Centré sur la période périnatale, cet ouvrage s'intéresse au vécu des femmes et des hommes qui deviennent parents grâce à un don d'ovocytes. Il propose aussi un état des lieux sur le devenir de ces familles et les enjeux cruciaux associés à ce mode de procréation.
Chaque année, entre 800 et 1 000 nouveaux couples sont demandeurs d'un don d'ovocytes en France. Cette nouvelle façon de devenir parents introduit une dissociation inédite dans l'histoire de l'humanité : la femme qui a porté l'enfant et accouche n'est pas la génitrice. Les interrogations des couples concernés sont nombreuses : qu'est-ce que devenir mère en l'absence de lien génétique avec son enfant ? Qu'est-ce que devenir père dans ce cadre ? Allons-nous reconnaître ce bébé comme le nôtre et va-t-il nous reconnaître comme parents ? Comment l'inscrire dans notre lignée familiale ? Que lui dire de l'histoire de sa conception ? Quel est le statut de la donneuse et quelle place l'enfant lui attribuera-t-il ? La complexité du travail psychique qu'implique le don d'ovocytes et ses effets sur la parentalité sont souvent ignorés par les futurs parents et les professionnels. Une meilleure connaissance de ces questions est indispensable pour mieux accompagner ces familles.
Ce livre permet de comprendre les troubles alimentaires de l'enfant avec autisme, en tenant compte de l'ensemble de son développement et en s'appuyant sur l'approche sensori-motrice d'André Bullinger.
Les troubles des conduites alimentaires présents dans les troubles du spectre autistique (TSA) sont souvent considérés sous le seul prisme de la nécessité de se nourrir. Or cette fonction nécessaire à notre survie ne peut se comprendre et se prendre en charge que si elle est mise en perspective avec l'ensemble du développement de l'enfant. Être capable de se nourrir n'est pas un acte naturel, inné, mais le fruit d'une construction impliquant tout autant les aspects posturaux, praxiques, sensoriels et émotionnels. Cette construction débute dès la vie intra-utérine et concerne non seulement la capacité à s'alimenter mais aussi les capacités de redressement, la mise en place de coordinations ainsi que les capacités langagières. En mettant en lumière les processus sensori-moteurs et en évoquant le concept de « chaîne narrative du repas », André Bullinger a montré tous les enjeux impliqués dans la fonction alimentaire et ouvert des pistes de prises en charge des troubles qui tiennent aussi compte des compétences émergentes de l'enfant.
Après Le berceau vide, ce nouvel ouvrage approfondit la question du soin et de l'accompagnement des mères après la terrible épreuve de la perte d'un bébé avant ou après la naissance.
Pour permettre à des mères de survivre à la terrible épreuve de la perte d'un bébé pendant la grossesse ou autour de la naissance, des cliniciennes créent et animent un groupe de parole thérapeutique. Dans cet ouvrage, le lecteur trouvera tant des témoignages de mères ayant participé au groupe que des réflexions théorico-cliniques plus particulièrement destinées aux professionnels, afin de comprendre la pertinence de ce type de dispositif et d'avoir les outils nécessaires pour créer un groupe.
À l'heure où fleurissent les publications grand public dénonçant les violences obstétricales ou revendiquant la participation active des futurs parents à la naissance de leur enfant, l'auteur, psychologue clinicienne et psychanalyste travaillant en maternité, aborde l'accouchement du point de vue de la femme qui en fait l'expérience en s'intéressant aux raisons qui sous-tendent le choix du recours à la césarienne sans indication médicale.
Accoucher ne va pas toujours de soi. Ainsi, certaines femmes demandent, sans raison médicale, sans avoir jamais accouché auparavant, une césarienne. Ces demandes laissent parfois perplexes les soignants qui y sont confrontés. Tout mettre en place pour que l'accouchement se déroule dans les meilleures conditions n'est-il pas au coeur des préoccupations des équipes ? Alors quoi ? Que veulent ces femmes? Éviter ? Maîtriser ? Mais quoi, mais qui ? S'appuyant sur une recherche-action menée dans la maternité où travaille l'auteur, cet ouvrage revisite l'expérience de l'accouchement à la lumière de certains concepts psychanalytiques et interroge en retour la place de cet événement au sein de la psychosexualité féminine. Il rend compte de l'extraordinaire richesse et de la grande complexité de ce qui se joue pour la femme au cours de l'expérience de l'accouchement et illustre à travers plusieurs vignettes cliniques la diversité des demandes inconscientes adressées aux équipes. Enfin, plus largement, il interroge l'opportunité de remaniements psychiques que représente, pour toutes les femmes enceintes, au-delà du devenir mère, l'expérience féminine intrinsèque de l'accouchement.
Longtemps considérées comme antagonistes, la psychanalyse et la théorie de l'attachement de John Bowlby sont convoquées dans leurs complémentarités pour penser la clinique auprès des enfants, des adolescents et de leur famille.
John Bowlby s'est toujours revendiqué comme psychanalyste, même s'il a tenté d'intégrer à la théorie psychanalytique les notions les plus récentes tirées de l'éthologie, de la cybernétique et de la psychologie cognitive. Ses travaux, trop souvent réduits à la théorie de l'attachement, ont longtemps été frappés d'une sorte de « conspiration du silence » par l'ensemble de la communauté psychanalytique. Mais depuis au moins vingt ans, la plupart des psychanalystes, prenant en compte la fécondité de cette notion, ont intégré l'attachement dans leurs théorisations. Cet ouvrage a pour ambition d'approfondir ce dialogue, afin de saisir ce qu'il a encore à nous apprendre, non seulement à un niveau théorique mais aussi en prenant en compte ses implications sur les pratiques cliniques, qu'elles soient plus classiquement psychanalytiques et adaptées aux différents âges de la vie ou qu'elles s'étendent à des approches familiales ou institutionnelles.
Mieux comprendre comment se construisent les bébés, et mieux aider ceux qui présentent des difficultés évolutives et leurs parents, telle est la démarche de Bullinger, qui propose dans le domaine du cognitif, une éthique du sujet compatible avec une éthique du savoir. Cet ouvrage complet et original allie théorisation de premier plan et présentation concrète du bilan sensori-moteur. Il retrace un parcours de recherche et un travail clinique auprès d'enfants porteurs de déficits variés. La perspective présentée est développementale et cherche à décrire un processus : l'Enfance où se tissent des dimensions physiques, biologiques, émotionnelles et sociales.
Paru en 1998 chez Gaëtan Morin, cet ouvrage a reçu le Prix scientifique de la Fondation pour l'Enfance à sa parution, puis il est devenu introuvable suite à la fermeture de la maison d'édition en France. Pourtant, il est considéré comme un outil de référence tant clinique que pédagogique pour les professionnels de la petite enfance et de la protection de l'enfance, ainsi que pour les étudiants dans ces domaines. Synthétisant des thématiques théoriques et cliniques concernant le bébé, ses parents et les professionnels, il en propose une approche globale et intégrative et offre des repères aisément utilisables pour intervenir dans ces situations de souffrance familiale qui fragilisent les professionnels par leur fort impact émotionnel. Une réédition attendue.
L'auteur présente la théorie de l'attachement de Bowlby et de ses héritiers et étudie tous les points de contacts théoriques et cliniques avec la psychanalyse. D'une grande clarté didactique, ce premier livre de Peter Fonagy traduit en français a été bien accueilli par les professionnels de la périnatalité et de la pédopsychiatrie.
La théorie de l'attachement et la psychanalyse ont longtemps été opposées : c'est ainsi que l'oeuvre de Bowlby est restée dans l'ombre. Elle est aujourd'hui redécouverte par les psychanalystes qui s'intéressent à la petite enfance et qui, dépassant les a priori théoriques, mettent en lumière les avancées qu'elle permet. Peter Fonagy présente ici une revue critique très complète des différentes positions. Les éléments de convergences, de divergences et d'enrichissements mutuels de ces deux théorisations fondamentales du XXe siècle sont examinés dans une perspective novatrice par l'un des plus fins connaisseurs du moment.
Une psychanalyste de terrain nous conte son expérience (dans des conditions excessivement dangereuses) avec des patients (enfants, adolescents et adultes) ayant vécu ainsi que leur famille parfois sur plusieurs générations des violences sociales extrêmes. Elle met sa clinique singulière au service des cures dites classiques :
Réflexion sur l'écoute, le cadre et le type d'intervention.
Cet essai psychanalytique qui nous emmène au Liban déchiré par la guerre - mais cela pourrait être en Syrie, en Afghanistan, ou dans tout autre pays dont nous accueillons les réfugiés - part à la recherche du fil rouge qui mène au cri muet des enfants polytraumatisés par les violences sociales. À la manière des matriochkas, un chapelet d'énigmes et de rébus, emboîtés les uns dans les autres, nous permet de suivre le cri muet de l'épicentre du traumatisme dans une trajectoire qui transperce les générations. Cette expérience professionnelle atypique déclenche deux questionnements majeurs :
Comment entendre la parole ? Comment travailler en tant que psychanalyste en dehors du cadre d'une cure type ? Comment travailler également avec ce qui n'est pas mentionné verbalement en séance ?
« Ce travail est le fruit de réflexions qui ont cheminé en moi, depuis plus de dix ans, en tant que psychologue-psychanalyste exerçant au Liban, et confrontée à une clinique dite « de l'extrême ». Je travaillais auprès de patients, petits et grands, « difficiles » et dans des conditions particulièrement délicates au quotidien. En effet, le cadre clinique et thérapeutique était souvent à créer et à « bricoler ». Je devais faire des efforts pour maintenir la constance du cadre, au sein de structures (organismes non gouvernementaux et/ou couvents) chaotiques, implantées dans un pays plongé dans le chaos.
Ma démarche a également été nourrie d'une expérience de « décentration » vécue à travers ma formation de clinicienne et grâce aux voyages réguliers que j'ai pu effectuer pour rencontrer mes superviseurs et formateurs à l'étranger. D'une part, ces déplacements m'ont permis l'immersion dans des pays très différents du mien. J'ai ainsi pu observer des personnes vivre et évoluer au quotidien dans des univers stables. D'autre part, l'enseignement clinique puis psychanalytique m'a amené à découvrir des théories produites en d'autres lieux et à rencontrer certains auteurs.
Ma participation à la vie « scientifique » au Liban m'a conduit à débattre avec mes amis et collègues libanais mais le rejet de mes premiers questionnements m'a paru surprenant, d'autant plus que mes référents occidentaux m'encourageaient ouvertement à persévérer dans ma démarche. Ces attitudes paradoxales m'ont poussée encore plus à la recherche de nouvelles connaissances théoriques et de nouveaux modèles identificatoires.
Dans cet ouvrage, Beyrouth-Est est considéré comme un petit village et/ou une famille élargie qui englobe le psychanalyste et le patient, dans le sens où ils partagent à pied d'égalité, la banalité du quotidien et le poids des « secrets de famille », de la rumeur et du « non-dit ». Les faits réels du vécu infantile ainsi que l'impact de l'actuel étaient les mêmes pour les deux protagonistes (patient et clinicien). En effet, tous les habitants de l'ancien Beyrouth-Est ont connu entre l'année 1975 et 1990 la guerre au quotidien. C'est une certitude à laquelle ne peut se soustraire aucun de mes patients adultes puisque nous avions fréquenté la même ville, les mêmes clubs ou les mêmes établissements scolaires et par conséquent connu les mêmes événements traumatiques. Il s'agit de la clinique de l'extrême ainsi que de celle des traumatismes de guerre, abordés en situations extrêmes et violentes au service de la psychanalyse dite classique. Mon questionnement est le suivant : Pourquoi aucun de mes patients n'a spontanément abordé le thème du vécu de la guerre, en séance ? S'agirait-il pour les Libanais d'un vécu banal, intégré aux moeurs et au style de vie ? » D. K-D.
Une expérience collective et plurielle de quarante ans dessine l'essence d'une pratique riche et créatrice, fière de ses résultats thérapeutiques indéniables.
Cet essai de transmission vise à rendre de l'espoir aux enfants, aux familles et aux professionnels à partir des valeurs humanistes orientées par la psychanalyse et la psychothérapie institutionnelle d'aujourd'hui, alors que la critique, souvent justifiée, d'une psychiatrie dogmatique et culpabilisante et la baisse constante des dotations budgétaires remettent en cause tout l'édifice institutionnel du soin psychique destiné aux enfants.
L'ouvrage aborde un large éventail de situations à risque psychotraumatique autour de la naissance : allant de l'hémorragie lors de l'accouchement, aux violences conjugales, aux traumatismes de la migration au réveil de traumatismes du passé... Il ouvre des perspectives cliniques et d'accompagnements.
Cet ouvrage à plusieurs voix, soutenu par la Société Marcé francophone, fait le point sur les situations variées à potentiel psychotraumatique qui surgissent à l'aube de la vie et dont l'impact est parfois déterminant sur la vie de l'enfant et de ses parents. Sont abordées la clinique du traumatisme psychique, ses diverses mises en perspective possibles autour de la naissance et de l'accès au devenir parent, ses interprétations, notamment psychanalytiques. Un large éventail de situations à risque psychotraumatique, allant de l'hémorragie de la délivrance aux violences conjugales ou aux traumatismes psychiques résultant de la migration, ouvre sur les perspectives thérapeutiques.
Dix ans après la parution de son livre de référence, André Bullinger nous fait part, dans ce tome 2, des avancées dans sa compréhension du développement sensori-moteur. Il reprend sous forme d'une synthèse actualisée, l'ensemble de ses points de vue sur le développement psychomoteur, en y intégrant ses nouvelles observations et hypothèses majeures relatives à l'espace de la pesanteur qu'il situe entre l'espace utérin déjà décrit antérieurement et l'espace oral. Il s'attache à affiner ses descriptions et à ouvrir ainsi de nouvelles perspectives pour les enfants prématurés et ceux porteurs d'un trouble envahissant du développement.
Des connaissances et des perspectives nouvelles dans le champ de la psychopathologie de l'enfance et de l'adolescence exposées par des cliniciens et des chercheurs de premier plan.
Comment se théorise et se développe la recherche clinique dans le domaine de la psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent ?
Dans la suite de l'ouvrage de référence depuis longtemps épuisé, La recherche clinique en psychopathologie (dirigé par M. Bydlowski et Odile Bourguignon, PUF, 2006), ce livre aborde les étapes de la démarche de recherche et des méthodologies précises dans le champ en pleine expansion des recherches dédiées aux jeunes enfants. À partir de travaux exemplaires et novateurs, les auteurs montrent que la vocation de la recherche est de permettre la mise en place d'outils de prévention et de soin.
Une nouvelle édition qui tient compte des avancées cliniques et théoriques de l'auteur et des questionnements renouvelés autour des deuils périnataux.
Le berceau est le coeur de la périnatalité. Lorsqu'il est vide, c'est une part essentielle de l'existence qui vacille et peut faire s'effondrer à tout jamais. Cet enfant qui n'est plus ni dedans ni dehors, quel est-il ? Un bébé, un foetus, un rien ? Pour l'état civil tout dépend de son terme, de son poids et de sa viabilité. Et ces pères et mères sans bébé, qui sont-ils maintenant ? Cet enfant dont ils ont rêvé, qu'ils ont vu à l'échographie, qu'ils ont senti bouger leur conférait un statut de parents. Tout cela peut-il être gommé par la mort de l'enfant ? Les enfants aînés, les grands-parents sont aussi concernés par ce drame. Quel rôle joue l'équipe soignante toujours présente dans ces moments-là ? Comment le psychanalyste va-t-il pouvoir accueillir, soutenir ces parents et les aider à explorer les zones archaïques de leur psychisme reconvoquées par cet événement traumatique ?
Une nouvelle édition ouvre une nouvelle étape de la vie d'un livre. Ce livre-ci est paru en 2010, et depuis lors beaucoup de choses se sont passées dans le monde des professionnels du bébé.
Cette nouvelle édition veut témoigner de la modernité persistante du concept de psychopathologue qui ne saurait se réduire à une vision seulement endogène ou seulement exogène des difficultés psychiques des bébés, des enfants et des adolescents.
L'avenir psychique des enfants dépend en grande partie de la qualité des soins qu'ils reçoivent au commencement de leur existence.
La notion de lien s'avère centrale et c'est elle qui a guidé le choix des nouveaux chapitres qi sont venus se substituer à certains chapitres de la première édition alors que la structure globale de l'ouvrage a été conservée (problématiques générales, les commencements, les devenirs, certaines ouvertures psychopathologiques enfin). » B.G.
L'alimentation est, dès la naissance et tout le long du développement, un enjeu majeur de la relation parent-enfant. Les troubles du comportement alimentaire sont fréquents. Ils sont abordés ici de manière théorique et clinique à chaque âge de la vie, du bébé à la mère souffrant de TCA.
Un bébé régurgite, un enfant est obèse, un autre refuse la cuillère, une adolescente alterne anorexie et crises boulimiques, une femme anorexique en aménorrhée désire un bébé... telles sont quelques situations cliniques qui éclairent les enjeux majeurs de l'alimentation dans le lien intersubjectif parent-enfant dès les premiers échanges. Manger, donner la vie sont au coeur des échanges humains mais il arrive que ces actes autant ancrés dans l'intime de la relation que dans le culturel fassent souffrir physiquement et psychiquement. Les auteurs des textes réunis dans cet ouvrage, sont des professionnels de terrain. Ils apportent une lecture essentiellement psychanalytique aux troubles de la relation parent-enfant centrés sur l'alimentation dans une dynamique individuelle, interactionnelle et transgénérationnelle.
Avec son style naturel et direct d'écriture, Juan Larbán Vera transmet sa grande expérience de diagnostic et de traitement précoces du fonctionnement autistique de l'enfant tout en démystifiant la croyance envers son irréversibilité.
L'auteur adopte une perspective relationnelle afin de comprendre le développement humain et sa psychopathologie. Elle est renforcée par les progrès récents des neurosciences démontrant comment les aspects environnemental et relationnel contribuent au développement psychique cérébral, en modifiant et régulant les processus génético-biologiques de l'être humain. Ils ouvrent ainsi une voie pavée d'espoir vers une compréhension intégratrice de l'autisme.
Des outils théoriques et cliniques pour comprendre, accueillir et soigner les enfants souffrant de traumatismes relationnels précoces.
Résolument centré sur l'enfant maltraité, cet ouvrage propose une approche originale, qui met l'accent sur le rôle prépondérant du vécu de traumatismes relationnels précoces dans l'étiologie de ses troubles. L'auteur montre qu'ils relèvent d'une véritable psychopathologie, tout à fait singulière dont elle propose une modélisation. Enfin, les pistes de réflexion ne concernent pas seulement le soin psychique et le travail des liens avec les parents. Elles se veulent également pertinentes pour les pratiques d'accueil institutionnel, éducatif et pédagogique.
Emmanuelle Bonneville-Baruchel est psychologue clinicienne, maître de conférences en psychopathologie et psychologie clinique à l'université Paris 5 Descartes-Sorbonne Paris Cité, membre titulaire du Laboratoire de recherches en psychologie clinique, psychopathologie, psychanalyse (PCPP).
Cet ouvrage présente un abord thérapeutique innovant pour les enfants qui ne peuvent communiquer leur souffrance qu'à travers leur corps. Considérant l'enfant dans sa globalité, les auteurs théorisent et illustrent le recours au corps comme un levier relationnel qui permet de dynamiser le psychisme défaillant.
L'évolution de la clinique infantile confronte de plus en plus souvent les professionnels à des enfants dont le psychisme n'a pu se développer harmonieusement. Les relations à autrui, parents, camarades de classe, sont marquées soit par l'excès - impulsivité et violence -, soit par le retrait - inhibition. Chez de tels enfants, on retrouve conjointement des troubles du narcissisme, un déficit de la symbolisation, des difficultés dans la gestion de l'agressivité ainsi que des troubles dans l'organisation psychomotrice. C'est pourquoi l'espace de jeu créé dans la rencontre corporelle avec le thérapeute contribue à l'émergence d'expériences de satisfaction accroissant leur sentiment de bien-être et confortant les fondements de leur identité. Ces expériences de plaisir partagé favorisent la relance du fonctionnement psychique.
Les auteurs montrent qu'il est incontournable d'associer les parents à la thérapie : les accompagner soulage leur culpabilité, atténue la blessure narcissique, le sentiment d'échouer dans la tâche qui leur incombe. La mobilisation de leurs parts inconscientes produites par les modifications relationnelles chez l'enfant nécessite une écoute attentive et pertinente.
Des professionnels confrontés sur le terrain au déni de grossesse explorent les différents enjeux de ce symptôme et offrent un panorama complet du sujet.
Les auteurs de cet ouvrage ont tous rencontré ces gestations particulières, qui, loin s'en faut, ne se résument pas aux cas exceptionnels de « néonaticides » faisant l'objet de procès largement médiatisés. Ils font part de leurs découvertes pour nous aider à comprendre ce symptôme déroutant et à accompagner ces femmes qui, parfois jusqu'à la naissance, dénient leur grossesse.
Les enfants uniques sont les grands oubliés de la littérature psychanalytique. La psychologie les décrit forts de l'investissement narcissique de leurs parents, voire égoïstes et trop matures. Enfants d'exception, enfants monstrueux, petits OEdipes, malgré tout, sous leurs atours narcissiques, les enfants uniques déclinent leur isolement, à la recherche épuisante de multiples, de doubles... dans leur manque de frères et de soeurs. Peut-être en advient-il une figure, véritable épiphanie d'un enfant mal connu, avec son évolution psychique propre et le destin qui en découle ? Anne-Marie Merle-Beral est psychiatre, ancien membre titulaire formateur de la Société psychanalytique de Paris. Rémy Puyuelo est pédopsychiatre, membre titulaire formateur honoraire de la Société psychanalytique de Paris.
Des cas cliniques précis, une théorisation originale, des techniques thérapeutiques détaillées éclaireront les cliniciens confrontés à la dépression post-partum et périnatale : cette a?ection fréquente (plus de 10% des jeunes parents) est un problème de santé publique dont les ressorts restent méconnus.
S'appuyant sur son travail de recherche, son parcours psychanalytique et son expérience en maternité, l'auteur a élaboré une pratique de prévention précoce des troubles de la relation mère-père-bébé liés à la dépression périnatale. En aidant la mère à se sentir compétente pour son bébé, l'auteur ne s'attaque pas directement aux causes historiques du fond dépressif de la jeune mère, elle agit sur les difficultés présentes à établir une communication suffisamment bonne avec son bébé. En permettant ainsi à la mère dépressive de mieux rentrer en contact avec son bébé, elle prévient du même coup les effets délétères potentiels de ce fond dépressif sur le premier développement de celui-ci. Les professionnels de la périnatalité trouveront dans ce livre des éléments de compréhension utiles au diagnostic, à l'orientation, à la technique, à la réflexion théorique et à la pratique clinique dans le contexte culturel, social et familial actuel des sociétés occidentales.
Devenir parents est un processus continu : il commence dès la grossesse et se déploie progressivement dans les liens d'attachement au bébé. La mère et le père découvrent et habitent leur nouvelle identité ; le bébé part à la conquête de la sienne, dans le miroir primaire qu'ils créent ensemble :
Chacun reflète l'autre au fil des communications primitives sources de satisfaction et de plaisir partagé. Le sentiment de soi naît du partage avec l'autre.
Certains parents et bébés rencontrent des di?icultés dans cette création identitaire : les dépressions périnatales. Ces troubles anxio-dépressifs sont un enjeu de santé publique, tant par leur prévalence (jusqu'à 20% des mères, 10% des pères) que par leurs e?ets. Ils perturbent les liens et les premières fondations de la personnalité du bébé, le sentiment de sécurité.
La prévention et le soin des dépressions périnatales passent par le soutien de l'attention tant aux communications du bébé qu'aux réminiscences parfois traumatiques de l'infantile des parents, dans le vif des séances psychothérapeutiques.
Cet ouvrage propose des pratiques cliniques adossées théoriquement à la psychanalyse contemporaine et à la psychologie du développement. Le récit détaillé des séances de psychothérapie et leur reprise théorique, précise et accessible, montrent l'analyste au travail. Le processus thérapeutique se dessine : mère, bébé, futur père cheminent vers la subjectivation.
Du diagnostic anténatal à la grossesse suivante, cet ouvrage retrace le parcours des femmes et des couples confrontés à la perte d'un bébé attendu et à l'attente de l'enfant suivant. Quelle place donner à l'enfant vivant sans faire courir le risque d'oublier celui qui est perdu ?
Quel impact le processus de deuil périnatal peut avoir sur le processus d'investissement de l'enfant de la grossesse en cours ? Tiré de la thèse soutenue par l'auteur, cet ouvrage a une visée théorique avec une modélisation du deuil périnatal mais aussi une visée de santé publique et de prévention. En communiquant le contenu de sa recherche, illustré de nombreuses histoires cliniques, l'auteur souhaite sensibiliser les équipes de maternité à la spécificité de la grossesse suivant une perte, et ainsi améliorer le soutien des patientes.
Le décès périnatal est un problème de santé publique puisque, toutes situations confondues, entre 20 % et 30 % des grossesses ne vont pas à leur terme. 86% des patientes démarrent une nouvelle grossesse dans les 18 mois suivant la perte.
Pourtant, la question de la spécificité de cette grossesse suivante, dans un contexte de deuil, n'a retenu l'intérêt de la communauté scientifique que depuis une quinzaine d'années.
Certes, la grossesse suivant une perte périnatale vient rassurer les parents dans leur capacité à procréer mais celle-ci n'est pas sans risque d'un point de vue psychologique.
Considérée par certains auteurs comme une crise comparable à celle de l'adolescence, la grossesse est une période de remaniements psychiques où se réactualisent des conflits prégénitaux et des identifications oedipiennes entrainant une fragilisation particulière pour la femme enceinte. Si la grossesse survient à la suite d'une perte périnatale, elle est particulière du fait qu'elle condense deux crises : les mouvements identificatoires de la grossesse auxquels s'ajoute la dynamique du deuil périnatal. Nous assistons donc à une crise dans la crise : temps de crises, temps de réactivation des conflits oedipiens et préoedipiens où l'inquiétante étrangeté du foetus attendu est majorée par l'histoire précédente. Cette grossesse est source d'interrogations multiples et d'angoisse de la part des femmes enceintes.
La littérature psychanalytique évoque fréquemment le statut d' « enfant de remplacement » pour l'enfant puîné. Diane de Wailly propose de parler plutôt de « l'enfant palimpseste » qui correspond mieux à sa clinique quotidienne en maternité. En e?et, elle me montre combien la grossesse suivant un deuil peut être le temps d'une élaboration nouvelle de la perte, contribuant ainsi à donner une place à chacun des enfants, celui qui est décédé et celui qui vit.
Le rythme et l'intersubjectivité constituent les fondations de la subjectivité de l'être humain. Victor Guerra s'attache dans ce livre à le montrer, en présentant notamment une grille de 11 indicateurs d'intersubjectivité pour des bébés, élaborée à partir de son importante expérience clinique, de recherche et de formation.
À l'appui de sa thèse principale sur le rythme et l'intersubjectivité au fondement de la subjectivité de l'être humain, Victor Guerra développe la présentation détaillée de 11 indicateurs d'intersubjectivité pour les enfants, de la naissance jusqu'à leur un an : la rencontre des regards, les proto-conversations, le rôle de l'imitation, les jeux de chatouilles et de suspense, les vocatifs attentionnels, le déplacement dans l'espace et le regard référentiel, l'attention conjointe et l'objet tuteur, le jeu de cache- cache, l'accordage affectif, l'interludicité et le signe proto-déclaratif, la narrativité conjointe. Ce tableau clinique a une valeur inestimable pour les professionnels qui travaillent en périnatalité, d'autant plus qu'il sera accompagné d'un document vidéo facilement accessible par internet.