Entre Madame Rosa et Momo, c'est un amour maternel qui ne passerait pas les liens du sang, c'est l'amitié entre les peuples juif et arabe, c'est le poids de l'Histoire allégé par l'appétit de vivre. Le roman se passe à Belleville, vingtième arrondissement de Paris, sixième étage sans ascenseur. Momo a dix ans, peut-être quatorze en réalité. Cela fait beaucoup de chiffres pour un môme qui réinvente le dictionnaire et a le sens de la maxime : «Je pense que pour vivre, il faut s'y prendre très jeune, parce qu'après on perd toute sa valeur et personne ne vous fera de cadeaux».
Lu par Bernadette Lafont, Kamel Belghazi, André Oumanski, Salah Teskouk, Nathalie Kanoui et Anne Jolivet.
Texte abrégé.
La Métamorphose révèle une vérité méconnue, les conventions disparaissent., les masques tombent.
Ce récit est un des plus pathétiques et des plus violents que Kafka ait écrits; les effets en sont soulignés à l'encre rouge, les péripéties ébranlent les nerfs du lecteur. C'est l'histoire, "excessivement répugnante ", dit l'auteur, d'un homme qui se réveille changé en cancrelat. Cette transformation est un châtiment imaginaire que Kafka s'inflige. Et son personnage est celui qui ne peut plus aimer, ni être aimé: le conflit qui se déroule dans une famille bourgeoise prend une ampleur mythique.
Seuls quelques éléments comiques ou grotesques permettent de libérer de l'oppression du cauchemar.
Le Figaro du 23 janvier 1868 à propos de Thérèse Raquin : « C'est le résidu de toutes les horreurs. Le sujet est simple, le remords physique de deux amants qui tuent le mari mais qui, ce mari tué, n'osent plus s'étreindre, car voici le supplice délicat qui les attend : "Ils poussèrent un cri et se pressèrent davantage, afin de ne pas laisser entre leur chair de place pour le noyé. Et ils sentaient toujours des lambeaux de Camille, qui s'écrasait ignoblement entre eux." Enfin, un jour, ces deux forçats de la morgue tombent épuisés, empoisonnés, l'un sur l'autre, devant le fauteuil de la vieille mère paralytique, qui jouit intérieurement de ce châtiment par lequel son fils est vengé... Forçons les romanciers à prouver leur talent autrement que par des emprunts aux tribunaux et à la voirie.»
« La coïncidence entre le besoin de projeter ses plus libres fantasmes et, d'autre part, celui d'une "technique poétique" font de Desnos un poète de la surréalité, et donc de la modernité, en même temps qu'un poète qui se rattache à une tradition, celle des grands baroques. C'est là peut-être l'originalité de cette voix si douée qui, avec ses intempérances et ses turbulences, ses écarts, ses inégalités, mais toujours son intensité, est une de celles qui nous forcent le plus manifestement à reconnaître la présence de cette chose spécifique, irréductible, qui s'appelle la poésie. Au reste, et c'est ce qu'il faut dire encore, cette voix était celle d'un homme chez qui le besoin d'expérimenter sous toutes ses formes le langage poétique, allait naturellement avec celui d'expérimenter la vie sous toutes ses formes aussi ; d'un homme qui était plein de passion, curieux et joueur de tout, courageux, généreux et imprudent ; et qui est mort à quarante-cinq ans, dans les circonstances que l'on sait, d'avoir eu ce goût violent de la vie, et donc de la liberté, et d'avoir voulu le pousser jusqu'à ses dernières extrémités. » René Bertelé.
«[...] je n'ai point encore dit l'immense plaisir que Gertrude avait pris à ce concert de Neuchâtel. On y jouait précisément La symphonie pastorale. Je dis "précisément" car il n'est, on le comprend aisément, pas une oeuvre que j'eusse pu davantage souhaiter de lui faire entendre. Longtemps après que nous eûmes quitté la salle de concert, Gertrude resta encore silencieuse et comme noyée dans l'extase.
- Est-ce que vraiment ce que vous voyez est aussi beau que cela ? dit-elle enfin. [...] - Ceux qui ont des yeux, dis-je enfin, ne connaissent pas leur bonheur.
- Mais moi qui n'en ai point, s'écria-t-elle aussitôt, je connais le bonheur d'entendre.»
Contient 2 CD audio. Durée d'écoute : env. 2 h 40 mn
Molière mourant s'est arraché une de ses plus belles comédies, et des plus actuelles. Qui ne se croit malade ? Qui ne dépend un jour de ses médecins, au point de refuser de guérir, ou d'en être séparé ? Et quel médecin n'est tenté par l'arrogance et le secret ?
Un auteur visionnaire a ainsi dépeint la France, pays qui détient le record de la consommation des médicaments en Europe.
LE COMTE, seul, marche en rêvant.
J'ai fait une gaucherie en éloignant Bazile !... la colère n'est bonne à rien. - Ce billet remis par lui, qui m'avertit d'une entreprise sur la Comtesse ; la camariste enfermée quand j'arrive ; la maîtresse affectée d'une terreur fausse ou vraie ; un homme qui saute par la fenêtre, et l'autre après qui avoue... ou qui prétend que c'est lui... Le fil m'échappe. Il y a là-dedans une obscurité... Des libertés chez mes vassaux, qu'importe à gens de cette étoffe ? Mais la Comtesse ! Si quelque insolent attentait... Où m'égaré-je ? En vérité, quand la tête se monte, l'imagination la mieux réglée devient folle comme un rêve ! - Elle s'amusait : ces ris étouffés, cette joie mal éteinte ! - Elle se respecte ; et mon honneur... où diable on l'a placé !
(Acte III, scène 4)
Elles sont deux, renée et louise, qui, à peine sorties du couvent, vont suivre des destinées contraires.
Faut-il mettre de la passion dans le mariageoe ou y chercher un bonheur raisonnableoe derrière cette "dispute", menée par correspondance, une lutte sourde oppose deux ambitions: renée la sage n'exige pas moins de la vie que louise la folle. débat sur le mariage, les mémoires de deux jeunes mariées sont aussi l'histoire d'une rivalité. et si la sagesse finit par triompher du "romanesque", il ne faut peut-être pas trop se fier au dénouement: "j'aimerai mieux être tué par louise que de vivre longtemps avec renée", disait balzac.
Nicolas et ses copains se retrouvent pour un match de foot, un vrai! Dribble, tacle, penalty: même les adultes se prennent au jeu... Un peu trop même !
Aujourd'hui, les élèves doivent présenter à la classe un objet ancien. Nicolas et Agnan veulent apporter un os de dinosaure... Mais où vont-ils le dénicher ?
Le jeune Perceval est élevé par sa mère à l'abri du monde. Le jour où il rencontre dans la forêt des chevaliers aux armures étincelantes, sa décision est prise:il sera lui aussi chevalier! Il se rend aussitôt au château du roi Arthur. Mais pour atteindre son idéal, Perceval va devoir affronter mille dangers et percer le mystère du Graal, ce vase sacré aux pouvoirs miraculeux.
La maîtresse de Nicolas est malade. Quand les copains découvrent qui va la remplacer, ils ne sont pas au bout de leurs surprises! Qui sera le nouveau chouchou?
Pourquoi Sheherazade raconte-t-elle autant d'histoires ? C'est parce que, tant qu'elle tient son auditoire en haleine, on ne la tuera pas. Et c'est un monde étonnant et agité qui voit le jour grâce à ce contrat. Quand Ali Baba découvre un trésor caché, dans une caverne, en prononçant la formule « Sésame, ouvre-toi ! », quarante voleurs, jaloux et habiles, décident de l'assassiner... Au fil de ces récits merveilleux, vous vous promènerez dans des villes exotiques, des jardins parfumés, des palais royaux et des rues marchandes... À moins que vous ne soyez enfermés dans un cachot ! Même là, le dépaysement est assuré.
L'accompagnement pédagogique remonte le temps jusqu'au VIIIe siècle, pour retrouver, à Bagdad, les origines du texte mythique que sont Les mille et une nuits. Le commentaire, rythmé par des études lexicales et des groupements de textes, décrypte de façon claire les ressorts de l'intrigue et interroge les spécificités du conte : objets magiques, caractères des personnages, lieux sont analysés. On comprend mieux, dès lors, la postérité des Mille et une nuits.
Contes (VIIIe siècle) recommandés pour la classe de sixième. Textes choisis.
Une histoire et des activités
Du Roman de Renart, ensemble de récits (les «branches») composés aux XII? et XIII? siècles, la Pléiade propose, principalement d'après un manuscrit inédit, une édition intégrale et bilingue (ancien français / français moderne). À l'origine de ces récits, une faute inexpiable, le viol par Renart de l'épouse d'Isengrin. Au centre, le goupil, universel trompeur. Autour de lui, des animaux qui jouent aux hommes:sans rien perdre de leur animalité, le loup Isengrin, le chat Tibert, le cerf Brichemer, barons du roi Noble, usurpent les dignités et le langage humains. Leurs valeurs? l'intérêt, le désir, la volonté de puissance:les moeurs du temps et les travers des hommes trouvent dans le travestissement animal un miroir sans pitié. Ce qui les pousse à agir? la faim. C'est parce qu'il faut manger que Renart se lance dans des aventures violentes, dont la puissance comique ne fait pas oublier l'extrême cruauté. Cruauté des situations, des gestes, des sentiments, cruauté des gabs, ces paroles lancées aux vaincus. Car le Roman de Renart est aussi le roman de la parole. Instrument de la ruse, arme des faibles (sans elle, un renard ne saurait vaincre un loup), la parole, ici, ne se soucie pas de vérité. Elle méconnaît les repères habituels du bien et du mal. Elle permet à qui la maîtrise - et nul ne la maîtrise mieux que Renart - de nier l'évidence, de triompher de la force et d'échapper toujours au châtiment. Les malheureux qui reçoivent les nombreuses «confessions» du goupil en savent quelque chose:écouter Renart, c'est, déjà, être sa victime.
Une histoire et des activités.
Clotaire a une mauvaise nouvelle: il déménage! Toute la bande veut lui faire plaisir avant son départ, et il ne peut s'empêcher d'en profiter. Un peu trop même...
Une histoire et des activités.
La maîtresse a organisé une tombola. Les enfants font un pari: celui qui vendra le moins de tickets aura un gage ! Et Nicolas a bien du mal à écouler les siens... Il va devoir ruser !
Une histoire et des activités.
Ce soir, Alceste dort chez Nicolas. Les garçons pensent qu'ils vont passer la soirée tout seuls... Mais non ! Leurs parents ont fait appel à une baby-siter qui va en voir de toutes les couleurs !
Pourquoi Crastaing, notre prof de français, nous fait-il si peur ? Pourquoi terrorise-t-il Pope, mon père lui-même ? Qu'est-ce que c'est que cette épidémie après son dernier sujet de rédaction ? Un sujet de rédaction peut-il être mortel ? Un sujet de rédaction peut-il massacrer une classe tout entière ? Qui nous sauvera de cette crastaingite aiguë ? Kamo ? Kamo ! Si Kamo n'y arrive pas, nous sommes perdus !
Daniel Pennac n'est pas un acteur, c'est un conteur. Il sait tour à tour vous faire rire et vous émouvoir. Sa voix chaleureuse épouse avec tendresse son texte, qu'il sert comme personne.
L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur.