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Littérature traduite
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« Un rien.
Nous étions, nous sommes, nous.
Resterons, en fleur :
La rose de rien, de.
Personne ».
Au plus près des bouleversements qui affectent son existence et son époque, Paul Celan signe avec La Rose de personne son livre souvent considéré comme le plus important. Sa dimension politique est affirmée dès la dédicace liminaire en souvenir du poète juif russe Ossip Mandelstam, victime du stalinisme.
Dans ces poèmes qui tiennent à la fois de la ballade, de la satire, de la romance, de l'ode et de l'élégie, Celan fait entendre sa voix à la mémoire des voix assassinées à Auschwitz. -
Composé en août 1959, l'entretien dans la montagne, l'un des très rares écrits en prose de celan, occupe une place centrale dans son oeuvre.
Sa rédaction intervient quelques mois après la parution de grille de parole, son troisième recueil ; sa publication en revue l'année suivante précédera de peu l'attribution à celan du prix büchner, qui lui donnera l'occasion d'écrire le célèbre discours de darmstadt intitulé le méridien. l'entretien dans la montagne fut écrit en souvenir d'une rencontre manquée avec theodor w. adorno, qui aurait dû avoir lieu en juillet 1959 à sils maria.
Dans le méridien, évoquant le lien entre ce texte et le lenz de büchner, celan le définit comme un chemin " de moi vers moi ". dans l'étude qui accompagne la traduction que nous publions aujourd'hui, stéphane mosès montre comment ce bref texte accomplit, sur l'horizon de cette absence, " un trajet à travers la forêt des mots, trajet au cours duquel un langage anonyme se transforme peu à peu en parole de sujet, un il en je et tu, un récit en discours ".
Avec cette métamorphose, ce dont il s'agit ici, c'est de répondre à la formule qu'avait risquée adorno (et sur laquelle il fut amené à revenir), estimant qu'il était " barbare " d'écrire des poèmes après auschwitz. " pour celan au contraire, écrit stéphane mosès, le langage frappé au plus intime de ses pouvoirs peut renaître, mais à condition d'assumer jusqu'au bout sa propre culpabilité. ".
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on a pu dire de schneepart que ce sont les " poèmes de 1968 ", en donnant à ce moment sa signification historique liée aux révoltes étudiantes, aux mouvements sociaux et au printemps de prague.
au plus près de son époque et de lui-même, paul celan y réinvente sa diction.
en janvier 1970, dans une lettre à ilana shmueli, celan évoque, avec une fierté lucide, ces poèmes, qui ne seront publiés qu'après sa mort: " [ce volume] est sans doute ce que j'ai écrit de plus fort et de plus audacieux."
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Grille de parole est le livre des Voix, de la Main, de l'oeil ouvert. Sa « Matière de Bretagne » répond à notre temps, celui des dévastations et de la bombe atomique, évoquées dans l'époustouflante Strette finale. D'un lyrisme sans aura, ce livre fait naître un langage minéral de la douleur, de ce qui est mort dans les étoiles et les pierres, langage qui structure par la suite l'oeuvre de Paul Celan.
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Grand format 14.48 €
Indisponible
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Grand format 14.48 €
Indisponible
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Une anthologie thématique réunissant les poèmes sur la nuit écrits par Paul Celan. Un recueil enrichi par de nombreuses oeuvres du peintre Marc Feld, dont le travail a été inspiré en partie par l'oeuvre de Paul Celan et traduit par le poète Jean Portante.
- " Bleue fleurit la nuit : pour qui ? pour qui ? " La nuit est entrée dès les premiers poèmes dans la poésie de Paul Celan et n'en est plus jamais ressortie. Puis est arrivée cette nuit d'automne 1942 où les nazis sont venus frapper à la porte de ses parents pour les déporter vers la mort. La tragédie fondatrice de l'oeuvre de Celan a frappé de nuit.
- Une nuit qui a mangé sa mère et son père. Une nuit aussi, devenue champ arable, moissonnable, fertile donc. Il y a toujours, chez Celan, couche sous la couche, sens sous le sens, mot sous le mot. Nuit sous la nuit. -
Le temps du coeur ; correspondance
Ingeborg Bachmann, Paul Celan, Bertrand Badiou
- Seuil
- La Librairie Du Xxe Siecle
- 13 Octobre 2011
- 9782020970235
ÿþLes deux êtres qui se rencontrent dans la Vienne de 1948 encore occupée par les troupes alliées, sont issus de cultures et d'horizons différents, voire opposés : Ingeborg Bachmann est la fille d'un instituteur, protestant, ayant adhéré au parti nazi autrichien avant même l'accession de Hitler à la chancellerie du Reich (1932) ; Paul Celan, né dans une famille juive de langue allemande de Czernowitz, au nord de la Roumanie, a perdu ses deux parents dans un camp allemand et a connu l'internement en camp de travail roumain pendant deux ans.Cette différence, le désir et la volonté de renouer sans cesse le dialogue par delà les malentendus et les conflits déterminent leur relation et la correspondance qu'ils échangent du premier jour, en mai 1948, où Paul Celan fait cadeau d'un poème à Ingeborg Bachmann jusqu'à la dernière lettre adressée en 1967.L'écriture est au centre de la vie de chacun des correspondants, dont les noms apparaissent dans les comptes rendus critiques, dès le début des années 1950, souvent au sein d'une même phrase, comme étant ceux des représentants les plus importants de la poésie lyrique allemande de l'après-guerre. Mais écrire n'est pas chose simple, ni pour l'un ni pour l'autre - et écrire des lettres n'est pas moins difficile. L'imperfection du dire, la lutte avec les mots, la révolte contre le mutisme, occupent une place centrale dans cet échange épistolaire.Correspondance augmentée des lettres échangées par Paul Celan et Max Frisch ainsi que par Ingeborg Bachmann et Gisèle Celan-Lestrange.Édition de Bertrand Badiou, Hans Höller, Andrea Stoll et Barbara Wiedemann.