Ariane Mnouchkine, une des plus grandes figures de la scène française, se dévoile au travers d'entretiens menés par la rédactrice en chef de Télérama. Ils offrent un aperçu de son travail et de ses combats et proposent un panorama du théâtre au cours de ces cinquante dernières années. Publié en 2005, ce livre est ici mis à jour et comporte deux chapitres inédits.
Des premiers spectacles aux grandes créations, la danseuse, chorégraphe et professeur retrace le parcours d'une vie tout entière dédiée à la danse.
Merveilleux testament que cette autobiographie de Martha Graham, achevée peu de jours avant sa mort, à quatre-vingt-seize ans, le 1er avril 1991. Celle qui révolutionna son art au point que, dans son domaine, on peut la comparer à Picasso, Joyce ou Stravinski, se raconte et retrace le parcours d'une vie tout entière dédiée à la danse. De ses premiers spectacles, avec trois danseurs, jusqu'à ses grandes créations, elle se révèle intensément américaine dans ses obsessions (la frontière vers l'Ouest qui sans cesse recule) et profondément de son temps (les grandes figures mythologiques revisitées par la psychanalyse la hantent).
Elle a - brisant les moules traditionnels - inventé un nouvel usage du corps, fondé sur la respiration, sur la liberté du geste, et sur la conviction que nous avons hérité de notre mémoire "ancestrale" des impulsions de mouvements. A la fois danseuse, chorégraphe et professeur, Martha Graham n'a cessé de se battre pour un art nouveau.
Ses souvenirs sont ceux d'une grande dame de notre siècle, véritable "mémoire de la danse" nourrie de ses rencontres avec les artistes et les célébrités de ce monde, de ses confrontations avec ses élèves - dont Madonna, Woody Allen ou Mikhaïl Baryshnikov ne furent pas les moindres. De chacun d'eux elle parle avec tendresse et pertinence, dressant ainsi d'elle-même, en creux, le portrait d'une femme exigeante et pugnace.
De l'intime à l'universel est un essai biographique et thématique de Thierry Delcourt sur la chorégraphe, danseuse, calligraphe, poète et pédagogue Carolyn Carlson. Après quatre ouvrages de l'artiste elle-même parus aux éditions Actes Sud, l'auteur explore l'univers créatif de la chorégraphe et pose un regard extérieur à la fois sur son oeuvre et sur son processus de création, tous deux liés à sa vie et à son environnement.
Ce premier essai consacré à Carolyn Carlson, mondialement reconnue grâce à cinquante années de création ininterrompue, respecte une chronologie biographique s'appuyant sur les lignes de force qui se dégagent de ses productions ; la plus importante, et peut-être la plus singulière, est la notion de poésie visuelle. Les thèmes traités se rapportent non seulement à la créativité de l'artiste, mais aussi à son existence et à ses sources d'inspiration :
Artistes favoris, peintres, poètes et philosophes.
L'auteur nous livre également ses entretiens avec divers collaborateurs présents et passés de Carolyn Carlson, depuis ceux qui ont suivi et accompagné son enseignement jusqu'aux directeurs, producteurs, et administrateurs qui l'ont côtoyée. Le tout s'accompagne de photographies de famille et de documents personnels qui ont guidé la création de la chorégraphe, notamment ses archives déposées depuis peu à la bnf.
"en un siècle, le tango, né dans des réduits marginaux et douteux, est devenu le symbole du pays qui lui a donné le jour.
ii est le reflet d'une société qui s'est structurée, comme le remarque ernesto sabato, à partir d'éléments hybrides. la musique portègne est née du croisement de rythmes créoles et de rythmes étrangers. l'argentin est né du métissage entre créoles, italiens, espagnols et juifs, et le tango est son reflet. les crises, les régressions, les enthousiasmes et les défaites du tango sont ceux-là mêmes que son pays a connus et soufferts." (extrait)
La rencontre de Jean Genet avec les Palestiniens fut déterminante : le texte publié ici sous le titre les Palestiniens, retrouvé et traduit de l'anglais, rend compte de quelques-unes des réflexions - sur la religion, les femmes, l'art ou la révolution - que lui inspira son séjour dans les bases de guérilla, en Jordanie, dès 1970. Mais c'est en septembre 1982 que tout bascula : au moment des massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila, l'écrivain est à Beyrouth. Bouleversé, il écrit Quatre Heures à Chatila, texte d'une violence inouïe, publié par Gallimard dans l'Ennemi déclaré (1991) et mis en scène par Alain Milianti en 1991, au Volcan du Havre.
Le présent ouvrage, prolongement du spectacle, rassemble des interventions qui toutes mettent en lumière, dans la trajectoire de l'écrivain, l'importance de ce moment où se lient de manière indissoluble quête esthétique et action politique.