Vera, coureuse de 24 heures non-stop, se souvient de sa dernière compétition, de sa rhino-pharyngite et du médoc qu'elle avait pris, et qui contenait de l'éphédrine. Condamnée pour dopage, elle a dû ronger son frein hors du circuit pendant huit ans. Aujourd'hui, elle revient et sa rivale est toujours l'Espagnole Michèle Colnago. Mais cette année, Michèle a décidé de profiter de l'épreuve pour se débarrasser de la pression masculine.
Une course à bout de souffle, oppressante, dont l'issue ne se joue pas forcément entre les athlètes.
Luiza, réfugiée cap-verdienne à Paris, élève seule Marco, son fils de dix ans. Seule ? Pas tout à fait : il y a aussi Zazou, le furet que le garçon a adopté malgré l'odeur et les réticences de l'assistante sociale, pour qui une bête à poils ne devrait partager le studio microscopique d'un enfant épileptique et asthmatique. Mais un matin, la mère et l'enfant quittent l'appartement en catimini pour s'inventer une vie ailleurs. Ils rassemblent leurs maigres affaires, s'engouffrent dans le métro, et Zazou est bien sûr du voyage. Pas certain qu'il reste au fond du sac. Surtout quand le brutal Joaquim, qui cherche Luiza depuis des années, monte à son tour dans la rame. Un furet, ça court, et le roman cavale. Une course-poursuite poignante qui met en lumière l'amour fou entre une mère et son petit garçon.
Qui se souvient des bagnes de Guyane ? Sur les îles du Salut, au large de Kourou, la France envoie ses détenus. Les prisonniers profitent peu du charme des tropiques. Le bagne, c'est l'Enfer.
C'est là qu'arrive Ahmed, un jeune homme de 19 ans, condamné pour avoir bravé le couvre-feu en rendant visite à son amoureuse. Là-bas, tout menace. Les fièvres. Les insectes. Les requins. Les gardiens. Le désespoir. Jusqu'au jour où Ahmed croise le chemin d'une petite fille.
" Les romans contemporains n'ont que trop souvent généralisé - en l'affadissant parfois à l'extrême - un concept du Basque rêveur, mélancolique, idéaliste, esclave absolu du devoir et des traditions ancestrales. La meilleure de ces oeuvres, la plus vraie quoi qu'on en ait dit, demeure la première parue : Ramuntcho. Compte tenu du côté romanesque ou pour mieux dire poétique, Loti a fort bien vu plusieurs traits dominants de l'âne basque : alternance de gravité fière et de gaieté naïve, dignité et retenue dans les rapports sociaux, fervent attachement au passé, enfin puissance de la foi religieuse maîtrisant les forces profondes d'un atavisme primitif plein de violences... "
Automne 1944. Dans les Pyrénées battues de neige et de pluie, s'avancent les maquisards espagnols. Ils viennent de libérer l'Ariège des occupants allemands et lancent maintenant une offensive contre Franco, dernier avatar fasciste d'Europe. Parmi eux, Mateu, ex-policier barcelonais réfugié en France, qui entend racheter ses erreurs en tombant l'arme à la main. Mais l'opération Reconquista tourne court, la brigade tombe dans une embuscade et Mateu se retrouve bientôt seul dans la montagne. Affaibli par un sevrage alcoolique brutal, la faim et le froid, hanté par sa mémoire, Mateu doit choisir : s'abandonner à la mort, ou lutter pour survivre.
Il était une fois un vieil homme qui habitait près d'une mare. Il en avait pris soin pendant des années. Elle était pour lui comme une grande amie.
Son propriétaire vint un jour lui annoncer qu'un parking allait être construit à cet endroit et qu'il fallait qu'il parte dès le lendemain.
« Et la mare ? demanda le vieil homme.
- Eh bien, vous n'avez qu'à l'emporter avec vous ! » rigola le propriétaire. ».
Et pourquoi pas ?... Une histoire d'eau et d'amour, délicate et fantasque, qui magnifie la part de nature qui reste en nous, portée par les illustrations tout en finesse de Max Ducos.
1944, Lestelle-Bétharram, Basses Pyrénées. Sur dénonciation, les enfants juifs de la colonie de La Croix des Hauteurs sont arrêtés par les polices françaises et allemandes. Seul le petit Léon Adler en réchappe. Soixante-dix ans plus tard, l'identité du coupable délateur fait la une des journaux. Samuel Adler, fils de l'unique survivant, et Marie, fille du présumé dénonciateur, décident de faire équipe pour établir la vérité. Ils découvrent bientôt que dans cette France « libre », les silences des uns se heurtent aux connivences des autres. Et que deux générations plus tard, les consciences sont encore au secret.
Avec " Les Désenchantées ", Pierre Loti mêle, en une exquise alchimie, réalité et fiction. Dans le mystérieux chassé-croisé de l'intrigue, Loti, le nostalgique de l'Empire ottoman, prend la défense de la femme turque et plaide pour son émancipation.
Mais avant tout lisez " Les Désenchantées " comme un vrai roman d'aventure et d'amour... Au début du XXe siècle, un écrivain français déjà célèbre occupe un poste diplomatique à Istambul. Une jeune femme de la haute société turque et deux de ses amies entrent secrètement en contact avec lui. Entre ces admiratrices voilées, prisonnières d'un mode de vie ancestral et l'auteur captivé se met en place un jeu relationnel subtil et violent où émotions et sentiments parfois contradictoires s'expriment dans un décor envoûtant.
Entrez dans ce monde chimérique avec harems, amours impossibles et mort inéluctable.. Ce mélange d'ingrédients fit, à sa parution en 1906, le succès du livre, l'un des plus connus de son auteur. Le lecteur y retrouvait le charme insidieux des couchers de soleil sur le Bosphore, les promenades en caïque aux Eaux-Douces d'Asie et les incomparables évocations d'Istambul, la ville tant aimée. à cette douce magie orientale, s'ajoutaient les destins tragiques de femmes éprises de modernisme, de liberté d'apprendre, d'agir et d'aimer.
Tout à la fois ancrée dans son époque et annonciatrice de recherches littéraires contemporaines (personnages en quête d'auteur, roman dans le roman, mélange du " je " et du " elles "), cette oeuvre fascinante est aussi un livre étonnamment moderne qui pose sur les débats actuels un regard aigu et leur apporte une saveur inattendue.
Avec une préface de Bruno Vercier et d'Alain Quella-Villéger
Été 1781, à Caen. Accusée d'avoir empoisonné son maître au service duquel elle vient d'être engagée, Marie Salmon est arrêtée, jetée en prison et condamnée à être brûlée vive. Les mobiles de son crime restent obscurs, sa culpabilité mal établie, mais en haut lieu, on semble pressé de voir la jeune fille périr sur le bûcher. Commence alors pour elle une lente descente aux enfers où elle devra lutter contre l'arbitraire, le mensonge mais aussi la peur et le découragement. Au fond de son cachot, seule la visite de quelques rats lui apporte un soupçon de réconfort. Tout paraît perdu. Pourtant un jeune avocat se prend de passion pour cette ténébreuse affaire. Il a lu les philosophes et voudrait que les Lumières de son siècle éclairent un peu plus l'institution judiciaire. Surtout, il est convaincu de l'innocence de Marie Salmon...
Inspiré d'un fait divers réel qui a défrayé la chronique, ce roman de l'affaire Marie Salmon nous entraîne dans la sinistre mécanique d'une justice qui n'en avait que le nom. Mais derrière une intrigue à rebondissements et coups de théâtre, derrière une foule de personnages pittoresques, sublimes ou inquiétants, l'auteur dresse un véritable tableau des m..urs de l'Ancien Régime et nous promène dans les rues de Paris, de Caen ou de Rouen avec une bien belle liberté. Un superbe voyage dans le passé qui s'accompagne d'une exploration inspirée de l'âme humaine.
Eté 2022, Léa, vingt-sept ans, DRH dans une compagnie d'assurance parisienne, est aux premières loges lorsqu'un macchabée vieux de cinquante ans est découvert dans une propriété du Cap ferret ayant appartenu à Toussaint Casanova, ancienne figure du grand banditisme bordelais de l'après-guerre. Grâce au récit d'un ancien policier, Léa va découvrir l'incroyable ascension de Juanita, née en 1940 aux Capucins, quartier espagnol de Bordeaux, son parcours dans une société machiste (mais en pleine mutation, secouée par les mouvements contestataires de 68 et par l'émergence d'un élan féministe), dans le monde de la prostitution et de la contrebande de l'époque.
Partez à la découverte du monde fascinant des rapaces nocturnes. Dans cet ouvrage vous sont présentées cinq espèces qui vivent souvent à proximité de l'homme ou le tolèrent : la chevêche d'Athéna, l'effraie des clochers, la chouette hulotte, le hibou moyen-duc et le rare hibou des marais.
Rose a la cinquantaine, une vie derrière elle, avec ses joies, ses déveines, des gosses, un divorce. Et des mecs qui presque tous lui ont fait mal. Le soir, en sortant du boulot, elle se rend au Royal, un bar où elle a ses habitudes. Là, elle boit. De temps en temps, elle y retrouve sa grande copine Marie-Jeanne. Puis, elle rentre chez elle et le lendemain tout recommence. Mais une nuit, Luc débarque au Royal et Rose se laisse prendre une dernière fois à cette farce du grand amour.
Sauf qu'elle s'est juré que plus jamais un mec ne lui ferait du mal.
On connaissait le Robert Doisneau (1912-1994) des paysages urbains, avec ses images gaies et poétiques de Paris ou de gamins de la banlieue. Pourtant, les nombreuses photographies rassemblées ici montrent aussi un Doisneau amoureux des campagnes, singulièrement du Sud-Ouest. Entre les travaux des champs du Poitou ou de la Corrèze, les ouvriers de la mer à Saint-Jean-de-Luz ou ceux de la porcelaine à Limoges, entre les vacances sur l'île de Ré ou dans la vallée de la Dordogne, entre Bordeaux et les villages minuscules du Quercy ou du Pays basque : il est sans cesse revenu chez nous, de 1937 aux années 60. Tant de portraits qui laissent deviner le surgissement d'une émotion, une proximité sincère parce qu'« on ne devrait photographier que lorsqu'on se sent gonflé de générosité pour les autres ». La précision documentaire alliée au regard tendre et facétieux de Doisneau font de ce recueil inédit une célébration exceptionnelle des paysages et de la vie des gens d'ici. Pour notre bonheur.
Les semaines qu'il lui reste à vivre ne seront pas les plus douces. Le cancer a fait son lit. Ni sa notoriété ni son charisme n'y pourront rien. Retranché dans sa villa à laquelle on n'accède qu'à marée basse, le grand journaliste spécialiste du bloc est ne veut voir personne. Il veut lire ses livres, écouter sa musique, et regarder la mer. Il se résigne toutefois à embaucher une aide à domicile. Il ne sait pas encore que Katja parle allemand.
Qu'elle a des questions à lui poser. Et une colère à étancher.
« On va le crever, je me répète. Tout haut. Ça fait drôle à entendre, ici, entre les parkings et les pelouses râpées. Comme un refrain de môme qui fait du bien à murmurer. Une rengaine à bonheur. Les plaisirs d'enfance, quand ils remontent en surface, ils sont plus vifs encore. Ils rayonnent. C'est des lanternes, des accroches lumineuses qui éclairent notre sentier. Toute la vie. Et là, je vois qu'elles brillent, et je pige. Je pige qu'on va le faire. Le faire pour de bon. Qu'on va le crever, ce salaud. » Elles roulent fissa, les deux frangines de chagrin, vers la mer et les beautés du monde. L'Arrangement pleure sa honte au fond du coffre, menotté et oublié comme un mauvais souvenir. Cette fois, la liberté absolue est au bout de la route. Et du Beretta. D'autant qu'aux carrefours le pays s'embrase et pousse à la sédition. La rébellion promet d'être jubilatoire, poétique et réparatrice.
Quand la narratrice gagne un homard vivant à la tombola, elle ignore encore qu'elle ne pourra l'ébouillanter. Mais entretemps, elle s'est débarrassée d'un pic à glace, car c'est l'utilité des tombolas : on fait le ménage dans les placards. Près des plages, un premier touriste anglais est retrouvé mort. Puis un second. Est-ce trop pour une petite ville bretonne de 3000 âmes ?Doit-on parler de serial killer, de Bretagne aux bretons ?L'écriture de Pascale Dietrich se fait vive et sautillante pour nous parler d'une bourgade où la mer ne suffit pas à faire le bonheur. On décèle chez elle une indulgence à l'égard des amours compliqués : ceux qui versent dans la violence pour goûter à la fusion.Un premier livre composé d'une main sûre. L'auteur distille l'horreur, tranquillement, avec une maîtrise étonnante. Elle joue aussi avec les nerfs du lecteur, déjouant au dernier moment les « chutes » et les retournements de situation qui seraient prévisibles. Un texte tout à fait dans l'esprit « Polaroid » : nerveux, psychologique avec une tension qui augmente crescendo, une histoire qui se déroule dans un contexte tout à fait banal, ordinaire, transposable
Bordeaux, la capitale du vin, n'était plus la cité d'autrefois, la douce ville aux pierres d'or qui avait régné sur les tables les plus prestigieuses du monde. Rongée par l'Atlantique, dévorée par le sel et l'eau et assaillie par les insectes subtropicaux, elle était devenue une gigantesque cité lacustre ouverte sur l'horizon.
Le commissaire Baranowski et la lieutenante Sylla n'avaient pas eu beaucoup de difficultés à faire comprendre en haut lieu que l'enlèvement de Gloria était la seule piste sérieuse pour faire avancer l'enquête sur les disparus australiens et africains. Depuis trois jours le préfet racontait régulièrement la même salade au ministre de l'Intérieur qui faisait semblant d'y croire, avant de la resservir, un peu assaisonnée, à Matignon.
À l'échelon suprême, le Président, pressé par ses pairs africains, asiatiques et australiens, eux-mêmes sous pression de leurs peuples, commençait à perdre patience. Jusqu'ici l'Affaire des 1000 Migrateurs disparus piétinait.
Les Pyrénées ont le privilège de posséder des espaces naturels préservés propices à l'observation de la faune sauvage.Découvrez cette richesse à travers les 21 espèces les plus représentatives des rapaces présents dans les vallées et les montagnes pyrénéennes. ?
En 471 après J. Christ, au coeur de l'évêché de Riez la Romaine, s'évanouit un fabuleux trésor de guerre. En août 1944, c'est lors de la libération de la petite ville que va se dessiner un machiavélique scénario. En Juillet 2017, les fouilles archéologiques de Riez vont se retrouver mêlées à une ténébreuse enquête. En 471 après J. Christ, au coeur de l'évêché de Reis la Romaine, s'évanouit un fabuleux trésor de guerre. En août 1944, c'est lors de la libération de la petite ville que va se dessiner un machiavélique scénario. En Juillet 2017, les fouilles archéologiques de Riez vont se retrouver mêlées à une ténébreuse enquête.
L'oeuvre de Jean Dieuzaide reste exceptionnelle par sa qualité et sa diversité. C'est sa curiosité, son audace inépuisable, qui font la véritable différence avec les photographes de sa génération. D'une attitude presque philosophique, où régna la volonté de célébrer à la fois la beauté de la nature, les traces que l'homme y laisse, et le jeu infini de la lumière, sont nées les quelques 500 000 images de cette oeuvre unique d'un artiste qui n'a jamais voulu quitter Toulouse, pour la capitale. Cet attachement à sa Gascogne natale, a probablement nui à une notoriété, qui aurait été autre s'il avait écouté son ami Robert Doisneau qui lui disait sans cesse : « Viens à Paris, tu seras le Roi ! » Depuis plus de quarante ans, que ce soit en France, en Espagne ou ailleurs, Michel Dieuzaide tente de combler le déficit de notoriété dont l'oeuvre de Jean Dieuzaide est encore l'objet, et avec un regard plein d'affection, de montrer à quel point elle fut construite avec foi, par un honnête homme, qui était son père. Cette sélection de 70 photographies célèbres, ou moins connues, contribue à révéler les divers pans d'une oeuvre qui pour une bonne part, reste encore à découvrir.
Qui n'a jamais rêvé d'aller passer une nuit sur un sommet des Pyrénées ? En été, à l'automne ou encore mieux d'y vivre une nuit d'hiver ? Pour contempler la voie lactée, un coucher et un lever de soleil, des animaux sauvages, des myriades de lacs ou se réveiller au milieu des brebis et des chevaux. A travers 30 bivouacs, d'Ansabère dans les Pyrénées-Atlantiques au pic du Canigou, dans les Pyrénées-Orientales, Guillaume Coubard, photographe et pigiste rando et Patrice Teisseire-Dufour, reporter permanent à Pyrénées magazine, nous entraînent dans leurs Pyrénées sauvages et intimes, suivant les quatre saisons, sur des itinéraires grandioses (Perdiguère, Vignemale, Néouvielle, Vire des Fleurs...) ou discrets (Ballonque, Marianette, Pouy Louby, Fonta...). Un bel ouvrage pour saluer le pyrénéiste Jacques Jolfre, auteur d'un livre en 2003 et qui assurait : «C'est un art de vivre, une philosophie, un bonheur suprême, intense, royal».
Jusqu'où peuvent mener les bons sentiments, ceux d'un simple salarié qui croit pouvoir sauver sa boîte en difficulté avec pour seul objectif la satisfaction du devoir accompli ?
D'un devoir que personne n'a jamais évoqué devant lui. Pour François, la question ne se pose pas, il se sent chargé d'une vraie belle mission. Même si la mort est au rendez-vous? Il ira au bout. Tant pis...
Le système informatique d'une firme bordelaise est piraté, avec demande de rançon ; un chef d'entreprise se suicide après la révélation de ses perversions sur les écrans de ses employés ; une mystérieuse liste, émanant d'un hacker nommé Microcebus, dénonce les agissements de criminels jusque là indétectables... Une poursuite endiablée s'engage, menée par Pascal Nekka et Carole Zubrivna-Didier, commissaires de police rivaux cornaqués malgré eux par les services secrets, la détective privée Émeline et sa copine Muriel, des hackers russes et leurs comparses sans scrupules. Ils devront affronter des périls bien réels pour découvrir les liens qui les unissent à leur insu.