Cet ouvrage est le résultat d'une mobilisation inédite de praticiens venant des principaux courants théoriques de la psychanalyse. Oubliant leurs traditionnelles divisions, et après avoir rappelé les fondements scientifiques de leur discipline, les auteurs offrent un panorama des apports de leur discipline à la société française dans trois secteurs: la santé mentale, l'enfance et la culture.
Initiative unique dans l'histoire de la psychanalyse française, cet ouvrage vise à montrer la capacité des praticiens de cette discipline à surmonter leurs traditionnelles divisions pour mieux mettre en commun leurs expériences, leurs savoirs et leurs compétences. Contrairement à ce que déclarent les fossoyeurs de cette « discipline reine » en sciences humaines, ils veulent souligner à quel point la psychanalyse irrigue toujours davantage la pensée contemporaine. Ils montrent combien leurs concepts, devenus de véritables outils de travail pour nombre de praticiens et de chercheurs, font désormais partie du langage courant.
Cet ouvrage a été écrit par des psychanalystes appartenant à différents courants doctrinaux, par des parents et une personne autiste.
Devant l'ampleur du sujet, qui aborde plus d'un demi-siècle de débats, la priorité a été donnée aux apports contemporains des psychanalystes : apports scientifiques par la recherche et les innovations (le dépistage précoce par exemple) ; apports cliniques et thérapeutiques (enjeux d'accès à la position de sujet dans sa vie et dans la communication avec autrui, de la construction de la personnalité, des espaces psychiques, de l'accès à la symbolisation) ; apports dans les domaines éducatif et pédagogique, dans les institutions sanitaires et médico-sociales ; et bien sûr, apports aux familles et aux personnes autistes elles-mêmes dans l'accompagnement au quotidien.
Le refoulement est généralement considéré comme un fait sans que l'on s'interroge sur ses causes, ni sur ses processus qui sont variables. Il s'agit d'explorer ces questions et d'en tirer les leçons cliniques.
À tour de rôle, Patrick Landman et Gérard Pommier prennent la parole pour apporter des éléments de compréhension sur le concept de refoulement au cours de « séminaires bicéphales » qui se sont prolongés sur deux années. Dans le langage oral retravaillé propre à cet exercice : simple, largement accessible, vivant, imagé, convoquant tour à tour Freud ou Lacan, la clinique de l'autisme et celle des psychoses, ils éclairent de manière passionnante autant de concepts fondamentaux : les représentations de mots, les représentations de choses, le transfert, le langage, la conscience, l'angoisse, la jouissance sexuelle, l'affect, les fantasmes, le plaisir, les mythes, la pulsion, l'interprétation, les rejetons du refoulé, la différence entre répression et refoulement, etc.
Y a-t-il une relation entre la révolte des masses voulue par le marxisme et la subversion du sujet à laquelle conduit la psychanalyse ?
Le marxisme et la psychanalyse sont avant tout des praxis qui pensent le sujet dans son lien avec le social. Les points de croisement, convergence et divergence, entre ces deux pensées majeures du XXe siècle sont analysés alors qu'on constate aujourd'hui dans le champ économique, politique, médical et social la mise en doute, volontaire ou involontaire, de l'existence du sujet.
Longtemps absent des débats philosophiques et des enjeux des sciences humaines, le corps fait une entrée remarquée sur la scène discursive. On assiste depuis près de vingt ans, à un engouement des publications qui lui concèdent une place de plus en plus conséquente. Pourquoi alors cette nouvelle contribution ?
Ce recueil se propose de poursuivre la réflexion sur les fondements de la clinique psychanalytique, entamée dans Actualité de l'hystérie (érès, 2001). Le présent volume se concentre plus particulièrement sur le concept de pulsion : organisatrice du champ freudien, elle donne forme au corps et à ses organes.
Aborder le corps par ses limites, c'est ce que nous impose une actualité qui, sous prétexte de les repousser toujours plus loin, tend, semble-t-il, à les ignorer. Feignant de s'intéresser au corps, de le « serrer » au plus près, n'est-elle pas en train de détruire cet ultime retrait du sujet ?
Se référant à une limite inscrite dans le corps même, la psychanalyse se met à l'étude d'une écriture première concevable seulement à partir d'une position éthique. Que vaudrait en effet une limitation imposée au corps si elle ne trouvait en lui quelque appui, réponse ou écho ? Mais d'où provient-elle ?