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Bruno Doucey
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Son nom la relie à une constellation, mais sa présence au monde la rend indissociable des paysages qu'elle traverse : Hélène Dorion vit environnée de lacs et de forêts, de fleuves et de rivages, de brumes de mémoire et de vastes estuaires où la pensée s'évase.
Dans ce recueil voué aux forêts, elle fait entendre le chant de l'arbre, comme il existe un chant d'amour et des voix de plain-chant. « Mes forêts... », dit-elle dans un souffle qui se densifie de poème en poème. Et l'on entre à pas de loup dans une forêt de signes où l'on déchiffre la partition de la vie sur fond de ciel, sur fond de terre, sur fond de neige, de feuillages persistants et de flammes qu'emporte le vent, de bourgeons sertis dans l'écorce et de renouvellement. Un chemin « qui donne sens à ce qu'on appelle humanité. »
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Nom : Atieh Attarzadeh. Pays : Iran. Date de naissance : 1984. Profession : artiste. Vie familiale : mariée et mère d'une petite fille. À partir de ces données factuelles, chacun peut imaginer ce qu'est la vie d'une femme iranienne aux prises avec l'histoire. La guerre à hauteur d'enfance, les villes incendiées, les corps mutilés -, sans omettre ces aspirations répétées à la création, aux plaisirs et à la paix. Mais on chercherait en vain un miroir de notre temps dans ces poèmes. Avec Atieh, le quotidien tutoie les mythes et les moindres petits objets racontent une histoire millénaire. Une baleine, et c'est Jonas qui surgit. Une source, et c'est le monde sumérien qui affleure. Et tout lecteur de ces textes récents est un vieil homme qui regarde passer les siècles sur le pas de sa porte !
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Dire les fins de mois difficiles, le frigo presque vide, l'attente devant la banque alimentaire. Dire les corps usés par le travail, par le froid des habitats insalubres, par la violence de la rue. Dire la réalité de celles et ceux pour qui le quotidien est une lutte sans cesse renouvelée. Il fallait la langue aiguisée de Fabienne Swiatly pour esquisser, sans pathos ni voyeurisme, ce que ces vies révèlent de notre société et de ses failles. À travers une successions de fragments en prose, elle donne à entendre la parole de ceux que l'on regroupe sous le terme de « pauvres ». Étudiants et retraités, ouvriers et chômeurs, réfugiés et mères célibataires, tous pourraient brandir cette phrase en étendard : « On n'est pas des bourgeois ». Un livre qui réinscrit la fraternité à l'ordre du jour.
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Nonbinarité, LGBTQIA+, queer, genderfluid, agenre, demiboy, demigirl... Il fallait un poète pour entrer sans effraction dans l'espace sémantique d'un des tabous de notre temps. Pour déployer, sans le froisser, l'origami d'un terme souvent mal compris, galvaudé ou banni, conspué ou trop étroitement porté en étendard. Avec Martin Page, les mots refusent leur assignation à résidence dans une pensée caricaturale. Son texte, travaillé à la frontière entre essai et poésie, dans une langue simple et imagée, se veut lui-même espace ouvert à la liberté d'interprétation du lecteur. Il n'assène rien, il n'impose rien. Son domaine est celui de la nuance et du mouvement, de l'ouverture et de la tolérance, sans lesquels il devient impossible d'appréhender la complexité du monde. Un livre qui aide à se penser soi-même comme un autre.
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Cirque poétique, poésie devenue cirque, mots sur le fil et fil des mots, trapèze des métaphores et acrobaties verbales... Comment définir le second recueil de Marion Collé, poétesse et fildefériste, qui mêle avec bonheur écriture poétique et pratiques circassiennes, arts de la scène et création littéraire, au point de donner le sentiment qu'elle écrit avec son corps, en équilibre sur un fil au-dessus du vide ? Pour Marion, le phrasé est un geste, le poème une lutte contre la paralysie des esprits et des corps. Et lorsqu'elle crie, lorsqu'elle sinue sur le fil, lorsqu'elle danse dans un déséquilibre maîtrisé, s'arrachant à la pesanteur et au risque de la chute, c'est pour oser franchir des « murs opaques », une frontière : celle qui mène à la beauté des choses et au réenchantement du monde.
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Une colombe si cruelle : Poèmes en prose et autres textes
Federico García Lorca
- Bruno Doucey
- Soleil Noir
- 3 Septembre 2020
- 9782362292934
Une colombe cruelle au coeur d'éléphant... Un coq qui perd son âme à mesure qu'une brodeuse emprisonne son chant dans le métier à tisser... Un homme qui verdit au gré des paysages qu'il traverse....
La mère de Charlie Chaplin dont on emporte le corps dans une chaussette fine... Des amants assassinés par une perdrix... Cinq dames amoureuses d'un jeune homme soudain changé en papillon... Des étoiles qui clignent des yeux au rythme du télégraphe... Les proses que rassemble cet ouvrage composé de nombreux inédits révèlent un Federico García Lorca que peu de lecteurs connaissent : surréaliste et grinçant, cruel et facétieux, subtilement iconoclaste. Poèmes en prose, contes, nouvelles -, peu importe les classifications. Le poète se joue des traditions et des codes avec la virtuosité d'un toréador des mots.
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Dans la gare, un train s'apprête à partir. Il emporte avec lui des hommes qu'il conduira jusqu'au champ de bataille, des hommes « qui apprendront à devenir des tortionnaires et des buveurs de sang ». Pour empêcher ce départ, les femmes s'assoient sur les rails, font barrière de leur corps, scandent leur refus. Mais le train s'en va... À travers ces trains qui « partent / foncent / se dispersent / gavés de chair humaine », Brigitte Baumié convoque toutes les guerres, celles d'hier et d'aujourd'hui, qui jettent des générations entières dans les fosses béantes du désespoir. Mais aussi le souvenir des femmes qui ont osé s'asseoir sur les rails, celles qui ont crié leur indignation et leur révolte. Comme pour nous rappeler que, lorsqu'il s'agit de résister, chaque voix est essentielle
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Danse danse sinon nous sommes perdus
Hadassa Tal
- Bruno Doucey
- Soleil Noir
- 2 Février 2024
- 9782362294631
Hadassa Tal ne cite pas son nom, mais tout désigne celle qui a révolutionné les codes de la danse à partir des années 1970. Le café Müller, théâtre de son enfance à Solingen, devenu le titre d'une de ses oeuvres, son goût de la musique et de la chanson, sa façon d'insuffler la vie sur scène. Pina Bausch n'est pas nommée mais elle traverse ce livre comme elle habitait tout espace scénique : par petites touches, inventive et légère, toute en déséquilibres maîtrisés, dans une gestuelle inouïe, quasi hypnotique, qui s'apparentait souvent à une tentative d'envol vers le bonheur. Les mots aussi dansent sur le papier. Ils s'arrachent à la matière inerte, saisissent le mouvement sans le retenir, s'élèvent au-dessus des peines. Ils dansent, dansent, pour ne pas disparaître dans l'infini des étoiles.
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Par quelle lointaine croyance les êtres humains ont-ils associé le sentiment amoureux à l'organe vital qui bat en nous ? Un regard, et le coeur chavire. Une parole aimante, et la vie pulse plus intense et plus belle. Un enfant naît de notre union, le voici devenu notre chair, notre sang. A contrario, une rupture, une perte, et le coeur se brise. Le grand mérite d'Hélène Dorion n'est pas d'avoir pensé, en poète philosophe, les liens qui unissent le coeur à l'amour, mais d'avoir tenté, dans un entrelacs d'images et de résonances musicales, une approche du vivant dans laquelle l'amour et le coeur se trouvent associés au livre et à la poésie, aux paysages et au monde dans lequel nous vivons. Une approche sensible qui fait chanter, danser, battre la vie, ce miracle fragile. Jusqu'au vertige.
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Des chemins de traverse, des bordures, des lisières. L'enfance, les départs en vacances, « Renault 20 caravane ». Leonard Cohen, Modiano, Jean-Louis Murat, Dominique A. Les bleus, les écorchures. La confiance fragile de celui qui ne croit qu'en la chaleur d'une main dans la sienne. Les lotissements périphériques et la maison sur la falaise, là-bas, dans l'embrasure littorale. Kyoto, « coeur insulaire », désir en archipel. Les souvenirs que l'on raconte et ceux que l'on invente. Les étés caniculaires et les matinées grises. Le coeur qui s'emballe et le coeur qui démâte. Un chant, le blues, cette musique. Et puis l'immense fait de si peu... « Nobody has to know », écrit Olivier Adam, comme pour s'excuser de faire entrer la vie dans ses poèmes. Nobody ? Pas tout à fait. En poésie, nous sommes nombreux désormais à croire le bonheur possible avec toi.
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"Dans ma chevelure.
J'ai caché les tortues de ta voix.
Réminiscences des ruelles poussiéreuses.
Dans ma chevelure.
J'ai caché les pluies secrètes.
Dans ma chevelure.
Des flammes secrètes.
Dans ma chevelure.
Des ruelles secrètes.
Des nuits de Téhéran.
Nuit intérieure des derniers moments.
Mes côtes sont blessées.
Ma terre est une mer.
Des balles aucune fleur ne fleurit". -
« Cette guerre comment l'écrire ? » Les mots par lesquels s'ouvre Warglyphes en disent long sur les intentions de Perrine Le Querrec. Face à la sidération dans laquelle nous plonge la guerre, face aux silences de l'Histoire et à la tentation de l'oubli, l'écrivaine tente de décoder le langage de la guerre. Elle analyse sa grammaire, scrute ses manifestations, inventorie ses formes, parcourt son atlas, et déchiffre une partition que la folie meurtrière des hommes interprète avec d'infinies variations. Si les décors et les acteurs changent, le scénario de cette tragédie constamment répétée est presque toujours le même : agression, chaos, exil, ruines, reconstruction. Et l'on sent, parcourant ces pages, qu'il est illusoire de vouloir changer le monde si l'on se montre incapable de le comprendre. Un livre nécessaire à notre temps.
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Elle est seule et avance d'un pas léger. Elle ne laisse aucune empreinte dans le sable, mais sa pensée « recoud les fragments du monde ». Elle chemine d'un mot à l'autre et trace des signes dans la poussière des lendemains. Pour tous, cette reine mythique porte le nom d'Isis, déesse funéraire de l'Égypte antique qui rassemble les morceaux épars d'un amour défunt ; mais pour Jeanne Benameur, elle est aussi une soeur qui marche sur la Terre, en bordure d'océan, sur un étroit chemin ou sur « le sable humide encore de la dernière marée ». Avec elle, elle répond à l'appel de la vie, là où le bleu du ciel se mêle à celui de la mer. Isis ou le temps à l'oeuvre dans nos vies. Comme ces mots dont nous sommes « le logis éphémère ». Comme un rêve éveillé, une pensée qui apaise. Isis ou la vraie vie.
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Si vous me demandez, lecteurs qui entrez dans ces pages, pour quelles raisons nous avons choisi de publier Permettre aux étoiles, le quatrième livre de poésie de Stéphane Bataillon, je vous répondrai à la manière de Montaigne : « Parce que c'était lui, parce que c'était moi ». Derrière cette allégation, doublement ancrée dans l'amitié et la loyauté, se cache une vérité toute simple : sans tapage, ni postures, l'auteur de ces lignes livre une oeuvre de grande valeur. La poésie, qui lui est aussi nécessaire que le soleil et la pluie, accompagne le mouvement de son existence et l'aide, nous aide, à savoir que faire de sa vie dans un monde fracturé par la guerre, les crises d'identité et le repli sur soi. Lisez-le comme on s'en remet à la main d'un ami : pour aller plus loin, et vivre mieux.
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"J'écris blessure.
Et je la ferme.
Avec une blessure plus ancienne.
Car j'ai vu.
Que lorsqu'on torture le ciel.
Il devient encore plus bleu.
Quand on torture la mer.
Elle devient encore plus profonde.
J'écris porte.
Et je l'ouvre.
Pour que tu entres". -
"Les hommes lui donnèrent le prénom d'Hélène Aujourd'hui C'est le sillage de ses bras qui m'entraîne Avec douceur vers des hameaux perdus Sa main sur mon visage Et le ciel m'est rendu Qui dira les jardins où nous dormons ensemble Ces greniers vagabonds où nous avons vécu L'un et l'autre À des kilomètres de distance"
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"C'est l'histoire qui compte. Ce n'est pas la peine de me dire que ce n'est pas une histoire, ou que ce n'est pas la même histoire. Je sais que tu as tenu toutes tes promesses, tu m'aimes, nous dormons jusqu'à midi et nous passons le reste de la journée à manger, la nourriture est superbe, je ne dis pas le contraire. Mais je me fais du souci pour l'avenir. Dans l'histoire un jour le bateau disparaît derrière l'horizon, il disparaît simplement, et on ne dit pas ce qui arrive ensuite.
Je veux dire, sur l'île. Ce sont les animaux dont j'ai peur, ils ne faisaient pas partie du plan, ils pourraient à nouveau se transformer en hommes. Suis-je vraiment immortelle, le soleil s'en inquiète-t-il, lorsque tu partiras me rendras-tu les mots ? Ne te dérobe pas, ne me fais pas croire que tu ne partiras pas : dans l'histoire, tu pars, et l'histoire est sans pitié".
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Un lac dont les eaux s'étendent dans une région obscure du corps ; une rivière au plus profond du coeur ; une douleur pareille à une pivoine ; des arbres sublimes qui ouvrent leurs bras comme pour prier... Il est fréquent de voir Eom Won-tae associer, dans ses poèmes, le lexique de l'anatomie humaine à celui de la nature, comme s'il existait un lien entre les organes vitaux et la structure organique du monde. La vérité, c'est que ce poète coréen écrit avec son corps. Un corps tout à la fois fragile et résistant, atteint d'une insuffisance rénale chronique qui l'oblige à se rendre régulièrement à l'hôpital. Un corps devenu métaphore de la terre en souffrance et de l'épuisement de ses ressources. Un corps aimant qui mise sur l'empathie et la capacité d'émerveillement pour se maintenir en vie.
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Après Plus haut que les flammes et La main hantée, Louise Dupré livre le troisième volet d'un triptyque voué aux ressources du poétique face à la détresse et la dévastation du monde. Avec ce recueil, la romancière québécoise se définit comme « la mendiante / de minuscules joies / arrachées à la détresse ». Elle consent à la fragilité et célèbre la caresse, prend « le risque de la tendresse », refusant à jamais de se situer du côté des coeurs endurcis. Face à la catastrophe que constituent les guerres, la souffrance des enfants et l'insidieuse persistance du mal, Louise Dupré pratique au quotidien ses «Exercices de joie », comme d'autres pratiquent des exercices spirituels, des mantras ou une activité physique. "Tu n'essaies plus de comprendre, seulement de mieux respirer." ditelle encore.
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Les hirondelles se sont envolées avant nous
Hala Mohammad
- Bruno Doucey
- Soleil Noir
- 2 Septembre 2021
- 9782362293764
Elle ne dit pas l'effroi des bombardements, les corps démembrés, la route boueuse de l'exil ; elle dit l'arbre et l'oiseau, le chagrin des maisons, le miroir de l'absence. Elle ne filme pas les colonnes de soldats en route pour la guerre, ne fait pas le procès des monstres, ne pleure ni Alep ni Damas ; elle dit simplement que « l'aube n'abandonne pas la terre », que les hirondelles font leur nid « avec la paille du silence », que l'amour demeure le premier alphabet. Bien sûr, le fleuve de la vie ne sait plus ce qui lui arrive, les chansons roulent sur les chemins, la lune est la maison de l'exilé. Mais une femme, assise sur la rive de la poésie, fait entendre sa voix. « Elle chante une chanson et la chanson est sauvée ». Comme le seront les naufragés qu'elle aide à fouler la terre ferme.
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Ils se nomment Cathy, Tiego, Louna, Asma...
Leurs noms ne nous disent rien, mais sans eux ce livre n'aurait pas vu le jour. Les Épiphaniques, ce sont eux, des hommes et des femmes qu'Yvon Le Men a rencontrés dans les marges de notre société, faisant poème de leurs vies et de leurs histoires. Ils se croyaient invisibles et les voici mis en lumière dans des poèmes.
« Nous ne sommes pas que des cicatrices », dit l'une. Si j'étais une image, je serais « la montagne de Cézanne qui me rapproche du ciel », répond l'autre. Et de mot en mot, une chaîne de fraternité traverse le recueil. D'un pont, d'un foyer, de la rue, d'une caravane, du froid, du bruit. Ils connaissent ce que nous évitons de voir. Ils se nomment Cathy, Tiego, Louna, Asma et ont des choses à nous dire. Sur eux, autant que sur nous.
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Laisse-moi te dire... ; poèmes 1964-1974
Margaret Atwood
- Bruno Doucey
- Soleil Noir
- 18 Juin 2020
- 9782362292842
Laisse-moi te dire... Le titre de cette anthologie personnelle de Margaret Atwood paraît d'abord se donner dans un murmure : celui que l'on adresse "à l'indicatif présent" au "compagnon de route" ;
Celui de l'intimité amoureuse, du foyer, de la cabane ou de l'igloo, motifs récurrents d'une poésie qui croit au possible bonheur des petites communautés humaines.
Mais ce murmure ne saurait faire oublier la mise en garde qui vient sourdre dans les recueils que la romancière livre, dix années durant, de The Circle Game (1964) à We Are Happy (1974). Catastrophes provoquées par l'homme, fonte des glaces, oppression des petits par les puissants, destruction des espaces naturels... Les poèmes d'Atwood ne sont pas seulement visionnaires.
En chantant la beauté du monde, ils font acte de résistance.
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« J'ai le soleil a` vivre » écrit-elle dans un souffle. Vivre l'herbe et les fleurs, la pluie, le goût des rues et des matins, le silence au bord de l'eau, le souvenir d'une enfance heureuse. Vivre « les grandes marées du coeur ». Car l'écriture simple et limpide d'Hélène Cadou est traversée par une lumière, celle de l'amour qu'elle a voue´ durant toute sa vie a` René dont elle partagea la brève existence. Un amour qui conjure l'absence et transcende le temps, qui déplace les lignes d'horizon et « peint le monde en bleu ». Les poèmes inédits que rassemble ce recueil n'en finissent pas de chanter « l'invisible compagnon » d'une vie vouée a` la mémoire et a` la poésie. Même lorsque « l'obscur me gagne » et que « j'assiste a` la montée sévère de la nuit », dit-elle encore dans le même souffle.
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« Nous tressons à nos gestes les semences de paix », murmure cette poétesse venue de NouvelleCalédonie. Car face à la violence du monde, à l'histoire coloniale qui a laissé de profondes empreintes, aux déchirures qui persistent dans son pays, Imasango oppose la force de l'espérance. De sa poésie solaire etsensuelle naît un chant offert à celles et ceux qui, comme elle, veulent bâtir l'avenir sur leurs racines métissées. Pour cette « femme-lieu » qui appartient aux paysages deson île, l'histoire de demain se lit entre les ramures des arbres, dans le flamboiement rouge des coraux, dans le souffle des vents