" a coup sûr, le livre mérite de figurer sur la liste des plus brillants travaux consacrés récemment à l'histoire de la culture somatique et de la psychologie sociale.
" alain corbin, les annales esc " voici un marathon impressionnant ; philippe perrot a décidé de traverser sur deux siècles les apparences du corps féminin (xviiième-xixème siècle). il le fait avec brio. " arlette farge, le matin " son point de vue n'est pas d'un moraliste, mais d'un historien nouvelle manière, qui prête au monde du symbolique autant d'attention qu'au réel. (. ) une masse affolante d'informations (.
) d'une lecture délectable. " yves harsant, l'express " il n'est pas si fréquent qu'un essai historique, en même temps que savant, se montre brillant et même sensuel. c'est pourtant le cas de l'ouvrage de philippe perrot. " l'histoire " l'un de nos meilleurs historiens de la mode et des apparences. " jean-noël jeanneney, le monde.
Nous surgissons à nous-même sur les décombres d'une vie antérieure. Nous avons alors le choix de nous reprendre ou de nous abandonner au mouvement de la vie. Les pressions, les conditionnements, les circonstances, le désir d'être heureux, les faiblesses et les lâchetés, presque tout s'allie pour nous entraîner dans la voie du renoncement.
On ne sait plus que l'on avait rendez-vous avec soi-même, autrement dit avec une nouvelle possibilité de l'être. Dans ces conditions, que fait-il entendre par l'expression "Devenir soi-même" ? L'espace le plus approprié à une telle enquête est celui de la littérature et de la philosophie. Celles-ci - dès lors qu'elles prennent en charge la liberté comprise dans toute sa radicalité - ne peuvent pas se complaire dans les réponses conformistes ou consolatrices. "Devenir soi-même " est une démarche qui fait écho à un déracinement initial que l'on refuse d'oublier ou d'occulter. C'est dire qu'il y a un au-delà de la sphère de sens dans laquelle nous avons nos habitudes, mais c'est dire aussi qu'il faut oser s'éloigner pour aller là où les mots nous manquent, là où nous sommes dénués et presque toujours seuls.
On ne saurait traiter le thème du surgissement à soi en ayant recours à des concepts a priori qui en schématisent le processus et qui tendent à en nier la dimension accidentelle et personnelle. Il faut aller du vécu aux idées et non l'inverse. C'est donc de l'intérieur, en entrant dans le dialogue et dans la manière propre d'une conscience de s'entretenir avec elle-même que le cheminement ici proposé a été élaboré. L'auteur de cet essai s'est inspiré de personnages et d'hommes qui se sont risqués aux frontières du monde qui était le leur : Oedipe et Roquentin, mais aussi Descartes et Magellan. Avec eux et grâce à eux, il a pu confirmer cette relation constante.
Le corps féminin « À coup sûr, le livre mérite de figurer sur la liste des plus brillants travaux consacrés récemment à l'histoire de la culture somatique et de la psychologie sociale. » Alain Corbin, Les Annales ESC « Voici un marathon impressionnant ; Philippe Perrot a décidé de traverser sur deux siècles les apparences du corps féminin (XVIIIe- XIXe siècle). Il le fait avec brio. » Arlette Farge, Le Matin « Son point de vue n'est pas d'un moraliste, mais d'un historien nouvelle manière, qui prête au monde du symbolique autant d'attention qu'au réel. (...) Une masse affolante d'informations (...) d'une lecture délectable. » Yves Hersant, L'Express « Il n'est pas si fréquent qu'un essai historique, en même temps que savant, se montre brillant et même sensuel. C'est pourtant le cas de l'ouvrage de Philippe Perrot. » L'Histoire « L'un de nos meilleurs historiens de la mode et des apparences. » Jean-Noël Jeanneney, Le Monde Philippe Perrot Né à Genève en 1950. A publié notamment Les Dessus et les Dessous de la bourgeoisie. Une histoire du vêtement au XIXe siècle (Fayard, 1981 ; Complexe, 1984) et Le Luxe : une richesse entre faste et confort. XVIIIe-XIXe siècle (Seuil, 1995).
" Pourquoi y a-t-il quelque chose et non pas plutôt rien ? " Telle est sans doute la question la plus célèbre à laquelle l'ontologie, qui se veut précisément la science de l'être en tant qu'être, est censée répondre. Néanmoins cette question est-elle légitime ? Nous faisons tous une expérience de l'être, à la fois externe et interne, sous la forme du monde et sous la forme du sujet. En lieu et place du rien nous trouvons toujours quelque chose. Aussi Lavelle, après Bergson, conteste-t-il la présence contradictoire du néant au sein de l'être : ce dernier est partout présent, et c'est pourquoi l'ontologie lavellienne est résolument optimiste. Dans cet exposé dense et clair, le philosophe dessine le cercle qui lie d'une manière indestructible le renouvellement et la manifestation de chaque chose au moyen de trois concepts : l'être, l'existence et la réalité. Bien qu'univoque, l'être se décline en effet selon un mouvement de donation qui a pour fil conducteur la catégorie charnière de l'existence. Mais la démarche de Lavelle ne s'arrête pas là, elle tend à nous montrer que l'articulation des trois notions précédentes doit être elle-même comprise en relation avec les catégories axiologiques que sont le bien, la valeur et l'idéal. L'être est pour Lavelle la source de toute positivité, et c'est pourquoi son ontologie, qui comble en même temps notre intellect et notre volonté, renoue par-delà le christianisme avec la grande tradition grecque, en nous proposant les principes d'une sagesse possible ici et maintenant.