Dans ce livre, Anne de Staël, fille aînée du peintre, rassemble ses souvenirs d'enfant augmentés d'une réflexion originale sur le rapport du dessin au tableau.
Les moments de vie évoqués étaient toujours mêlés à l'urgence et à l'intensité de l'expression picturale. Il ne s'agit donc pas ici d'une analyse d'historienne de l'art, mais du regard d'une enfant qui a grandi auprès de cette peinture et qui, devenue adulte, a cherché à dénouer le mystère de la création dont elle a été en partie témoin.
Jusqu'ici, le lien entre le trait du dessin - encre de Chine, fusain, mine de plomb - et la densité de la couleur n'avait jamais été aussi clairement établi.
Dans une langue toujours poétique, l'auteur a voulu montrer comment le travail du dessin dans l'oeuvre de Nicolas de Staël sous-tend la couleur. Le peintre est en effet l'un des plus grands coloristes de la peinture du XXe siècle, et nous découvrons ici l'importance de son travail de dessinateur. L'entrelacement des noirs et des blancs a aussi permis d'exalter la lumière au coeur du pigment. Devant un tableau, Anne de Staël fait surgir ses souvenirs, conséquence de l'émotion esthétique reçue. L'ouvrage est richement illustré, et la fille de l'artiste nous livre un texte à la fois poétique et personnel enrichi de lettres et d'écrits du peintre, nous permettant de redécouvrir l'ensemble de l'oeuvre de Nicolas de Staël.
Gallimard/Philharmonie de Paris/Musée des beaux-arts de Montréal
S'il y a un peintre français qui, par son seul génie, a bouleversé le monde entier, c'est bien Édouard Manet.
Depuis l'enfance, j'aime ses oeuvres, ses noirs, ses ivoires, ses énigmes, ses amoureuses. La violence extrême qu'il a suscitée est inimaginable aujourd'hui. Je vous propose une balade personnelle et intime dans sa vie.
Ado, j'avais trois idoles : lui, Jacques Monory, le peintre des meurtres bleus, et Led Zeppelin. Vous allez les retrouver ainsi que des conversations sur le bel Édouard avec Koons, Barceló, Longo, Condo, Tabouret, Lavier, Yan Pei-Ming, Traquandi, Mivekannin et ceux qui font l'art vivant.
Je ne suis pas historien, ce qui me permet de convoquer des surprises dans le secret des ateliers : Picasso, Warhol, De Niro père et fils, Hockney, Visconti, César, Niki de Saint Phalle, La Casa de Papel, Laurence des Cars, Bourdieu, la maladie brutale, le journalisme, mes parents, modestes marchands de tableaux et ceux du monde entier...
Notre Hitchcock de la peinture a inventé l'art moderne pour le reste de la planète. Il adorait la vie et il a fini, presque paralysé, par peindre des fleurs déchirantes. Étant passé tout proche du ravin rejoindre mon père, je me suis autorisé ce roman vrai avec des reproductions magnifiques.
Édouard Manet a vécu la mort aux trousses en revenant tout jeune du Brésil, à cause de la syphilis qui l'a tué à 51 ans. Comme Baudelaire à 46 ans. Il lui ferma les yeux.
Il repose au cimetière de Passy, à Paris. Il incarne la preuve que l'art contemporain n'existe pas car le Déjeuner sur l'herbe est vivant pour l'éternité.
Partout.
Le xviie siècle est traditionnellement considéré comme l'âge d'or du pastel. Médium sans égal pour rendre les effets de matière et le velouté de la carnation, le pastel est d'un usage alors bien souvent restreint au portrait, auquel il se prête particulièrement bien. Si son art passe de mode au moment de la Révolution française, il connaît une véritable réinvention entre la seconde moitié du xixe siècle et le début du xxe, ce dont témoigne de manière exceptionnelle la collection du musée d'Orsay, riche d'environ 500 oeuvres. La gamme de pastels disponibles s'étend alors aussi considérablement tant en termes de nuances que de textures, ce qui ouvre la porte à tous types d'expérimentations et de pratiques.
Le présent ouvrage met en avant, à travers une centaine d'oeuvres, la singularité du pastel, ni véritablement dessin, ni peinture, et le rapport immédiat avec la matière qui lui est propre. Le pastel est en effet essentiellement constitué de pigments purs, et crée une fleur en suspension sur le grain du papier ou la toile, dont la vibration fait la beauté, mais aussi la grande fragilité. Cet ouvrage s'articulera autour de huit grands thèmes soulignant le renouveau du pastel à partir de la seconde moitié du xixe siècle en révélant les oeuvres de Millet, Degas, Manet, Cassatt, Redon, Lévy-Dhurmer et bien d'autres
Les années 1930 marquent un tournant dans l'oeuvre d'Henri Matisse.
En dépit du succès, il se lasse des intérieurs niçois et des nus alanguis.
Avec l'âge et la renommée viennent les remises en questions : c'est de neuf dont il a besoin, dans ses thèmes comme dans ses techniques picturales. Changeant d'échelle, il s'attaque à La Danse, vaste composition murale destinée à la fondation Barnes à Merion, et prend ainsi un nouveau départ, au seuil de sa soixantième année.
L'activité artistique de Matisse est alors étroitement suivie par la grande revue d'avant-garde Cahiers d'art, lancée par Christian Zervos en 1926.
Dans un moment d'intense recherche, l'oeuvre du peintre se fait radicale et se retrouve au coeur des débats d'idées et des courants artistiques que relaient les Cahiers. C'est par ce prisme que le présent ouvrage entend explorer la production du Matisse des années 1930, pour redonner toute sa portée à cette riche période de création, durant laquelle l'artiste s'impose comme une des figures majeures du modernisme international.
Ce coffret réunit l'essentiel de l'oeuvre de celle qui est aujourd'hui considérée comme la première impressionniste.
Issue d'un milieu très aisé, à une époque où l'École des beaux-arts est encore interdite aux jeunes filles, Berthe Morisot se choisira pourtant un destin d'artiste.
Elle exécute tout au long de sa vie près de cinq cents toiles ainsi qu'un vaste corpus d'aquarelles, de pastels, de dessins et même de gravures. Restés confidentiels jusqu'à un passé récent, son parcours et son oeuvre sont à présent célébrés dans le monde entier, et Morisot est désormais perçue comme l'une des figures de proue d'une histoire de l'art au féminin.
La forme originale de ce coffret permet de plonger au coeur de l'art de Morisot : accompagné d'un livret explicatif comprenant une introduction générale et des commentaires détaillés, il contient un livre « en accordéon» tout en images, qui déploie près d'une cinquantaine d'oeuvres.
Il permet de retracer l'évolution de la touche de Morisot et de sa palette empreintes de nuances et de subtilité ; il donne ainsi à voir la modernité et la grande liberté de cette impressionniste sans pareille.
Découvrez l'oeuvre de Banksy dans un livre exceptionnel !
Qui est Banksy ? Banksy est incontestablement devenu LA référence mondiale du street art. L'objectif du street art est de transformer un coin de la ville en un terrain de confrontation et de réflexion sur des questions sociales et existentielles.
Banksy, maître du street art En ce sens, on peut dire que le protagoniste le plus connu, le plus efficace, le plus controversé et le plus débattu du genre est Banksy (Bristol, 1974).
La véritable identité de Banksy, au-delà des nombreuses déductions, est inconnue. Ce qui reste, c'est sa capacité à faire parler de lui à travers ses oeuvres.
Des oeuvres engagées Des graffitis exécutés au pochoir dispersés à l'autre bout du monde - du mur séparant la Cisjordanie et Israël à Venise, en passant par New York - Banksy répand ses images qui, d'une manière claire et lisible par tous, parlent de violence urbaine, d'injustice sociale, de guerres, de libertés bafouées, de consumérisme. Toujours avec une veine d'ironie et une capacité particulière à adapter le message au support, en le faisant devenir partie intégrante de l'oeuvre elle-même.
L'art et la vie de Gérard Garouste sont peuplés de fantômes et de hantises. Le peintre livre ici, sans aucun fard, tous les tourments intimes qui ont façonné son parcours : la violence et l'antisémitisme de son père, la dyslexie, l'échec, la folie, la dépression, l'incompréhension. Nous entraînant dans les rouages de la création, cet entretien mené par Catherine Grenier révèle un personnage passionné, cultivé, à la franchise déconcertante et à l'engagement artistique sans faille.
Du moyen âge à nos jours, les fleurs ont été une source inégalée d'inspiration pour les peintres, un sujet récurrent dans l'histoire de l'art.
Éblouissantes natures mortes florales des peintres hollandais, pivoines épanouies de Renoir, tournesols éclatants de Van Gogh, nymphéas aux variations infinies de Monet : chacune de ces fleurs offre aux peintres un motif idéal pour s'exercer à la couleur, capter la lumière et retranscrire la matière. Et avec Klimt ou Georgia O'Keeffe, les fleurs envahissent la surface de la toile de leurs couleurs ardentes, elles sont le sujet par excellence d'une peinture qui laisse s'exprimer les émotions, la modernité du regard.
La forme originale de ce coffret permet de s'approcher au plus près des fleurs et d'en percevoir toute la grâce, la richesse des couleurs et des formes : accompagné d'un livret explicatif comprenant une introduction générale et des commentaires détaillés, il contient un livre « en accordéon » tout en images, qui déploie près d'une cinquantaine d'oeuvres dont les gros plans magnifient la puissance picturale des fleurs.
Ce livre est habité par la rencontre de et avec Soulages. Ses rencontres ont marqué à jamais sa vision de l'art : d'abord avec l'archéologie et l'art pariétal, ensuite avec Conques et l'art roman, enfin avec l'abstraction pendant la Seconde Guerre mondiale. Ses grandes rencontres des années 1950-1960, avec Picabia, Hartung, Atlan, Senghor, puis autour de Conques avec Georges Duby et Jacques Le Goff, sont aussi des moments phares de son oeuvre, comme l'est sa rencontre avec le Japon.
Michaël de Saint-Cheron et Matthieu Séguéla tracent ici un triangle d'or entre l'art de Soulages, l'Afrique noire et le pays du Soleil levant. Ce livre analyse l'outrenoir à travers une double approche novatrice confrontée à l'histoire du xxe siècle et au dialogue des cultures et des arts.
Le musée des impressionnismes à Giverny organise du 14 juillet au 10 septembre 2023 - en partenariat avec Guernesey museum & Art gallery - une exposition célébrant le 140e anniversaire du séjour de renoir dans l'île anglo-normande.
En 1883, Pierre-Auguste Renoir séjourne à Guernesey pendant un peu plus d'un mois. Durant cette période, il exécute une quinzaine de peintures depuis son lieu de villégiature, Moulin-Huet. Il peind des paysages, parfois avec des figures humaines et leur intégration dans leur environnement naturel. Fasciné par les eaux cristallines et la topologie de l'île, et aussi par les moeurs des habitants qui se baignent sans entrave dans les rochers.
Cet ouvrage est l'occasion de rassembler les oeuvres de Renoir où l'eau, la mer et la rivière sont présentes.
Le Musée Jacquemart-André met à l'honneur en mars 2023 l'oeuvre du peintre Giovanni Bellini, père de la peinture vénitienne, ayant ouvert la voie à cet art de la couleur et du ton qui fit la gloire de la Sérénissime. Ce catalogue d'exposition entend démontrer à travers environ une cinquantaine d'oeuvres (peintures, dessins, sculptures) comment Giovanni Bellini s'est à la fois ouvert à de nombreuses influences tout en conservant une part indéniable d'originalité. A la recherche constante de nouveaux modèles à imiter - voire à dépasser - Bellini réussit en effet à conjuguer son influence de la période byzantine, de l'art du nord de l'Europe et de la sculpture antique et moderne avec un appel prégnant du renouveau.
Réparties selon un ordre thématico-chronologique, les oeuvres de Giovanni Bellini constitueront le fil rouge de l'exposition, tout en étant à chaque fois mises en dialogue avec les « modèles » qui les ont inspirées.
Nicolas de Staël est un peintre français d'origine russe. Sa carrière s'étale sur 15 ans, de 1940 à sa mort en 1955. Il a peint durant ces années plus d'un millier de tableaux. Sa peinture est en constante évolution. Sombre à ses début, elle aboutit à l'exaltation de la couleur. Ses toiles se caractérisent par d'épaisses couches superposées et un important jeu de matières à une peinture plus fluide. Par son style évolutif, qu'il a lui-même qualifié d'« évolution continue », il appartient aussi bien à l'Ecole de Paris, qu'aux abstrait ou à l'art informel. Il meurt à 41 ans se jetant de la terrasse de l'immeuble où il avait son atelier à Antibes
Catalogue officiel de l'exposition Max Ernst à l'Hôtel de Caumont du 4 mai au 8 octobre 2023.
Artiste érudit et prodigieux expérimentateur, Max Ernst traverse le siècle des avant-gardes avec une insatiable soif de création et laisse derrière lui une oeuvre complexe et très personnelle. Artiste associé au groupe dada et au surréalisme, il suit un itinéraire personnel en se détachant des modalités du groupe et réalise des oeuvres visionnaires et pleines de lucidité. À travers près de 120 oeuvres, ce catalogue revient sur les traces de ce génie créateur en tant que personnalité libre et singulière, et met notamment à l'honneur le lien étroit qu'il entretient avec la nature, le jeu, la magie et la liberté.
Si la portée de son oeuvre reste encore méconnue du grand public, l'extravagance et la polysémie de la production de Max Ernst sont impressionnantes. Né en Allemagne, il crée en 1919 une communauté dada à Cologne avant de rejoindre Paris où il participe dès le départ au développement du surréalisme d'André Breton. Il crée de nombreux collages et invente de nouvelles techniques, comme le frottage. Après avoir été interné au début de la seconde guerre mondiale non loin de l'Hôtel de Caumont (au Camp des Milles d'Aix- en-Provence), Max Ernst fuit la France et se réfugie aux Etats-Unis. Il rentrera en France en 1953 et continuera de travailler intensément la peinture, le dessin, la sculpture et l'orfèvrerie.
Max Ernst n'aura eu de cesse de se réinventer tout au long de sa carrière. Son oeuvre est nourrie de philosophie, de psychanalyse, de science, d'alchimie, de l'histoire de l'art, de littérature et de poésie. Ce catalogue se concentre sur les grands thèmes des mondes créés par Max Ernst en illustrant la récurrence des thématiques qui traversent son oeuvre, notamment celle liée aux quatre éléments - l'eau, l'air, la terre et le feu - qui, selon la tradition philosophique ancienne et l'alchimie, composent l'ensemble de la matière du monde naturel.
L'univers de l'artiste déconcerte et étonne. Grand intellectuel et artiste humaniste - au sens néo-Renaissance du terme -, il défie continuellement la perception en combinant la logique et l'harmonie formelle avec des énigmes insondables, tandis que l'onirisme et le fantastique coexistent pour créer des paysages aux mystères impénétrables. Forêts de pierres, animaux chimères, masques incarnés ou oiseaux anthropomorphes, la beauté énigmatique et parfois même ironique des oeuvres de Max Ernst nous plongera dans l'extravagance de ses mondes, magiques et libérés.
Cette exposition bénéficiera notamment de prêts exceptionnels du Centre Pompidou, de la Tate, du Guggenheim Venise, du Musée Cantini, du Max Ernst Museum de Brühl et de nombreux collectionneurs privés souhaitant garder leur anonymat.
Amedeo Modigliani est né en 1884 et mort en 1920. Il incarne l'artiste maudit : il produit beaucoup, vend peu, s'abime dans l'alcool, la drogue et les liaisons orageuses et meurt à 35 ans. Paul Guillaume, né en 1891 et mort en 1934, est un marchand et collectionneur d'art moderne. Ils se rencontrèrent grâce au poète Max Jacob en 1914. Paul Guillaume représenta Modigliani et le mécéna en louant pour lui un atelier à Montmartre.
Publié à l'occasion de l'exposition au Centre Pompidou-Metz du 15 avril au 11 septembre 2023 puis reprise et adaptée au Musée d'arts de Nantes, du 3 novembre 2023 au 18 février 2024, ainsi qu'au Musée national d'art de Catalogne à Barcelone, du 11 avril au 1er septembre 2024.
Suzanne Valadon (1865-1938) lègue à l'histoire de l'art un corpus fascinant, à la fois transgressif et radical. Son caractère frondeur, son destin hors du commun, sa vie et son art partagés avec son fils Maurice Utrillo et son mari André Utter, n'ont cessé de nourrir l'interprétation de son oeuvre. Chaque facette de l'épopée romanesque de cette artiste en prise avec différents cosmos dresse un portrait essentiel de la modernité naissante, apporte un éclairage sur une époque à la lisière de deux mondes, qui emmène le regardeur du XIXe au XXe siècle.
Près de soixante ans après sa dernière rétrospective en France, le Centre Pompidou-Metz rend hommage à Suzanne Valadon avec une ambitieuse monographie conçue comme un portrait. Le catalogue qui l'accompagne offre une relecture de son oeuvre dans toute sa complexité et permet de la resituer dans l'histoire de l'art. Les essais de Chiara Parisi, Philip Dennis Cate, Jean-Paul Delfino, Daniel Marchesseau, Yelin Zaho et les focus de Sophie Bernal, Paula Birnbaum, Sophie Bramly, Magali Briat-Philippe, Louise Chennevière, Gwendoline Corthier-Hardoin, Gilles Genty, Stéphane Guégan, Céline Le Bacon, Claire Lebossé, Constance de Monbrison, Saskia Ooms, Florence Saragoza et Jeanine Warnod - éclairent ainsi la vie de cette artiste résolument contemporaine, à la lisière des XIXe et XXe siècles, sa pratique, son oeuvre sans complaisance.
Cet ouvrage propose de découvrir ou redécouvrir huit femmes qui partagèrent un temps la vie de Picasso. Germaine Pichot, Fernande Olivier, Eva Gouel, Olga Khokhlova, Marie-Thérèse Walter, Dora Maar, Françoise Gilot et Jacqueline Roque formèrent avec lui de singuliers couples, plus ou moins durables, plus ou moins publics. Ces femmes, que l'histoire a intimement liées à la production de Picasso, ont souvent été étudiées sans nuances, enfermées dans un processus de création et de destruction typiquement picassien.
Avec un soin de chercheuse égal à son talent de conteuse, Laurence Madeline restitue à chaque femme et au-delà des années passées auprès de lui, l'intensité d'une existence irréductible à Picasso. Picasso qui n'est ni un héros, ni un dieu. Il vit, tombe amoureux, trahit, est trahi, travaille, expose, crée inlassablement.
Approcher ces huit femmes, c'est dérouler en huit récits l'entier parcours de l'artiste, de l'atelier précaire et convivial du Bateau-Lavoir à celui de Mougins, solide et protégé comme une forteresse. C'est aussi explorer soixante-dix années de la condition féminine, de 1906 à 1973, de la petite Parisienne qui cherche une vie meilleure à la femme consciente de sa responsabilité écrasante dans la survivance d'un créateur octogénaire, puis nonagénaire, en passant par les compagnes qui questionnent un machisme flagrant. C'est enfin aborder l'oeuvre de Picasso comme une entreprise qui ne serait pas seulement vampirisante, mais réfléchie, polyphonique. Une entreprise dans laquelle les femmes ne sont ni des muses ni des modèles, mais de véritables partenaires qui contribuèrent à porter l'oeuvre de l'artiste à la postérité inouïe que nous lui connaissons aujourd'hui.
Exposition au musée d'Orsay du 28 mars au 23 juillet 2023.
Édouard Manet (1832-1883) et Edgar Degas (1834-1917) sont tous deux des acteurs essentiels de la nouvelle peinture des années 1860-80. Cette exposition, qui réunit les deux peintres dans la lumière de leurs contrastes, oblige à porter un nouveau regard sur leur réelle complicité. Avant et après la naissance de l'impressionnisme, ce qui les différencia ou les opposa est plus criant encore. De formations et de tempéraments dissemblables, ils ne partagent pas les mêmes goûts en littérature et en musique.
Ignoré et incompris de son vivant, Vincent Van Gogh (1853-1890) fut pourtant l'un des précurseurs de l'expressionnisme et, plus généralement, de l'art pictural moderne. Ses audacieuses recherches chromatiques et formelles, que l'on retrouve dans ses tournesols ou ses paysages de nuit, constituent l'essence même de son travail.
Une monographie captivante, pour découvrir l'univers douloureux mais universel d'une figure artistique majeure.
Languages : Fr. En.
----- Ignored and misunderstood during his lifetime, Vincent Van Gogh (1853-1890) was nevertheless one of the precursors of expressionism and, more generally, of modern pictorial art. His daring chromatic and formal research, found in his sunflowers or his night landscapes, constitute the very essence of his work.
A captivating monograph, to discover the painful but universal universe of a major artistic figure.
L'oeuvre de Frida Kahlo (1907-1954) est peu abondante. Elle ne se compose que de cent quarante-trois peintures, de format généralement réduit, dont deux tiers d'autoportraits. Ce narcissisme frappant est en lien étroit avec sa biographie, avec son pays et son époque, avec ses dons naturels complètement excentriques. Il n'est pas étonnant que les grands «énigmatiques» du XVI? siècle, Jérôme Bosch et Bruegel l'Ancien, figurent parmi ses peintres de prédilection : Frida Kahlo ne montre jamais ses blessures directement, qu'elles soient corporelles - celles qui ont été provoquées par les accidents et les maladies - ou psychologiques. Sa langue symbolique est faite de clés subtiles ; elle est riche de métaphores puisées au fonds de presque toutes les cultures du monde. Les mythes fondateurs aztèques, les mythologies extrême-orientales et antiques et les croyances populaires catholiques se mêlent au folklore mexicain et à la pensée de son époque, avec Marx et Freud. Exotiques et explosives, significatives et vitales dans leur discours artistique, les images de Frida Kahlo sont le miroir d'une âme complexe et souvent effrayante : «Ma vérité intérieure», avait-elle coutume de dire. Dans les années soixante-dix, Frdi Kahlo, déjà figure de proue du Mexique moderne de son vivant, fut découverte par le mouvement féministe, qui donna à son oeuvre une popularité internationale et influença de manière durable sa fortune artistique. La mode porte aujourd'hui l'attention sur son oeuvre : des livres, un film ont raconté sa vie douloureuse, son mariage chaotique avec Diego Rivera, sa laison avec Trotski. Ce choix de quarante-deux chefs-d'oeuvre, reproduits dans leur ensemble et en détails, fait éxclater la qualité picturale et toute la richesse, les beautés et les abîmes de l'oeuvre de Frida Kahlo.
300 femmes peintres d'exception sur près de cinq siècles réunies dans un seul ouvrage.
Livre événement, qui fait suite au succès de 400 femmes artistes publié par Phaidon, 300 femmes peintres s'attache à dévoiler une version plus riche et plus diversifiée de l'histoire de la peinture. Couvrant près de 500 ans de technique et d'innovation, cette étude célèbre le travail de plus de 300 femmes artistes, des noms emblématiques de l'histoire de l'art aux figures montantes de l'art contemporain.
Rêver et faire rêver Une rétrospective inédite des plus belles estampes et des plus grands tableaux de Gustave Doré choisis parmi son oeuvre de plus de 10 000 illustrations, commentés par Alix Paré, historienne de l'art et conférencière, et Valérie Sueur-Hermel, conservateur à la Bibliothèque nationale de France.
« Gustave Doré est un artiste complet : dessinateur, graveur, peintre et sculpteur. Son génie dans l'illustration littéraire lui vaut d'être passé dans l'inconscient collectif, d'avoir influencé le cinéma, l'animation, la bande-dessinée et la publicité. Il est l'un des plus doués mais aussi des plus prolifiques dessinateurs du XIXe siècle. (...) Doré a touché à tout : à la caricature des hommes de son temps, au reportage de guerre, à la fable, à la poésie, au romanesque mais aussi à l'allégorie et au paysage. Il a livré des caricatures comiques et des images sérieuses, des visions épiques et des vues contemplatives, il a observé le réel tout en étant virtuose dans la fantaisie. Il nous semblait nécessaire de partager ce foisonnement et de révéler cette diversité. » Extrait de l'Avant-propos « On appelle ça illustrer un ouvrage : moi, je prétends que c'est le refaire. Au lieu d'un chef-d'oeuvre, l'esprit humain en compte deux. » Émile Zola, à propos des illustrations de Gustave Doré pour Don Quichotte
Le portrait dit des Époux Arnolfini a été peint par Jan Van Eyck en 1434 : énigmatique, étrangement beau, sans précédent ni équivalent dans l'histoire de la peinture... Cet ouvrage offre un voyage au coeur de ce tableau, qui aimante par sa composition souveraine et suscite l'admiration par sa facture. Touche après touche, l'auteur décrypte les leurres et symboles semés par l'artiste sur sa toile, à l'image d'un roman policier à énigmes. Alors le tableau prend corps, son histoire se tisse de manière évidente et les personnages qui nous regardent dans cette scène immuable prennent vie devant nous...
« Un soleil, une lumière. Que c'est beau le jaune ! » Vincent Van Gogh.
Découvrez plus de 65 oeuvres emblématiques et représentatives du parcours singulier de Van Gogh (1853-1890) et de son style unique.
Visite guidée.
Salle 1 - Figures et modèles.
Salle 2 - Natures mortes et fleurs.
Salle 3 - Van Gogh par Vincent.
Salle 4 - Derrière les portes.
Salle 5 - Scènes de vie en plein air.
Salle 6 - Au fil des saisons.
Des portraits saisissants aux paysages transfigurés par sa touche tourbillonnante, découvrez comment cet artiste à la trajectoire fulgurante est passé de la noirceur des Mangeurs de pommes de terre à l'explosion de couleurs du Champ de blé aux corbeaux.