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Thierry Clermont
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Considéré comme l'un des plus grands poètes et nouvellistes américains, Delmore Schwartz fait partie de ces légendes dont est peuplée l'histoire littéraire, qui passent au gré des époques de l'ombre à la lumière. Acclamé dès ses premiers écrits en 1937, traducteur à vingt-six ans d'"Une saison en enfer", admiré par Auden, T.S. Eliot, Nabokov, ami proche de Saul Bellow, il fut aussi le mentor de Lou Reed, qui lui dédie plusieurs chansons. "Dans les rêves" réunit ses nouvelles les plus emblématiques, série d'instantanés plus ou moins autobiographiques d'un gamin de Brooklyn, fils d'émigrés juifs. Mélange subtil de drame et d'humour, d'absurdité et de quête de vérité intime, l'écriture singulière de Delmore Schwartz conserve aujourd'hui toute son aura.
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La publication d'un trésor qu'on croyait perdu 1936. Alors qu'il se consacre principalement à son travail pour la radio, Desnos prend pour habitude de composer un poème chaque soir avant de s'endormir, dans son appartement de la rue Mazarine, entre l'Odéon et les quais de Seine. En 1940, il se relit et recopie soigneusement ces textes au crayon à papier dans quatre cahiers.
Longtemps, on a ignoré l'existence de ce trésor dont sont tirés les 86 poèmes inédits publiés ici. On y retrouve tout l'univers du poète, sa fantaisie désinvolte, son onirisme, son sens de la provocation, son goût pour la musique... Une découverte majeure, qui porte un nouvel éclairage sur l'oeuvre de Desnos, cet intransigeant combattant de la liberté et de la fraternité, mort à 45 ans, victime de la barbarie nazie.
Feuilleter ces pages rares, déchiffrer les mots, découvrir des vers inconnus, soupçonner une variante ou un développement à tel ou tel poème, pénétrer dans le laboratoire central', comme disait Max Jacob, d'une oeuvre en devenir, constitue à la fois un plaisir et une joie particulière. Le poète est là, à l'oeuvre. Dans l'ombre. Spectre bienveillant. L'heure de Desnos est revenue.
Extrait de la préface de Thierry Clermont -
Le goût de la Bretagne
Thierry Clermont
- Mercure de France
- Le Petit Mercure
- 10 Juin 2010
- 9782715228313
A l'ouest de l'Hexagone, une péninsule indique la fin de l'Europe occidentale. La Bretagne s'avance dans l'océan Atlantique et se termine avec le Finistère à la silhouette de trident. Ici, la terre et les hommes affrontent depuis des siècles les assauts furieux de la nature et les vicissitudes de l'histoire. Partout en Bretagne, la terre et la mer se rencontrent d'étranges manières, s'unissant pour mieux dessiner le paysage. La Bretagne, ancien royaume devenu duché puis région, a changé de statut au fil des siècles, mais sa physionomie est restée la même, hérissée de caps et de falaises, découpée en pointes granitiques, en abers, en criques rocheuses, en baies abritées et en plages de sable et de galets. Cette beauté sauvage a inspiré les plus grands écrivains, à commencer par le plus célèbre d'entre eux, sans doute, le romantique Chateaubriand. Mais aussi Max Jacob, Gustave Flaubert, André Suarès, Louis Guilloux, Eugène Guillevic, Colette, Mona Ozouf, Henri Queffélec, P J Hélias, Tanguy Viel, Julien Gracq, Kenneth White et bien d'autres...
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« Mais pourquoi donc la Lituanie ? Et pas, que sais-je, Terre-Neuve, Java ou bien l'Islande ? » « Peut-être tout simplement me rapprocher du coeur de l'Europe... Du coeur battant de son histoire. »
En bouclant son tour des pays Baltes, le narrateur découvre Vilnius, capitale baroque de la Lituanie, et tombe amoureux de ce pays marqué au fer rouge par la Shoah et un demi-siècle d'occupation soviétique. Au fil des pages et de ses pérégrinations, dans les rues blanchies par la neige de celle qu'on a appelée Vilna ou Wilno, le lecteur croise le courageux fantôme du « Rossignol du ghetto », une chanteuse juive exterminée par les SS, Romain Gary, le poète russe Joseph Brodsky, Leonard Cohen, une jeune artiste de street art ou encore des réfugiées ukrainiennes, et des souvenirs de lecture ainsi que des airs yiddish ravivent la mémoire de la « Jérusalem du Nord ».
Thierry Clermont livre un récit de voyage empreint de poésie et lève le voile sur l'histoire d'un pays méconnu, alors que la menace russe se fait de plus en plus pressante à sa frontière. -
J'ose m'exprimer ainsi
Thierry Clermont
- Rivages
- Rivages Poche : Bibliotheque Francaise
- 17 Avril 2024
- 9782743662479
Durant dix-sept ans de voyages et de flâneries, Thierry Clermont a noté sur ses carnets ses aphorismes, vers et mots d'esprit, en quête de l'expression la plus juste. Il déploie une écriture ciselée et élégante, délivrée des entraves du discours et de la chronologie. Tour à tour moraliste ou poète, esthète ou penseur, il tisse un patchwork composé de versets, de miniatures, de fulgurances, de bagatelles ; avec cocasserie, détournements, mélancolie, fantaisie, frivolité, effronterie sensuelle, érotisme, etc. Jeu de piste savant à travers l'espace et le temps, J'ose m'exprimer ainsi est aussi une ode à l'art et au plaisir d'écrire, préfacée par Chantal Thomas.
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Lettres d'amour
Alexandre Dumas
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliothèque
- 25 Septembre 2019
- 9782743648480
Grand romancier, l'auteur des «Trois mousquetaires» et du «Comte de Monte-Cristo» était aussi un grand amoureux. Voici réunit, pour la première fois, une sélection de lettres adressées aux femmes qu'il a aimées : les comédiennes Mlle Rachel, Marie Dorval, Ida Ferrier, Marie Duplessis, Mlle George ou encore l'écrivaine Mélanie Waldor ou sa voisine de palier, et mère de son fils, Catherine Laure Labay. Ces relations amoureuses ont influencé certains de ses plus importants livres. Cette correspondance enflammée offre ainsi un nouveau regard sur la vie et l'oeuvre d'Alexandre Dumas.
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Parti sur les traces de Robert Desnos et de son séjour à Cuba en 1928, le narrateur arpente les rues de La Havane. Il y croise des personnages hauts en couleur, dont un ancien guérillero, une riche New-Yorkaise, un prêtre de la santería... Des souvenirs remontent : une amante ensorceleuse, un chauffeur de taxi fanfaron, ainsi que des fi gures illustres - Sartre et Beauvoir, Hemingway, García Lorca et quelques invités surprises, tels que le jeune Leonard Cohen ou encore Anaïs Nin. Une sarabande baroque, traversée par les soubresauts de l'Histoire, saturée de lumière, de parfums et de rêves.
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Guidé par la mystérieuse Flore, le narrateur flâne dans l'île-cimetière de Venise, quatre saisons durant. Fasciné par les ombres errantes de San Michele, les variations de lumière et la gamme des ocres, il évoque ici aussi bien les personnages illustres qui y reposent depuis deux siècles que les anonymes (princesses russes, jeunes ballerines, bambins, soldats, ambassadeurs, aviateurs...). Il retrouve aussi ceux qui ont fait de Venise leur passion ou leur destin, Stravinsky et Diaghilev, Ezra Pound, Joseph Brodsky, Luigi Nono, Zoran Mušic, Paul Morand, Aragon qui faillit y mourir, Wagner qui y rendit son dernier soupir.
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« Un ciel qui bouge, comme l'océan instable, au-dessus du vert tendre et lumineux des prés à l'herbe courte.
L'horizon semble avoir disparu. À en donner le vertige.
Nous sommes à Galway, l'une des pointes les plus occidentales de l'Irlande ».
Jamais fantômes n'auront été plus sereins dans un paysage. L'Irlande est une terre habitée par les vivants et les morts. La Balade de Galway leur rend hommage, et Thierry Clermont s'y promène avec les ombres familières de Joyce, Beckett et W.B. Yeats, ou la belle Maeve Brennan jusque sur les îles d'Aran.
Après la pluie, se faufile, malicieux, un petit rongeur curieux dans le vert enchanté et infini des prairies.
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Long Island, c'est l'anti Manhattan. De Coney Island au phare de Montauk, cette langue de terre ne recèle pas moins de lieux mythiques, d'une beauté sauvage, qui raconte une autre Amérique, celle que le narrateur de ce roman nous emmène explorer. C'est là que vit son frère Charlie, tombé amoureux d'une jeune Estonienne, Anastasia, qu'il veut épouser.
Jamaica Station, Little Odessa, Oyster Bay. Theodore Roosevelt, Woody Guthrie, Lou Reed. Comme dans une ballade au refrain entêtant, les noms des hommes et des lieux s'attardent, les fantômes se réveillent, les ports déserts reprennent vie, embarquant le lecteur pour un voyage dans le temps et les espaces. L'air y est saturé d'embruns, de visages taiseux, de vies âpres, de destins immigrés. Et comme par un magnétisme sourd, cette île si singulière réconcilie les existences qui s'étaient cabossées. Les deux frères éloignés se retrouvent enfin, le lecteur est bientôt gagné par cette atmosphère onirique, apaisante, vivifiante. Les mots prennent le large. -
Je chante pour me bercer
de ce que je sais n'être qu'illusion
Je chante pour que le pain de ma mère soit chaud
Car du bon pain chaud est le moins qui puisse
consoler son corps malade
Je chante pour que ce levain, au soir
de sa vie, lui soit bénéfique
Je chante pour que la farine de ses os
nourrisse les braves bêtes
Qui aident l'homme à soutirer de la terre
les fruits de sa subsistance
Je chante pour que le soleil de
cet été soit plus clément
Qu'une gifle brûlante et meurtrière
sur nos consciences
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Lettres de l'écrivain, écrites entre 1869 et 1917, qui témoignent de son inspiration et de sa vie au Palais vénitien gothique, appartenant à une famille américaine, les Curtis. Ce lieu a accueilli écrivains, artistes, poètes et musiciens expatriés.
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" Au bord de Seine le printemps dans le dimanche après-midi des jeunes années.
Il y a du cuir, des bouts de pneus qui sont des poissons morts. Vibrato des flots.
Il y a des jerrycans jaune jellyfish avant les ricochets, du polystyrène couleur de gravier d'oiseau. Tessons rongés.
Et vite le diabolo citron après les hamsters morts ".
Dans ce recueil composé de brefs poèmes de huit vers, les tonalités alternent le loufoque, l'absurde, la tendresse, le lyrisme négatif.
Il est complété par des portraits poétiques de personnages littéraires (Diderot, le baron Corvo.) ou anonymes, pris dans leur quotidien (La nuit défend le jour).
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Une certaine allégresse : Correspondance
George Sand, Gustave Flaubert
- Rivages
- Rivages Poche
- 5 Novembre 2025
- 9782743668839
Une riche correspondance a été échangée entre les deux écrivains entre 1863 et 1876, soit juste après la publication de Salammbô et l'année de la mort de George Sand, l'aînée de Flaubert de 17 ans.
Il s'agit d'un véritable dialogue intimiste où chacun se confie, sans complexes, dans un respect mutuel pour l'oeuvre de l'un et de l'autre. Dialogue fait aussi de bienveillance, de conseils et d'admonestations (Sand maternant Flaubert ici ou là), d'évocations du monde littéraire contemporain et de la Commune, de fantaisie, de drôlerie, de roublardise et de vacheries, et ce, à travers toute une palette de registres et de tonalités. Elle l'appellait "Mon vieux chéri troubadour" ou "Mon Cruchard adoré", il la surnommait "Chère Maître". -
Entretiens
Barthélémy Toguo, Thierry Clermont
- Buchet/Chastel
- Entretiens
- 13 Octobre 2016
- 9782283026977
Artiste franco-camerounais vivant à Paris, Barthé- lémy Toguo bâtit une oeuvre militante et pluriculturelle.
Excellent aquarelliste, il utilise aussi bien le dessin, la vidéo, la sculpture, la performance ou l'installation pour exprimer ses idées sur l'exil, les frontières et les identités, le déséquilibre Nord-Sud, ainsi que sa conception d'un monde qu'il voudrait meilleur. L'ensemble de son oeuvre, en prise directe avec l'actualité mondiale propose au spec- tateur/visiteur un regard provocant sur la réalité la plus violente ou la plus injuste. En 2005, il avait donné voix aux jeunes de banlieue et il se trouvait au Caire, sur la place Tahrir en 2011, au moment du « Printemps arabe ».
Son credo, il l'a emprunté à Albert Camus : « L'artiste se forge dans cet aller-retour perpétuel de lui aux autres, à mi-chemin de la beauté dont il ne peut se passer et de la communauté à laquelle il ne peut s'arracher. » En 2008, il a ouvert dans le nord du Cameroun la rési- dence artistique Bandjoun Station, un espace ouvert voué à l'exploration de solutions nécessaires pour que l'Afrique noire se réapproprie sa contribution à l'art contemporain international.
Artiste rattaché à la Galerie Lelong, Barthélémy Toguo a exposé dans le monde entier.
En 2015, il a été invité à la Biennale internationale de Venise, où il a présenté une installation, « Urban Requiem ».
Ce livre repose sur les entretiens de l'artiste réalisés par Thierry Clermont dans son atelier parisien, entre 2012 et 2015.