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anaëlle lebovits quenehen
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Actualité de la haine ; une perspective psychanalytique
Anaëlle Lebovits-quenehen
- Navarin
- 9 Juin 2020
- 9782916124643
Ce livre suit un trajet de la haine à la joie, du rejet de l'Autre à un usage possible de l'intime Altérité qui habite chacun.
La haine est une passion vieille comme le monde. Pourtant les discours qui l'attisent aujourd'hui balaieraient bientôt la démocratie si nous n'y prenions garde. L'enjeu est là.
On se demandera peut-être pourquoi une psychanalyste se mêle de ces affaires-là, en apparence si loin de ses préoccupations légitimes. Eh bien, disons-le :
D'abord, parce que le discours analytique, celui de Freud et Lacan spécialement, jette sur la haine une lumière encore neuve et bien plus efficiente que bien des discours qui prétendent la dissoudre en la dénonçant, et ne font trop souvent que la renforcer.
Ensuite parce que l'exercice de la psychanalyse requiert l'état de droit, où la parole circule librement.
Et encore parce que ceux qui s'élèvent aujourd'hui contre les discours de haine, de l'extrême-droite entre autres, ne sont pas si nombreux que les psychanalystes puissent s'abstenir de les contrer sans inconséquence.
Une perspective psychanalytique sur une question intime et politique : les discours de haine qui font retour dans notre actualité
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Ce livre rend compte d'un choix pour Lacan dont les effets se déclinent d'une contribution à l'autre. Certains des auteurs ici réunis nous parlent ainsi de leur rencontre avec l'homme, d'autres avec son enseignement, ses écrits, ou un analyste lacanien qui les a mis sur la voie de Lacan... Dans ce livre, des psychanalystes bien sûr, mais aussi des écrivains, des metteurs en scène, des acteurs, des poètes, des penseurs, un architecte, un cinéaste et un mathématicien. C'est que Lacan qui s'intéressait à tout intéresse en retour, et comme en écho, bien au-delà des seuls psychanalystes.
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REVUE LE DIABLE PROBABLEMENT n.12 : 2022 : le FN au pouvoir, chroniques de l'impensable
Anaëlle Lebovits-quenehen
- Verdier
- Revue Le Diable Probablement
- 5 Novembre 2015
- 9782864328469
Déjà, le numéro 11 de notre revue portait sur la haine comme affect faisant aujourd'hui spécialement son éternel retour. Ce Diable-ci met quant à lui la focale, non plus seulement sur cette passion triste dans ce qu'elle a d'actuel mais très précisément sur sa manifestation dans les urnes sous les espèces du vote d'ampleur pour le FN dont nous avons fait la matière de notre dossier.
En voici le titre : 2022 : le FN au pouvoir. Son sous-titre, « Chroniques de l'impensable », épingle le réel que cette éventualité emporte.
Pour l'aborder, trois rubriques :
- une rubrique de politique-fiction qui nous donne un avant-goût de la Chose, si elle advenait.
Après le retour vers le futur tenté par Michel Houellebecq l'année dernière, et Boualem Sansal cet automne, le Diable s'y colle, autrement. Le pire n'est jamais sûr, pourtant. Il ne s'agit donc pas de jouer ici les Nostradamus ou - moins glamour si possible - les Cassandre, de s'y faire, en un mot, les chantres de lendemains qui déchantent, mais de prendre au sérieux ce risque - car c'en est un - qui sonne le glas de la fin de l'histoire en Europe occidentale.
Surprise, sérieux et humour se mêlent donc par touches dans la rubrique « politique-fiction » de ce numéro, pour faire la Stimmung, la coloration affective de ses premières pages.
- une rubrique « analyses » qui tâche d'attraper cette hypothèse par le concept et non plus cette fois par la seule fiction.
- une rubrique « entretiens » avec trois spécialistes (l'un de l'Europe, l'autre d'économie, le dernier du logos) qui ont bien voulu se prêter au jeu du décryptage et éclairer de leur regard les enjeux de cette ascension dans ce qu'elle a d'Unheimlich. Voilà pour le dossier de ce numéro.
Mais ce Diable ne s'arrête pas là. Car d'autres phénomènes de civilisation freinent notre pensée tout autant qu'ils la provoquent : l'islamisme sans doute, mais aussi la concurrence des mémoires, les atteintes à la liberté d'expression, une exigence toujours plus accrue de transparence, les conditions de la démocratie, le rapport de l'art au réel contemporain. Pour leur faire place, Le Diable probablement est allé puiser quelques lumières auprès de Joann Sfar, Philippe Val, Raphaël Enthoven, Pierre Jourde et Thomas Ostermeier qui nous ont reçus avec générosité pour faire de ce Diable un événement à la hauteur des événements qu'il prend pour objet.