un panorama des apports de leur discipline à la société française dans trois secteurs: la santé mentale, l'enfance et la culture.
Initiative unique dans l'histoire de la psychanalyse française, cet ouvrage vise à montrer la capacité des praticiens de cette discipline à surmonter leurs traditionnelles divisions pour mieux mettre en commun leurs expériences, leurs savoirs et leurs compétences. Contrairement à ce que déclarent les fossoyeurs de cette « discipline reine » en sciences humaines, ils veulent souligner à quel point la psychanalyse irrigue toujours davantage la pensée contemporaine. Ils montrent combien leurs concepts, devenus de véritables outils de travail pour nombre de praticiens et de chercheurs, font désormais partie du langage courant.
Cet ouvrage a été écrit par des psychanalystes appartenant à différents courants doctrinaux, par des parents et une personne autiste.
Devant l'ampleur du sujet, qui aborde plus d'un demi-siècle de débats, la priorité a été donnée aux apports contemporains des psychanalystes : apports scientifiques par la recherche et les innovations (le dépistage précoce par exemple) ; apports cliniques et thérapeutiques (enjeux d'accès à la position de sujet dans sa vie et dans la communication avec autrui, de la construction de la personnalité, des espaces psychiques, de l'accès à la symbolisation) ; apports dans les domaines éducatif et pédagogique, dans les institutions sanitaires et médico-sociales ; et bien sûr, apports aux familles et aux personnes autistes elles-mêmes dans l'accompagnement au quotidien.
Le refoulement est généralement considéré comme un fait sans que l'on s'interroge sur ses causes, ni sur ses processus qui sont variables. Il s'agit d'explorer ces questions et d'en tirer les leçons cliniques.
À tour de rôle, Patrick Landman et Gérard Pommier prennent la parole pour apporter des éléments de compréhension sur le concept de refoulement au cours de « séminaires bicéphales » qui se sont prolongés sur deux années. Dans le langage oral retravaillé propre à cet exercice : simple, largement accessible, vivant, imagé, convoquant tour à tour Freud ou Lacan, la clinique de l'autisme et celle des psychoses, ils éclairent de manière passionnante autant de concepts fondamentaux : les représentations de mots, les représentations de choses, le transfert, le langage, la conscience, l'angoisse, la jouissance sexuelle, l'affect, les fantasmes, le plaisir, les mythes, la pulsion, l'interprétation, les rejetons du refoulé, la différence entre répression et refoulement, etc.
Y a-t-il une relation entre la révolte des masses voulue par le marxisme et la subversion du sujet à laquelle conduit la psychanalyse ?
Le marxisme et la psychanalyse sont avant tout des praxis qui pensent le sujet dans son lien avec le social. Les points de croisement, convergence et divergence, entre ces deux pensées majeures du XXe siècle sont analysés alors qu'on constate aujourd'hui dans le champ économique, politique, médical et social la mise en doute, volontaire ou involontaire, de l'existence du sujet.
Longtemps absent des débats philosophiques et des enjeux des sciences humaines, le corps fait une entrée remarquée sur la scène discursive. On assiste depuis près de vingt ans, à un engouement des publications qui lui concèdent une place de plus en plus conséquente. Pourquoi alors cette nouvelle contribution ?
Ce recueil se propose de poursuivre la réflexion sur les fondements de la clinique psychanalytique, entamée dans Actualité de l'hystérie (érès, 2001). Le présent volume se concentre plus particulièrement sur le concept de pulsion : organisatrice du champ freudien, elle donne forme au corps et à ses organes.
Aborder le corps par ses limites, c'est ce que nous impose une actualité qui, sous prétexte de les repousser toujours plus loin, tend, semble-t-il, à les ignorer. Feignant de s'intéresser au corps, de le « serrer » au plus près, n'est-elle pas en train de détruire cet ultime retrait du sujet ?
Se référant à une limite inscrite dans le corps même, la psychanalyse se met à l'étude d'une écriture première concevable seulement à partir d'une position éthique. Que vaudrait en effet une limitation imposée au corps si elle ne trouvait en lui quelque appui, réponse ou écho ? Mais d'où provient-elle ?