JULIETTE Viens, nuit ! Viens, Roméo ! Viens, mon jour dans la nuit. Car sur les ailes de la nuit, tu vas reposer Plus blanc que sur le dos du corbeau la neige, Viens, douce nuit, amoureuse au front noir, Donne-moi Roméo ; et, quand je serai morte, Prends-le, fais-le se rompre en petites étoiles, Lui qui rendra si beau le visage du ciel Que l'univers sera comme fou de la nuit Et n'adorera plus l'aveuglant soleil. (Acte III, scène II)
La nuit, sur un chemin de ronde, au château d'Elseneur, un spectre apparaît à des gardes terrifiés. Ainsi commence Hamlet, la pièce la plus célèbre de tout le théâtre mondial. Un prince mélancolique, fils du défunt roi de Danemark, y promet de tuer l'assassin de son père. Tragédie élisabéthaine de la vengeance, ce chef-d'oeuvre - dans lequel Shakespeare passe avec virtuosité du vers à la prose et de la noblesse de ton à la verve bouffonne - est aussi un drame métaphysique sur le sens de l'existence.
Édition bilingue
Macbeth et Banquo, généraux de Duncan, roi d'Écosse, de retour d'une campagne victorieuse contre les rebelles, rencontrent dans la lande trois sorcières qui leur font une prophétie : Macbeth deviendra roi, affirment-elles, et Banquo engendrera des rois... Poussé par Lady Macbeth et désireux d'accéder au trône, Macbeth entreprend d'assassiner Duncan - premier crime d'une longue série. C'est ainsi que débute Macbeth (1606), l'une des plus célèbres tragédies de Shakespeare, qui relate une plongée dans le Mal extrême et absolu. Comme l'écrivait Victor Hugo dans William Shakespeare : " Dire : Macbeth, c'est l'ambition ", c'est ne dire rien. Macbeth, c'est la faim. Quelle faim ? La faim du monstre toujours possible dans l'homme. Certaines âmes ont des dents. N'éveillez pas leur faim. "
Le roi lear « Un homme peut voir sans yeux comment va le monde. Regarde avec tes oreilles. » Avant de diviser son royaume entre ses trois filles, le roi Lear demande à chacune de lui prouver son amour. Alors que les deux aînées n'hésitent pas à jouer la carte de la flatterie, Cordélia se montre plus réservée. Blessé dans son orgueil, le père déshérite la seule qui l'aime d'un amour véritable. Par sa vanité, Lear a provoqué sa perte. Banni et abandonné de tous, il sombre dans la folie... Et le chaos s'empare du royaume maudit de Grande-Bretagne. Emmené par un monarque dont l'amour-propre aura raison de son règne, ce drame familial épingle la bouffissure et l'hypocrisie des courtisans du XVIe siècle anglais.
À la cour d'Angleterre, Richard, duc de Gloucester, jalouse son frère, le roi Édouard IV. Avide de pouvoir, il le tue et s'empare du trône. C'est le début d'un règne violent où même les enfants ne seront pas épargnés par l'ambition du despote. Mais bientôt, une révolte éclate:
Dans la dernière pièce de Shakespeare, un souverain, Prospéro, et sa fille, échouent sur une île lointaine. Prospéro, qui est magicien, triomphe de tous les périls, notamment grâce à Ariel, un esprit; mais cette féerie dramatique pose les plus graves questions:«Cette apparence, cette jeunesse d'Ariel, cette vie qui semble si naturellement pour la terre, non pour le ciel, c'est évidemment une des questions latentes de La Tempête; et une des grandes raisons de l'étonnement de Shakespeare devant la magie comme y crut longtemps Prospéro.»Yves Bonnefoy.
Antonio, un riche armateur de Venise, décide d'emprunter trois mille ducats à l'usurier juif Shylock afin d'aider son ami Bassanio à gagner Belmont où il espère faire la conquête de la belle et riche Portia. Comme les autres prétendants, il doit se soumettre à l'épreuve que le père disparu de la jeune femme a imaginée, et choisir entre trois coffrets, d'or, d'argent, et de plomb. Mais, au moment où il l'emporte sur ses rivaux, il apprend qu'Antonio vient d'être jeté en prison pour n'avoir pu rembourser sa dette à Shylock qui exige qu'en verni du contrat une livre de chair soit prélevée sur le corps de son débiteur. Publié en octobre 1600, Le Marchand de Venise entrecroise deux intrigues dont l'une met en scène, à Venise, le monde de l'argent et de la justice, tandis que l'autre, à Belmont, fait place à la musique et l'amour : une double comédie qui ne se referme pas sur une fin heureuse, mais laisse à leur mvstère les figures complexes du juif cruel, et cependant humain, et des chrétiens qui ont su en faire leur victime.
Collection « Classiques » dirigée par Michel Zink et Michel Jarrety Shakespeare Comme il vous plaira Chargé de l'éducation de son jeune frère Orlando depuis la mort de leur père, Olivier le déteste assez pour se réjouir qu'il puisse périr lors d'un corps à corps avec un lutteur. Mais Orlando triomphe sous les yeux de Rosalinde - et s'éprend d'elle. La jeune fille pourtant doit partir maintenant que son père, le vieux duc, a été chassé du pouvoir, et elle gagne la forêt d'Ardennes. Sa cousine Clélia, fille du nouveau maître, décide de la suivre, et bientôt elles retrouvent Orlando, puis son frère Olivier maintenant repenti.
C'est en 1599 que Shakespeare écrit cette comédie pastorale et gaiement romanesque : une pièce à prendre pour le plaisir, « comme il vous plaira ». Mais après la composition de ses sonnets, et avant l'écriture des grandes tragédies, ce n'est pas une pièce que l'on puisse isoler. Réßexion sur l'amour et la condition féminine, elle nous montre, écrit Yves Bonnefoy, qu'« un Shakespeare n'est jamais en repos » : « La facilité même, quand elle semble régner dans son écriture, c'est aussi et peut-être d'abord ce qu'il emploie à un projet plus sérieux, et qui vient de loin et qui va loin. » Edition et traduction d'Yves Bonnefoy.
Othello «Doucement. Que je vous dise encore un mot ou deux Avant votre départ. J'ai rendu à l'État Quelques services, cela se sait : n'en parlons plus. Et quand vous rendrez compte dans vos lettres De ces événements malheureux, s'il vous plaît Dépeignez-moi tel que je suis : sans atténuer Quoi que ce soit, ni l'aggraver par malveillance. De qui, en ces instants, devrez-vous parler ? D'un qui n'aima que trop, bien que sans sagesse, D'un être peu enclin à la jalousie, qui, pourtant, Manoeuvré, perdit tout de son jugement, Jetant, comme le pauvre Indien, à tout venant, la perle Qui valait plus que toute sa tribu. D'un homme Dont les yeux accablés par la souffrance, Bien que peu habitués à verser des larmes, Le font avec la même force, précipitée, Que l'arbre d'Arabie répand la myrrhe Qui, elle, est secourable. Mettez cela par écrit.» (Acte V, scène 2.)
Cette oeuvre fait partie de la série TREDITION CLASSICS. La maison d'édition tredition, basée à Hambourg, a publié dans la série TREDITION CLASSICS des ouvrages anciens de plus de deux millénaires. Ils étaient pour la plupart épuisés ou unique-ment disponible chez les bouquinistes. La série est destinée à préserver la littérature et à promouvoir la culture. Avec sa série TREDITION CLASSICS, tredition à comme but de mettre à disposition des milliers de classiques de la littérature mondiale dans différentes langues et de les diffuser dans le monde entier.
Cette oeuvre (édition relié) fait partie de la série TREDITION CLASSICS. La maison d'édition tredition, basée à Hambourg, a publié dans la série TREDITION CLASSICS des ouvrages anciens de plus de deux millénaires. Ils étaient pour la plupart épuisés ou uniquement disponible chez les bouquinistes. La série est destinée à préserver la littérature et à promouvoir la culture. Avec sa série TREDITION CLASSICS, tredition à comme but de mettre à disposition des milliers de classiques de la littérature mondiale dans différentes langues et de les diffuser dans le monde entier.
" Il faut peupler le monde ! ". Le cri de Bénédict, célibataire endurci pris au piège de l'amour, énonce aussi la loi du genre comique : croître, multiplier, fonder le nouvel ordre d'une société vieillissante. Mais l'itinéraire est périlleux qui va de la rencontre au mariage. D'ordinaire, ce sont les vieillards qui résistent, contrariant la ferveur et la hâte du jeune sang qui bouillonne. Pas ici. Dans Beaucoup de bruit pour rien, c'est la jeunesse qui se rebiffe : peur du qu'en dira-t-on, de la rumeur, de la tromperie. Peur de l'amour, aussi. Alors on fait la guerre à l'Autre. Au lieu de le courtiser avec sonnets et billets doux, on l'assassine d'un bon mot. Les flèches du bel esprit contre celles de Cupidon. Guerre contre guerre. Pour que le monde tourne et se peuple, les pères en sont réduits à arranger les mariages, quitte à échafauder des fictions amoureuses auxquelles se laisseront prendre les réfractaires du sentiment. Montrer, dans le miroir déformant d'une chimère, la virago en amoureuse ; transformer, par la magie d'une perspective sciemment déformée, le célibataire endurci en chevalier servant, suffira-t-il à faire tomber les réticences des partenaires qu'on leur destine ? Avec Beaucoup de bruit pour rien, l'amour se fait théâtre. Pour notre grand, notre immense plaisir.
De nombreuses traductions des Sonnets de Shakespeare sont disponibles: est-il nécessaire d'en publier une de plus? La présente traduction vaut réponse à cette question. Du fait de l'extraordinaire richesse de ces sonnets, chaque traduction privilégie certains de leurs aspects et en écarte d'autres (traduire en incorporant tous les aspects reviendrait à copier le texte anglais); cette traduction choisit de ne pas »rendre» le vers de Shakespeare, de ne pas se préoccuper de la rime, de laisser tomber les jeux de mots, les allitérations et les enjambements, de ne pas transposer dans un français de la fin de la Renaissance - d'autres traductions s'y attachent et y parviennent à divers degrés. Cette traduction ne tente évidemment pas non plus de »recréer» les Sonnets en français, il faudrait être poète, ce ne serait plus une traduction, et ce ne serait sans doute plus du Shakespeare. Les aspects qu'ici j'ai tenté de reproduire représentent, pour simplifier, l'enveloppe des 154 sonnets, le discours du narrateur - du »je», à ne pas confondre avec Shakespeare -, les mots dont il se sert, leur ordre de même que leurs répétitions et leurs échos dans chaque sonnet et dans l'ensemble des sonnets. Il ne s'agit pas d'une traduction en prose - selon Valéry: »On met en prose comme on met en bière» - mais de poèmes en prose, avec leur scansion, leur rythme, leur musique. Le sonnet shakespearien (douze vers en trois quatrains non séparés par un interligne, et un couplet de deux vers, ou distique) est ici présenté en deux paragraphes: les quatrains, séparés par une espace longue, et le couplet. Quatrains et couplet forment donc l'unité structurelle de chaque sonnet traduit; cette unité plus grande que le vers permet d'éviter la contrainte qu'aurait requise la régularité du vers, contrainte que les aspects retenus pour cette traduction rendaient intenable. Bernard Hoepffner, 1999 Nous republions la traduction de B. H. (Mille et Une Nuits, 1999).
Extrait : ARCHIDAMUS : Si le sort veut, Camillo, que vous visitiez la Bohême pour une raison de service comme celle qui me tient ici sur pied, vous verrez, ainsi que je vous l'ai dit, une grande différence entre notre Bohême et votre Sicile. CAMILLO : Je crois que, l'été prochain, le roi de Sicile a l'intention de rendre à son frère de Bohême la visite qu'il lui doit justement.
Catharina refuse haut et fort de se soumettre à l'autorité de son père et au carcan de la société, s'attirant ainsi les foudres de toute la ville de Padoue. Sa jeune soeur, la douce et docile Bianca, est entourée d'une foule de prétendants. Mais leur père est intraitable, il ne mariera la cadette que lorsque l'aînée aura trouvé un époux. Les galants redoublent alors de stratagèmes pour parvenir à leurs fins. Quand l'audacieux Petruchio décide d'apprivoiser la jeune « mégère », cette virevoltante comédie prend un tournant inattendu.
Je sais un banc où s'épanouit le thym sauvage, où poussent l'oreille-d'ours et la violette branlante. Il est couvert par un dais de chèvrefeuilles vivaces, de suaves roses musquées et d'églantiers. C'est là que dort Titania, à certain moment de la nuit, bercée dans ces fleurs par les danses et les délices ; c'est là que la couleuvre étend sa peau émaillée, vêtement assez large pour couvrir une fée. Alors je teindrai ses yeux avec le suc de cette fleur, et je l'obséderai d'odieuses fantaisies. Prends aussi de ce suc, et cherche dans le hallier. Une charmante dame d'Athènes est amoureuse d'un jeune dédaigneux : mouille les yeux de celui-ci, mais veille à ce que le premier être qu'il apercevra soit cette dame. Tu reconnaîtras l'homme à son costume athénien. Fais cela avec soin, de manière qu'il devienne plus épris d'elle qu'elle n'est éprise de lui. Et viens me rejoindre sans faute avant le premier chant du coq.
Obéron Le Songe d'une nuit d'été
"Si on jouait ça sur une scène aujourd'hui, je condamnerais cette improbable fiction".
A young man and woman meet by chance and fall instantly in love. But their families are bitter enemies, and in order to be together the two lovers must be prepared to risk everything. Set in a city torn apart by feuds and gang warfare, Romeo and Juliet is a dazzling combination of passion and hatred, bawdy comedy and high tragedy.