Dans ce séminaire, Charles Melman examine le refoulement, tant dans sa définition freudienne que dans sa dimension clinique, à la lumière de son expérience de psychanalyste comme de son usage des catégories lacaniennes (réel-symbolique-imaginaire notamment).
Dans cette perspective, on retiendra la confrontation entre les effets du refoulement tels que Freud les a inventés, autant dire, les névroses, et la logique lacanienne par laquelle Melman pense et déploie ce déterminisme. Ainsi les catégories du réel, du symbolique et de l'imaginaire par lesquelles il différencie des modalités du refoulement ont-elles leur incidence sur les personnages fondamentaux de cette genèse névrotique : le père, l'Autre maternel, oedipe, par exemple.
Les débats pédagogiques et éducatifs qui traversent aujourd'hui la sphère scolaire dans la perspective de la mondialisation placent la pensée de Paulo Freire dans une étonnante actualité. La lutte contre l'illettrisme notamment trouve ici des cadres d'analyse fort pertinents.
Cet ouvrage est le dernier de Paulo Freire avant sa disparition brutale. Il s'inscrit dans la philosophie éducative et politique, orientée par une vision optimiste de l'être humain, qu'il a développée à travers sa pratique d'éducateur et ses nombreux écrits dont Pédagogie des opprimés (Maspéro, 1974).
Cet ouvrage est le résultat d'une mobilisation inédite de praticiens venant des principaux courants théoriques de la psychanalyse. Oubliant leurs traditionnelles divisions, et après avoir rappelé les fondements scientifiques de leur discipline, les auteurs offrent un panorama des apports de leur discipline à la société française dans trois secteurs: la santé mentale, l'enfance et la culture.
Initiative unique dans l'histoire de la psychanalyse française, cet ouvrage vise à montrer la capacité des praticiens de cette discipline à surmonter leurs traditionnelles divisions pour mieux mettre en commun leurs expériences, leurs savoirs et leurs compétences. Contrairement à ce que déclarent les fossoyeurs de cette « discipline reine » en sciences humaines, ils veulent souligner à quel point la psychanalyse irrigue toujours davantage la pensée contemporaine. Ils montrent combien leurs concepts, devenus de véritables outils de travail pour nombre de praticiens et de chercheurs, font désormais partie du langage courant.
Depuis 1982, Charles Melman s'attache à transmettre, à travers ses nombreux séminaires, une psychanalyse vivante à l'intention de ceux, analystes et analysants, qui osent aujourd'hui s'interroger sur la vérité de leur existence.
À la suite de Lacan tout contre Freud (érès, 2017), ce volume représente la deuxième partie du séminaire qu'a tenu Charles Melman durant les quatre années, sous le titre Lecture raisonnée et critique des oeuvres de Freud et de Lacan. À partir des textes de Freud ou de Lacan (et de tant d'autres) qu'il cite, il analyse les événements du monde contemporain et surtout il interroge ces signifiants qu'on utilise abusivement en en ignorant le sel et qui semblent si évidents.
Considéré comme le meilleur spécialiste de la névrose obsessionnelle, Charles Melman n'a cessé, depuis 1954, d'approfondir et de se remettre au travail, ce dont témoigne ce séminaire clinique et pédagogique.
Charles Melman poursuit sa recherche sur la névrose obsessionnelle dans un séminaire de deux ans. En effet, si courante soit-elle chez l'homme ou chez la femme, cette maladie psychique se conserve. L'auteur nous mène dans ce dédale pour notre plus grand intérêt.
Charles Melman est psychanalyste. Ancien psychiatre des hôpitaux, il est membre fondateur de l'Association lacanienne internationale. Depuis 2010, les éditions érès publient les séminaires qu'il a tenus au fil des années.
Cet ouvrage veut contribuer à l'amélioration du parcours de vie et de soin des personnes concernées par des maladies rares, depuis la recherche de diagnostic jusqu'à la prise en charge et l'accompagnement au quotidien.
Soutenues par la Fondation Maladies rares, les recherches interdisciplinaires présentées visent à mieux comprendre les conséquences individuelles, familiales et sociales spécifiquement liées à la rareté de la maladie. Elles ont pour but d'augmenter les connaissances sur l'impact (psychologique, social, économique) spécifique de ces maladies en termes de handicap et de qualité de vie, en identifiant la nature des limitations d'activités, les restrictions de participation sociale, les besoins d'accompagnement et les droits des personnes, y compris celui d'être acteurs dans les prises de décisions thérapeutiques. Les associations de patients ont eu une part active dans ces recherches.
Les auteurs témoignent d'une pratique clinique avec des travailleurs sociaux et tentent d'en tirer les leçons : il s'en dégage à quel point le management est en train de tuer dans l'oeuf ce qui fait la spécificité du travail social.
Que dit-on à un patient alcoolique qui vient s'écrouler parce qu'il va perdre sa femme ? À une caissière de supermarché qui ne peut plus suivre la cadence ou ne parvient pas à retourner travailler sans « la boule au ventre » ? Aux parents qui viennent consulter avec un adolescent, le casque sur les oreilles, et qui décrivent une addiction aux écrans et des résultats scolaires en chute libre... ? À un éducateur qui doit faire face à un enfant autiste en crise ? Que dit-on à ces jeunes sujets qui se décrivent harcelés sur Facebook ou abandonnés par un copain et incapables de vivre ? ... Dans le séminaire « Pour une clinique du quotidien », un participant tiré au sort est invité à décrire son service et sa mission, à énoncer sa fonction et à parler d'une situation avec laquelle il/elle rencontre une difficulté, est traversé(e) par une question ou un doute. Le postulat de base est qu'il n'y a pas de « bonne réponse » mais qu'il y a néanmoins quelque chose à en dire, que ce quelque chose rend compte d'une rencontre unique entre un intervenant social et un patient et que, de cette rencontre seule, un soulagement, peut-être, surgirait.
En référant le nom du père au langage, la problématique du père ne succombe pas aux réductions culturalistes de la psychanalyse ainsi qu'à la préconisation d'une normalité du père dans la réalité. Cet ouvrage retrace l'étude exhaustive de la problématique du Nom-du-Père dans l'enseignement de Lacan. La démarche chronologique suit les étapes de son développement chez Lacan avec un aperçu sur les questions théoriques, institutionnelles et personnelles, qui surgissent, plus ou moins résolues. Elle permet notamment de découvrir combien celle-ci est liée aux événements institutionnels qui secouèrent le mouvement analytique depuis 1953 et dont Lacan fut l'acteur principal.
La réédition de deux séminaires de Lucien Israël invite à une révision impertinente de quelques concepts psychanalytiques.
Loin des discours psy qui véhiculent sans vergogne des concepts et des notions qui ignorent le sujet en le réduisant à des fonctions ou comportements observables, Lucien Israël maintient haut et fort la rigueur du discours de Freud et Lacan et affirme que le sujet se constitue dans et par la parole.
Mise en vente le 19 février 2015.
Lucien Israël (1925-1996) fut médecin, psychanalyste à Strasbourg, professeur de psychiatrie. Il a toujours transmis de manière rigoureuse et vivante le message freudien, les enseignements de Lacan. Son séminaire du lundi soir (dont Arcanes et érès ont commencé la publication : Le désir à l'oil, La jouissance de l'hytérique, Marguerite D., etc.), qui réunissait avec fidélité l'ensemble du monde psy et nombre d'intellectuels, a assuré le rayonnement de l'enseignement de Lacan à Strasbourg, mais aussi dans l'est de la France et bien au-delà de ses frontières, sans que cela altère en rien l'originalité de sa propre pensée.
Un séminaire de deux années consacrées à l'exploration des paranoïas.
Alors que les relations, sociales et/ou privées, sont marquées par des interprétations suspicieuses et malveillantes, que l'ère du soupçon semble dominer, Charles Melman a choisi de parler des paranoïas. Avant que ce type de relations ne paraisse faire partie de la norme et de l'usage, l'auteur s'attache à isoler, à illustrer, les diverses formes existantes de paranoïas dont certaines n'ont pas encore été reconnues.
Charles Melman est psychanalyste. Ancien psychiatre des hôpitaux, il est membre fondateur de l'Association lacanienne internationale. Depuis 2010, les éditions érès publient les séminaires qu'il a tenus au fil des années.
Considéré comme le meilleur spécialiste de la névrose obsessionnelle, Charles Melman n'a cessé, depuis 1954, d'approfondir et de se remettre au travail, ce dont témoigne ce séminaire clinique et pédagogique.
Charles Melman poursuit sa recherche sur la névrose obsessionnelle dans un séminaire de deux ans. En effet, si courante soit-elle chez l'homme ou chez la femme, cette maladie psychique se conserve. L'auteur nous mène dans ce dédale pour notre plus grand intérêt.
Charles Melman est psychanalyste. Ancien psychiatre des hôpitaux, il est membre fondateur de l'Association lacanienne internationale. Depuis 2010, les éditions érès publient les séminaires qu'il a tenus au fil des années.
Un effort d'explicitation du concept psychanalytique de Réel et de son intérêt pour la clinique du symptôme.
Le concept de Réel est fondamental dans la clinique psychanalytique en raison du réel de la souffrance du symptôme, qui s'appuie pourtant seulement sur une réalité psychique. Cependant, la plupart des psychanalystes emploient ce terme dans un sens surtout philosophique qu'il est urgent de le préciser. Du même coup, la position respective de la science et de la psychanalyse se trouve explicitée.
À destination de tous ceux qui s'intéressent à la genèse et à la prise en charge des troubles neuro-développementaux (notamment du spectre autistique), cet ouvrage présente les dernières avancées scientifiques, qui situent l'origine de ces troubles sur l'arc sensori-moteur, probablement dès avant la naissance.
Le corps sensori-moteur du bébé n'est pas fermé sur lui-même, il est en constante relation avec l'Autre par ses afférences sensitives et sensorielles. Il est déjà langage avant la parole. À partir de la description très fine des difficultés sensori-motrices dont les petits signes doivent alerter parents et professionnels, les auteurs ouvrent des pistes vers une clinique psychanalytique des bébés à risque. Ils montrent que des soins psychothérapiques adéquats permettent d'amender totalement ces difficultés qui sont prises dans l'interaction avec l'environnement et particulièrement l'interaction parents-enfant.
En écho au Mythologiques de Claude Lévi-Strauss, Markos Zafiropoulos analyse le Lacan mythologue qui revisite dans une logique purement structuraliste un corpus de mythes qu'il construit comme objet de recherche : oedipe, Le diable amoureux, Hamlet.
On ne peut vraiment comprendre ce qu'énonce Lacan, entre 1958 et 1963, sans apercevoir ce que doit ce nouveau moment de sa recherche à la sorte de gémellité qui le lie à l'ethnologue Claude Lévi-Strauss. Ce Lacan mythologue correspond au troisième Lacan comme le nomme l'auteur. Son incroyable fécondité donne alors naissance à un ensemble d'opérateurs théoriques comme la révolution du phallus et ses enjeux, la théorie du fantasme, la théorie du nouvel oedipe, ou encore celle de la sublimation et de l'éthique de la psychanalyse.
Cet ouvrage propose une lecture de la diversité du tressage de l'oeuvre de Jacques Lacan, de ses avancées théoriques et cliniques ainsi que de leurs articulations avec l'action qu'il a menée dans la communauté analytique et au-delà. C'est le psychanalyste Lacan qui est ici privilégié, celui dont le but était de former des analystes et qui apprenait des analysants ce qu'est la psychanalyse.
À partir de cinq ouvrages de Pierre Bruno organisés autour de l'élucidation des problèmes cruciaux de la psychanalyse - fin de l'analyse, passe, père réel... -, les auteurs extraient une méthode qui s'appuie sur les ressources de doctrine de Freud et Lacan, et sur la clinique. Se vérifie alors, au-delà des divergences institutionnelles, que la psychanalyse s'adresse à tout un chacun et présente un enjeu politique pour notre temps.
En l'année 2000, centenaire de L'Interprétation des rêves de Freud, paraissait L'équation des rêves, somme d'élaborations cliniques et théoriques donnant un aperçu précis et rigoureux d'un mode actualisé de l'abord du rêve en pratique psychanalytique. Cette réflexion originale reprend et met à l'oeuvre les grands apports de Freud qui restent et se confirment, les prolongements et les remaniements que Lacan leur a apportés, et les soumet à une pratique quotidienne du déchiffrage des rêves.
Une interprétation d'un rêve de Dante est proposée, de grands rêves freudiens sont relus de façon nouvelle, et de nombreux rêves d'analysants sont examinés.
Le texte énigmatique que constitue le récit du rêve se montre résulter d'assemblages de mots en images - à la façon dont procède une écriture, chantier majeur de cette instance de la lettre comme raison de l'inconscient - et d'une mise en logique, traitant ce qui dans l'événement ou la pensée de veille en appelle à un calcul de la jouissance. Il importe que soit maintenu un niveau satisfaisant de plaisir et que soient écartés les risques d'angoisse, notamment face aux surgissements du désir de l'Autre, de sorte que cette élaboration d'écrit par l'inconscient vise à résoudre une équation dont le solde serait nul. La fonction des rêves en pratique analytique se montre encore essentielle, puisqu'ils représentent une interprétation de l'inconscient effectuée par le rêveur même.
Des enseignants-chercheurs français reconnus, mais également étrangers (Belgique, Brésil, Canada) traitent des médiations par l'art à partir du référentiel théorique lacanien.
Jusqu'à présent, les médiations thérapeutiques par l'art ont été pensées dans le champ psychanalytique à partir de la question de la symbolisation dans une optique postfreudienne (cf. les travaux de l'université Lyon 2 de Anne Brun, René Roussillon, Bernard Chouvier, Edith Lecourt, etc.). Cet ouvrage collectif met au centre de la réflexion et de la pratique la question du non-symbolisable et de l'irreprésentable, ce que Lacan nomme « Réel ». À partir de ce concept central sont abordées différentes questions (médiation, dispositif, création, psychose), mais aussi différents types de médiation (musique, théâtre, marionnettes, écriture).
Frédéric Vinot est maître de conférences en psychologie clinique et pathologique à l'université Nice Sophia Antipolis, coresponsable du master 2 « Psychologie clinique et médiations thérapeutiques par l'art », responsable du DU « Interaction, art, psychothérapie ». Il est psychanalyste à Nice.
Jean-Michel Vives est professeur de psychologie clinique et pathologique à l'université Nice Sophia Antipolis, coresponsable du master 2 « Psychologie clinique et médiations thérapeutiques par l'art ». Il est psychanalyste à Toulon.
Les soignants sont formés à agir et à se situer au sein d'une relation par nature asymétrique. L'auteure s'attache à montrer l'importance d'un aspect laissé dans l'ombre : la possibilité de faire vivre cette relation dans une dynamique de réciprocité.
Nous avons généralement l'habitude de considérer la relation de soin dans sa structure asymétrique : d'un côté un soignant agissant, responsable, et de l'autre, un patient, passif, vulnérable. C'est oublier de considérer toute la complexité de ce qui s'échange et se partage entre soignants et soignés. En privilégiant une mise en mots proche de son expérience d'infirmière en soins palliatifs, l'auteure formule les enjeux éthiques de la réciprocité, liés à cette façon de concevoir la relation dans l'activité du soin et de la vivre effectivement.
« Cela fait bientôt vingt ans que j'exerce le métier d'infirmière et presque autant dans le champ des soins palliatifs : mon regard est situé, ma sensibilité marquée par la rencontre de patients pour qui la médecine se trouve invitée à des changements d'approche. Ce champ d'activité m'a conduit à développer, plus largement, une attention particulière à ce qui fait le fond de la culture soignante, à la manière dont elle se vit au quotidien. Tout en s'appuyant sur des techniques, elle se doit d'être avant tout une philosophie, c'est-à-dire, une manière d'être, une sagesse pratique qui se fonde dans un regard.
Ce qui a, plus particulièrement, fait le terreau de ce livre est une double écoute : celle des patients (avec leur famille) et celle des soignants, à partir d'un poste en équipe mobile de soins palliatifs. Ce poste est, d'une part, une mise en relation constante avec des équipes médicales et paramédicales, dans une variété de lieux et de profils, à l'hôpital ou dans les EHPAD : écouter les soignants dans la diversité de leurs fonctions, dans leurs difficultés et leurs espoirs, les côtoyer présents à leur tâche, chercher avec eux les manières de mieux soulager et accompagner les patients dans des contextes de soin souvent délicats, suscitent un foisonnement d'impressions. Cela stimule la réflexion sur l'état de la culture soignante et sur les diverses manières d'appréhender la relation de soin. D'autre part, se présenter à un patient dans un contexte de soins palliatifs, s'asseoir auprès de lui, faire exister la conversation, prendre le temps de l'approche narrative, donne à entendre plus que le strict nécessaire pour l'analyse clinique. » Ces visites sont souvent de riches moments d'échange où les enjeux relationnels prennent tout leur relief. Elles sont aussi le lieu d'une expérience où le soi du soignant est engagé, mobilisé par la relation avec l'autre que soi, et introduisent à ce que Paul Ricoeur appelle une « phénoménologie du soi affecté par l'autre que soi ». LM
Sous la forme d'un abécédaire, une équipe de soutien en soins palliatifs témoigne de sa pratique.
Elaboré à partir d'une supervision assurée pendant plusieurs années par Jean-Pierre Lebrun, cet abécédaire rend compte du travail d'ajustement incessant de détails auquel se soumettent les membres de l'équipe Delta, pour couvrir - palliatif venant de palliare, qui veut dire recouvrir - d'un manteau d'humanité jusqu'à leur dernier souffle, ceux et celles que la vie est en en train de quitter. Dire cette clinique du détail, de la broutille, voire même de la bricole, fait émerger l'importance cruciale de ces choses apparemment anodines, mais aussi des frottements, parfois des frictions, même des heurts, dans la rencontre entre le patient en fin de vie et celui qui l'accompagne.
L'équipe Delta est une organisation de soutien en soins palliatifs de la province de Liège.
Jean-Pierre Lebrun est psychiatre, psychanalyste à Namur et Bruxelles. Il a publié de nombreux ouvrages chez érès, et Denoël.
Jacques Ellul, penseur indépendant, à l'écart des modes et des fausses querelles, internationalement connu, poursuit avec cet ouvrage paru à la fin de sa vie sa réflexion et son analyse de notre société technicienne foncièrement intolérante.
Au-delà du juriste, du philosophe, du sociologue, du théologien, c'est plutôt l'homme qui bouscule ici les idées reçues concernant tous ceux qui dérangent l'ordre établi (délinquants, malades mentaux mais aussi chômeurs, personnes âgées et tous ceux qui ne veulent ou ne peuvent produire) et nous engage à changer le cours de choses et à réagir contre l'exclusion, la ségrégation de membres du corps social qui, de plus en plus nombreux, pourraient devenir majoritaires.
À partir de la clinique et du type particulier de discours qu'offre le sujet mélancolique, l'ouvrage présente les interrogations essentielles que suscite toujours la mélancolie en termes d'étiologie et de classification. Il permet d'aborder la spécificité de la prise en charge d'une telle affection et les modes d'organisation psy-chiques qui peuvent en résulter.
L'ouvrage traite du vaste tableau des états dépressifs parmi lesquels la mélancolie retient toujours l'intérêt, et ceci pour deux raisons principales : d'une part à cause de la séduction qu'elle continue d'exercer au plan existentiel, à travers les raisonnements pseudo-philosophiques dont elle s'enveloppe et dans lesquels chacun se reconnaît en partie, et d'autre part à cause de la discussion qu'elle ne manque jamais de provoquer quant à la structure psychique dont elle dépend au plan psychiatrique comme au plan psychanalytique. C'est toujours et encore une grande question sujette à controverses dans ces pratiques et ces disciplines. La conclusion de l'ouvrage répond précisément à cette question de structure et en déploie les arguments.
Du père odipien au père réel, du Nom-du-Père au symptôme et au sinthome, il s'agit de suivre la dialectique d'un savoir sur le père remis inlassablement sur le chantier, et d'en saisir les discontinuités et les enjeux qui vont au-delà de la seule psychanalyse.
Pierre Bruno est psychanalyste à Paris, membre de l'association de psychanalyse Jacques Lacan (APJL).
Mise en vente le 13 septembre 2012 Pierre Bruno est psychanalyste à Paris. Il est l'auteur de Lacan, passeur de Marx (érès, 2011) et Une psychanalyse : de rébus au rebut (érès, 2013). Il est membre de l'association de psychanalyse Jacques Lacan (APJL) et fait partie du comité de rédaction de la revue Psychanalyse.
Comme le montre la lecture de l'Hommage de Lacan à Marguerite Duras, la transmission de la clinique de l'analyste fait partie de la dynamique de la sublimation de celui-ci.
L'hommage fait par Lacan à Marguerite Duras pour Le Ravissement de Lol V. Stein garde son actualité 50 ans après. Il noue la problématique de la sublimation (destin d'une pulsion sans refoulement) à celle d'une fiction clinique faisant cas ; en l'occurrence, une folie féminine qui s'inscrit dans la suite de celles de Marguerite Anzieu (cas Aimée) et des sours Papin.
Erik Porge exerce la psychanalyse à Paris, membre de l'EFP jusqu'à sa dissolution, membre de l'association de psychanalyse « Encore ».
Il dirige également la revue Essaim et la collection érès poche - Psychanalyse - Essaim, aux éditions érès.