Cette édition pédagogique regroupe les quatre premiers chapitres d'Une vie et couvre la période 1927-1954.
Ce que Simone Veil a vécu durant ces années - où elle passa d'une enfance protégée à l'horreur des camps de concentration, puis retourna à la " vie normale " - sans pouvoir partager son expérience avec ceux qui ne l'avaient pas connue, s'inscrit dans le nécessaire devoir de mémoire des jeunes générations. Source de réflexions, son sobre récit est également une leçon de courage et d'espoir.
Le 24 février 2022, l'opinion mondiale découvre avec stupeur le discours de Vladimir Poutine justifant l'invasion de l'Ukraine, au prétexte de faire cesser un «génocide» exercé par un régime qu'il convient de «dénazifer». Cette extraordinaire falsification de l'histoire s'inscrit dans le droit fil du grand récit national construit au cours des vingt dernières années par Vladimir Poutine et dont l'ONG Mémorial fit les frais en 2021. Ce récit, exaltant la grandeur d'une «Russie éternelle» face à un Occident agressif et décadent, n'admet aucune contestation pour servir les intérêts géopolitiques d'un régime dictatorial et répondre aux attentes d'une société désorientée suite à l'effondrement du système soviétique. Ce Tract éclaire les origines de cette distorsion des faits historiques et la façon dont elle est mise en oeuvre pour légitimer la première guerre du XXI? siècle sur le continent européen.
Pourquoi elle?Pourquoi une biographie de Jacqueline de Ribes?Je ne m'étais intéressée jusque-là qu'à des vies dont l'art était le coeur battant. Des vies dont l'essentiel fut de peindre, écrire ou sculpter.C'est sa propre vie qui est l'oeuvre de Jacqueline de Ribes. Une vie qu'elle a magnifiée, sublimée, mais qui garde à mes yeux sa part de mystère.Quelle femme et quels secrets se cachent derrière la légende de papier glacé?Figure de la jet-set des années soixante. L'un des «Cygnes» préférés de Truman Capote et de Richard Avedon. Amie d'Yves Saint Laurent et de Luchino Visconti. Elle est devenue une icône du style et un symbole de l'élégance française. Une reconnaissance mondiale illustrée, en 2015, par une magistrale exposition au Metropolitan Museum de New York. Son visage a été projeté en pleine lumière sur l'Empire State Building.Ce destin, qui voit s'achever l'ancien monde et apparaître de nouveaux codes, des innovations stupéfiantes, j'ai tenté d'en déchiffrer l'énigme.D. B.
« Mon Dieu, si je survis, je ferai tout pour changer ça. » C'est sous le feu nourri de l'artillerie ukrainienne que Pavel Filatiev s'est fait cette promesse. Membre du 56e régiment d'assaut aéroporté russe, il participe dès le 24 février 2022 à la guerre déclenchée par le Kremlin. Blessé à l'oeil, il est évacué et demande à démissionner pour raisons de santé. Démission refusée. Il décide alors de fuir la Russie. Mais pas avant d'avoir témoigné, en publiant un long manifeste sur le réseau social VKontakte : ZOV, « l'appel », en référence aux trois lettres peintes sur les blindés qui ont envahi l'Ukraine.
Réfugié en France, Pavel Filatiev se bat aujourd'hui avec courage pour faire connaître la vérité. L'impréparation des troupes russes, le désespoir des combattants transformés en chair à canon, la gabegie, les primes jamais versées, les morts : derrière la propagande, la réalité est accablante, et son récit, implacable, en témoigne.
L'intégralité des droits d'auteurs seront reversés à des ONG venant en aide aux victimes de la guerre en Ukraine.
Al Alvarez, rend hommage à une figure emblématique et atypique de l'alpinisme : Mo Antoine. Grimpeur chevronné participant aux expéditions les plus difficiles, il privilégia toujours l'esprit de camaraderie à celui de compétition et décrivait l'escalade comme « l'art de jouer aux échecs avec son propre corps ». Au-delà de ce portrait tendre et admiratif, le récit donne à voir la manière dont les grands aventuriers cherchent leurs limites, mentales et physiques, en s'appliquant à « nourrir la bête ».
Un livre culte sur l'escalade, la montagne, l'évasion et l'amitié. Une prose étincelante au service du goût de l'aventure et du risque.
Alexandra Kollontaï, quelle femme ! Et quel destin ! Aristocrate russe, rejetant très tôt son milieu et choisissant la révolution, elle devient ministre au sein du premier gouvernement de Lénine. Cinq ans plus tard, elle est la première femme ambassadrice que l'histoire ait connue. Tribun célèbre et oratrice hors pair, partout elle électrise ses auditoires fascinés. Kollontaï est aussi une féministe passionnée combattant pour l'émancipation et les droits des femmes. Ses écrits politiques, ses romans, son journal tenu tout au long de sa vie constituent une oeuvre remarquable et unanimement reconnue. Enfin, et ce n'est pas le moindre de ses exploits, Alexandra Kollontaï sortit victorieuse de la folie destructrice de Staline et vécut presque aussi longtemps que lui.
Cette existence multiforme, couronnée par une élégance constamment saluée par la presse, fit d'elle une « icône » médiatique avant l'heure. L'auteur a rassemblé ici une documentation considérable et de riches études historiques pour comprendre le destin incroyable de cette personnalité hors du commun. Secrétaire perpétuel de l'Académie française et historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse est l'auteur de nombreux livres de référence sur la Russie et les relations franco-russes.
Stefan Zweig Marie-Antoinette Vilipendée par les uns, sanctifiée par les autres, l'« Autrichienne » Marie-Antoinette est la reine la plus méconnue de l'histoire de France. Il fallut attendre Stefan Zweig, en 1933, pour que la passion cède à la vérité.
S'appuyant sur les archives de l'Empire autrichien et sur la correspondance du comte Axel de Fersen, qu'il fut le premier à pouvoir consulter intégralement, Stefan Zweig retrace avec sensibilité et rigueur l'évolution de la jeune princesse, trop tôt appelée au trône, que la faiblesse et l'impuissance temporaire de Louis XVI vont précipiter dans un tourbillon de distractions et de fêtes.
Dans ce contexte, la sombre affaire du collier, habilement exploitée par ses nombreux ennemis à la cour de France, va inexorablement éloigner Marie-Antoinette de son peuple.
Tracé avec humanité et pénétration, ce portrait est assurément un des chefs-d'oeuvre de la biographie classique, où excella l'auteur de Trois poètes de leur vie et de Vingt-quatre heures de la vie d'une femme.
En 1945, Brasillac, Guitry et Céline s'étonnent publiquement que la grande écrivaine française soit épargnée par l'épuration qui ne les ménage pas. Mais l'arrestation de son mari juif pendant la guerre a désormais balayé toute controverse... Alors que Colette occupe plus que jamais une place clé dans le monde des Lettres, cette période de sa vie reste mystérieuse. Bénédicte Vergez-Chaignon, passionnée de Colette, s'est emparée du sujet et nous entraîne dans le quotidien de la grande célébrité durant ces années noires de la France.
« On m'a parfois demandé comment j'avais pu, après les camps, retrouver le désir de vivre. La seule réponse valable à mes yeux est celle-ci : on n'a pas le choix. Cela me paraît valable pour une personne comme pour un pays tout entier. » Simone Veil raconte son enfance, sa déportation et l'importance de cette épreuve dans sa vie.
Cette journée fut la seule dont la maîtrise aura échappé au Grand Roi, lui qui se voulait l'ordonnateur tout-puissant de son royaume. Interroger la portée de la mort de Louis XIV conduit à reconsidérer ce très long règne à l'aune du projet politique que ce prince avait lui-même conçu. Ce livre donne à comprendre ce qui s'éteint avec le Roi-Soleil et ce qui va perdurer de son oeuvre. Qu'est-ce qui fait la singulière grandeur du siècle de Louis XIV? La gloire, le roi de guerre, l'«État machine», la fabrique d'une culture royale:ce souverain a élevé le prestige de la monarchie française au sommet de son rayonnement; il a achevé d'installer l'appareil administratif de l'Ancien Régime en l'inscrivant dans le patrimoine génétique de nos institutions; il a érigé les «mystères de l'État» en méthode de gouvernement et fait pénétrer l'éclat de sa figure sacrée jusque dans la plus humble chaumière. Ce fut une ambition démesurée que les épreuves finiront par dérégler. Quel contraste entre le jeune monarque, ardent réformateur des «années Colbert», qui imprime sa marque à toutes les formes de création dans l'effervescence d'un Versailles baroque et festif, et le vieux roi éprouvé par des guerres interminables, cabré dans la dévotion en pourchassant les ennemis de la foi! La mort de Louis XIV clôt un chapitre de l'histoire de la royauté et en ouvre un autre:à l'aube du siècle des Lumières, c'est la «manière» de ce monarque, c'est aussi une certaine conception de l'autorité, qui meurent avec lui.
Vénérée pour la virtuosité de son jeu, son incroyable vaillance et ses audaces, ou dénigrée pour sa personnalité incandescente, son anticonformisme et ses outrances médiatiques, jamais star n'a autant déchaîné les passions que Sarah Bernhardt (1844-1923), dont le seul nom reste une légende.
Celle qui fut la muse des plus grands écrivains et des plus célèbres portraitistes de son temps, avant d'inspirer romanciers, dramaturges et cinéastes, ne fut pas seulement une actrice géniale. La mythique « Voix d'or », comme la surnommait Victor Hugo, cumulait tous les talents, également auteure, peintre et sculptrice de renom. Révulsée par la misère, l'injustice et l'intolérance, elle se fit aussi connaître pour ses engagements courageux : elle ne cessa de lutter contre la peine de mort, s'engagea aux côtés de Zola pendant l'affaire Dreyfus et combattit avec Louise Michel pour les droits, civils et politiques, des femmes.
On croyait tout connaître de « la Divine », mais l'ouverture de sources longtemps inaccessibles, archives et correspondances inédites, a permis de découvrir des aspects insoupçonnés de cette personnalité brûlante.
C'est la vie de cette Sarah Bernhardt, étonnamment moderne, que ressuscite Hélène Tierchant avec une vraie tendresse et une plume vivante et délicate.
« Je m'armai pour la lutte, aimant mieux mourir en plein combat que m'éteindre dans les regrets d'une vie manquée. ».
Sarah Bernhardt
C'est un voyage guidé dans l'univers de la pensée gaullienne que propose François Kersaudy, qui s'emploie à replacer les propos du Général dans leur contexte et à révéler les enjeux qui les sous-tendent. Qu'il s'agisse de l'Europe, de l'armée, de l'OTAN, de la force de frappe, de l'ONU, de l'Afrique, de l'Asie, de l'économie, des médias, des écrivains ou de la mort, ces réflexions montrent une fois encore leur extraordinaire dimension prophétique. Mais les commentaires abondamment sourcés de l'historien mettent également en évidence les desseins secrets, les contradictions, les faux-semblants et les nondits qui ont émaillé la carrière de ce personnage d'exception : « Il ne faut jamais mentir, disait-il, mais il n'est pas interdit de se montrer astucieux... » Sous la plume brillante de François Kersaudy surgit un de Gaulle surprenant et inédit.
Créatrice d'Hercule Poirot et de Miss Marple, Agatha Christie est l'auteure de langue anglaise la plus vendue après Shakespeare. Pianiste, soprano, infirmière, globe-trotteuse, championne de surf, épouse modèle passionnément amoureuse de ses deux maris et mère d'une fille, la « duchesse de la Mort » a eu mille vies.
4 décembre 1926. La voiture d'Agatha Christie, 36 ans et déjà star du roman policier, est retrouvée près de l'étang de Silent Pool. La police s'interroge : qu'est-il arrivé à sa célèbre propriétaire ? S'agit-il d'une fugue, d'un accident, d'une mise en scène géniale comme elle sait si bien en imaginer ? Béatrix de l'Aulnoit fait toute la lumière sur cette énigme qui fit la une de la presse durant onze jours et passionne toujours ses millions de lecteurs.
Libre, indépendante, aventurière, Agatha Christie adorait autant vivre en Angleterre qu'au Moyen-Orient. Elle a publié soixante-six romans, quatorze recueils de nouvelles et a également connu la gloire comme auteure de théâtre. Toujours à l'affiche, sa pièce La Souricière bat tous les records de longévité. Et pourtant, elle ne s'est jamais considérée comme un « écrivain ».
De Londres à Bagdad, c'est la vie trépidante et romanesque de cette Anglaise à l'humour indémodable que cette biographie nous fait découvrir.
Agatha Christie, créatrice d'Hercule Poirot et de miss Marple, est l'auteure de langue anglaise la plus vendue après Shakespeare. Soprano, championne de surf, globe-trotteuse, la « duchesse de la Mort » a eu mille vies.
4 décembre 1926. La voiture d'Agatha Christie, 36 ans et déjà star du roman policier, est retrouvée près de l'étang de Silent Pool. La police s'interroge : qu'est-il arrivé à sa célèbre propriétaire ? S'agit-il d'une fugue, d'un accident, d'une mise en scène géniale comme elle sait si bien en imaginer ? Pour la première fois, Béatrix de l'Aulnoit fait toute la lumière sur cette énigme qui fit la une de la presse durant onze jours et passionne toujours ses millions de lecteurs.
De Londres à Bagdad, c'est la vie trépidante et romanesque de cette Anglaise à l'humour indémodable que cette biographie nous fait découvrir.
Joseph Kabris a eu une vie extraordinaire. Né à Bordeaux vers 1780, il s'échappe d'un baleinier pour s'installer sur une île du Pacifique. Là, dans ce monde qui lui est inconnu, il devient un guerrier redouté, se tatoue de la tête aux pieds et fait siennes les pratiques insulaires, jusqu'à la venue, en 1804, d'un navire russe qui l'arrache à sa terre d'accueil. Après avoir vécu quinze ans en Russie, Kabris regagne la France, où il apprend à raconter sa vie, lui donnant les traits d'une épopée.Comprendre comment on devient Joseph Kabris, voici l'ambition de Christophe Granger, qui examine comment cet individu s'intègre tout au long de sa vie à des mondes si contradictoires et comment, recyclant les passés qu'il a incorporés, il continue à vivre.En entrant en profondeur dans les moments de rupture et de reconversion qui déterminent sa carrière d'homme extraordinaire, cette enquête fascinante propose une biographie sociologique qui, à travers celle de Kabris, parle de toutes nos vies.
Admirateur de Kissinger qu'il a rencontré de nombreuses fois, Gérard Araud raconte l'homme dans toute sa complexité et le parcours exceptionnel de celui qui fut l'un des plus grands acteurs de la politique étrangère du XXe siècle. Jeune Juif né en Allemagne en 1923, d'une intelligence lumineuse, travailleur et cabotin à l'excès, Henry Kissinger fut conseiller à la Sécurité nationale, puis secrétaire d'État auprès du président Nixon. Il joua un rôle central dans l'histoire des États-Unis et du monde : fin de la guerre du Vietnam, ouverture vers la Chine, détente avec l'URSS...Ses prouesses furent nombreuses, ses revers aussi. C'est en diplomate que l'auteur retrace, avec de savoureuses anecdotes, la trajectoire de ce mal-aimé des Américains, négociateur hors pair qui suscite autant d'admiration que de détestation.
Le discours qui a changé le monde.
A l'occasion de la commémoration du discours de Martin Luther King, le 28 août 1963, nous publions son historique « I have a dream » dans une nouvelle traduction française, dans son intégralité.
Ce discours s'accompagne de celui prononcé par la grande Joséphine Baker, icône du féminisme, de l'antiracisme et de la Résistance - entrée au Panthéon le 30 novembre 2021 -, ce même 28 août, quelques minutes avant Martin Luther King.
Et parce qu'aujourd'hui plus que jamais les idéaux du Dr King sont toujours en cours de réalisation, cet ouvrage est préfacé par Amanda Gorman, la jeune poétesse noire américaine devenue le symbole d'une jeunesse pleine d'espoir dans un pays divisé. Elle se place dans l'héritage du Dr. King, alors que les premiers mots de son poème lors de l'investiture de Joe Biden résonnent par leur douleur et leur espoir comme les derniers mots du discours du pasteur.
« Je rêve que, un jour, notre pays se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : « Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux ». Martin Luther King.
« Il n'y aura ni repos ni tranquillité en Amérique jusqu'à ce qu'on ait accordé au peuple Noir ses droits de citoyen. Les tourbillons de la révolte ne cesseront d'ébranler les fondations de notre nation jusqu'à ce que le jour éclatant de la justice apparaisse. » Joséphine Baker.
La Russie est-elle européenne? Qu'est-ce qu'être russe? Depuis le XVI? siècle, la Russie entretient un lien complexe et ambigu avec l'Europe occidentale. À la tête d'un véritable État-continent s'étendant de l'Europe à l'Asie, les tsars de Russie puis les leaders soviétiques n'ont cessé de s'interroger sur l'identité de leur pays et les relations à nouer avec l'Europe, tour à tour perçue comme modèle de modernité et d'efficacité ou comme source de danger et de subversion. D'Ivan le Terrible à Vladimir Poutine, les décideurs russes ont été confrontés à ce «dilemme»:fallait-il imiter l'Europe pour mieux la dépasser, ou bien s'en protéger voire la rejeter au nom de l'eurasisme?D'une plume alerte, en s'appuyant sur un vaste ensemble documentaire, Marie-Pierre Rey explore les tourments de l'identité russe, à la croisée de l'histoire des relations internationales et de l'histoire des représentations, pour mieux décrypter les positions géopolitiques de la Russie actuelle.
Issue de deux ligne´es de maharajas, Gayatri Devi grandit dans l'Inde des anne´es 1920 au coeur de palais somptueux, dont certains comptent jusqu'a` 400 domestiques. Courses a` dos d'e´le´phant, chasses a` la panthe`re, lec¸ons d'histoire-ge´ographie de´livre´es par sa me`re a` bord d'un petit avion survolant l'Himalaya : la jeune he´ritie`re rec¸oit une e´ducation princie`re.
Tombe´e amoureuse du maharaja de Jaipur, elle de´couvre, en se mariant, la dure loi du patriarcat indien : les femmes doivent rester invisibles et vivent voile´es, entre elles. Mais loin d'accepter ce statut, Gayatri Devi re´volutionne son ro^le d'e´pouse. Amie intime de la reine d'Angleterre et de Jackie Kennedy, elle cre´e la premie`re e´cole pour filles au Rajasthan.
Belle, intelligente, re´solue, elle sait faire avancer ses ide´es progressistes, jusqu'a` s'engager pour la protection des animaux. Premie`re femme de son rang e´lue au Parlement, elle de´fie publiquement Nehru, Premier ministre. Cela lui vaudra l'inimitie´ de sa fille, Indira Gandhi, qui, parvenue au pouvoir, la jette en prison.
Des fastes des maharajas a` la perte de leur influence, du joug britannique a` l'Inde´pendance, de la soumission des femmes a` leur tentative d'e´mancipation, l'histoire de Gayatri Devi est celle d'une princesse insoumise dont le destin se confond avec l'ave`nement de l'Inde moderne.
Né dans un empire moribond, au sein d'une famille bourgeoise juive et cultivée, Stefan Zweig est l'auteur de langue allemande le plus publié et le plus lu dans l'entre-deux-guerres. Frappé de plein fouet par la Première Guerre mondiale, il devient peu à peu pacifiste, attitude dont il ne se départira plus sa vie durant. Menacé par l'arrivée des nazis au pouvoir à Berlin, il quitte l'Autriche en 1934, tant la tension y est insupportable, dans l'attente de l'annexion, et connaît l'exil au Royaume-Uni, aux États-Unis puis au Brésil.En dépit des conditions dans lesquelles il vit grâce à sa notoriété et sa fortune, coupé de sa bibliothèque et de sa patrie, Zweig étouffe. D'autant plus que le nouvel ordre mondial exige de lui qu'il renonce à ce qu'il est : écrivain, de langue allemande et juif. On lui dénie le droit d'écrire, le droit d'être allemand quand le fait d'être juif représente un véritable arrêt de mort. Incapable de ce triple renoncement, véritable négation de son être, il choisit le suicide. Mathilde Aycard et Pierre Vallaud sont spécialistes des guerres du premier xxe siècle ainsi que des totalitarismes. Ils ont notamment publié La Seconde Guerre mondiale (Acropole, 2002), 14-18 : La Première Guerre mondiale (Fayard, 2004), Dictionnaire encyclopédique du IIIe Reich (Perrin, 2008), Russie. Révolutions et stalinisme, 1905-1953 (L'Archipel, 2012) ou encore Salò, l'agonie du fascisme (Fayard, 2018).
Celle que l'on surnomma en son temps la Vierge Rouge reste un objet de fascination : qu'il s'agisse de condamner son tempérament exalté lors de la Commune de Paris ou d'admirer son héroïsme, de considérer son jugement politique et son activisme social ou d'apprécier l'institutrice anticonformiste, l'image a gardé tout son éclat .Le mystère « Louise Michel » a fait couler beaucoup d'encre. Les biographies romancées et les prétendues autobiographies foisonnent. Pour les écrire, chacun pioche dans les textes de la révolutionnaire, se sert, gomme ou remanie... Comme si, pour faire connaître la « vie » de Louise Michel, on commençait par oublier qu'elle en a été elle-même l'autrice. Comme s'il fallait commencer par la faire taire - au fond, comme si elle dérangeait toujours.
Dans ses Mémoires de 1886, on découvre une Louise Michel tour à tour adolescente facétieuse, institutrice féministe, révolutionnaire patentée, déportée en Nouvelle-Calédonie, combattante anarchiste, passionnée d'art et de science, enthousiaste de la nature... On découvre aussi la Louise Michel qui pense, qui parle et qui écrit, la plume acérée, la sensibilité à vif, la conscience intrépide.
Septembre 1939 :Varsovie est écrasée sous les bombes allemandes. Avant d'être réduite au silence, la radio nationale réalise sa dernière émission. Les accords du "Nocturne en ut dièse mineur" de Chopin s'élèvent. L'interprète s'appelle Wladyslaw Szpilman. Il est juif. Pour lui, c'est une longue nuit qui commence...
Quand, gelé et affamé, errant de cachette en cachette, il est à un pouce de la mort, apparaît le plus improbable des sauveteurs : un officier allemand, un juste nommé Wilm Hosenfeld. Hanté par l'atrocité des crimes de son peuple, il protégera et sauvera le pianiste.
Après avoir été directeur de la radio nationale polonaise, Wladyslaw Szpilman a eu une carrière internationale de compositeur et de pianiste. Il est mort à Varsovie en juillet 2000. Il aura fallu plus de cinquante ans pour que l'on redécouvre enfin ce texte étrangement distancié, à la fois sobre et émouvant.
"« On taxe tout, hormis l'air que nous respirons » assurait la marquise du Deffand. Dans ce livre unique et inédit en son genre, Éric Anceau et Jean-Luc Bordron racontent l'histoire universelle et millénaire de l'impôt depuis 5 000 ans, de son adhésion à sa résistance. De la civilisation de Sumer et de l'Égypte pharaonique aux paradis fiscaux contemporains en passant par la Chine impériale, la France de Louis XIV et de Napoléon, et l'Amérique de la prohibition. En mêlant grande et petite histoire, récit grandiose et anecdotes savoureuses, les auteurs parviennent à dessiner une fresque aussi passionnante que divertissante d'un sujet austère et pourtant omniprésent. Sait-on, par exemple, que pour occidentaliser la Russie, Pierre le Grand voulait contraindre ses sujets à ne plus porter de barbes en créant un impôt sur la pilosité ? Sait-on, encore, que les guinguettes se trouvaient aux abords des villes pour échapper à la taxation ? Plus surprenant encore, sait-on, enfin, que les membres du groupe ABBA portaient des tenues excentriques parce qu'une loi suédoise permettait une réduction d'impôts sur les vêtements à condition de ne pas pouvoir les porter dans la vie de tous les jours ?
Ni manuel fiscal, ni guide du contribuable, ni objet polémique, cet ouvrage explique par une approche claire et plaisante l'impôt, pourquoi il existe, pourquoi on y résiste, pourquoi il est si présent dans nos sociétés. Un livre attendu."
De sa naissance en 1808 à sa mort en 1873, la vie de Louis-Napoléon Bonaparte est une épopée. Fils du roi Louis et neveu de l'empereur Napoléon, son avenir semble radieux. Exilé à la chute de l'Empire, il combat pour la liberté en Italie puis tente par deux fois de prendre le pouvoir en France, mais il est condamné à l'enfermement à perpétuité. Il s'évade et rejoint Londres où il mène une vie de dandy, sans perdre ses ambitions politiques. Après la révolution de 1848, élu au suffrage universel masculin, il devient président de la République. Un an après le coup d'État de 1851, il restaure l'Empire et prend le nom de Napoléon III. De 1852 à 1870, le Second Empire marque profondément la France, l'Europe et le monde, de la Chine au Mexique. C'est une défaite militaire face à la Prusse qui marque la fin d'un règne essentiel dans notre histoire, par l'image donnée au pouvoir, la « fête impériale », et par la proposition politique originale, le césarisme, même s'il fut longtemps décrié.