LES GRANDS TEXTES DU XXe SIÈCLE Voici près d'un siècle, dans d'étourdissantes visions, Aldous Huxley imagine une civilisation future jusque dans ses rouages les plus surprenants : un État Mondial, parfaitement hiérarchisé, a cantonné les derniers humains sauvages dans des réserves. La culture in vitro des foetus a engendré le règne des Alphas , génétiquement déterminés à être l'élite dirigeante. Les castes inférieures, elles, sont conditionnées pour se satisfaire pleinement de leur sort. Dans cette société où le bonheur est loi, famille, monogamie, sentiments sont bannis. Le meilleur des mondes est possible. Aujourd'hui, il nous paraît même familier...
Cinq contes fantastiques et poétiques incarnent l'humour anglais et la résistance d'O. Wilde à la société victorienne
En 1954, sous contrôle médical et animé d'une volonté scientifique, Aldous Huxley absorbe de la mescaline, alcaloïde actif du peyotl, ce cactus indien qui procure des visions colorées accompagnées de divers phénomènes psychologiques. Son but : ouvrir les portes de la perception , selon l'expression consacrée par William Blake. Une véritable introduction à la vie mystique.
L'homme connaît tant d'autres choses ; il ne se connaît pas lui-même.
Aldous Huxley Préfacé et traduit de l'anglais par Jules Castier
« Quoiqu'il fût étendu, le répertoire de Molly, comme celui d'autres discoureurs plus célèbres, était limité. Bonne ménagère, elle savait utiliser en hachis les restes de la conversation du dîner de la veille pour suffire au déjeuner du jour ».
Les perfidies de l'intelligentsia britannique des années vingt n'ont pas échappé à l'oeil aiguisé d'Aldous Huxley. La société qu'il peint au couteau ne se contente pas d'avoir de la brillance. Elle a le talent d'être cynique. Ses paroles sont acérées comme les ongles de ces dames et ses usages secrètement codés.
Huxley possède l'art de composer une mélodie en jouant sur les dissonances. Maître en contrepoint, il réussit là un chef-d'oeuvre d'ironie, clin d'oeil de la passion à la raison.
«Mr. Otis commença à soupçonner qu'il avait été trop dogmatique dans sa dénégation de l'existence des spectres.»Depuis des siècles, Sir Simon, fantôme de son état, règne sur le manoir de Canterville Chase en terrorisant ses habitants. Mais son numéro d'épouvante, pourtant bien rôdé, est compromis par l'arrivée de nouveaux propriétaires : la turbulente famille Otis.Avec esprit et finesse, Oscar Wilde s'empare du fantastique pour en parodier les codes et s'amuse, dans un joyeux choc des cultures, à renvoyer dos à dos le romantisme superstitieux de l'Angleterre et le matérialisme tenace du Nouveau Monde.Ce recueil rassemble Le Fantôme de Canterville, Le Prince Heureux, Le Géant égoïste, L'Ami dévoué et Le Rossignol et la Rose.- Objet d'étude : La fiction pour interroger le réel- Dossier pédagogique spécial nouveaux programmes- Prolongement : Découvrir une nouvelle fantastique (Le Portrait ovale, E. A. Poe).Classe de quatrième.
Longtemps après la guerre nucléaire, l'élégant et candide Dr Poole débarque dans une Californie fantomatique. Courtoisement accueilli, il découvre une humanité mutante soumise au culte d'idoles sanguinaires, une civilisation désolée où l'accouplement n'est permis que quinze jours par an. De rares dissidents tentent d'échapper au cauchemar.
Avec son ironie féroce, Huxley annonçait, voici plus d'un demi-siècle, ces temps futurs dans lesquels nous sommes entrés.
Traduction revue et corrigée
C'est en 1887 qu' Oscar Wilde publia en revue les quatre Contes fantastiques que voici. Il furent réunis en volume pour la première fois au cours de la terrible et féconde année 1891 qui vit la rencontre de l'écrivain avec son destin.
À l'époque, la vie de l'écrivain était déjà diverse, chatoyante, iconoclaste et pleine de contradictions. Il avait fait sa tournée de conférences en Amérique et au Canada pendant toute l'année 1882; et en 1883, il avait séjourné à Paris où il devait revenir en voyage de noces, marié à la charmante Constance Lloyd. Ses enfants naquirent en 1885 et 1886. Mais c'est alors, aussi, qu'il fut séduit par le jeune Robert Ross. C' est donc avec toute cette vie ambivalente et complexe qu' Oscar Wilde compose ces récits dont le brio cache le cruel progrès des failles...
« Être un homme complet, équilibré, c'est une entreprise difficile, mais c'est la seule qui nous soit proposée. Personne ne nous demande d'être autre chose qu'un homme. Un homme, vous entendez. Pas un ange, ni un démon. Un homme est une créature qui marche délicatement sur une corde raide, avec l'intelligence, la conscience et tout ce qui est spirituel à un bout de son balancier, et le corps et l'instinct et tout ce qui est inconscient, terrestre et mystérieux à l'autre bout. En équilibre, ce qui est diablement difficile. » Ces phrases qu'Aldous Huxley fit prononcer par un des héros de Contrepoint, pourraient servir de résumé au livre que voici.
Dans La Fin et les moyens, publié en 1937, Aldous Huxley développe les conditions et les méthodes d'un véritable humanisme. Comprendre l'homme nécessite d'interroger tout ce qui en lui participe au réel, à la vie de l'intelligence et de la sensibilité, à ses conditions de vie sociale et économique, mais aussi à sa spiritualité. Tout ce qui, aussi, nous aide à formuler nos conceptions du bien et du mal et détermine l'ensemble de nos actions.
Quel est donc le but de ce livre ? Réaliser l'homme tout entier, malgré les pressions idéologiques et sociales de son époque. À partir d'une définition de l'homme «sans attache», guidé par sa seule intelligence et son amour d'autrui, Aldous Huxley propose de manière concrète les moyens pour atteindre la finalité de l'effort humain. Ces moyens ne se limitent pas à une prise de conscience individuelle mais résident aussi dans un cadre politique et social plus juste, dans des réformes, des institutions vraiment humanistes, dans une éducation, enfin, qui libère l'être des préjugés de la pensée toute faite. Par être, Aldous Huxley désigne aussi bien l'enfant que l'adulte : il n'est jamais trop tard pour grandir, approfondir les raisons libres de ses croyances, dresser l'inventaire de ce qui nous paraît acceptable ou inacceptable au-delà de ce qui nous est imposé. Marcher à contre-courant pourrait être la devise de cet immense philosophe pacifiste du XXe siècle qui trace les grandes lignes
Le texte intégral du célèbre roman de Jane Austen illustré par Margaux Motin.Beau livre illustré : couverture cartonnée, dos toilé avec marquage à chaud, verni sélectif.360 pages en quadrichromie sur beau papier.Une trentaine d'illustrations et croquis de Margaux Motin qui apporte son regard sur un texte intemporel.Premier tirage numéroté à 5000 exemplaires épuisé.Il s'agit ici de la seconde édition non numéroté.
Le texte intégral de Persuasion, l'oeuvre de Jane Austen illustré par Margaux Motin.
Beau livre illustré, couverture cartonnée, dos toilé avec marquage à chaud, verni sélectif.
300 pages en quadrichromie ornées d'un décor illustré et des illustrations pleine page de Margaux Motin qui offre un nouveau regard sur ce texte.
Un carnet de croquis présente à la fin de l'ouvrage le travail préparatoire des illustrations.
Tirage limité à 5000 exemplaires.
La statue du Prince heureux, magnifique, recouverte d'or et de pierres précieuses, fait la fierté de la ville. Un jour, une petite hirondelle en route pour l'Égypte, se pose dessus et se fait arroser par des larmes. C'est la misère et le malheur autour de lui qui rendent le Prince si triste. Son amie l'hirondelle va l'aider à adoucir le sort de ses prochains, au risque de sa propre vie.
Un an avant «Tour du monde d'un sceptique», Huxley propose un voyage singulier au cours duquel, de Sienne à Rimini, de Sabbioneta à Montesenario, il déride les lieux, tableaux et monuments les plus merveilleux. L'Italie par Huxley, c'est grinçant, drôle, snob et décalé, culturel et profondément amoureux !
La pholosophie éternelle date de 1945, treize ans après Le Meilleur des mondes. Au désespoir, Huxley n'oppose pas seulement l'érudition et l'humour ; ce grand voyageur, qui fit le tour du monde en sceptique et expérimenta les drogues en documentaliste, s'est défendu du pessimisme par ces deux formes de l'intelligence à l'affût d'elle-même que sont l'ironie et le savoir.