Silvana
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On sort ! les loisirs avec Bonnard et son époque
Véronique Serrano
- Silvana
- 28 Août 2023
- 9788836653980
Dès le milieu du XIXe siècle, la nouvelle organisation du temps de travail va participer à l'avènement des loisirs. Paris et sa région deviennent la figure de proue de ce changement en France et en Europe. Ce phénomène a fait les belles heures de l'impressionnisme, mais ce sont les artistes de la génération suivante, appartenant à cette « Belle Époque » (1890-1914), qui connaissent un véritable tournant dans l'expression de la modernité en peinture. Loisirs et spectacles, de jour comme de nuit, se développent sur tous les registres, ne cessant d'attirer un public croissant, d'origines sociales variées. Canotage, patinage, courses de chevaux, cirques, cabarets, théâtres et music-halls sont autant de sujets peints par de nombreux artistes : Anquetin, Bonnard, Dufy, Pourtau, Roussel, Toulouse-Lautrec, Vallotton mais aussi Abel-Truchet, Chabaud, Ibels ou Albert André.
Dirigé par Véronique Serrano, le catalogue comprend des essais de Julia Csergo, historienne du monde contemporain, et Gilles Genty, historien de l'art, donnent des éclairages pointus, chacun dans leur catégorie, définissant les périmètres de cette culture des loisirs à la Belle Époque. Leurs textes sont accompagnés de notices détaillées et illustrées sur toutes les oeuvres exposées, rassemblant ainsi un corpus iconographique d'une grande richesse. -
Georges Arditi : D'un réel à l'autre
Collectif, Elise Farran, Bruno Gaudichon
- Silvana
- 9 Novembre 2023
- 9788836654581
Georges Arditi (1914-2012) est injustement méconnu. Avec le soutien de sa famille, La Piscine à Roubaix et le Musée Estrine à Saint-Rémy-de-Provence se sont réunis pour présenter, en deux étapes, une véritable rétrospective de ce peintre singulier qui n'avait pas fait l'objet d'une présentation aussi complète depuis plus de trente ans.
Formé chez Legueult et Cassandre, Arditi fait pleinement partie de la génération qu'a bouleversée l'exposition des « peintres de la réalité » français du XVIIe siècle, en 1934, à l'Orangerie des Tuileries. Proche dans un premier temps de l'esthétique du groupe des Forces Nouvelles, il ambitionne rapidement un langage autonome dans de grandes compositions empreintes de mystère et d'élégance. La figure de l'artiste, face au spectateur, y organise un univers très singulier dont le temps suspendu doit assurément aux drames qui impriment l'expérience personnelle du jeune juif traqué, spolié et endeuillé. Il est alors tout à la fois Oiseleur taciturne et stupéfait, enfant des frères Le Nain ou créateur surpris à la marge d'une Réunion à la robe rouge qui semble l'ignorer.
Une seconde période, dans le sillage des « peintres de tradition française » révélés durant l'Occupation, inscrit Arditi, à sa manière, sur la scène de la seconde École de Paris qui traque la lumière et recompose une vérité - vue d'ateliers, paysages urbains - passée au filtre d'un caléidoscope riche d'émotions. Dans cette séquence, les enfants de l'artiste s'affirment comme une infinie source d'inspiration sans que jamais le peintre ne cède aux facilités et à la mièvrerie du genre.
À la fin des années cinquante, la découverte du Ventoux marque une évolution radicale aux marges mouvantes de l'abstraction.
Les paysages plein cadre qu'Arditi lui consacre tissent une longue et riche suite qui n'est pas sans rappeler, dans le principe et l'obsession, l'épuisement du motif des meules ou des cathédrales de Rouen de Monet. Ces variations de formes enchevêtrées résonnent comme un véritable testament esthétique avant que l'histoire de l'art, oublieuse et injuste, ne referme les portes d'un douloureux purgatoire que cette exposition souhaite aujourd'hui enrayer.
Plus qu'un catalogue d'exposition, cet ouvrage, riche d'oeuvres souvent inédites et de contributions éclairées, est appelé à faire référence et permet enfin de remettre Georges Arditi dans cette lumière qui n'eût jamais dû lui manquer. Un événement, assurément. -
Si de nombreux peintres ont entouré et inspiré Bonnard, son épouse, restée dans l'ombre, a été également une artiste. D'abord son modèle et sa muse - de 1893 à 1942, année de sa disparition au Cannet - elle révèle son don à partir de 1921 et signe ses oeuvres sous le nom de « Marthe Solange ». À travers le dessin et plus particulièrement la technique du pastel, Marthe Solange nous invite à la contemplation d'une nature domestique : corbeilles de fruits, bouquets de fleurs, paysages vus par les fenêtres. On n'est jamais loin de la maison où d'ailleurs Marthe, devenue « sauvage » à la fin de sa vie, finira par s'enfermer. Méconnue, elle a pourtant rencontré un certain succès lors de sa seule exposition personnelle, qui eut lieu en 1924 à Paris. Des oeuvres sensibles et délicates que ce volume présente pour la toute première fois.
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Miserere est un cycle de 58 estampes gravées par Georges Rouault (1871-1958), un projet né lors d'un deuil de l'artiste, qui devient Miserere et Guerre lorsque Rouault le complète par des sujets inspirés par la Première Guerre mondiale. Conçu comme un ouvrage hors norme par ses dimensions, le nombre de planches -58 - et son poids - plus de 21 kilos -, Miserere débute par la réalisation d'une suite de dessins à l'encre de Chine. Puis Rouault se lance dans l'exécution de cuivres gravés, encouragé son marchand Ambroise Vollard, qui veut l'éditer. L'ensemble a été conçu de 1908 à 1917, puis préparé pour l'édition en 1927 mais ne sera finalement imprimé au format in-folio qu'en 1948. Cette oeuvre monumentale, dont la gestation fut aussi longue que douloureuse, traversée par les échos de la terrible guerre de 1914, déborde le cadre de ces évènements et devient par son universalité une vaste fresque de la condition humaine. Profondément catholique, Rouault a dédié cet ouvrage à son maître, Gustave Moreau.
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Gustave Courbet t.1 : le retour au pays: de La Tour-de-Peilz à Ornans
Collectif
- Silvana
- 17 Septembre 2022
- 9788836650491
Le peintre Gustave Courbet, maître de l'art réaliste décède en exil en Suisse à La Tour-de-Peilz le 31 décembre 1877. Sa dépouille ne reviendra à Ornans, sa ville natale, qu'en 1919 dans un quasi-anonymat. Certains de ses tableaux trop « crus » et son anticléricalisme, sa participation aux événements de la Commune et sa responsabilité prétendue dans la chute de la colonne Vendôme sont encore présents dans les esprits : Gustave Courbet est rangé au purgatoire des artistes.
À Ornans cependant, des initiatives sont prises pour revaloriser son oeuvre, mais il faudra attendre 1971 pour qu'un musée lui soit dédié dans sa ville natale, une étape décisive dans la réhabilitation du peintre, franchie grâce aux actions menées par l'Association des Amis de Courbet - devenue aujourd'hui l'Institut Gustave Courbet.
Ce « retour de Courbet au pays : de La Tour-de-Peilz à Ornans », nous avons souhaité l'éclairer par de nombreux documents inédits dans ce premier volume de la collection « Gustave Courbet, chronique d'une réhabilitation ».
D'autres volumes suivront et permettront d'élargir le propos dans le temps et dans l'espace pour reconsidérer l'oeuvre de l'artiste et son accueil, tant en France qu'à l'étranger. -
Félix Valloton, connu pour ses peintures de paysages, s'est en réalité fait connaitre par ses illustrations en noir et blanc et ses gravures sur bois. En dix ans à peine, il réussit à marquer profondément l'avant-garde parisienne ; il rejoint meme le groupe des nabis.
Ses oeuvres, d'une apparente simplicité, sont aussi complexes que leur auteur.
Publié à l'occasion de l'exposition du Musée Bonnard dédiée à Vallotton, cet ouvrage revient sur les oeuvres en noir et blanc de l'artiste.
Exposition : Musée Bonnard du Cannet, du 31 mars au 30 juin 2022.
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Acteur incontournable de la période postimpressionniste, George Daniel de Monfreid est un artiste à part dont l'oeuvre transporte le regard au coeur de ses paysages intérieurs. Son cheminement singulier de peintre naturaliste est façonné par sa relation privilégiée avec Paul Gauguin qui témoigne d'un dialogue pictural subtil dominé par la couleur et la lumière. Artiste libre, il sera toujours en retrait des mouvements picturaux contemporains mais aura une influence déterminante dans la diffusion et l'affirmation du primitivisme de Gauguin. Cet ouvrage analyse les schémas créatifs qui, d'un artiste à l'autre, participent d'une modernité fondatrice du XXe siècle.
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Proche de l'esthétique de l'art brut et du surréalisme, mais artiste singulier, Louis Pons fut d'abord un dessinateur exceptionnel. Son trait d'encre à la plume, rapide, vivant, s'entrelace et se superpose jusqu'à faire surgir des êtres énigmatiques, dont la nature - humaine, animale ou végétale - demeure parfois ambiguë.
A partir de 1959, en réaction à de graves problèmes de vue, Louis Pons transposa son univers dans des assemblages. De ces bouts de rien, de ces objets de rebut qui, dépossédés de leur fonction, ne sont plus que la carcasse d'eux-mêmes, il fabriqua sans relâche des objets qui exercent un pouvoir quasi-magique d'attraction-répulsion chez le spectateur. Louis Pons, homme des mots, du tracé et des traces, nous entraîne dans un monde fantastique, parfois cauchemardesque quand il n'est pas mis à distance par l'humour qui en dissipe les monstruosités. Le catalogue de l'exposition présente près d'une centaine oeuvres : les dessins aussi bien que les assemblages, tandis que la genèse de l'oeuvre sera illustrée par des images de photographes remarquables. -
Caravage : la flagellation du Christ
Diederik Bakhuÿs
- Silvana
- Reunion Des Musees De Rouen Metropole
- 16 Janvier 2023
- 9788836653362
Lorsque La Flagellation du Christ est achetée par le musée en 1955, nul n'ose encore l'attribuer au Caravage, ce grand révolutionnaire de l'histoire de la peinture. Plusieurs années passeront avant que l'attribution proposée par Roberto Longhi ne soit admise par tous les spécialistes. La toile, sans doute peinte à Naples en 1606-1607, est aujourd'hui admirée comme un chef-d'oeuvre du maître et l'un des joyaux des collections rouennaises. Francesca Cappelletti, directrice de la Galleria Borghese à Rome et spécialiste de l'artiste, présente ici ce tableau en le replaçant dans le contexte de la carrière du peintre. Cet ouvrage révèle aussi les découvertes sur l'oeuvre faites à l'occasion d'analyses de laboratoire conduites par le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France.
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Les Impressionnistes, les premiers ont accordé à l'enfant un statut particulier, indépendant du portrait de commande qui était jusqu'alors le seul vecteur de leur représentation. À leur tour, les Nabis sont certainement ceux qui, à la fin du XIXe siècle, mettent les enfants au coeur de leur mécanique picturale, qui oscille entre sphère privée et publique, inaugurant un nouvel espace de liberté créative. Cet univers complexe est à la croisée de celui de la famille, du jeu, des jardins, de la rue, de la musique, de l'illustration et de la photographie qui sont autant de sujets qui les ont inspirés durablement.
L'exposition accorde une certaine visibilité aux oeuvres de Bonnard, Vuillard, Vallotton et Denis, sans oublier Lacombe, qui sont les principaux protagonistes d'une image nouvelle de l'enfance. Sont également représentées en marge du mouvement nabi, les oeuvres sensibles de Delâtre, Evenepoel, Maillol, Müller et Lemmen.
Avec les essais d'Isabelle Cahn, Paul Denis, Dominique de Font-Réaulx, Emmanuel Pernoud, Sylvie Patry et Véronique Serrano, ce catalogue offre une vision générale et savante du sujet. -
Originaire de Mailly en Champagne et documenté à Avignon de 1533 à 1561, le peintre Simon de Châlons nous a laissé une abondante production, souvent signée et datée. Collaborateur, à ses débuts, du peintre Henri Guigues, il retient de ce dernier un usage constant des modèles gravés de Raphaël qui, combinés à ceux d'un Dürer ou d'un Lucas de Leyde, créent un langage italianisant apprécié d'une large clientèle de nobles, patriciens et ecclésiastiques. Ce livre, qui lui est consacré, accorde une attention particulière aux conditions du métier de peintre mais aussi à la question des échanges culturels entre les foyers de l'est de la France, sur l'axe déterminé par la Seine, la Saône et le Rhône. Il constitue le cinquième volume de la série éditoriale des Ressuscités de l'histoire de l'art qui, articulée sur le programme genevois Peindre en France à la Renaissance, vise à faire connaître ou redécouvrir des peintres de premier plan.
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Les paysages du Cannet et la lumière du Midi ont été pour Bonnard des sources d'inspiration inépuisables. C'est durant cette période de vie au Cannet, qui dure près de 22 ans, qu'il peint ses tableaux les plus inspirés, ceux dont les spécialistes s'accordent à dire qu'ils sont ses plus belles oeuvres.
Bonnard va produire plus de trois cents oeuvres au Cannet, certaines intimistes, inspirées de son univers privé. Le Bosquet sera ainsi le sujet de nombreuses compositions. Dans cette maison rose Bonnard peint et repeint chaque recoin : la salle à manger, le petit salon, la très célèbre salle-de-bains. Certaines font partie des standards de sa peinture, oeuvres mondialement connues : Nu dans le bain, 1936-1938, Nu devant la glace, vers 1934, La sortie de la baignoire, vers 1926-1930.
Autre volet de son oeuvre, les paysages. Paysage du Cannet aux toits rouges, Ciel d'orage sur Cannes..., le paysage environnant agit en profondeur sur Bonnard au même titre que la Sainte- Victoire pour Cézanne ou Giverny pour Monet, comme un territoire prégnant. C'est cette histoire de lien et d'identité entre Bonnard et Le Cannet qui donne sa profonde légitimité au musée qui lui est dédié.
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Un catalogue qui plonge le lecteur dans l'extraordinaire variété de logogrammes réalisés par Dotremont à travers plus de 120 oeuvres sur papier, photographies, films et certaines pièces d'archives présentées pour la toute première fois au public.
Glissez-vous dans la valise de l'artiste pour découvrir son cheminement créatif vagabond. Outre les logogrammes, le parcours présente une sélection de « dessins-mots » et d'autres oeuvres à quatre mains réalisées avec Pierre Alechinsky, Asger Jorn, Serge Vandercam, Hugo Claus, etc. D'autres plasticiens de l'écriture comme Henri Michaux, René Guiette, Jean Raine, Jules Lismonde, Jacques Calonne dialoguent avec le travail de Dotremont.
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Le Musée Estrine consacre une exposition à Françoise Gilot, compagne de Picasso après la 2de GM. Cette arstiste continue de susciter la ferveur par les passionnés d'art avec son langage de forme et de couleur unique.
Ses oeuvres, réalisées sur divers supports, occupent aujourd'hui une place plus qu'importante dans le monde de l'art international et est fortement liée l'évolution de l'art moderne au XXème siècle.
Son travail exquis de peinture, sa manière de pensée féministe ainsi que ses travaux littéraires lui ont valu en 1990 le titre de Chevalier de la Légion d'honneur.
Son parcours est le résultat d'une vie riche au contact d'artistes exceptionnels, dont Pablo Picasso.
Exposition : Saint Rémy de Provence, Musée Estrine, du 16 juillet au 31 octobre 2021.
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Ce volume est consacré à l'oeuvre de Jenny Saville (Cambridge, 1970), l'un des plus grands peintres contemporains et l'une des principales voix de la scène artistique internationale. Saville transcende les frontières entre figuratif et abstrait, entre informel et gestuel, parvenant à transfigurer la chronique en une image universelle, qui place la figure humaine au centre de l'histoire de l'art - des corps immenses, nus, à la consistance physique charnelle et oppressés par un poids plus existentiel que matériel. Saville renvoie à la grande tradition picturale européenne, en confrontation constante avec le modernisme de Willem de Kooning et Cy Twombly et le portrait de Pablo Picasso et Francis Bacon. Son oeuvre est également fortement liée aux maîtres de la Renaissance italienne, en particulier à certains des grands chefs-d'oeuvre de Michel-Ange. Le volume comprend un riche catalogue de peintures et de dessins créés par l'artiste depuis les années 1990 jusqu'à aujourd'hui.
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Devenir Matisse ; ce que les maîtres ont de meilleur
Collectif
- Silvana
- 6 Décembre 2019
- 9788836644186
À l'occasion du 150ème anniversaire de la naissance du peintre Henri Matisse (1869-1954), le musée départemental Matisse du Cateau-Cambrésis qui fut fondé par l'artiste dans sa ville natale en 1952, rend hommage à l'homme du Nord, inconnu, devenu l'un des plus grands maîtres du XX siècle.
Vous pensiez tout connaître de l'oeuvre de Matisse ? Cette exposition vous dévoile le mystère des 20 premières années de sa carrière et l'éveil d'un génie qui passe de l'ombre à la lumière. Elle met à l'honneur ses oeuvres de jeunesse depuis sa révélation à la peinture, sa formation académique jusqu'à la fermeture de son académie à Paris où il enseigna jusqu'en 1911. Cette période décisive et déterminante de son identité permet de comprendre comment s'est construit le peintre sur ses terres des Hauts-De-France, elle décortique le processus créatif de l'homme qui copie les anciens, s'inspire des plus grands Maîtres du passé et de ses contemporains, pour bousculer les codes avec « Luxe, calme et volupté » et s'imposer au rang de ceux qu'il a contemplés.
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Cet ouvrage reprend une édition épuisée de 2004, d'un livre intitulé ""Dans l'arène avec Picasso"". Il est constitué d'entretiens que Françoise Gilot avait accordés à l'auteur en juin 2002 et 2003. Elle y aborde maints sujets, et pour garder la fraîcheur du propos, la structure du texte (remanié) conserve le déroulement d'une journée.
L'auteur s'attache ici à mettre en perspective l'interet de ces entretiens et leur apport en matière d'histoire de l'art, tout en apportant une lumière particulière sur la personnalité d'une femme exceptionnelle qui a su saisir les enjeux profonds aussi bien de sa relation avec Picasso, que ceux qui ont traversé sa génération d'artistes et donc le XXème siècle.
L'humour de Françoise, son art de croquer une situation, sa finesse d'analyse sans concession, parfois au scalpel, donnent une dynamique à ses propos.
Loin des conventions pesantes, des dogmes consacrés, Françoise Gilot aime faire bouger les lignes, donc redonner vie à une histoire fossilisée, afficher la couleur, autant d'expressions qu'il faut prendre ici au pied de la lettre.
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Cet ouvrage qui accompagne l'exposition au Musée Bonnard permet une approche singulière de l'oeuvre de l'artiste, grâce à l'étude des oeuvres représentants les enfants.
La majeure partie d'entre elles a été crée lors de la période nabie de Bonnard, durant laquelle il s'inspire beaucoup de sujets tirés de la vie familière qu'il traite avec une distance savoureuse, combinant observation, humour et tendresse.
Exposition : Le Cannet, Musée Bonnard, du 23 octobre 2021 au 30 janvier 2022
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Cet ouvrage accompagne la toute première rétrospective consacrée au peintre d'histoire Louis Licherie (Dreux, 1642-Paris, 1687). Organisée par le musée Thomas Henry de Cherbourg-en-Cotentin, qui possède l'un des plus beaux tableaux de Louis Licherie, cette exposition permet de redécouvrir l'oeuvre d'un artiste très mal connu et relégué parmi les « suiveurs » du peintre du Roi-Soleil Charles Le Brun. Rédigé par François Marandet, l'ouvrage montre au contraire le cheminement insolite qui fut celui de Louis Licherie. À la différence de ses confrères de l'Académie royale de peinture et de sculpture, il ne fut pas intégré dans les grands chantiers royaux de l'époque quoiqu'il fût doté d'un sens excellent de l'observation. En témoignent ses fonctions de professeur de dessin à la Manufacture royale des Gobelins, assurées dès 1666, tout comme son agrément et sa réception simultanés à l'Académie royale, en 1679, ce qui n'arrivait alors presque jamais. Louis Licherie peignit une majorité d'oeuvres religieuses, mais le plus surprenant reste l'étendue de ses aptitudes. Outre ses grands décors pour de riches particuliers, il fut l'auteur d'illustrations méticuleuses d'almanachs et de vues panoramiques de sites. Les talents de Louis Licherie comme paysagiste, qui resurgissent dans ses peintures d'histoire comme chez Nicolas Poussin, rendent sa personnalité d'autant plus rare et attachante.
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Léo Gausson et Maximilien Luce : pionniers du néo-impressionnisme
Collectif
- Silvana
- 16 Avril 2019
- 9788836640805
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Entre l'été 1926 et le début de l'année 1930, Pablo Picasso élabore un cycle d'environ cent cinquante peintures, dont cet ouvrage rend compte de manière exhaustive. Cette nouvelle période picassienne a été identifiée dès 1938 par l'éditeur Christian Zervos comme des "tableaux magiques". Ce dernier voit en l'artiste un magicien à l'extraordinaire imagination créative, capable d'inventer des formes inédites, susceptibles d'influencer la pensée de celui qui les regarde. Ces peintures, mettant en scène principalement des têtes et des corps comme en métamorphose, donnent lieu à une extrême formalisation et l'élaboration d'un système de signes. Radicales, ces nouvelles oeuvres ont immédiatement suscité des interprétations passionnées, qui subsistent aujourd'hui.
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Après les monographies consacrées à Grégoire Guérard (2017) et à Antoine de Lonhy (2018), cet ouvrage constitue le troisième volume de la série des Ressuscités de l'histoire de l'art, qui s'articule sur les recherches du programme Peindre en France à la Renaissance à l'Université de Genève. Il se concentre sur la dynastie des peintres Changenet, actifs à Dijon et à Avignon entre la fin du XV e et le début du XVIe siècle.
Jean I Changenet (documenté à Dijon de 1449 à 1472/73) et son fils Pierre Changenet (documenté de 1477 à 1503/06) peuvent être identifiés aux « Maîtres des prélats bourguignons », tandis que le second fils de Jean I Changenet , Jean II Changenet (documenté à Avignon de 1485 à 1495), et son neveu Henri Changenet (documenté à Dijon de 1515 à 1536) peuvent être associés à des oeuvres attribuées jusqu'ici au peintre hennuyer Josse Lieferinxe (documenté à Marseille de 1493 à 1503), suite à de récentes découvertes.
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André Masson, une mythologie de l'être et de la nature
Collectif
- Silvana
- 5 Juillet 2019
- 9788836642786
Le musée d'art moderne de Céret organise une exposition thématique consacrée à l'oeuvre d'André Masson (1896-1987). Le musée poursuit ainsi son exploration de l'oeuvre des grands artistes du XXe siècle pour lesquels la période cérétane s'est révélée particulièrement riche et révélatrice. André Masson séjourne à Céret dans les années 1919/1920. Blessé dans sa chair et son esprit par les combats de la Première Guerre mondiale, il arrive à Céret en compagnie de Maurice Loutreuil, y rencontre Odette Cabalé qui deviendra sa première épouse, et y fait la connaissance de Chaïm Soutine. Masson peint à Céret plusieurs tableaux de paysages inspirés du cubisme cézannien, une peinture construite dans une gamme de couleurs claires, témoignage en quelque sorte de sa propre reconstruction mentale. Le musée d'art moderne de Céret conserve quatre très beaux tableaux de cette période, dont un point de vue sur la ville et ses environs également choisi par Soutine pour l'une de ses toiles, présentée au musée. Le paysage étant l'un des thèmes majeurs de la collection du musée, et une source constante dans la peinture d'André Masson, c'est le fil conducteur qui a été retenu pour cette exposition. Le sentiment de la nature a accompagné André Masson tout au long de sa vie. La beauté de la nature l'inspire et lui procure un apaisement. Mais la nature est aussi le théâtre d'une cruauté entre espèces qui fait écho aux interrogations existentielles de l'artiste. Masson, à qui un médecin le soignant de ses blessures de guerre affirma : « N'habitez plus jamais les villes ! », mena une carrière artistique prodigieuse, faite d'itinérances entre Europe et Amérique. Les lieux où l'artiste a vécu, les paysages qu'il a admirés, transfigurés, peuplés de mythes, seront à l'honneur dans la thématique de cette exposition.