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Editions In8
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Vera, coureuse de 24 heures non-stop, se souvient de sa dernière compétition, de sa rhino-pharyngite et du médoc qu'elle avait pris, et qui contenait de l'éphédrine. Condamnée pour dopage, elle a dû ronger son frein hors du circuit pendant huit ans. Aujourd'hui, elle revient et sa rivale est toujours l'Espagnole Michèle Colnago. Mais cette année, Michèle a décidé de profiter de l'épreuve pour se débarrasser de la pression masculine.
Une course à bout de souffle, oppressante, dont l'issue ne se joue pas forcément entre les athlètes.
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Rose a la cinquantaine, une vie derrière elle, avec ses joies, ses déveines, des gosses, un divorce. Et des mecs qui presque tous lui ont fait mal. Le soir, en sortant du boulot, elle se rend au Royal, un bar où elle a ses habitudes. Là, elle boit. De temps en temps, elle y retrouve sa grande copine Marie-Jeanne. Puis, elle rentre chez elle et le lendemain tout recommence. Mais une nuit, Luc débarque au Royal et Rose se laisse prendre une dernière fois à cette farce du grand amour.
Sauf qu'elle s'est juré que plus jamais un mec ne lui ferait du mal.
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Quand la narratrice gagne un homard vivant à la tombola, elle ignore encore qu'elle ne pourra l'ébouillanter. Mais entretemps, elle s'est débarrassée d'un pic à glace, car c'est l'utilité des tombolas : on fait le ménage dans les placards. Près des plages, un premier touriste anglais est retrouvé mort. Puis un second. Est-ce trop pour une petite ville bretonne de 3000 âmes ?Doit-on parler de serial killer, de Bretagne aux bretons ?L'écriture de Pascale Dietrich se fait vive et sautillante pour nous parler d'une bourgade où la mer ne suffit pas à faire le bonheur. On décèle chez elle une indulgence à l'égard des amours compliqués : ceux qui versent dans la violence pour goûter à la fusion.Un premier livre composé d'une main sûre. L'auteur distille l'horreur, tranquillement, avec une maîtrise étonnante. Elle joue aussi avec les nerfs du lecteur, déjouant au dernier moment les « chutes » et les retournements de situation qui seraient prévisibles. Un texte tout à fait dans l'esprit « Polaroid » : nerveux, psychologique avec une tension qui augmente crescendo, une histoire qui se déroule dans un contexte tout à fait banal, ordinaire, transposable
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Les semaines qu'il lui reste à vivre ne seront pas les plus douces. Le cancer a fait son lit. Ni sa notoriété ni son charisme n'y pourront rien. Retranché dans sa villa à laquelle on n'accède qu'à marée basse, le grand journaliste spécialiste du bloc est ne veut voir personne. Il veut lire ses livres, écouter sa musique, et regarder la mer. Il se résigne toutefois à embaucher une aide à domicile. Il ne sait pas encore que Katja parle allemand.
Qu'elle a des questions à lui poser. Et une colère à étancher.
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Le far west n'est plus ce qu'il était, et le shérif de ce bled paumé du Mississipi est dubitatif : se balader en ville avec un lézard d'un mètre de long constitue-t-il un crime fédéral ? En cas de délit avéré de zoophilie avec un lama, faut-il vraiment incarcérer le lama ? Et pour couronner le tout, il faut convaincre Janice de ne plus laisser sa fille aveugle s'entraîner au tir avec la vieille Winchester familiale.
Même les Indiens ont changé : ceux que Lila porte dans son coeur sont en Amazonie, cernés par un monde moderne qui les écrase. Est-ce pour les rejoindre qu'elle a faussé compagnie à Damien ?
Après Cannisses et Tamara, suite et fin, Marcus Malte confirme ici une capacité à s'approprier, avec un égal bonheur, des univers différents, tout en pratiquant le mélange des genres.
Ainsi, des situations cocasses à la Westlake masquent à peine un cocktail détonnant cher aux états du sud : ségrégation raciale encore vivace, homophobie latente, culte des armes, misère...
De même, personnages hauts en couleur cotoyent personnalités complexes et tourmentées : drame et légèreté se complètent toujours avec justesse.
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L'élevage du brochet en bassin clos
Pierre Mikaïloff
- Editions in8
- Polaroid
- 16 Septembre 2022
- 9782362241376
Dans les années 70, Paul McCartney a commencé le second chapitre de sa vie. Il a formé les Wings, avec sa femme Linda, et se lance dans une tournée à bord d'un bus à impériale. Du côté d'Abbeville, destination également choisie par un groupe de rock qui bat de l'aile. Mais à cette époque, les paysans du nord goûtent assez peu les hippies à cheveux longs et idées courtes. Deux arriérés ont même décidé, cette année-là, de bouffer du rosbif. Pierre Mikaïloff est écrivain, et critique musical. Avec son humour grinçant, dévastateur, cette novella est à l'exacte intersection de ses talents.
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Une mère et son jeune garçon vivent en HLM dans une cité pouilleuse. Sans ressources mais obsédée par l'apparence et les vêtements, elle habille son fils avec sophistication, telle une star enfantine ou comme un acteur à sa disposition. Tout l'argent des allocations dispensé par la mairie est englouti dans des magasins de luxe. L'enfant est moqué par ses instituteurs et méprisé par les gamins du quartier. Jusqu'à ce qu'une assistante sociale impose le principe qui prévaut :les pauvres doivent ressembler à des pauvres. Les allocations de secours sont supprimées, et la mère perd pied, au bout du rouleau. On lui a volé son rêve.Au fond d'une cité crasseuse, une mère investit toutes les aides sociales qu'elle reçoit dans la garde-robe de son gamin, alors transformé en clown. Sans cesse menacés de folie, cernés par l'abîme de la misère d'un côté, par celui de l'apparence fantasque de l'autre, ils construisent ensemble un paradis artificiel.
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Maurice Assistant familial, Raphaël accueille dans sa ferme des enfants que lui confie l'Aide Sociale. Ceux qui sont abandonnés, tabassés par leurs familles ou seuls car les parents croupissent en prison. Le nouvel arrivé, Maurice, est un gamin mutique qui a perdu sa mère. Il vit dans son coin et regarde les autres construire un gîte. Un jour, Maurice dessine une femme criblée de balles. Puis un flic bizarre vient lui parler et là, le petit retrouve la parole.
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Ziz, le Gandhi de la Kalach, débute en bas de l'échelle aux pompes funèbres Santini. Il se hisse rapidement au poste convoité de maître de cérémonie. Là où ça se passe. Là où, d'un regard compatissant, il peut remonter le moral despleureuses. Aux côtés de Nadège qui cajole ses ambitions, notre Rastignac veut aller encore plus haut mais se fait renvoyer de son job. Ziz a la rage et décide de se perfectionner au stand de tir. Ça va faire mal.Hervé Mestron a étudié la musique à Lyon et au Canada. Depuis 1996, il publie des textes pour adultes et pour la jeunesse. Il a reçu le prix Place aux nouvelles pour l'excellent Cendres de Marbella (éditions Antidata). Il vit en banlieue parisienne.
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À Douarnenez, ville ouvrière et festive, les spéculateurs de l'immobilier et du tourisme saisonnier sont aux taquets. Encore faut-il virer les habitants des bâtiments convoités, occupés par des familles modestes. André, agent immobilier, mène la chasse aux bonnes affaires. Un immeuble délabré avec vue sur la mer attire particulièrement sa convoitise. Ses locataires, Lola, intérimaire à la conserverie, et Alex, jeune slameur mutique, refusent de partir, même si la mère d'Alex, la Tit'Annick, sombre lentement. Prise d'un accès de fièvre, Douarnenez ne veut pas perdre son âme et muter en cité balnéaire aux volets clos. Mais voilà qu'arrivent les Gras, le carnaval de tous les dangers...
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Lorsque Carole se réveille ce matin-là, l'homme de sa vie, Fabien, est raide mort à ses côtés. Surprise au carré, il a laissé des instructions pour que son corps soit donné à la science. Le corps doit être livré à la médecine dans les 48h. Bouleversée, elle quitte aussitôt Bordeaux pour aller prendre l'air sur la côte basque où elle a une maison. Ce qu'elle ignore, c'est que la maison n'est pas vide.
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Dans une France en déconfiture, un groupe, Les Sans Clôture, a décidé de parcourir le pays pour délivrer les animaux enfermés par les hommes. Myriam, 45 ans, est une meneuse. Pendant qu'ils progressent dans les campagnes, elle se rappelle son fils Ben et son ex, Nathan, qui furent emprisonnés pour avoir violé une gamine de 13 ans. Ses visites au parloir de la prison et le dégoût que son fils lui inspire, l'obsèdent.
Résumé Myriam a pris la route avec un crabe dans les poumons. Elle a rejoint une troupe autonome pour survivre dans un pays à feu et à sang, dévasté par une tragédie écologique dont on ignorera tout, sinon qu'elle a désorganisé les arcanes de la société et que chacun est livré à la débrouille, quitte à chasser pour manger. Pourtant, ce qui la mine, ce n'est pas le cancer qui la rongera encore plus sûrement maintenant qu'elle n'a plus accès aux médecins.
Non, ce qui la bouffe, dans cette totale débandade, c'est d'avoir perdu son fils, Benjamin, du jour où il a rejoint le mitard. Comme pédophile.
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C'est une nouvelle fois dans le milieu de la batellerie, qu'il connaît parfaitement, que Dominique Delahaye plante le décor de son roman.
Fils de marinier, jeune voyou au grand coeur, Thomas perd toutes ses illusions pendant ses huit années passées sous les verrous. À sa sortie, il ne pourra s'accrocher à aucun des liens du passé : sa mère est placée en maison de retraite, Nacira, son amour de jeunesse est désormais mariée, la péniche de ses parents a été bradée à un cousin peu scrupuleux. Il ne lui reste plus qu'à récupérer le butin d'un larcin commis autrefois...
Dominique Delahaye, dans un style limpide, place l'humain au centre de son intrigue. Tout ce qui fait et détruit un être est présent : l'amitié, la haine, l'amour, la trahison, la violence. Difficile pour Thomas, fragile et sensible, d'envisager un futur, une existence normale.
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Julien, trentenaire autiste, tient une baraque à frites avec Maman. Elle n'a pas son pareil pour gérer les quantités, patates pelées, bains d'huile, fûts de bière, ou rendre la monnaie. La maîtresse femme tient aussi à distance les petits cons qui roulent des mécaniques. De loin, Mike, l'ami de la famille, veille, vérifie la recette. Mais un matin, Maman ne se lève pas. Héritier du roman noir social, Jérémy Bouquin met en scène les gens modestes. Il évoque la stigmatisation en milieu rural dans Le Sorcier, et les enfants placés dans Maurice.
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4e de couvertureLa campagne a aussi ses marginaux. Raoul en est un. Autour de sa caravane,il stocke les monstres qu'il a chinés. Des tatouages lui couvrent le dos. Ilnourrit les rumeurs au troquet du village mais il s'en fiche. Il ne cherche pasle contact. En revanche, tout le monde sait où trouver Raoul, quand lesmédecins baissent les bras devant la maladie. Ou quand la petite Margauxdisparaît dans la nature.Jérémy Bouquin vit en Touraine. Il écrit des scenarios de bande dessinée,des romans pour adolescents, d'autres pour adultes. Ses histoires peuvent seteinter de fantastique et de pop culture. C'est toujours du noir.Un personnage fort, mystérieux, magnétique : Raoul incarne la figure du rebouteux, du guérisseur, quireste une forte réalité sociale en milieu rural en 2018. L'enfant du pays, qui ne « cadre pas » avec la cartepostale, est complexe, roublard, attachant, mais aussi envoûtant, notamment en raison d'un passé trouble dontpercent seulement quelques indices au gré de la narration.
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Sur sa péniche amarrée canal St Martin à Paris, Dolorès apprivoise sa récente solitude que rompt parfois le jeune Vincent, plombier au black qui vient faire de menus travaux avec bonne humeur. Elle s'investit auprès des migrants et prend sous son aile Nafy, qui a fui l'Afrique et la violence des hommes. Mais un autre migrant, Klinton, s'est aussi épris de la jeune femme, et bientôt, autour de la réfugiée, il n'y aura plus la place pour deux.
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Gisèle, c'est une vie à l'abattoir, un pavillon modeste dans une bourgade des Côtes d'Armor, et une solitude épaisse comme la poix, maintenant qu'elle est veuve, sans nouvelles de son fils Jean-Marc, éloignée de son petit-fils. Son quotidien se remplit de courses au supermarché et des mots croisés de la gazette locale. Mais un jour, deux brutes sonnent à sa porte. Elles en ont après Jean-Marc et tentent de le loger. Et Gisèle devient sans le vouloir l'héroïne d'un roman noir où les flingues quittent les greniers pour les boîtes à gants.
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Dans un lotissement de province, un homme tente de surmonter la mort de sa femme et d'élever seul leurs deux enfants. Retranché derrière ses cannisses, il observe ses voisins : un couple et leur petite fille. Une famille unie, en bonne santé, qui vit avec insouciance et légèreté dans un pavillon semblable au sien. Des gens heureux. Pourquoi eux et pas lui ?A quoi ça tient, le bonheur ? A presque rien. A un fil. A l'emplacement d'une maison. A un numéro sur la façade. Peut-être. Ce qui est sûr, c'est qu'une simple rue, parfois, sépare la raison de la folie. Il suffit de la traverser pour que tout bascule.Avec Cannisses, l'auteur nous entraîne, doucement mais inéluctablement, dans le récit de la douleur ordinaire. Et de l'horreur absolue.
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Dans ma boîte, je suis le meilleur, mais je sais aussi que je vais bientôt devoir prendre ma retraite. Et je veux laisser ma place à quelqu'un d'aussi bon que moi, un héritier, si tu veux. Il s'appelle Juan.
Ce boulot, c'est celui d'un tueur à gages, qui termine sa carrière après avoir gravi les échelons de la hiérarchie comme dans tout bonne multinationale qui se respecte. À Barcelone et Madrid, côté rue le jour, et côté bar la nuit, se croisent des prostituées, un flic sur le déclin, un candidat au suicide... Autant de personnages truculents qu'un tourbillon de péripéties précipite aussitôt dans des situations rocambolesques. Humour et dérision sont la marque de fabrique de Carlos Salem. Cette fois encore, l'écrivain argentin ébouriffe le polar d'une loufoquerie jubilatoire.
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De nos jours, à Paris, un sans-abri a élu domicile sur un banc du côté de l'Arsenal. Un copain, un frère, est assassiné, puis un second, puis un troisième. Parallèlement, notre homme est un peu amoureux d'une prostituée en provenance des pays de l'Est. L'immobilier et les macs rodent dans ce quartier, tellement proche du Marais. Mais qui peut en vouloir aux sans-abris qui n'ont rien à offrir ?
Jean-Luc Manet, en bonne forme, nous parle d'un quotidien trop connu sous la lumière d'un Doisneau du trottoir.
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Autour de minuit, les chats sont parfois gris et la réalité bascule du côté obscur. Quatre écrivains racontent ici comment la nuit modifie les choses et les individus. Le héros de Carlos Salem croise une blonde aux pouvoirs inquiétants, celui d'Anne-Céline Dartevel travestit les apparences, le pompiste de Marin Ledun paye cher un plein d'essence et la vendetta corse n'est pas une figure de style avec Elena Piacentini.La nuit reste le moment favori des écrivains de roman noir qui mutent en voyeurs et se tiennent sur une ligne de crête entre violence et poésie.
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28 novembre 1981. Le yacht de l'acteur Robert Wagner s'élance dans la baie de Los Angeles. Natalie Wood, sa femme, est à bord, ainsi que la belle gueule de Christopher Walken, et une cargaison illicite - dix kilos de cocaïne et 250.000 dollars en liquide - que Wagner devra rendre, bien entendu. Mais rien n'est simple à Hollywood et la trahison rôde.Marin Ledun revient sur la noyade d'une icône, révélant sous son vrai jour la faune du cinéma des seventies. Frelatée, décadente et vendue. Les acteurs doivent rester des acteurs et les truands des truands, surtout dans la vraie vie où l'on ne meurt qu'une fois.Infidélité, règlements de compte, disparition de la came, puis noyade, c'est un feu d'artifice qui se déroule sur un yacht de stars, cette nuit de Thanksgiving 1981. Marin Ledun revient sur un fait divers qui a défrayé la chronique : la mort étrange par noyade de Natalie Wood, une égérie de Hollywood (affaire jamais résolue). No more Natalie reproduit l'atmosphère à la fois glamour et vénéneuse du cinéma et du polar américain des seventies. Les acteurs sont terriblement séduisants, mais chaque membre du trio puis quintet infernal, jouant sa propre partie, finit par révéler son vrai visage. Machiavélisme et faux-semblants apparaissent en plein jour quand les festivités - paillettes, fric, partie fine, drogue et alcool - cèdent la place à la gueule de bois. Un polar psychologique terriblement bien ficelé, qui ne cesse de surprendre, chapitre par chapitre, le lecteur.
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Quatre trains à destination de Rennes. A leur bord, deux femmes et deux hommes voyagent seuls. Chacun se rend dans la capitale bretonne pour une raison très personnelle: la vengeance pour Gabin, l'ancien taulard, une audition au Théâtre national de Bretagne pour la jeune Lisa, la dernière visite à son père mourant pour Philippe, le fugitif, et la vente d'une montre précieuse pour couvrir des frais médicaux pour la vieille Suzanne.Chaque trajet ferroviaire sonne un nouveau départ.Dans ce chassé-croisé de personnages, on retrouve la bienveillance d'Hervé Commère pour ses protagonistes qu'il accompagne tout au long de la fiction, se refusant à les juger, eux et leurs actes.Ses romans ont reçu divers prix et certains sont traduits en Chine et au Japon.