Ce livre démontre pourquoi la psychanalyse a pris appui sur la peinture, la sculpture et l'architecture, pour élucider la théorie analytique en rapport avec sa pratique. Il s'agira de reprendre de façon exhaustive, l'ensemble des auteurs auxquels Freud et Lacan font référence concernant l'art. Par exemple, les oeuvres de Bosch, Goya, Léonard de Vinci, Caravage, Palladio, Holbein, Vélasquez, Munch, Dali, Magritte, permettront de saisir ce que l'art enseigne à la psychanalyse, notamment en ce qui concerne la distinction entre l'acte pictural et l'acte analytique.
En prenant appui sur la philosophie, la théorie psychanalytique et sociale ainsi que la culture populaire, Renata Salecl explore le rôle qu'aujourd'hui joue la passion de l'ignorance dans les nombreux aspects de la vie que sont, l'amour, la maladie, le trauma et face à la génétique, au big data et au mouvement incel, la crainte de déchoir - et elle conclut que l'ignorance est un phénomène complexe, qui à l'occasion peut bénéficier tout autant aux individus qu'à la société.
Le crime ne concerne que l´être humain. Quelle est la cause de cette sorte de malédiction ? La psychanalyse met au premier plan du désir inconscient le parricide et l´inceste pour donner la première place dans l´ordre de la causalité à l´angoisse de l´inceste. La racine infantile du crime reste inconsciente et « refoulée ». On ne veut rien savoir du désir incestueux. Ce livre porte sur l´angoisse de l´inceste maternel, le trauma sexuel de l´inceste paternel, et enfin l´inceste avec la soeur, le plus méconnu, qui sera l´objet d´une attention particulière. Enfin les conséquences criminelles seront examinées : elles ne sont qu´une lentille grossissante d´une culpabilité toujours à l´oeuvre.
En prenant appui sur Joyce, sa vie et son oeuvre, ce livre explore notamment l'hérésie dans la religion, la politique et la littérature. L'auteur suit un fil qui croise constamment ce que Derrida et Lacan avancent sur Joyce, et il reprend, à partir de Spinoza, Saint Thomas, Giordano Bruno, ce qu'il convient d'appeler le choix hérétique. C'est à travers ce parcours que sont élucidées des questions cruciales pour la psychanalyse.
En ce début de XXIe siècle tout porte à penser et à croire que nous sommes à l´aube de grands bouleversements : humains, sociétaux, économiques, écologiques. A l´époque postmoderne le capitalisme néolibéral signe la fin des grands récits unificateurs de l´humanité, apportant fragilisation des liens sociaux et malaise dans la civilisation. Cet essai s´efforce de montrer qu´avec la mise au point des Discours, Lacan a fourni les outils pour interroger les égarements de la post-modernité et leurs effets sociaux.
Cet ouvrage se propose de questionner les différents statuts qu'on peut donner à la malédiction sur le sexe, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Il y a tout d'abord la fonction de la civilisation qui au XIXe siècle voulait légiférer, dans la prostitution, ce qui faisait malédiction.
Nous nous appuierons sur des exemples de la littérature et de la psychanalyse. Après Freud, Wilhelm Reich redoublait la malédiction sur le sexe dans sa théorie sur la révolution sexuelle.
Quant à Simone Weil, elle l'approchait dans la souffrance au-delà du sexe dans l'expérience mystique. La perversion, avec Sacher-Masoch et Sade, en a fait un autre destin : celui d'être bien dans le mal. Quelle est alors la malédiction sur le sexe dans la névrose avec Stendhal et Flaubert ?
Ce livre s'inscrit à la croisée de la linguistique et de la psychanalyse. Il vise à montrer comment les faits de langue sont traités différemment par la linguistique et par la psychanalyse. L'ouvrage est un plaidoyer pour une ouverture des sciences du langage à la psychanalyse et une illustration de ce que la linguistique « rate » à lui tourner le dos.
Qu'est-ce qu'une femme ? Cet ouvrage se propose d'aborder cette question dans une réciprocité d'éclairages entre la psychanalyse et les champs connexes qui marquent la civilisation, plus particulièrement la chirurgie esthétique et la mode.
Si la femme est parfois amenée à prêter son corps au chirurgien, elle le prête aussi au discours de la mode pour qu'il lui dicte comment conjuguer son être dans son vêtement et son étoffe subjective. Il s'agira alors d'interroger le style des femmes qui ont créé leur propre maison de haute couture, que ce soit Jeanne Lanvin ou Coco Chanel : comment ont-elles donné la texture d'une image à ce qui ne peut se dire de la femme ?
Ce parcours conduit à explorer ce qui constitue l'acte créateur de l'actrice au théâtre et au cinéma. Sarah Bernhardt situait l'excentricité de sa création sur la frontière entre la vie et la mort, ne serait-ce que quand elle apprenait ses rôles dans son élégant cercueil d'argent. Maria Casarès a produit l'éclat de la beauté de son acte théâtral dans un exil d'elle-même et la fissure du semblant. Quant à Marlène Dietrich, elle se donnait des airs de femme en se faisant absente à elle-même. Et si Marilyn Monroe a donné une telle puissance à une image qui jaillissait de la coupure de son être, c'est en cela qu'elle a sans doute incarné, au plus haut point, la lettre morte et la femme qui n'existe pas.
Quelle expérience décerne un Nom propre ? Le risque de donner un nom, déjà évocateur par son patronyme, tient à l'affection longtemps portée par Georges Bataille à des noms... anonymes, qui cachent, car le nom est imprononçable. Quelque visage connu aux yeux bleu acier et au sourire carnassier se cache derrière ces noms ironiques : Pierre Angélique lorsque le roman met en scène « le diable au corps », Lord Auch dénonçant l'être de Dieu et le père, Louis Trente (XXX) le voeu hérétique d'une royauté déchue : autant de masques batailliens.
Ne confondons pas l'auteur et le sujet Bataille dont on peut lire aujourd'hui l'immense travail des OEuvres complètes.
Actualité de Bataille en ces temps d'horreur collective et de douleurs, opportunité de remettre en chantier la question religieuse, supportée par la question de l'érotisme, qui va du rire aux larmes.
Actualité de Bataille, opportunité de Bataille, humanité de Bataille.
Comment ne pas parler d'un Bataille avec Lacan ? Michel Surya et Christophe Bident ont noté une « proximité » peut-être supérieure à une affinité : c'est d'une communauté qu'il convient de parler : communauté conceptuelle sous la commande de l'expérience, de l'analyse pour l'un, dans l'écriture pour l'autre, chacun donnant les repères nécessaires pour s'y retrouver, pour que le sujet et le désir ne se contredisent pas, pour que le rapport de chacun au savoir réalise cette impossibilité que j'appellerai : « Horrire de savoir ».
Réel de femmes, comme on dit parfum de femme. Ce que Don Giovanni dit sentir venir à l'approche de Donna Elvira : l'odor di femmina.
Aussi disparate est leur réel que désassorties sont les figures qu'en présente l'auteur de ce livre :
Entre autres, la Paulina de Jouve ; la Gradiva de Jensen ; la Marquise d'O. de Kleist ; Wendla, dans L'Éveil du printemps de Wedekind ; Pensée, dans Le Père humilié de Claudel ; l'Albertine de Proust ; la Béatrice de Dante et la Régine de Kierkegaard ; mais aussi Lucia Joyce, la fille de James Joyce, et sa mère, dont il fait une épiphanie ; ou encore, la Lulu de l'opéra de Berg, dont le nom se détache dans un fragment de rêve et y fait énigme. Le lecteur suivra pas à pas le fil logique qui, les reliant, lui permettra de ne pas s'y perdre.