30 invocations issues de la tradition islamique, pour accompagner le croyant pendant le mois de Ramadan.
La véritable méditation engendre une liberté insurpassable. Au XXIe siècle, nous courons le danger de diluer l'idée de la méditation et d'en faire une simple session sur un coussin afin de nous calmer. Si nous sommes à la recherche de la liberté et d'une profonde relation à la réalité, toutes les expériences de la vie doivent devenir une méditation. Kyapgön Phakchok Rinpoché met le lecteur au défi d'employer ce livre comme un chemin pour actualiser le cÅ«ur de la méditation. Sur les traces des bodhisattvas enseigne la manière dont l'essence intangible de la méditation prend naturellement place lorsque nous en préparons les conditions dans notre vie. Allant au-delà d'un simple entraînement unidimensionnel, les exercices et les méthodes de méditation exposés ainsi que les paroles du Bouddha issues du Soutra du roi des samadhis, créent un chemin clair pour s'entraîner selon la tradition mahayana du bouddhisme.
Explorez en profondeur votre foi et votre lien avec Allah grâce à votre journal-planner de Ramadan. La partie Planner vous aide à mieux organiser votre quotidien : gagner du temps sur les choses superficielles pour se recentrer sur l'essentiel. La partie Journal vous invite à passer un petit moment quotidien dans le calme et l'introspection, dans la gratitude et la méditation, comme une parenthèse enchantée, comme un rendez-vous à Ses côtés. Laissez-vous guider et embarquez dans ce voyage au coeur du mois béni de Ramadan..
« Le nombre de mois, auprès d'Allâh, est de douze [qui se trouvent] dans l'Écrit d'Allâh, le Jour où Il créa les cieux et la terre. Quatre d'entre eux sont sacrés : telle est la Religion Immuable ». Dans son traité Al-Ghunya li-?âlibi ?arîq al-?aqq, «Le Viatique indispensable à celui qui chemine sur la Voie menant à Dieu», le Shaykh 'Abd al-Qâdir al-Jîlânî (1077-1166), l'un des plus grands pôles spirituels de l'Islam, traite de tous les sujets relatifs à la pratique et à la spiritualité islamiques. Par-mi ceux-ci il a réservé une place importante au calendrier liturgique annuel qui structure la vie du musulman. Les douze mois du calendrier islamique sont lunaires. Le décalage avec l'année solaire est d'environ onze jours, ce qui fait que ces mois passent successivement par toutes les saisons. Leur appellation ainsi que bien des traditions s'y rapportant sont antérieures à l'Islam qui les a validées. En l'espèce, seuls cinq d'entre eux font l'objet d'une présentation dans la Ghunya : Deux d'entre eux ont une importance relative à leur qualité particulière : Sha'bân considéré comme le mois du Prophète et Rama?ân mois du jeûne rituel (aç-Çawm), de la Fête de la Rup-ture ('Îdu-l-Fi?r), et de la descente du Coran. Trois sont considérés comme sacrés : Mu?arram, Rajab, Dhû-l-?ijjah. C'est au cours de ce dernier que le musulman doit accomplir le Hajj, le pèlerinage à La Mecque, cinquième pilier de l'islam. Dans le présent ouvrage, il ne s'agit pas uniquement de présenter au lecteur une recension des rites à accomplir. L'auteur, fervent croyant, met surtout l'accent sur la signification profonde et essentielle de ce pilier. C'est un voyage du coeur vers le coeur ; de l'âme vers le centre : la Kaaba. Il faut donc comprendre le sens de chaque mouvement.
S'étant imprégné de ce que dit le Texte sacré sur ce sujet et ayant plongé dans les textes de la Tradition, l'auteur dévoile une multitude d'aphorismes pour encourager le croyant à oeuvrer en vue de l'ultime Demeure, comme Ibn al-Qayyim le rappelle lui-même, dans son introduction : J'ai composé ce livre en chapitres et en sections et je l'ai rédigé pour consoler celui qui est triste (...) pour mettre en mouvement les coeurs vers le but recherché et pour guider les âmes jusqu'au voisinage du Roi et du Saint. C'est un livre passionnant pour les lecteurs, qui suscite le désir et dont ne se lasse pas celui qui en fait son compagnon. Il contient de nombreuses choses utiles qu'on ne trouve pas dans les autres livres, ainsi que des A?adith, des Athar, des secrets contenus dans de nombreux versets du Coran, des sagesses éton-nantes, l'explication de nombreuses choses difficiles et des indications concernant les Noms et les Attributs de Dieu. (...) Le but est d'apporter la bonne nouvelle aux gens de la Sunna et de les informer de ce que Dieu leur a préparé au Paradis, car il mérite l'heureuse annonce ici bas et dans l'Au delà, ainsi que les bienfaits intérieurs et extérieurs de leur Seigneur.
Quelle histoire, celle d'Ibn Arabi, le plus grand des maîtres spirituels soufis ! Il a donné une dimension profonde à l'islam. Mais il fut aussi un grand voyageur, un poète inspiré et un amoureux. Né en Andalousie à la fin du xiie siècle, faisant retraite adolescent plusieurs mois dans un cimetière pour y connaître de profonds états spirituels, troublant le philosophe Averroès par la maturité de son raisonnement, écrivant son expérience en même temps qu'il la vit et l'éprouve dans de longs voyages à travers toute la terre d'Islam...
Et avec cela, ne négligeant pas l'amour - le récit de sa relation avec Nizam, la jeune fille qui devint son inspiratrice, est d'une grande beauté, devenant célèbre par ses écrits autant que par sa sagesse, luttant contre les intégrismes de son époque, pour que la vie soit une célébration.
Le livre d'Érik Sablé nous transporte dans un Orient de légende où ce qui manque à notre Occident devenu matériel était donné d'abondance. Il nous fait voyager en compagnie du plus visionnaire des mystiques, du plus secret des poètes.
Une introduction imagée et passionnante à cet auteur complexe, dont l'oeuvre immense (plus de 400 ouvrages présumés) domine la spiritualité islamique.
Ce n'est pas sans raison que l'imam Ibn Rajab inaugure son Recueil des sciences et des sa-gesses, par ce premier Hadith « les actes ne valent que par les intentions ». Il ouvre ainsi les portes à une série de hadiths qu'il authentifie, et qu'il commente a.
Chaque année, des dizaines de millions de personnes dans le monde souffrent de coliques biliaires, dont 30 millions aux Etats-Unis uniquement. Dans la plupart des cas, la médecine officielle préconise l'ablation de la vésicule, une opération grave qui ne résoutrien.
Souvent,cette approche symptomatique du problème ne fait qu'empirer la situation.
Ce livre est une contribution majeure à la connaissance du foie et de la vésicule biliaire ainsi que la compréhension de leurs fonctions complexes. Il nousrévèle pourquoi lescalculs biliaires sont à l'origine de la plupart des maladiescommunémentrépandues dans le monde aujourd'hui.
La plupart des adultes du monde civilisé, en particulierceux qui souffrent de maladieschroniques - arthrose,sclérose en plaques, cancer, diabète ou maladiescardiaques - ont des milliers de calculs biliaires bloquant lesconduits hépatobiliaires.
Andreas Moritz propose une méthode simple et efficace pour éliminercescalculs ; une procédure sans douleur que chacun peut appliquerchez soi.
Il donne également des informations pratiques pour éviter la formation de nouveaux calculs et maintenir le foie en bon état.
Le formidable succès de L'incroyable nettoyage du foie et de la vésicule biliaire témoigne de l'efficacité de cette méthode de régénération du foie qui a permis à des milliers d'individus d'améliorer spectaculairement leur santé.
Cette nouvelle édition double le volume de la précédente. Elle est agrémentée de nombreuses images etregorge de précieux conseils de santé inédits de la part d'un auteur qui fait autorité depuis 30 ans dans le domaine de la santé naturelle.
Découvrez l'un des derniers sanctuaires encore préservé de la curiosité touristique et du prosélytisme missionnaire dans "Le pèlerinage à la maison sacrée d'Allah" de Étienne Dinet & Sliman Ben Ibrahim. Chaque année, des milliers de pèlerins musulmans du monde entier convergent vers ce lieu sacré de l'Arabie, animés par une foi ardente, pour accomplir leur devoir religieux. Dans ce récit inoubliable, les auteurs partagent leurs expériences et leurs émotions lors de leur propre pèlerinage, offrant ainsi aux lecteurs une véritable plongée dans l'un des moments les plus importants de la vie d'un musulman. Un témoignage unique, destiné à tous ceux qui cherchent à mieux comprendre la culture et la religion de l'Islam.
Chaque année, des dizaines de millions de personnes dans le monde souffrent de coliques biliaires, dont 30 millions aux Etats-Unis uniquement. Dans la plupart des cas, la médecine officielle préconise l'ablation de la vésicule, une opération grave qui ne résoutrien.
Souvent,cette approche symptomatique du problème ne fait qu'empirer la situation.
Ce livre est une contribution majeure à la connaissance du foie et de la vésicule biliaire ainsi que la compréhension de leurs fonctions complexes. Il nousrévèle pourquoi lescalculs biliaires sont à l'origine de la plupart des maladiescommunémentrépandues dans le monde aujourd'hui.
La plupart des adultes du monde civilisé, en particulierceux qui souffrent de maladieschroniques - arthrose,sclérose en plaques, cancer, diabète ou maladiescardiaques - ont des milliers de calculs biliaires bloquant lesconduits hépatobiliaires.
Andreas Moritz propose une méthode simple et efficace pour éliminercescalculs ; une procédure sans douleur que chacun peut appliquerchez soi.
Il donne également des informations pratiques pour éviter la formation de nouveaux calculs et maintenir le foie en bon état.
Le formidable succès de L'incroyable nettoyage du foie et de la vésicule biliaire témoigne de l'efficacité de cette méthode de régénération du foie qui a permis à des milliers d'individus d'améliorer spectaculairement leur santé.
Cette nouvelle édition double le volume de la précédente. Elle est agrémentée de nombreuses images etregorge de précieux conseils de santé inédits de la part d'un auteur qui fait autorité depuis 30 ans dans le domaine de la santé naturelle.
À l'heure où l'on s'inquiète de l'urgente nécessité de faire émerger un « islam de France » et de former des imâms conscients de leur environnement laïque, nombreux sont les regards qui se tournent vers celui qui pourrait en être la meilleure incarnation : l'imam de Bordeaux Tareq Oubrou. Théologien et juriste, il tente d'élaborer une « shari'a de minorité » qui serait totalement respectueuse des principes et des lois de la République.Influent notamment auprès des jeunes, il cherche à les éloigner des dérives radicales, du rejet de la société majoritaire et dénonce le « délire normatif », le binarisme simpliste du halâl et du harâm (permis/interdit) comme seul horizon « spirituel ». Acteur du dialogue interreligieux, il va à l'encontre des préjugés qu'il décèle chez ses fidèles concernant les chrétiens, les athées et surtout les juifs. Son réformisme ne se veut pas « moderniste » à tout prix, mais essentiellement citoyen et pragmatique, tout en étant inspiré par une spiritualité soufie.Cette nouvelle édition est augmentée de deux chapitres inédits consacrés aux relations judéo-musulmanes et aux questions de la violence et de la paix en islam.
L'alchimie du bonheur peut être considéré comme l'un des plus célèbres traités de « psychologie » soufie. Malgré quelques différences notables, il s'agirait probablement, du résumé en persan de Revivification des sciences de la religion, oeuvre majeure de Ghazali, qu'il rédigea en arabe. Fidèle à sa qualité première d'enseignant et de maître hors pair, Ghazali nous livre ici toutes les clés précieuses pour apprendre à se connaître soi-même. On est alors surpris et enthousiasmé par ce voyage intérieur qui rend toute sa splendeur à ce célèbre hadith du Prophète (saw) « Celui qui se connaît soi-même, connaît son Seigneur ».
Le Grand mariage est un phénomène ancien qui a cours aux Comores depuis des siècles. C'est un fait sociologique qui caractérise les ethnies, les tribus, les clans, les lignages et les familles de l'archipel. S'il est pratiqué dans tout l'archipel, en revanche les formes diffèrent d'une île à une autre, d'une région à une autre et d'une localité à une autre. Mais il y a des étapes qui se recoupent dans l'accomplissement du Grand mariage : les fiançailles, l'abattage des zébus, l'envoi de la dot. La majorité des Comoriens pratiquent l'islam d'obédience chafiite qui s'est implanté dans l'archipel au VIIe siècle. Venu du continent, le Grand mariage s'est adapté à l'islam. Même musulmans, les Comoriens adhèrent au Grand mariage, considéré par les orthodoxes comme une pratique relevant des coutumes animistes. Dans ce monde musulman, il y a un conflit ouvert entre les conservateurs et les orthodoxes musulmans.
Les cent étapes fondamentales - Dans la pratique spirituelle du soufisme sunnite.
Dans un hadith qudusi, Dieu dit : « Lorsque Mon serviteur s'approche de Moi d'un empan, Je M'approche de lui d'une coudée. Et lorsqu'il s'approche de Moi d'une coudée, Je M'approche de lui d'une prasse. Et s'il vient à Moi en marchant, Je viens à lui avec empressement. » Ce hadith en plus de la réjouissance qu'il procure aux croyants, nous enseigne qu'il y a bel et bien un chemin (une voie) à parcourir pour qui veut se rapprocher de Dieu. Dans un autre hadith qudusi, Dieu dit : « Il n'y a pas une chose, par laquelle mon adorateur se rapproche de Moi, plus aimée de Moi que ce que Je lui ai prescrit comme obligation ! Et Mon adorateur ne cesse de se rapprocher de Moi par les pratiques surérogatoires jusqu'à ce que Je l'aime ! Lorsque Je l'aime, Je suis son ouïe par laquelle il entend, sa vue par laquelle il voit, sa main avec laquelle il saisit et son pied par lequel il marche ! » Ce hadith désigne clairement le début du chemin : l'application des prescriptions de Dieu, et désigne aussi sa finalité : être aimé de Dieu et entre l'étape du début et celle de la fin, Al-Ansâi, dans ce livre, compte cent étapes fondamentales.
Un proverbe arabe dit : « Celui qui avance sur le chemin finit par arriver ». Il n'y a donc que la nonchalance, l'insouciance et l'indifférence qui sont non-productives. L'imam al-Ansarî, en grand maître spirituel, répond par ce livre (al-manâzil) concis et profond, à un groupe de disciples qui lui demandaient de leur montrer la voie qui mène à Dieu, ainsi que les étapes, ses embûches, etc...
Ibn al-Qayyim fut le plus célèbre commentateur de ce livre (al-manâzil). Il lui a consacré une somme se sept tomes qu'il intitula « Zâd al-mi'âd ».
Ce livre aborde d'un point théorique la question de l'aumône et de la charité en Islam à travers les diverses prescriptions religieuses, telles que la Zakât et la Sadaqa. L'auteur entend ainsi montrer que le principe de charité est central dans la vision islamique et qu'elle représente la base même de son projet de civilisation.
L'ouvrage adopte une posture iconoclaste. Y est remise en cause une tradition religieuse ne reposant ni sur base légale ni rationnelle. L'auteur invite à une relecture des manuels de fiqh, insuffisamment lus et appelle à un changement de pratique dans la tenue des sermons de vendredi comme des jours de fête, afin de retrouver une pratique conforme aux textes.
Comment les musulmans de notre époque peuvent-ils maintenir un lien spirituel avec Allâh ?
Comment construire des communautés saines fondées sur la bienveillance et l'entraide ? En tant que croyants, quel doit être notre rapport avec l'argent ? Comment relever les grands défis auxquels la Oumma est confrontée aujourd'hui ? Toutes ces questions, et bien d'autres encore, sont abordées dans cette collection inspirante de rappels qui nous exhortent à ne pas oublier notre place et notre but en ce monde. Dans cet ouvrage au langage d'une simplicité désarmante, Nouman Ali Khan propose une série d'idées sur la manière de réorienter nos vies pour réussir en ce monde et surtout dans l'Au-delà. En tirant des leçons émouvantes de la Révélation, en nous rappelant la nature éphémère de la vie sans nier les réalités de la modernité, c'est un appel au renouveau spirituel et au changement qui nous invite à nous reconnecter à la Parole d'Allâh et à réviser nos actions, nos présupposés et nos croyances afin de nous transformer aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur.
Une musulmane ne peut pas tomber amoureuse d'un non-musulman. C'est comme de dire « ma soeur est tombée amoureuse d'un dauphin » ou « ma soeur est tombée amoureuse d'une chaise ».
En famille comme sur les réseaux sociaux, Myriam Blal n'a tout d'abord rencontré qu'incompréhension et refus quand elle a annoncé son intention d'épouser Maxime, un chrétien. Dans ce témoignage sensible et passionnant, elle raconte son combat pour faire accepter leur amour.
Le témoignage profondément original d'une jeune journaliste d'origine tunisienne sur une réalité contemporaine.
De nombreuses familles comoriennes se transmettent, souvent sous forme orale, une tradition d'appartenance à des patrilignages d'origine arabe hadrami remontant d'après les généalogies jusqu'au prophète Muhammad. Traduction en français d'un livre publié en arabe en 2001, cet ouvrage se présente sous la forme d'une généalogie commentée, qui évoque le rôle politique de plusieurs membres de ces patrilignages et la transmission des savoirs islamiques à laquelle contribuèrent les savants religieux qui figurent parmi eux...
Ce troisième livre, consacré à l'alliance entre l'Islam et le génie français, pourrait s'appeler la pratique de soi.
Le propre de l'homme est de pouvoir dire « je ». Toute l'anthropologie doit être revisitée. « Je » n'est pas un « Je pense », le produit d'une réflexion. C'est un acte, un « Je peux ». Je me ressens dans l'effort accompli pour convertir ma souffrance en jouissance. « Certes, avec la difficulté vient la facilité » (Coran, 94 : 5 et 6). Dans l'effort pour transformer le besoin en satisfaction, il y a tout ce qui s'appelle culture, civilisation, formes de l'esprit.
Une religion n'est jamais une théorie, c'est un agir, une manière de se rejoindre dans des actes vécus. Nous parlons ici des différentes façons de se réaliser : dans le travail, l'activité scientifique, technique, l'art, la manière de vivre le temps. La religion est une pratique qui intègre tous ces actes dans le soi de l'homme.
Cinquième pilier de la foi musulmane, le pèlerinage à La Mecque(hajj) attire chaque année, depuis le VIIe siècle, des milliers de musulmans vers les villes saintes du Hedjaz.
Manifestation unitaire et identitaire du monde musulman, le hajj semble à première vue n'entretenir que des rapports lointains avec une Europe qui dispose à Rome, à Jérusalem ou encore à Saint-Jacques de Compostelle de ses propres lieux de pèlerinage.
Et pourtant, à la suite de la colonisation d'une grande partie du monde musulman, les puissances impériales européennes ont, de leur propre initiative ou poussées par les événements, fait le choix d'une ingérence croissante dans l'organisation du pèlerinage à La Mecque.
Qui oserait imaginer que des voyageurs britanniques, français, hollandais, russes, italiens et, dans une moindre mesure, autrichiens et espagnols, déguisés en émir alépin en médecin afghan, ont franchi, parfois au péril de leur vie, le périmètre sacré interdit aux infidèles, là où les Musulmans des empires pouvaient se voir refuser, pour des raisons sanitaires ou politiques, d'accomplir leur devoir religieux ?
Qui se douterait encore aujourd'hui qu'Aristide Briand ou Benito Mussolini, à l'instar des sultans mamelouks ou des califes ottomans, ont attaché un soin particulier à la préparation des caravanes de pèlerinage ?
C'est ce "moment colonial" du hajj que cet ouvrage cherche à retracer : loin d'avoir les yeux rivés sur leur seul empire, les Européens n'ont cessé, des années 1840 au début de la décennie 1960, de s'épier, de s'imiter, de se jauger, faisant du hajj le terrain de cette confrontation permanente. Ignorant les frontières impériales, les pèlerins musulmans eux-mêmes ont contribué à faire du hajj une réalité transnationale, suscitant en retour la crainte des autorités coloniales, toujours promptes à voir dans cette manifestation l'ombre d'un complot panislamique.
Au fil des années, l'Europe n'en a pas moins accompagné la transformation du hajj en un phénomène de masse, quand elle n'a pas cherché à inventer de nouvelles formes de pèlerinage, avant que la réalité de la décolonisation ne vienne réduire à néant les rêves de grandeur de ces "puissances musulmanes".
1972. Liban. J'ai huit ans et je vis mon premier grand chagrin : à la différence des amis de l'école catholique que je fréquente, je ne peux pas faire ma première communion. Interrogeant ma mère, j'apprends alors que nous ne sommes pas chrétiens, mais druzes.
À compter de ce moment, ma mère entreprendra des recherches afin de comprendre elle-même ce qu'est cette religion énigmatique et secrète du Proche-Orient. En 2013, elle décède sans avoir eu le temps de publier le produit de cette interminable recherche.
C'est pourquoi j'ai décidé de reprendre le flambeau et écrit cette histoire, après avoir lu et écouté les témoignages de personnes initiées aux dogmes secrets de cette communauté. Ce roman raconte une histoire familiale et exprime un point de vue personnel sur les Unitariens Druzes.