« Les belles histoires d'amour ont toujours enflammé l'imagination des hommes. L'Antiquité nous a légué celle d'Orphée et Eurydice, où s'exprime le rêve éternel d'un attachement capable de vaincre la mort. Le Moyen Âge nous a donné Tristan et Iseut, dont la passion fatale, interdite, trouve dans la mort sa consommation suprême. Héritier d'une tradition romanesque plus populaire, Shakespeare nous livre dans les personnes de Roméo et de Juliette un mythe différent encore, de l'amour pur mais impossible. Ici, pas d'adultère, pas de remords, pas de pacte suicidaire, pas d'au-delà. L'amour de Roméo et Juliette est tout entier de fraîcheur et de jeunesse. La vie et l'accoutumance l'auraient-elles émoussé ? Shakespeare n'en souffle mot : ce n'est pas son thème. Le poète a voulu célébrer un moment unique, un bonheur fugitif, sans égal, qui est bien, comme Roméo nous le dit, un éclair avant la mort. L'amour est cette illumination qui soudain, brièvement peut-être, donne sens à l'existence. » Victor Bourgy.
Une édition bilingue de Roméo et Juliette avec une traduction de Victor Bourgy inédite en poche et saluée par Pierre Assouline.
Qui a tué le roi Hamlet ? Sa veuve, la reine Gertrude ? Son frère Claudius, devenu roi en épousant la veuve ? Le jeune prince Hamlet, visité par le fantôme de son père, les soupçonne tous deux... "Il est admis par tous qu'Hamlet est plus vivant qu'un homme qui passe." Alfred Jarry.
Hermia et Lysandre s'aiment. Mais Thésée, tyran d'Athènes, impose à la jeune fille d'épouser Démétrius. Si elle refuse, elle risque la mort ou le cloître. Un soir, avec Lysandre, Hermia décide de fuir la cité, poursuivie par Démétrius et Héléna, elle-même amoureuse de ce dernier. Ensemble, ils plongent au coeur d'une forêt obscure et enchantée. Ils y croisent Obéron, roi des elfes, qui demande au malicieux Puck d'user de ses philtres pour nouer et dénouer les amours des voyageurs...Entre burlesque et féerie, mise en abyme et désordre des sentiments, Le Songe d'une nuit d'été est plus qu'un songe, c'est un «somme avec des rêves partagés».Dossier spécial : l'amour1. À l'origine était l'amour contrarié2. Réflexions sur le coup de foudre (love at first sight)3. Réciprocité, non-réciprocité, réversibilité4. Amour et violence, ou le motif de la discordia concors5. La langue de l'amour : pétrarquisme, parodie et autres excès.
Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points :
- MOUVEMENT LITTÉRAIRE : Le «grand théâtre du monde» - GENRE ET REGISTRE : La poétique du mal - L'ÉCRIVAIN À SA TABLE DE TRAVAIL : Macbeth, un texte universel - GROUPEMENT DE TEXTES : Les femmes monstrueuses dans la tragédie - CHRONOLOGIE : William Shakespeare et son temps - FICHE : Des pistes pour rendre compte de sa lecture Recommandé pour les classes de lycée.
Honte et malédiction sur le royaume de Grande-Bretagne! Folie, trahison, mensonge, cupidité, orgueil démesuré! Tous les vices y grouillent comme autant de rats affamés. Tous les crimes s'y préparent...
Lear a voulu savoir! Ô! Roi, ta sagesse n'a pas grandi au fil des années... Hélas! Vanité stupide, insolence coupable, curiosité funeste: tu as voulu savoir et provoquer les dieux.
La fille féroce enfonce ses crocs; l'autre se prépare à la curée; le fils, contre son frère, trame la ruine du père, la soeur contre la soeur, l'épouse contre l'époux. La bouche déchire la main qui l'a nourrie, dépèce le flanc qui l'a portée, vomit l'amour qui l'a élevée. Ô, Lear, seigneur infortuné, tu sauras donc de tes filles laquelle t'aimait le mieux...
William shakespeare la tempête caliban sois sans crainte ! l'île est pleine de bruits, de sons et d'airs mélodieux, qui enchantent et ne font pas de mal.
C'est quelquefois comme mille instruments qui retentissent ou simplement bourdonnent à mes oreilles.
Et d'autres fois ce sont des voix qui, fussé-je alors a m'éveiller après un long sommeil, m'endorment à nouveau ; -et dans mon rêve je crois que le ciel s'ouvre ; que ses richesses vont se répandre sur moi... a mon réveil, j'ai bien souvent pleuré, voulant rêver encore.
(acte iii scène 2)
Comme il vous plaira - ou comment faire tenir en une comédie une usurpation près de tourner au tragique; une pastorale austère où souffle le vent d'hiver; une pastorale plus amène mais où la cour d'amour se fait d'homme à homme, quand celle à qui elle s'adresse est travestie en Ganymède; lequel crée la discorde dans un couple de pastoureaux dont la femme s'éprend d'une femme, faute de savoir qui se cache sous les habits du mystifiant berger; et pour finir, un dénouement en forme de devinette:chacun aura-t-il sa chacune, sur fond de retour à l'ordre politique? Il faut toute la désinvolte insolence de Shakespeare envers les héritages littéraires pour que la forêt des Ardennes chère à Pétrarque devienne une Forêt d'Ardenne ou d'Arden à l'anglaise:un duc exilé y vit en Robin des bois tandis que des amants souffrent de la blessure délicieuse sous des déguisements incongrus; non sans que le genre compassé de la pastorale ne soit bouleversé par la rencontre d'un bouffon rustique et d'un philosophe mélancolique venu nous rassurer:la vie est un théâtre, où tous les hommes ne sont que des acteurs...
« Toute la symbolique de La Tragédie d'Othello le Maure de Venise se trouve condensée dans ce titre, qui, d'emblée, dit le tragique et ses modalités : l'exil et la rupture, l'altérité, et la présence, au coeur des relations entre les protagonistes, d'une irréductible obscurité. Le titre pose aussi l'antinomie autour de laquelle s'articule la dramaturgie tragique : l'opposition entre l'ombre, dont le Maure est la représentation métonymique, et la lumière, associée aux splendeurs vénitiennes. D'abord concentrées dans le personnage de l'étranger, propagées par les machinations obscures d'Iago, les ténèbres envahissent progressivement l'univers dramatique, jusqu'à la nuit du drame. » Léone Teyssandier.
Une édition bilingue d'Othello avec une introduction et une traduction de Léone Teyssandier inédites en poche et saluées par Pierre Assouline.
Le duc de Vienne, parti en voyage, a confié la régence au plus digne, le seigneur Angelo. Ce magistrat honnête tombe le masque et va se comporter en abominable tyran, exhumant une loi absurde tombée en désuétude : le seigneur Claudio est condamné à mort pour avoir forniqué avec sa fiancée hors des liens du mariage. Devenu amoureux de la novice Isabella, soeur de Claudio, elle y consent, mais le « retour » du duc, caché à la Cour sous des habits de moine, confondra le régent. Cette pièce, qui fascine tant les metteurs en scène (Lugné-Poe, Brook, Zadek, Braunschweig, Nichet) par sa noirceur festive, est considérée comme le plus sombre des comédies de Shakespeare. Avec la nouvelle traduction de Jean-Michel Déprats qui fait apparaître enfin toute la finesse des jeux de langages et des mots d'esprit, elle devient aussi, sans aucun doute, une des plus brillantes.
Entre une cérémonie de noces brutalement interrompue et un mariage unissant deux êtres connus pour se haïr, Beaucoup de bruit pour rien nous rappelle que l'amour ne suit jamais un cours régulier. Étincelante et jubilatoire, cette comédie romantique n'en repose pas moins sur un constat amer:tout n'est que vanité... et aimer, c'est d'abord s'éprendre de soi-même, pour le meilleur et pour le pire.
Noble Orsino, Vous me donnez des noms que je refuse, Je n'ai rien d'un voleur ou d'un pirate Même si, je l'avoue, je l'ai prouvé, Je fus votre ennemi. Si je suis là, C'est attiré par un pouvoir magique :
Cet ingrat, ce garçon à vos côtés, De la bouche écumante des tempêtes Je l'ai sauvé ; il n'avait plus d'espoir ;
En lui rendant la vie, c'est mon amour Que je lui ai offert, sans restriction, En me vouant à lui.
Shakespeare : Sonnets Probablement ne saura-t-on jamais qui était au juste le mystérieux W. H. à l'intention de qui le grand dramaturge anglais composa, entre sa vingt-neuvième et sa trente-deuxième année, ce recueil de sonnets, les plus célèbres de la langue anglaise. Cette énigme et le sujet même de l'oeuvre une passion pour un jeune homme, sans doute issu de la noblesse l'auréolent d'un halo de scandale.
Mais au-delà de ce mystère biographique et grâce à lui peut-être cette oeuvre s'offre d'abord à nous comme un des plus admirables ensembles lyriques amoureux de la poésie occidentale. L'enchantement, la jalousie, la nostalgie, le plaisir, l'angoisse de l'éphémère et le rêve d'immortalité : autant de thèmes exprimés ici avec une véracité qui place ces Sonnets aux côtés des chefs-d'oeuvre de Ronsard et de Pétrarque.
Dans cette traduction, fruit de plusieurs années de travail, Jean Malaplate unit l'exactitude littérale à une musicalité parfaite, qui nous restitue admirablement la voix de Shakespeare et l'ambiance élisabéthaine.
Amoureux de Portia, belle et riche héritière, Bassanio, gentilhomme désargenté, s'efforce d'obtenir sa main. Pour l'aider, son ami Antonio marchand chrétien, emprunte une somme de 3000 ducats à l'usurier juif Shylock qui lui demande, en cas de non remboursement de la dette, une livre de sa chair. Le jour de l'échéance, la dette n'étant pas réglée, Shylock exige l'exécution de la clause. Mais l'habileté de Portia, déguisée en « docteur de droit civil», confond l'usurier retors et sauve Antonio Shylock, ridiculisé, spolié et trahi par sa fille qui a rejoint le camp des Chrétiens, s'en va seul tandis que les jeunes gens, loin des tracas du commerce et du fracas des procès, s'abandonnent à la félicité, aux sons - joyeux et graves à la fois - d'une musique qui évoque non seulement l'harmonie terrestre retrouvée mais aussi l'harmonie céleste dont elle est l'écho.
Une pièce en cinq actes, vraisemblablement écrite en 1611. Léonte, roi de Sicile, a tout pour être heureux : femme, enfants, amis. Seule lui manque la raison : se croyant trahi par son ami d'enfance, Polixène, il provoque une catastrophe qui détruit tous ceux qu'il aime.
Catarina, jeune fille au caractère bien trempé, fait fuir tous ses prétendants. Lorsque Petruchio consent à l'épouser, il entreprend de la dompter. Les privations successives qu'il lui impose font peu à peu effet sur elle... mais si la rebelle feint de se laisser apprivoiser, c'est pour mieux se jouer de toute forme d'autorité.
Idéal pour lire en VO un classique de la littérature anglo-saxonne. A découvrir : un texte en anglais adapté et revu par des enseignants, de belles illustrations, un lexique en fin d'ouvrage pour aider à la compréhension du texte et une version audio pour s'imprégner du bon accent. Idéal pour des élèves de collège.
A young man and woman meet by chance and fall instantly in love. But their families are bitter enemies, and in order to be together the two lovers must be prepared to risk everything. Set in a city torn apart by feuds and gang warfare, Romeo and Juliet is a dazzling combination of passion and hatred, bawdy comedy and high tragedy.
Retrouvez le texte en VO de la célèbre pièce de William Shakespeare et sur la page d'en face le texte dans sa traduction française. Chaque strophe étant un véritable poème usant de nombreuses rimes et de contractions, il est préférable de ne pas traduire mot à mot la langue de Shakespeare. Rien de mieux donc que de son équivalent dans un français poétique ! Un excellent outil pédagogique pour lire en VO une oeuvre phare mais complexe, tout en comprenant la syntaxe et la créativité linguistique grâce à sa traduction en français. Plongez-vous ainsi dans la célèbre "Tempest" !
Paré de toutes les vertus royales et chevaleresques, Henry V est le héros par excellence. Chef militaire vainqueur, soutenant l'assaut au milieu de ses troupes, il sait aussi courtiser Catherine de France, qu'il épouse pour sceller la paix retrouvée. Mais l'apparat glorieux de la geste épique ne parvient pas à faire oublier les implications tragiques du pouvoir royal et de ses responsabilités.
Quatre aristocrates s'engagent-ils à étudier trois ans sans voir femme qui vive? Le hasard voudra que leur serment à peine scellé, quatre beautés se présentent au palais. La galanterie commande qu'elles y soient reçues avec empressement mais le serment contraint à les «loger aux champs». Une quadruple intrigue amoureuse pourrait toutefois se nouer : au premier regard, les quatre aristocrates oublient études et serment pour ne plus penser qu'aux sonnets qui déclareront leur amour à ces dames. Les entrées et sorties entre «cour» et «jardin» au théâtre permettent à ces sonnets précieux, confiés à des rustres incapables de les lire mais empressés à les transmettre, de circuler entre diverses mains. Ces imbroglios de commedia dell'arte ne suffiraient pas à empêcher l'intrigue amoureuse d'aboutir si l'ironie vengeresse des quatre dames, éconduites avant que d'être aimées, ne veillait à ce que toute peine d'amour soit d'avance perdue.
Retrouvez le texte en VO de la célèbre pièce de William Shakespeare et sur la page d'en face le texte dans sa traduction française. Chaque strophe étant un véritable poème usant de nombreuses rimes et de contractions, il est préférable de ne pas traduire mot à mot la langue de Shakespeare. Rien de mieux donc que de son équivalent dans un français poétique ! Un excellent outil pédagogique pour lire en VO une oeuvre phare mais complexe, tout en comprenant la syntaxe et la créativité linguistique grâce à sa traduction en français. Plongez-vous ainsi dans le drame de Hamlet !
Attendant News, my good Lord, from Rome.
Antony Grates me ! the sum.
Cleopatra Nay, hear them, Antony :
Fulvia perchance is angry ; or, who knows If the scarce-bearded Cæsar have not sent His powerful mandate to you, «Do this, or this ;
Take in that kingdom, and enfranchise that ;
Perform't, or else we damn thee.» Antony How, my love ?
Cleopatra Perchance ? nay, and most like :
You must not stay here longer, your dismission Is come from Cæsar, therefore hear it, Antony.
Le Serviteur Des nouvelles, monseigneur, de Rome.
Antoine C'est fâcheux ! Résume.
Cléopâtre Non, écoute-les, Antoine :
Fulvie peut-être est irritée, ou qui sait Si ce César presqu'imberbe ne t'envoie pas Ses puissants commandements : «Fais ceci ou cela ;
Saisis ce royaume, et affranchis cet autre ;
Exécute, ou sinon nous sévissons.» Antoine Comment, mon amour ?
Cléopâtre Peut-être, ai-je dit ? c'est bien plutôt certain :
Tu ne dois pas t'attarder ici plus longtemps ; ta révocation Est là, qui vient de César, c'est pourquoi prête l'oreille, Antoine.
Retrouvez le texte en VO de la célèbre pièce de William Shakespeare et sur la page d'en face le texte dans sa traduction française. Chaque strophe étant un véritable poème usant de nombreuses rimes et de contractions, il est préférable de ne pas traduire mot à mot la langue de Shakespeare. Rien de mieux donc que de son équivalent dans un français poétique ! Un excellent outil pédagogique pour lire en VO une oeuvre phare mais complexe, tout en comprenant la syntaxe et la créativité linguistique grâce à sa traduction en français.