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La psychanalyse, otage de ses organisations ? du contre-transfert au désir d'analyste
Robert Samacher
- Mjw
- 22 Février 2018
- 9791090590625
Cet ouvrage interroge les rapports complexes des psychanalystes à l'institution, en prenant pour axe inaugural les conflits de pouvoir au sein des écoles et groupes de psychanalystes. Depuis la création, selon les voeux de Sigmund Freud, de l'International Psychoanalytic Association, les luttes d'influence, sur fond de rivalités individuelles et collectives, n'ont cessé de sévir, suscitant des orientations divergentes dans les enseignements théoriques comme dans les pratiques cliniques. Les dissensions entre psychanalystes reposent sur deux principaux facteurs que nous examinerons en détail : d'une part, le concept clinique de contre-transfert, dont ce livre retrace l'histoire depuis sa découverte par Ferenczi, à travers les vicissitudes de sa cure avec Freud, et d'autre part, la procédure de la passe, que Jacques Lacan institua au sein de l'École Freudienne de Paris, en énonçant sa Proposition du 9 octobre 1967. Malgré les réserves formulées par Sigmund Freud à propos de l'usage du contre-transfert dans la cure, les psychanalystes anglo-américains ont privilégié une relation duelle symétrique, visant la réparation et la gratification, à partir des conceptions théoriques développées par Rank et Ferenczi, perdant ainsi le véritable tranchant de la psychanalyse. Contrairement à une idée reçue, Jacques Lacan, de son côté, n'a pas négligé la dimension du contre-transfert mais l'a articulée à la dynamique du transfert, en déduisant l'élément inhérent et indispensable à la position de l'analyste : le désir d'analyste. S'adressant aussi bien à des psychanalystes expérimentés qu'à des étudiants en psychologie ou à des profanes portant un intérêt à la psychanalyse, ce livre précise les modalités de formation dans cette discipline. Il s'attarde notamment sur le sens de la phrase de Lacan : « Le psychanalyste ne s'autorise que de lui-même... », insistant sur le fait que, dans le champ de la parole, le collectif - que représente le tiers Autre - ne saurait être évacué. Leurrant le sujet, les démarches gratifiantes relèvent de simples techniques psychothérapiques qui, en gommant les effets de la castration liés à la perte définitive et irréversible de l'objet primordial, entravent le travail de fin de cure. De nombreuses illustrations cliniques, puisées chez Sigmund Freud, ou encore chez Jacques Lacan et Solange Faladé, étayeront notre propos. Afin de définir mais aussi de préserver ce qui caractérise la position d'analyste, l'auteur approfondira les observations d'Ernst Kris et de Lucia Tower, commentées par Lacan dans ses Séminaires. La description des pratiques dissidentes, à commencer par l'analyse mutuelle de Sándor Ferenczi, et l'évocation des dérives auxquelles ont abouti les psychanalystes anglo-américains (M. Balint, M. Little, P. Heimann, L. Loewenstein, O. Renik...), mettront en évidence, par contraste, la position à tenir lorsque l'on travaille comme psychanalyste.
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Le complexe traumatique ; fonctionnement limite et trauma : la réalité rejoint l'affliction
Yoann Loisel
- Mjw
- 22 Février 2018
- 9791090590663
Cet ouvrage tente de répondre à une interrogation récurrente dans le soin aux adolescents limites ou borderline : pourquoi certains de nos patients paraissent devoir se trouver, ou se retrouver, dans le pire, répétant les expériences traumatiques au mépris apparemment des plus élémentaires prudences ? Les manifestations cliniques sont revues pour considérer que, plus qu'une comorbidité, le traumatisme psychique constitue en fait l'épine irritative des troubles limites. L'hypothèse du complexe traumatique décrit l'infiltration de la pensée par ce trauma toujours antérieur qui apparaît comme une sclérose transgénérationnelle des fantasmes organisateurs de la subjectivation. Certaines créations (Pantagruel de François Rabelais, Frankenstein de Mary Shelley, l'oeuvre d'Alain Bashung) permettent de courts croquis préalables à la modélisation psychodynamique. Quelques liens entre notre modernité et la sensibilisation à un tel complexe sont également désignés pour interroger l'accroissement actuel du nombre de diagnostics de personnalité limite. Cette description enrichit celle des grands axes thérapeutiques des pathologies limites à l'adolescence. Le travail des soignants est très pragmatiquement évoqué, en représentant les supports que ceux-ci doivent trouver et créer.
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La bobine de Louis-Ferdinand Céline, le négatif et le trait d'union
Yoann Loisel
- Mjw
- 22 Février 2018
- 9791090590632
Ce livre cherche à éclairer les irréductibles contradictions et mystères de l'homme et auteur Louis-Ferdinand Céline. Le regard, appuyé sur la biographie et l'étude de l'oeuvre, ouvre ici à de nouvelles considérations. Par exemple, comment les ruptures, dans la phrase autant qu'entre différents textes ou différentes étapes du parcours de l'homme, mettent en scène une continuité et même une puissante logique de fidélité. Comment l'oralité, que l'écrivain prônera selon une définition intellectuelle, rend compte de l'investissement précoce du petit Louis Destouches vers la lecture. Cette même oralité qui va soutenir, ensuite, l'épaisseur intertextuelle de l'oeuvre autant que ses ambiguïtés. Comment l'agressivité et l'humour sont deux faces d'une même pièce : celle d'une recherche non pas du temps perdu mais du lien et du sens disparus. L'histoire familiale de l'écrivain est suivie pour montrer, en effet, que certains silences voire certains secrets se retrouvent jusque dans ses procédés stylistiques. Yoann Loisel explique surtout comment le nerf de la guerre est chez Céline une douleur réactivée, il propose de considérer le dérèglement du sens et des sens comme une transe nécessaire à sa création sur le fond d'une reviviscence traumatique passée au lecteur. Il montre aussi comment la danseuse, ou l'étoile, entretient le formant narratif qui permet à Destouches, au bout de sa nuit continûment retouchée, de dépasser c
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Ce premier volume des oeuvres complètes de Pierre FÉDIDA (1963-2005), contient les textes parus entre 1963 et 1975. Ces textes reflètent l'histoire de la psychologie et de la psychanalyse ainsi que la construction des objets de recherche. Commençant avec la méthodologie des tests en milieu hospitalier, les travaux vont vite être influencés par la linguistique et le structuralisme, puis par le vif intérêt porté par l'auteur au « terrain ». S'ensuivent les interrogations des apriori institutionnels dans l'esprit des années 70 afin de contribuer à un véritable fondement de la recherche clinique en psychopathologie. L'auteur est un psychanalyste engagé auprès des infirmières, de la formation à la clinique et à l'enseignement et il participa à l'introduction des techniques de relaxation dans la psychothérapie analytique. Dans ses textes il s'interroge sur le rôle de la consultation en psychologie clinique en comparant ce?e dernière à celle pratiquée en médecine et se demande comment enseigner la psychologie, assurer la formation des psychothérapeutes et adapter la méthodologie de la recherche au phénomène de la perception (phénomène subjectif mais passerelle entre la psychanalyse et la phénoménologie). Reprenant la question du genre, du féminin/masculin trouvé chez Wilhelm Fliess, la pensée de P. Fédida évolue vers des objets psychiques apparaissant dans l'analyse. Ainsi commencent les travaux sur le deuil, le fantasme, la mélancolie, la phénoménologie du geste et de la forme, thématiques qu'on rencontrera tout au cours de son oeuvre jusqu'à la fin de sa vie. Dans ce premier volume le lecteur assiste à la naissance de ce?e écriture complexe et sensible aux mouvements transférentiels et contre-transférentiels tout en s'insérant dans une réflexion psychopathologique. Le lecteur verra surgir le style d'écriture clinique si typique et propre à Pierre Fédida dès ces premiers écrits. Son élève, puis collègue, le Pr Abbas Makké (Université Libanaise, Beyrouth, Liban) a écrit la préface en témoignage de l'influence du Pr P. Fédida sur son propre parcours.
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Le rapport de la psychanalyse à la psychopathologie est examiné d'emblée et de manière plus étendue sous le rapport aux sciences, en général. Par cette méthodologie, il s'agit de savoir si, inconsciemment, se crée une fiction de la science de telle sorte que, par exemple, la biologie deviendrait une biologie imaginaire. Les contributions ici présentes constituent la base pour la conception de la psychopathologie fondamentale, que développera, quelques années plus tard, Pierre Fédida. Tout d'abord, faudrait-il se demander, selon lui, si la crise n'est pas une notion inhérente à la psychopathologie et si la chronicité constitue un véritable risque. La référence à la médecine et à la biologie est abordée sous l'aspect du dépassement théorique et des contours d'une discipline telle que la psychologie. Par exemple, la référence à la génétique interroge tout aussi bien le psychanalyste par rapport à une filiation imaginaire, que le généticien qui doit pouvoir anticiper sur ce qu'il peut communiquer à son patient. Comment ce dernier, peut-il l'entendre et de quelle façon
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Xavier est un étudiant de 21 ans provincial, un peu fauché. Valérie Terry, 21 ans, est une chanteuse folk parisienne autodidacte, qui a déjà une existence dense et riche grâce à sa célébrité. Lui est en plein doute quant à son avenir. Il n'est rien, et il le sait. Elle, voit déjà son étoile pâlir malgré son jeune âge. Leur fragilité réciproque rend possible leur rencontre. Nous sommes en 1973 pendant les vacances d'été, période qui permet le brassage des genres, des cultures et des niveaux sociaux. Trois portraits de femmes: Valérie bien entendu, Béatrice et la grande Lolo qui vivent chacune à leur manière les années de l'émancipation de la femme, préfigurant les jeunes filles d'aujourd'hui. Ce premier roman de Serge Igor dense et éclairant questionne la jeunesse, période où l'on est en plein devenir et où l'on espère beaucoup. On y croise Salvador Dali, son rival le peintre Fernando Monero, un comédien célèbre, un romancier connu, le bassiste d'un groupe pop anglais et son amie cover-girl, une poétesse catalane... Une vie artistique en pleine ébullition dont les coulisses sont dévoilées. Avec pour toile de fond le village de Cadaqués, dans l'Espagne franquiste, incroyable de secrets et de beauté.
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Né juif : Le prix de la coupure ; Lecture freudienne de l'indicible
Robert Samacher
- Mjw
- 3 Octobre 2023
- 9782491494964
À quoi s'expose un sujet lorsqu'il est né juif ? De quelle faute, de quel crime son peuple honni et persécuté à travers les siècles s'est-il rendu coupable pour provoquer une telle haine, une telle vindicte qui menèrent à la Shoah ? Quelle responsabilité incombe au sujet, héritier de cette histoire et de cette mémoire? Fort de son expérience personnelle, Robert Samacher s'engage dans une enquête pluridisciplinaire sur les fondements de l'identité juive, afin de cerner cet insaisissable, cet indicible qui la constitue. Il approfondit l'enquête menée par Freud dans Totem et Tabou puis dans L'Homme Moïse et la religion monothéiste, montrant l'importance de la Loi pour les Juifs et valorisant la figure du Père. L'auteur examine les ingrédients qui composent l'antijudaïsme puis l'antisémitisme, en scandant les moments de rupture, tant historique qu'épistémologique, que constituent l'appel de saint Paul, les harangues de Luther, les théories raciales, l'arrivée au pouvoir de Hitler. À travers les discriminations, les persécutions et le génocide, il s'agit toujours d'éliminer ce reste inassimilable qui confronte l'homme à l'altérité et à l'insupportable de sa propre castration. De nos jours, par le biais des réseaux sociaux, rumeurs et fake news connaissent des diffusions incontrôlables. Antisionisme musulman et négationnisme se combinent aux délires complotistes pour mettre à mal tout rapport à la vérité; de nouveaux dictateurs poursuivent leurs guerres, s'appuyant sur la peur des populations et les méfaits de la propagande. Quand le Père symbolique n'est pas reconnu ni accepté, le Père de la «horde primitive », sans foi ni loi, fait son grand retour. L'appel à la responsabilité du sujet, troquant ses préjugés et ses certitudes morales pour le champ de l'éthique délestée des impératifs du Surmoi, n'en devient que plus indispensable.
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Le préanalytique est actuel dans l'histoire de la psychanalyse, dans le cabinet de l'analyste, en institution de soins et dans une Société d'analystes où il s'agit de produire de l'analytique à partir du non analytique. Ce livre présente les écrits préanalytiques de Freud (1877- 1897) qu'il n'a pas incorporés dans ses oeuvres complètes en partant de l'analyse de mots d'esprits yiddish (Witze). Le yiddish est la langue vernaculaire des Juifs ashkénazes, composée d'hébreu et d'araméen, de langues romanes, slaves et de moyen haut allemand, écrite en caractères hébraïques. C'est une langue sans territoire qui pause la question du rapport du corps au langage et à l'inconscient dans une situation de multilinguisme. C'est un processus historique et langagier qui permet de saisir le transfert à une langue.
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Ce livre porte sur le travail clinique en centre maternel à partir des entretiens d'accueil à la Maison de la Mère et de l'Enfant à Paris, qui reçoit des mères seules avec leur bébé pendant un an et demi. La rédaction de cet ouvrage couvre cette durée. Le lecteur pourra s'apercevoir qu'il revient aux enfants une position analytique sans pour autant être des analystes. La psychanalyse peut être appliquée en institution sans qu'elle soit de la psychanalyse comme en cabinet, ni de l'analyse institutionnelle, tout en donnant le pouvoir à la parole par divers dispositifs. On s'intéressera à la question : qui parle vraiment dans un discours ? Même si l'éducatrice ou la puéricultrice parlent de la mère ou de l'enfant, dans les réunions cliniques, il n'est pas sûr qu'il s'agisse de ces derniers. Souvent, lorsque l'on parle de la mère, c'est l'enfant qui parle et inversement, ou quelqu'un d'autre, le père, par exemple, ou un ancêtre. Il faut être très attentif à la polyphonie pour pouvoir identifier la voix qui parle comme dans l'expérience analytique, d'ailleurs, sans se précipiter dans une identification. Les entretiens d'accueil sont toujours dans l'entre-deux d'un passé et d'un avenir de la future résidente et de son enfant, dans un contrat qui porte sur la naissance d'un sujet enfin possible, qu'il s'agisse de la mère, de l'enfant, du père ou d'autres. Le projet inconscient de la mère y déploie les points morts de l'histoire familiale dans un transfert des affects désaffectés, dans un espace qui peut devenir analytique, quelle que soit l'appartenance culturelle. L'entretien d'accueil est confronté à la vivacité du moment qui devra s'inscrire dans le temps grâce à un espace, et sans que cela soit prévisible ou qu'on puisse l'anticiper.
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Ce livre de Max Kohn présente les chroniques intitulées « L'oeil du Psy » parues depuis 2012 dans les Cahiers Bernard Lazare à l'initiative de son ancien Rédacteur en chef, Claude Hampel (né le 18 octobre 1943 à Varsovie, mort le 11 novembre 2016 à Paris) qui dirigeait aussi les Cahiers Yiddish. La chronique de magazine est une forme écrite courte qui nécessite de bien préciser sa pensée et d'aller à l'essentiel. C'est un art de bien dire. Une parole juste, c'est comme un geste juste. Max Kohn y aborde différents sujets d'ordre culturels, pris dans des conversations avec des proches, en essayant à chaque fois d'avoir un regard neuf sur un livre, un film, un concert, une pièce de théâtre et de faire partager ses intérêts et ses passions avec le lecteur, autour des thèmes du langage et des langues, de la musique, de la littérature, de la psychanalyse. Comme le dit Walter Benjamin, le chroniqueur est le narrateur de l'Histoire dont la matière est la vie humaine, chaque instant vécu devient une citation à l'ordre du jour. Dans le cas d'une maladie, le chronique peut durer longtemps. Mais cela peut devenir aigu dans une chronique, un raccourci.
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La géopolitique clinique interculturelle se consacre à l'étude des interactions du psychisme et de la culture au niveau individuel, social et sociétal. Se situant aux interfaces des mutations internationales et en regard desenjeux mondiaux des civilisations et de leurs évolutions, elle partage les soucis méthodologique avec lesdisciplines de la médecine, du droit, de l'anthropologie, de l'éthique, etc. Ainsi rassemble-t-elle les espaces d'interdépendances et d'appartenances des identitésplurielles et polyréférencées de tout humain.
La géopolitique clinique interculturelle ouvre un espace de recherche fondamentale et appliquée entre héritages vernaculaires et postmodernité des sociétés et des hommes qui les dirigent. Son épistémologie comme sa discipline concerne l'impact réciproque du psychisme individuel et collectif sur le fait sociétal, politique et diplomatique. Ses travaux émargent aux composantes plurielles des cultures et leurs effets sur les organisations humaines intranationales et internationales. Son éthique et sa déontologie se fondent sur le respect de toutes les différences comme source d'enrichissement et de complémentarité des êtres humains.
L'auteur Philippe BESSOLES est docteur en Psychopathologie Clinique et Maître de Conférences à l'Université Grenoble 1. Habilité à Diriger des Recherches;
Qualifié aux fonctions de Professeur des Universités, il est ancien directeur du Master II Professionnel Victimologie et Criminologie de l'Université Grenoble II.
Attaché d'enseignement et de recherche à l'Université Lyon I et Grenoble I en Psychocriminalistique (Facultés de Médecine) et à l'Université Paris VII en Sciences Humaines Cliniques (dirige le séminaire « Les Figures de l'Emprise (Victimologie/Criminologie) » et il est Professeur Associé (Visiting Professor) à l'Université Royale du Cambodge à Phnom Penh (Department of Clinical Psychology. Master in Clinical Psychology and Counseling). Membre du Réseau Asie. CNRS. MSH. Acte fondateur du champ de recherche fondamentale et appliquée en Géopolitique Clinique Interculturelle. Phnom Penh. Cambodge.
Décembre 2005. International Observatory against Human Trafficking.
Llustration couverture : Yves Marcérou (Y.M.), Artiste Peintre. Plasticien. Illustrateur.
Hommage au peuple khmer. Bambou taillé et encre de chine colorée. A la mémoire des 17 000 martyrs du centre de torture de Tuol Sleng de Phnom Penh pendant la période khmer rouge. 1975 -1979. Aujourd'hui musée du génocide. Cambodge.
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En évoquant l'époque de la libération sexuelle et des soifs de libertés en tous genres, l'auteur a analysé, en 1977, les textes qui en faisaient le point. Cette réédition inspirera ceux qui ne l'ont pas vécu et rappelleront aux plus âgés l'importance de renouer avec ces débats passionnés et passionnels dont on a oublié la portée : " Il est une violence neutre, sans visage et sans mains. Neutre elle est, en effet, par l'objectivité totalitaire du concept qui " comprend " le corps, la mort, le sexe, la folie. Les sciences humaines ordonnent l'exercice violent de ce concept dont la toute-puissance est le signe avoué de son impuissance. " - Les textes réunis ici prennent principalement appui sur une expérience des rapports de violence dans la psychose et la perversion, au regard du concept parental. Nul n'est plus dévoué à comprendre son enfant que le parent du fou. Avec lui, le psychologue, le psychiatre et parfois le psychanalyste ! À quelle fascination livre le concept de la folie au point de lui laisser commetre ce meurtre psychique où la mort elle-même est devenue impossible. (Pierre Fédida, 1re édition) Pierre FÉDIDA (1934-2002), psychanalyste (APF) de renommée internationale et professeur des universités (Denis Diderot - Paris 7), a été à l'origine de nombreuses créations universitaires et scientifiques (Laboratoire de Psychopathologie fondamentale et Centre d'Étude du Vivant, co-fondateur de l'Institut de la Pensée Contemporaine). Directeur de l'UFR " Sciences Humaines Cliniques " (Paris 7), puis fondateur de la " Psychopathologie fondamentale " , il est l'auteur d'environ 250 publications dont certaines ont été traduites en plusieurs langues.
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L'influence du corps et le processus somatique pendant une psychanalyse ou une psychothérapie soulèvent toujours des interrogations et n'ont pas perdu leurs actualités. Cet ouvrage, épuisé depuis plus de trente ans, est à la fois une référence et un témoin de la période de réflexion intense qui caractérise la psychanalyse des années 1970-1980. On y trouve notamment le début d'une double approche, phénoménologique et psychanalytique, qui prend appui sur la pratique clinique dite des " cas difficiles " - questionnant dans le vif l'analyse, l'analyste et leurs limites. La réédition de cet ouvrage a été envisagée par l'auteur peu avant sa mort. Pierre Fédida a rédigé - à cet effet - une nouvelle préface un quart de siècle plus tard. Un débat de fond s'ouvre au sujet des pratiques en psychothérapie. Dans la première édition, l'auteur signalait déjà : " Sous l'apparence de progrès thérapeutique, les techniques corporelles constituent fréquemment une entreprise de régression sauvage. Il ne fait donc pas de doute que ces techniques - alléguées comme psychothérapeutiques - se conçoivent comme une contestation de la psychanalyse. " Et de prévenir : " N'oublions pas que la folie se joue dans le glissement du corps, entre les corps, outre les mots. - Le corps s'entend essentiellement du vide et de l'absence. Le lieu de son écoute - serait-ce l'écoute d'un voir ou d'un toucher - s'appelle espace de seéance. " Pierre FÉDIDA (1934-2002), psychanalyste (APF) de renommée internationale et professeur des universités (Denis Diderot - Paris 7), a été à l'origine de nombreuses créations universitaires et scientifiques (Laboratoire de Psychopathologie fondamentale et Centre d'Étude du Vivant, co-fondateur de l'Institut de la Pensée Contemporaine). Directeur de l'UFR " Sciences Humaines Cliniques " (Paris 7), puis fondateur de la " Psychopathologie fondamentale " , il est l'auteur d'environ 250 publications dont certaines ont été traduites en plusieurs langues.
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Ce livre répond à la question suivante : quelle est la place du récit clinique chez les psychanalystes ? Le champ de la psychanalyse se situe entre le rhétorique, un art de la persuasion et le narratif, une mise en représentation d'événements réels ou fictifs par le langage. La psychanalyse est à un carrefour entre des événements cliniques et conceptuels dont des récits témoignent. Dans le processus de la cure se joue une ouverture originale sur l'événementiel et l'historique qui engage l'éthique du psychanalyste. À partir d'un noyau d'auteurs, Freud, Klein, Winnicott, Max Kohn dégage la place du narratif dans le récit clinique des psychanalystes. Le récit dans la psychanalyse peut-il échapper à la rhétorique ? Qu'est-ce que raconter au plus juste quand on est psychanalyste ? Le récit clinique peut faire événement, c'est-à-dire inscrire une déliaison inédite, un effet de sens inattendu. La place du récit clinique pour nous analystes a les apparences d'un symptôme, il s'y joue le rapport à notre désir. Le désir de parler de sa pratique se heurte à l'exigence de rester discret. Le compromis entre le désir et son refoulement fait symptôme dans la pratique du récit clinique et ce d'autant plus qu'il s'adresse à un lecteur. Entre le subjectif et l'objectif, il y a un trajet du narratif qui témoigne de l'espace du transfert et du contre-transfert, c'est-à-dire de la cure. C'est la spécificité de la psychanalyse de poser ce problème, et qui fait qu'il ne s'agit pas de littérature. Si la psychanalyse est prise dans un effet de littérature, elle témoigne avant tout du transfert.
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Les textes de 1983 à 1985, présentés ici, sont dédiés à l'approfondissement de la théorie psychanalytique dans le cadre de la formation, d'une réflexion métapsychologique ou de la supervision du psychanalyste. Ceux-ci répondent à l'actualité d'autres écrits publiés récemment et se situant dans la recherche en psychopathologie ou dans le champ social, par exemple, la paranoïa sous le prisme des théories de la communication ou le travail du rêve caractérisant la psychanalyse mais aussi une clinique du sommeil. Puis, le propre du travail psychanalytique par rapport au rêve est illustré à travers une étude de cas. Pierre Fédida a toujours répondu présent pour collaborer avec ses collègues d'autres disciplines et fi a su se rendre disponible pour démontrer l'apport de la psychanalyse à l'actualité et au fait social. Ainsi, le lecteur trouvera-t-il ici quelques exemples, très variés tels qu'une préface à un ouvrage sur les « correspondances », l'interview sur la situation du psychologue alors que le diplôme n'était pas valorisé et n'était pas professionnalisant et aussi sur la question identitaire (« l'identité française ») du point de vue psychanalytique. Les ouvertures de discussion permettent de mieux caractériser la clinique psychanalytique, notamment en ce qui concerne la condition du langage chez le psychanalyste et la construction de la mémoire par rapport à cette fonction du langage et de l'écoute. Les collaborations variées avec ses collègues se traduisent dans la présentation que P. Fédida fait du colloque « Phénoménologie, Psychiatrie, Psychanalyse)) dont il a été à l'origine. Les photos d'archives de cet événement scientifique important sont ici reproduites et servent à rendre hommage à ceux qui ont contribué à l'histoire des idées et de la pensée : H. Maldiney, J. Schotte, J:. Laplanche, R. Kuhn, W. Blankenburg, A. Tatossian, Y. Pélicier, R. Ebtinger, Bin Kimura, D. Widlôcher et beaucoup d'autres collègues.
Pierre FÉDIDA (1934-2002), psychanalyste (Association Psychanalytique de France, APF et International Psychoanalytic Association, IPA) de renommée internationale et professeur des universités (Denis Diderot - Paris 7), a été à l'origine de nombreuses créations universitaires et scientifiques (Laboratoire de Psychopathologie fondamentale, Centre d'Étude du Vivant, co-fondation de Institut de la Pensée Contemporaine, co-création de la Revue Internationale de Psychopathologie et membre fondateur d'associations de recherche). Directeur de l'UFR « Sciences Humaines Cliniques » (Paris 7) et fondateur de la « Psychopathologie fondamentale ». Il est l'auteur de nombreuses publications dont beaucoup ont été traduites en plusieurs langues.
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Arthur Tatossian est une grande figure dans la psychiatrie phénoménologique contemporaine française. Sa connaissance des langues lui a permis de lire les textes fondateurs de la phénoménologie dans l'original. Ce recueil de textes, épuisé depuis quinze ans, constitue un ensemble précieux pour différentes raisons. D'abord, il est très rare d'avoir accès à une description de cas longue, et, de surcroît, d'un point de vue phénoménologique, de plus, rédigé en français donc ne subissant pas les effets artificiels d'une traduction. Le lecteur trouvera en début d'ouvrage le cas d'une patiente schizophrène. L'auteur compare le vécu de sa patiente avec d'autres cas de phénoménologues (Blankenburg, Kuhn, Tellenbach...) partiellement traduits en français. Puis, il est rare qu'un auteur phénoménologue discute au fur et à mesure les textes de ses collègues phénoménologues, ce qu'on lira ici, avec une préférence pour les phénoménologues belges et hollandais (autour de Waehlens, Buytendjik, Van den Berg, Van der Horst, Rümke...) quant à la réflexion sur le délire. Ensuite, cette phénoménologie contemporaine de Tatossian prend position par rapport aux préoccupations nosographiques actuelles, les discute en référence à la psychanalyse et discute l'actualité sur l'interculturalité ainsi que le rapport entre symptôme et culture. Enfin, l'auteur propose dans cet ouvrage une vue d'ensemble sur les possibilités d'une psychiatrie phénoménologique. C'est l'occasion de se faire une idée de son travail à travers le temps. Car, il faut savoir que l'auteur propose une oeuvre conséquente depuis les années 1960 qui sera publiée au fur et à mesure par des tomes organisés de manière chronologique.
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« Si j'ai intitulé notre travail Clinique des névroses, et non pas Clinique psychanalytique des névroses, c'est parce que j'ai estimé qu'il ne pouvait y avoir de clinique autre que ce qui se recueille au chevet du patient, ce qui se fait entendre pendant les séances. E... il Hors de la psychanalyse, on n'en connaissait que le comportement, et à celui qui ne s'arrête qu'au comportement, ce qui est proposé comme traitement ne peut en aucun cas permettre que quoi que ce soit puisse être dénoué. » « Nous ne pouvons y parvenir que si, nous mettant au chevet de qui vient nous voir, nous l'abordons en sachant que nous ne savons pas. Nous ne savons rien de celui qui s'adresse à nous, si ce n'est une seule chose. [...] Nous devons partir de ceci que le sujet de l'inconscient vient avec son insu, avec ce « il ne savait pas » de départ. Car c'est autour du premier signifiant qui a été refoulé définitivement, autour de cet insu et avec lui, que, nous dit Lacan, va s'ordonner le cadre du savoir, tous ces signifiants qui se déroulent autour de la séance analytique où la clinique se recueille, à condition que cette chaîne soit prise tout à fait régulièrement et que rien ne soit manqué. » (Extraits des 22 octobre 91 et 14 avril 92). Tel est l'avertissement que nous adresse Solange Faladé dans cet ouvrage fondamental. Plus de seize ans après le décès de son auteur, une telle mise en garde fait mesurer la responsabilité de ceux qui détournent tant de personnes de la seule clinique en mesure de dénouer ce qui les affecte.
Solange Faladé, décédée en 2004, avait accompagné Lacan depuis 1952, au long de son chemin et à toutes les étapes de son enseignement. À l'École Freudienne de Paris, elle était responsable de la formation des analystes. En instituant en 1983 l'École Freudienne à la demande de certains de ses élèves, elle s'est efforcée de poursuivre le travail analytique dans les voies indiquées par Lacan après la dissolution de l'École Freudienne de Paris. Elle fut et reste un témoin majeur dans l'histoire de la psychanalyse.
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L'événement psychanalytique dans les entretiens en yiddish
Max Kohn
- Mjw
- 1 Octobre 2015
- 9791090590557
Comment déceler un événement psychanalytique dans des entretiens en yiddish aujourd'hui ? Telle est la question à laquelle l'auteur invite son lecteur à réfléchir. Car le yiddish est la langue vernaculaire des Juifs ashkénazes composé d'hébreu, d'araméen, de langues romanes slaves et de moyen haut allemand. Un effet de yiddish traverse l'histoire de la psychanalyse ouvrant à la possibilité d'un événement de parole, d'un écart à une langue. Un événement psychanalytique est une déliaison des représentations nous permettant de décoller de nous-mêmes, des mots figés en nous et de nos symptômes. C'est un retour du sujet de la parole sur lui-même quand il peut interroger la construction de son histoire à travers l'interprétation de ses symptômes. Ce livre porte aussi sur la survie du yiddish aujourd'hui malgré la destruction. des extraits traduits en français de plus 300 interviews en yiddish faites par Max Kohn pour des média internationaux depuis 2006, proposent une clinique du yiddish actuel où le partage entre ce qui est vivant et mort et entre les générations se redistribue autrement. L'important, ce n'est pas de parler une langue, mais de l'écouter en faisant une place au sujet de l'inconscient. Le yiddish est souvent en loque chez le sujet. Réfléchir sur une clinique du yiddish sans la réduire à une psychopathologie et à une appartenance culturelle, c'est analyser ce transfert à une loque. Quatre parties vennent l'illustrer : 1. Le sujet aime et tue quand il parle, 2. Rencontres, 3. Avoir des oreilles et 4. La confusion des langues. L'intitulé de Le sujet aime et tue quand il parle a été choisi pour mieux se rendre compte qu'on ne sait pas quand on parle si ce que l'on dit est constructif ou destructif. Les parties Rencontres et Avoir des oreilles mettent en relation l'écoute de soi, celle des autres, des affects en soi et affects chez les autres. La confusion des langues évoque la situation de confusion dans laquelle nous sommes quand nous parlons.
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L'année 1995 est vouée à faire le point sur les psychoses, avec d'abord la schizophrénie, puis le rôle du diagnostic, la valeur clinique de la classification nosographique, le fonctionnement de l'interprétation, les bouleversements de l'imaginaire et l'aménagement d'une cure psychanalytique ou d'une psychothérapie. Pour cela, le tome 9 commence avec le cours magistral sur les schizophrénies qui reproduit fidèlement le programme de l'enseignement et les discussions avec les étudiants. Une réflexion de fond se trame à travers les textes de Pierre Fédida au sujet du besoin et de la nécessité de poser un diagnostic et de se représenter le fonctionnement psychique d'un patient. L'auteur discute du rôle de la schizophrénie dans la psychopathologie et notamment du besoin chez Bleuler de penser en terme de « clivage ». Cela conduit à poser la question de la stabilité ou non d'une structure psychique, ce qui est discuté ici, et surtout à qui cela sert-il de penser en ces termes ? Cette réflexion révèle beaucoup de positions différentes aussi bien du côté du clinicien (transfert/ contre-transfert), du statut d'une observation d'une production psychique, du fonctionnement de l'inconscient, d'une hygiène mentale et, en fin de compte, de la neurobiologie et du cerveau tout court. C'est une époque où la psychopharmacologie est déjà bien avancée et complète- ment intégrée au traitement dans les consultations en médecine générale ou en psychiatrie. Cette nouvelle variable dans la psychothérapie et dans l'observation du psychique est discutée. En même temps, P. Fédida fait le rapprochement avec les addictions qu'il considère comme une sorte d'automédication qui correspond, en quelque sorte, à la réponse selon une logique médicale. Il s'efforce enfin de distinguer la position du psychologue clinicien ou du psychanalyste par rapport à ce nouveau terrain clinique.
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L'être sauvage et le signifiant ; Marc Richir et la psychanalyse
Joelle Mesnil
- Mjw
- Psychologie
- 14 Mars 2018
- 9791090590687
Dans les textes qui composent ce volume deux polarités se recroisent : d'une part, symbolique et phénoménologique, polarité qui constitue la base de l'architectonique de Marc Richir, d'autre part, phénoménologie et psychopathologie. L'auteur considère que certaines pensées psychanalytiques contemporaines sont susceptibles d'apporter une attestation au bien-fondé de l'architectonique de Marc Richir, et inversement que la pensée du philosophe apporte un fondement transcendantal à tout un pan de la psychopathologie. Il ne s'agit pas d'apporter de l'extérieur une sorte de caution scientifique à un travail philosophique, pas plus que de fournir aux psychanalystes ou aux psychiatres une sorte de « garantie » philosophique. « Attestation » signifie que chez plusieurs psychanalystes et/ou psychiatres qui sont ici l'objet de références, il semble bel et bien que des concepts «richiriens» aient été «en fonction» alors même que les auteurs ne se référaient pas au philosophe. De même, des notions propres à certains psychanalystes laissent transparaître des intuitions philosophiques auxquelles la phénoménologie de Marc Richir paraît bien donner un concept.
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Ce premier volume des oeuvres complètes d'Arthur Tatossian (1956-1995 voire 1997 en tenant compte des parutions posthumes), contient des textes parus entre 1957 et 1970. Ces travaux apportent des éclaircissements sur l'histoire de la psychiatrie et l'évolution de cette dernière ainsi que sur le fondement des classifications nosographiques. L'auteur insiste sur l'importance de l'aspect sociétal qui intervient toujours dans l'appréciation d'une manifestation pathologique et ainsi met en évidence la notion de conscience de rôle et de communication psychosociale. Concrètement sur le plan clinique, ce sont les tentatives de suicides, les fugues et vagabondages, le phénomène de l'adolescence et les difficultés pouvant en résulter, le genre et le transsexualisme et, enfin, l'alcoolisme qui sont les thèmes abordés ici. Lors des premiers travaux, le but étant de comprendre comment le psychiatre peut aider les patients confrontés à divers problèmes en sachant les écouter et dialoguer avec eux. Certains textes reposent sur un volet expérimental, par exemple, ceux relatifs à la recherche sur la perception et aussi, dans un premier temps, ceux relatifs à l'étude de la tentative de suicide mais très rapidement la réflexion et l'interprétation s'orientent vers une approche phénoménologique ; l'expérimentation, contre toute attente, a fait découvrir l'importance de la subjectivité voire de l'intersubjectivité et aussi du vécu ressenti par le patient. Ainsi le lecteur découvre combien la mé- thodologie de l'époque a sollicité l'attention du psychiatre (ou tout au moins de certains d'entre eux) et l'a conduit à l'atitude phénoménologique qui a permis ensuite l'essor de la psychiatrie phénoménologique.
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Ce second volume des oeuvres complètes de Pierre FÉDIDA, 1963-2005, contient les textes parus entre 1975 et 1976. Ici commence une production féconde où l'histoire de la psychanalyse en France s'écrit par rapport à son application à la clinique. Mais c'est aussi le début de l'ère de la dépression qui est présente de façon de plus en plus importante dans les divers exposés cliniques et révèle également la prise de conscience de l'importance des troubles alimentaires. L'auteur, psychanalyste, montre son engagement, lequel l'a amené à participer aux débats relatifs à l'hospitalisation et au diagnostic clinique, à proposer des notes de lectures, à élaborer la préface à Esquirol et la présentation de ses propres séminaires de recherche. Tout cela l'a conduit ainsi à ouvrir la discussion sur des domaines où la psychanalyse pouvait contribuer, comme c'est le cas, à la fin du volume, à comprendre les répercussions de la guerre sur le vécu du sujet. Dans ce second volume le lecteur assiste à la confirmation de cette écriture typiquement fédidaéenne naviguant entre la phénoménologie binswangérienne - à laquelle il a été formé - et la clinique psychanalytique, incluant les mouvements transférentiels et contre-transférentiels vers l'interprétation. Ces contributions sont préparatoires aux trois ouvrages de références des années 1977, écrits par Pierre Fédida, L'absence, puis Corps du vide et espace de séance, et, enfin, Le concept et la violence. La préface du Pr Jean Guyotat (CHU Lyon), qui a été son Maître lors de sa formation hospitalière puis qui est devenu un ami, a été écrite en témoignage de son amitié pour l'élève brillant qu'était Pierre Fédida, après sa disparition, lors de la commémoration à l'Université Paris 7 en 2003 de son oeuvre et de son travail universitaire. En reproduisant ce texte, l'éditeur rend hommage à cet ami très cher, le Professeur J. Guyotat, disparu en 2017.
Pierre FÉDIDA (1934-2002), psychanalyste (Association Psychanalytique de France, APF et International Psychoanalytic Association, IPA) de renommée internationale et professeur des universités (Denis Diderot - Paris 7), a été à l'origine de nombreuses créations universitaires et scientifiques (Laboratoire de Psychopathologie fondamentale, Centre d'Étude du Vivant, co-fondation de l'Institut de la Pensée Contemporaine, co-création Revue Internationale de Psychopathologie et membre fondateur d'associations de recherche). Directeur de l'UFR « Sciences Humaines Cliniques » (Paris 7) et fondateur de la « Psychopathologie fondamentale », il est l'auteur d'environ 250 publications dont des traductions en plusieurs langues.
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Ceci n'est pas un récit d'enfance, mais une série de fragments, entre rires et larmes, sur un passé qui a eu bien du mal à passer. Ceci n'est pas non plus un rêve d'enfant : il ne s'agit pas de rendre justice, comme quand on était petit, puisque la vie est injuste, on nous l'a assez répété. Ce sont des éclats, comme ceux d'un miroir brisé : en se voyant en morceaux, on peut aussi se couper. Ça s'est passé près de chez vous, en province, dans les années 1970...
Marion Dessaules vit et travaille au milieu des livres près de Paris.
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Le début des années 1990, chez Pierre Fédida, est particulièrement riche en collaborations internationales, éditoriales et rencontres scientifiques sous forme de colloques et congrès. Le lecteur trouvera ici des photos rares de la rencontre entre phénoménologues sur le plan international : Jacques Schotte avec Pierre Fédida, Arthur Tatossian, Hubertus Tellenbach, Wolfgang Blankenburg, Roland Kuhn. Les contributions dans ce tome 7 traitent les problématiques transfert/contre-transfert sous différents angles par rapport à l'imaginaire de la théorie et de la métapsychologie, notamment la publication remarquée en collaboration avec Patrick Lacoste. On retrouve aussi ici la collaboration avec Georges Didi-Huberman sur la fonction de l'image et cela depuis les études sur l'hystérie de Charcot à Freud.Il y est également question du lien entre médecine et psychanalyse. Pour donner au lecteur la possibilité de comprendre les contributions de Fédida, présentées ici, il faut savoir que la Revue Internationale de Psychopathologie qu'il codirigeait avec Daniel Widlöcher, avait pour principe d'éditer des documents d'archives sur lesquels reposaient les débats publiés. En effet, les observations des patientes hystériques à la Salpêtrière au temps de Charcot avaient déjà incité à une collaboration entre Pierre Fédida et Georges Didi-Huberman, laquelle a été reconduite dans cette revue, le débat étant orienté sur l'aspect visuel. C'est la raison pour laquelle ces documents d'archives de Charcot à l'Hôpital de la Salpêtrière-Piété sont reproduits ici en reprenant l'observation de Bourneville et Régnier de Célina, patiente internée jusqu'à sa mort. Afin de mieux comprendre le caractère dynamique que prenait la réflexion autour de la psychopathologie dans les cours magistraux de Pierre Fédida, ainsi que l'enthousiasme manifesté par les étudiants, nous avons estimé utile de reproduire les transcriptions (corrigées par l'auteur) de son cours de Psychopathologie en Maîtrise (Master 1). Bien qu'elles n'aient pas eu vocation à être publiées, ces transcriptions de cours ont continué à circuler très largement et sont considérées comme précieuses. C'est la raison pour laquelle il nous a semblé intéressant de les publier pour montrer le caractère vivant de sa recherche où la transmission et la formation constituaient un volet qui lui était important. Ainsi, on croirait l'entendre parler !