L'un des traits marquants de notre époque est incontestablement la prise de conscience d'elle-même opérée par la femme. Toutefois, ce processus aboutit trop souvent à des impasses, faute de prémisses psychologiques satisfaisantes, autrement dit, de réalisme fondé sur le discernement qu'offre la psychologie des profondeurs.
Marie-Louise von Franz, collaboratrice de C. G. Jung durant trente ans, auteur notamment de La Légende du Graal et de Rêves d'hier et d'aujourd'hui (Albin Michel), s'est donc attachée à mettre en lumière les facettes variées de l'âme féminine en puisant dans ce réservoir de symboles de l'âme collective que sont les contes de fées. Son expérience de femme et de thérapeute à l'écoute de l'inconscient lui a permis d'en dégager de riches enseignements.
À l'instar de Freud, Jung a toujours considéré le rêve comme la « voie royale d'accès à l'inconscient ». Mais, héritier de la tradition néoplatonicienne, de la théologie mystique et de la philosophie romantique allemande, il envisage l'inconscient d'une manière différente : le rêve ne demande pas à être décrypté pour faire venir au jour son sens caché ; selon la formule du Talmud, il est son propre commentaire - et son interprétation consiste à en découvrir le sens interne. Les rêves invitent ainsi à un travail de comparaison avec des motifs folkloriques, mythologiques ou religieux, des formations symboliques telles que les révèlent l'ethnologie et l'anthropologie.Dans ce séminaire de 1928-1930, à partir de multiples exemples soumis à la discussion avec les participants, dans un style direct et remarquablement vivant, Jung formule sa théorie du rêve.
Renaissance et individuation Jung a établi une conception nouvelle d'une réalité de l'âme, puis d'un monde propre à cette âme. Une grande part de son travail a consisté à forger une psychologie pratique fondée sur la différenciation, en particulier l'individuation, processus par lequel l'âme se découvre dans son entièreté, c'est-à-dire dans sa vérité singulière, qui ne s'exprime que sous la puissance du symbole.
Ce volume est centré sur l'accès que nous avons à la vie de cette âme, sur les étapes successives du processus d'individuation, qui garantit qu'elle organise les relations entre le moi et le soi, le conscient et l'inconscient. D'une certaine façon, tout homme est comme l'objet d'un autre sujet que lui-même. Il doit pouvoir le considérer dans sa pleine lumière et, en le reconnaissant, le mettre en rapport avec sa subjectivité initiale. L'inconscient, selon Jung, est en effet empli d'« étincelles », autant de conscience qui réclame à advenir.
Psychiatre de renommée internationale, président de la première Association psychanalytique internationale et dauphin désigné de Freud avant de rompre avec lui en 1912-1914 sur la question du religieux et du sens à accorder à la mythologie, Carl Gustav Jung (1875-1961) a été l'inventeur et le fondateur de la psychologie analytique.
C'est par « l'interprétation des rêves » que Jung se rallia à Freud. Le psychiatre suisse y trouvait en effet une « voie royale » vers l'inconscient qui lui permettait une nouvelle approche de certains de ses malades schizophrènes. L'accord n'était cependant pas total et, après sa rupture avec Freud, Jung développa une autre méthode d'interprétation des rêves qui, sans renier les apports du fondateur de la psychanalyse, essayait de dépasser ce qu'il considérait comme une fixation unilatérale sur la théorie de la libido.
Pour Jung, le rêve ne peut s'expliquer, dans la plupart des cas, qu'à partir de lui-même, sans être réduit à des présupposés théoriques qui lui feraient dire autre chose que ce qu'il dit réellement. Dans cette optique, le rêve, produit de l'inconscient le plus profond qui cherche à se dévoiler, ne se comprend qu'à travers l'effort de l'âme à être reconnue.
Ce livre, issu d'un séminaire d'études tenu par Jung avec certains de ses élèves les plus importants, passe aussi en revue les grands systèmes d'interprétation des rêves depuis !'Antiquité, tente d'en expliquer les ressorts et, à travers un foisonnement d'exemples commentés, montre de manière vivante comment écouter et comprendre les images oniriques qui sont le pendant de notre aventure intérieure.
Études sur la phénoménologie du Soi Écrit en 1951, Aiôn est l'un des principaux essais de C. G. Jung, alors âgé de 75 ans. Son thème central est la représentation symbolique de la totalité psychique dénommée Soi, qui transcende le moi, rassemble en elle les contraires et offre empiriquement les caractéristiques du « dieu intérieur » de la philosophie éternelle. Comparant l'archétype du Soi et la figure du Christ, Jung étudie le poisson, l'un des premiers symboles du Christ et signe zodiacal gouvernant l'ère (aiôn) chrétienne, à travers son utilisation chez les Gnostiques et dans le symbolisme alchimique.
Psychiatre de renommée internationale, président de la première Association psychanalytique internationale et dauphin désigné de Freud avant de rompre avec lui en 1912-1914 sur la question du religieux et du sens à accorder à la mythologie, Carl Gustav Jung (1875-1961) a été l'inventeur et le fondateur de la psychologie analytique.
Que signifie être juif et qu'est-ce qu'un antisémite ? Pourquoi faut-il que, périodiquement, l'énigme attachée à l'identité des fondateurs du premier monothéisme soit l'objet de telles passions ?Pour bien distinguer, d'abord, l'antijudaïsme médiéval (persécuteur) de l'antijudaïsme des Lumières (émancipateur) quand d'aucuns, aujourd'hui, prétendent identifier le second au premier : tous antisémites, affirment-ils, de Voltaire à Hitler. Pour passer ensuite en revue les grandes étapes de la constitution de l'antisémitisme en Europe. Puis, pour assister, entre Vienne et Paris, à la naissance de l'idée sioniste et à sa réception dans les pays arabes et au sein de la diaspora. Une idée, trois légitimités.« Juif universel » contre « Juif de territoire », tel est désormais le couple autour duquel s'organisele débat, auquel Freud et Jung apportent une contribution décisive. Le voici bientôt relancé après la création de l'Etat d'Israël (1948) et le procès Eichmann (1961), tandis que gagne souterrainement l'idée que le génocide serait pure invention des Juifs.Et pour finir, ceci : comment expliquer la multiplication, depuis dix ans, des procès intellectuels et littéraires en antisémitisme ?
lorsqu'un moine et une psychanalyste - juive et agnostique - s'interrogent ensemble non pas tant sur ce qui guérit mais sur ce qui pourrait " sauver ", que peut-il naître de cette rencontre ? une parole libre dans laquelle le verbe " croire " se passe de complément, et qui exprime une autre idée du désir, pour la psychanalyse comme pour la religion.
parole tendue, confrontation parfois, au sujet de l'eglise et de ce dieu demandeur de sacrifices que la psychanalyste compare à un ogre mangeur d'âmes. parole heureuse, qui conduira les deux interlocuteurs vers des rendez-vous avec abraham, le psalmiste et jésus, mais aussi avec mozart, rimbaud mourant auprès de sa soeur, ou montaigne au chevet de la boétie.
Enfin à la portée de tout honnête homme ; de tout être, de tout esprit curieux de lui-même, ce chef-d'oeuvre capital, clair, sans jargon, simple et limpide dans sa langue, profond dans ses apports, ses découvertes, ses vérités, devenues aujourd'hui des évidences. A la fois nouveau bien que déjà classique, L'Homme à la découverte de son âme fut trop longtemps introuvable.
Depuis toujours l'homme se débat, pour le meilleur comme pour le pire, avec ces plans vivants qu'il sent s'agiter et palpiter au tréfonds de lui-même et qu'il a épinglé du nom d'âme.
Rendre accessible ce qui est de l'ordre de l'âme à l'approche expérimentale, tel fut, faits et preuves en main, le miracle paradoxalement réussi par Jung. C'est ce lien expérimental à l'inconscient que le génie de Jung apporta en dot au génie de Freud dans la période de leur compagnonnage.
Les complexes que Jung a mis en évidence, ces mélis-mélos, ignorés mais brûlants, de sensations et de besoins, ces noeuds, inconscients mais contraignants, d'idées, d'émotions et d'imaginations sont à l'origine aussi bien du fameux complexe d'Oedipe que des enregistrements neurophysiologiques les plus modernes. Ils révèlent, avec les rêves, attestés dans l'histoire sinon justement compris, la vie profonde, intense, bouleversante souvent, qui se déroule en tout être humain. Mais comme Einstein l'a souligné, il est, de nos jours, plus facile de faire exploser un atome que de se libérer d'un complexe !
L'Homme à la découverte de son âme ouvre de nouvelles portes aux déroulements intérieurs, à l'intériorité et l'élargit de l'expérimental au divin.
Avec la fin du patriarcat occidental classique, la position du père au sein de la famille a radicalement changé, sa manière d'exercer la paternité aussi. Le nombre de familles monoparentales a explosé et, désormais, un spermatozoïde suffit pour qu'une femme donne naissance à un enfant : elle n'a plus besoin d'un homme.
Quels seront les effets de ces bouleversements sur la filiation et les générations à venir ? Les hommes, mais aussi les enfants et les femmes pourront-ils s'y retrouver ? Le psychanalyste Jean-Pierre Winter invite à réfléchir à ces questions dans un monde caractérisé par l'effacement du père. En rappelant que sa place n'est pas simplement celle d'une figure éducative masculine, l'auteur de Transmettre (ou pas) dessine les contours d'une fonction à réinventer.
« C'est vraiment trop injuste ! » Qui n'a jamais exprimé la plainte de Calimero ? Qui n'a jamais, aussi, pesté contre les bougons, grincheux et grognons qui passent leur temps à formuler leurs griefs ?
Saverio Tomasella, psychanalyste, s'adresse ici aux Calimero qui voudraient devenir moins râleurs, ainsi qu'aux proches de ces individus difficiles à vivre.
Nous faisons tous partie, plus ou moins consciemment, de cette cohorte d'éternels mécontents. Alors, comment sortir de la plainte ? L'auteur montre qu'en identifiant les maux véritables qu'elle recouvre, en reconnaissant, chacun dans son parcours de vie, les souffrances qui n'ont pas été entendues, il est possible de retrouver le goût de vivre sans se plaindre - et même dans la joie !
Ce volume au format semi-poche (comme les deux volumes d'Alliance de feu d'Annick de Souzenelle) est la reprise de celui qui était paru dans la Bibliothèque spirituelle, et qui regroupait déjà deux titres : L'Interprétation des contes de fées suivi de Le Mal dans les contes de fées..
De nos jours, les contes de fées, ces productions mystérieuses de l'âme populaire, suscitent autant d'intérêt de la part des adultes en quête de sens que de celle des enfants, leur public naturel. Mais comment décrypter le message de cette étrange littérature issue de l'oralité, dont on sent bien qu'elle recèle des trésors de sagesse ? M-L von Franz utilise les outils de la psychologie des profondeurs de C.G. Jung pour pénétrer le langage symbolique des contes. Ainsi nous découvrons, au-delà de tout moralisme et dans une perspective à la fois thérapeutique et initiatique, que l'expérience millénaire véhiculée par les contes de fées peut nous aider à dialoguer avec les forces " obscures " qui sont en nous, à les désarmer et à les transformer en énergies bénéfiques.
La synchronicité représente de toute évidence l'un des noeuds théoriques principaux de la pensée et de l'oeuvre de Jung. Alors que celui-ci en découvre très tôt la présence et les manifestations (il en parle dès 1930), en déclarant à propos du Yi King que ce dernier repose en effet, non sur le principe de causalité, mais sur un principe non dénommé jusqu'ici - parce qu'il ne se présente pas chez nous - auquel j'ai donné, à titre provisoire, le nom de principe de synchronicité, il ne se décide cependant à publier à son sujet d'une manière systématique et réglée que très tard dans sa vie, à la fin des années quarante et au début des années cinquante.
Encore ne s'agit-il pas pour Jung de fournir une explication définitive à un domaine qu'il qualifie d obscur et de problématique, mais d'y ouvrir un accès dont il a la conscience aiguë de combien il se heurte à nombre de préjugés (de nature à la fois intellectuelle, idéologique et subjective) dans la société occidentale moderne.
S'il se résout à cet effort, c'est par un double souci d'élucidation scientifique et philosophique, ainsi que devant l'importance humaine du phénomène, et l'exigence intérieure du souci thérapeutique qui l'a toujours animé.
C'est pourquoi aussi il a semblé aux éditeurs français qu'il était non seulement temps, mais qu'il y avait nécessité de présenter ces travaux au public francophone, pour que celui-ci ait accès à son tour à l'une des réflexions axiologiques les plus profondes de Jung - qui permet en retour de mieux comprendre nombre de ses considérations dans d'autres ouvrages ou d'autres textes déjâ publiés.
Entre les deux parties de ce volume consacrées à la synchronicité, nous avons intercalé les trois textes composés par Jung sur Paracelse. C'est que la vue alchimique du monde et du destin de l'homme et la doctrine des arcanes reposent sur la théorie des signatures et des correspondances, qui représente la conception même de la synchronicité avant la synchronicité. Il ne s'agissait pas seulement par là de faire ressortir l'unité de pensée et la cohérence qui sous-tendent toute l'oeuvre de Jung dans ses multiples intérêts pour le taoïsme ou l'alchimie par exemple, mais aussi de mettre en lumière le profond arrière-plan psychique que requiert la conception de la synchronicité, et d'illustrer la loi de contamination des archétypes qui préside au travail de la réalité psychique objective.
Comme Freud, Jung a toujours pensé que le rêve était « la voie royale d'accès à l'inconscient ». Mais, à leopposé de Freud, il tient que le rêve n'a pas besoin deêtre décrypté pour en faire venir le sens au jour : « Je doute, écrit-il, que nous devions admettre qu'un rêve soit autre chose que ce qu'il paraît être. Je me référerais plutôt à une autre autorité judaïque, à savoir le Talmud, qui dit que le rêve s'explique par lui-même. En d'autres termes, je prends le rêve pour ce qu'il est. » D'où une technique d'interprétation très différente de celle de la psychanalyse classique ; d'où le recours comparatif aux motifs folkloriques, mythologiques ou traditionnellement religieux ; d'où le renfort recherché du côté de l'anthropologie ou de la science des religions pour comprendre le sens de nos images oniriques. Dans la seconde partie de ce séminaire (1929-1930), comme il le faisait déjà dans le premier volume, Jung ne se contente pas de faire la théorie du rêve. À partir de rêves réels brièvement exposés, d'abord de façon pédagogique, puis avec une discussion suivie avec les participants du séminaire, il nous montre concrètement d'une façon particulièrement vivante comment se pratique la lecture symbolique des rêves et dans quels horizons on se doit de l'inscrire.
Lorsqu'on entreprend d'« aller voir quelqu'un », s'engage une aventure intense, qui allège la souffrance et transforme ce qu'on croyait destin. Jean-Marc Savoye a choisi la psychanalyse pour ne plus subir sa vie. Dans une langue limpide, dynamique, saisissante, il rapporte ce cheminement unique, grâce auquel il est parvenu à se sauver, en cessant de s'échapper.
De résistances en fulgurances, l'expérience est restituée dans toute sa diversité, sous le regard de l'écrivain et psychanalyste Philippe Grimbert qui, de manière inédite, intervient en toute liberté dans le récit de son ancien patient, pour faire part de ses propres réactions.
Avec eux, le lecteur cherche, s'émeut, cale, reprend espoir. Et le voilà gagné par la profondeur des découvertes qu'il peut faire siennes - puisque toute vie est une histoire où se trament l'héritage du père, le secret d'une mère, l'amour d'une femme.
Jung raconte : " lors de notre premier entretien, freud me demanda tout à trac : - et que pensez-vous du transfert ?.
Je lui répondis qu'à mon avis c'était l'alpha et l'oméga de la méthode. - alors, me dit-il, vous avez compris l'essentiel. " le dialogue entre praticien et patient (ou patiente) est une réalité brûlante. sur ce point comme sur tant d'autres, jung avait conscience d'avoir mené à son terme la recherche de son prédécesseur. cela ne peut se faire que par la reconnaissance de la dimension transpersonnelle de l'échange thérapeutique.
Pour la mettre en évidence, jung recourt au symbolisme alchimique. a travers la rencontre de deux individus, il montre la mise en présence, à des niveaux divers, de deux archétypes, " le roi et la reine ", l'homme et la femme en tant que principes. s'appuyant sur les figures d'un traité publié en 1550, le rosaire des philosophies (" rosarium philosophorum "), il décrit les phases dramatiques conduisant aux " noces royales ".
La mort et la résurrection des deux partenaires donnent naissance au " fils des sages " ou androgyne, où s'unifient le masculin et le féminin.
Les chatoiements des symboles hermétiques laissent transparaître à chaque ligne l'expérience d'un praticien hardi et doté d'un sens aigu de sa responsabilité éthique, au service de l'âme, " sa seule maîtresse ". le transfert, périlleuse et irremplaçable voie d'amour, est le coeur de la psychologie des profondeurs.
La pudeur habituelle de jung ne l'a pas empêché de lever ici un coin du voile. cet ouvrage servira de guide à quiconque est appelé à plonger, par le dialogue, dans " le feu secret des sages ", nom de l'amour transformant, créateur de l'hermaphrodite, l'un des mille noms de la totalité psychique, du soi jungien.
Mysterium conjunctionis est le fruit de la confrontation poursuivie pendant plus de vingt ans par C.
G. Jung aidé de Marie-Louise von Franz avec l'alchimie historique dont la psychologie des profondeurs " a repris le sentier perdu ". Dans ce second volume l'auteur aborde de façon plus centrale le " mystère de la conjonction ", objet et but commun des deux disciplines. Il s'agit d'une réconciliation des opposés qui a pour siège l'homme ordinaire et entraîne son " ennoblissement ", faisant éclore en lui la figure archétypique de l'anthropos, homme primordial (Adam Kadmon) et " dieu terrestre ", auquel la psychologie moderne donne le nom de Soi.
Ainsi s'opère " la guérison du roi " qui met fin à la stérilité du royaume. Ecartant soigneusement toute spéculation métaphysique ou théologique, le psychologue de Zurich nous lègue, comme fruit de ses observations et aboutissement de sa méthode, la réalité empirique de " l'homme passant infiniment l'homme " célébré par les grands enseignements religieux de l'humanité. Un pareil témoignage ne peut être pris à la légère à l'heure où l'extension du chaos à l'échelle de la planète intensifie l'appel d'une " libération ".
Jung montre le chemin d'un accomplissement source de sens et de paix. Il nous place ainsi devant une responsabilité aussi lourde que remplie d'espérance.
La théorie de l'attachement montre l'influence des relations de la personne, de la naissance à l'adolescence, sur son évolution ultérieure. Ces relations laissent une empreinte visible, la vie durant, sur sa perception d'elle-même, des autres et du monde qui l'entoure.
L'attachement exerce son influence à long terme et sur tous les domaines de la vie, sociale, relationnelle, psychique, physique, par l'intermédiaire d'un conditionnement des mécanismes émotionnels, variables selon les individus et le type de relations qu'ils ont connues pendant leur prime jeunesse. Cet attachement est un instinct qui préside au développement de la personnalité, par l'intermédiaire du câblage du cerveau.
Cet ouvrage, paru en anglais sous le titre A Secure Base, rassemble huit conférences données dans les années 80 par John Bowlby. Il y présente les principaux axes de sa théorie et ses applications pratiques. Il offre à la fois des conseils sur l'art d'être parent, comme sur celui d'être thérapeute, tout en précisant son inscription dans la lignée des premiers travaux de Freud. Car contrairement à ce que lui reprochent certains, la théorie de l'attachement reste ancrée dans la psychanalyse.
Le discours dominant prétend que la psychanalyse est périmée. En réalité, elle doit s'adapter. Le monde d'aujourd'hui n'est plus celui de Freud ni de Lacan. Une société nouvelle entraîne de nouveaux comportements et de nouveaux malaises.
« Dépoussiérer » la psychanalyse, la confronter au contemporain implique de réfléchir à ces symptômes, à la frontière entre le pathologique et le social, en repensant le cadre de la cure, à l'heure des consultations via Skype.
Comment la psychanalyse peut-elle trouver sa place dans un monde dominé par la culture du résultat, de l'efficacité et de la réussite ? Dans un monde où le temps n'a plus de valeur et où l'évaluation chiffrée est permanente ?
En se métamorphosant et en se réinventant nous répond Elsa Godart dans cet essai brillant qui ouvre de passionnantes perspectives.
L'alchimie a fourni à C.G.
Jung "la forme lui permettant de modeler et de communiquer ses expériences dans la ligne d'une tradition historique de l'Occident" (M.-L. von Franz). Mysterium conjunctionis est le fruit le plus pur de ces épousailles. L'auteur, couronnant son oeuvre, y présente le trésor ramené de son dialogue avec les anciens grimoires, inlassablement poursuivi au long d'un quart de siècle. Mais, chez le médecin-philosophe de Küsnacht, le passé n'est là que pour confirmer, étayer et éclairer le présent.
On doit rappeler à ce sujet les termes qu'il utilise, dans Ma vie, pour caractériser son ouvrage : "Ce n'est qu'avec Mysterium conjunctionis que ma psychologie fut définitivement placée dans la réalité et reprise en sous-oeuvre comme un tout, à l'aide de matériaux historiques." Et il ajoute : "Ainsi ma tâche était accomplie, mon oeuvre faite, et maintenant elle peut tenir debout." Ce fier témoignage fait indiscutablement du Mysterium le testament de Jung, son chef-d'oeuvre au sens médiéval du terme.
En le publiant, nous avons conscience de mettre entre les mains de quiconque se penche sur son propre mystère un élément de la " chaîne d'or " qui l'aidera à diriger sa marche et à en conjurer les périls. Nous présentons aujourd'hui le premier tome de l'ouvrage où l'auteur étudie les grands symboles par lesquels les alchimistes désignent les "composants de la conjonction", ou "ingrédients du grand oeuvre" : la substance mystérieuse, le soleil, la lune, le soufre, le sel.
Avec ce nouveau livre, Serge Tisseron aborde la cure psychanalytique elle-même, mais à partir de sa propre psychanalyse, plus exactement de sa deuxième tranche, avec Didier Anzieu, psychanalyste français connu, mort depuis une dizaine d'années.
Prenant pour exemple des passages de son analyse, il montre ce qui se joue dans la cure. Et surtout l'originalité de la pratique de Didier Anzieu qui lui permet de démontrer la place de l'empathie dans ce travail à deux, à rebours de ceux qui prônent une neutralité absolue.
Comme pour tous les livres de Tisseron, l'écriture de ce titre est d'une grande fluidité, si bien qu'il intéressera le public désireux de comprendre ce que pourrait lui apporter une psychanalyse. Il devrait aussi susciter une polémique chez les spécialistes et être absolument rejeté par les plus dogmatiques d'entre eux.
Celia est débordée par ses angoisses : une amie lui conseille de « voir quelqu'un ». Paul, lui, fait face à des échecs à répétition : son médecin l'adresse à un psychothérapeute... Mais aller chez le psy, à quoi ça sert vraiment ?
À la manière d'une série, ce livre met en situation des patients venus « voir » un psy. Les séances se succèdent comme des épisodes dont Celia et Paul sont les héros et vous font partager, à travers leur cheminement, les points capitaux de cette aventure.
Dina Karoubi-Pecon, psychologue-clinicienne, psychanalyste, éclaire le fonctionnement d'une cure par la parole et présente les bénéfices que l'on peut tirer d'une psychanalyse. Elle aborde également avec clarté toutes les questions, des plus classiques (l'argent, le silence, la neutralité...) aux plus triviales : combien ça coute? Qu'est-ce que je vais dire ? Combien de temps ça dure? Pourquoi payer une séance manquée ? ...
Durant huit ans, de 1933 à 1941, Jung a tenu un séminaire à Zurich où étaient présentées, commentés, analysés et interprétés les rêves d'enfants de trois à quinze ans.
On découvre, dans ce premier volume du Séminaire, comment Jung enseignait dans une immense liberté d'esprit, de la même manière qu'on entre par la voie royale dans ce domaine privilégié de la psychologie contemporaine que représente l'activité onirique.
D'autant que les rêves d'enfants ont souvent une charge spécifique qui se modifiera à l'âge adulte. C'est donc à une exploration majeure que nous sommes ici conviés, qui intéressera non seulement tous ceux qui s'initient à la psychologie et à la psychanalyse, mais aussi les pédagogues, et, beaucoup plus largement, toute personne qu'attirent la puissance du rêve et les territoires de l'imagination.
Pour Françoise Dolto, auteur de La Cause des enfants et La Cause des adolescents, les parents importaient aussi. Voulant inculquer aux adultes l'art d' « éduquer avec des mots », elle prônait le retour au bon sens, la confiance, le respect et les limites.
Reprenant les textes très concrets tirés de ses interventions dans les médias, les auteurs, tous deux spécialistes de terrain, montrent qu'elle insiste constamment sur le cadre, les règles, l'apprentissage précoce des limites. Elle restitue les places respectives (et respectueuses) des générations et de chacun : l'enfant ne doit pas être au centre de la famille, mais à la périphérie du couple. Elle défend la frustration et l'autorité (opposée à l'autoritarisme). Ce sont les règles qui humanisent le petit de l'homme, une personne, au même titre que l'adulte, mais une personne en devenir qui a besoin d'être écoutée et éduquée. Il n'y a chez elle ni laxisme, ni laisser-aller éducatif, contrairement aux idées reçues.
Bien loin de l'esprit soixante-huitard, mais dans la lignée des grands penseurs de l'éducation du début du XXème siècle (Montessori, Freinet), c'est contre le dressage à l'ancienne que Dolto s'est élevée, pas contre les règles.
Cet ouvrage qui restitue la voix de Françoise Dolto s'adresse à un vaste public averti ou novice, mais trop souvent démuni face à sa tâche éducative.
Le Siècle de Freud raconte une aventure intellectuelle mondiale sans précédent : la psychanalyse. Explorant l'évolution de « l'intériorité », une expérience ancrée dans les processus modernes d'industrialisation et d'urbanisation, Eli Zaretsky, professeur à la New School University de New York, apporte une interprétation du freudisme et une vision de son histoire, depuis la découverte de l'inconscient jusqu'à aujourd'hui, totalement inédites.
Dans cet ouvrage fondamental, déjà traduit dans de nombreux pays, l'auteur affirme la force d'émancipation de la pensée analytique, sans nier la validité de certaines critiques à son encontre. Si la psychanalyse a joué un rôle essentiel des années 1920 aux années 1960 dans les mouvements de libération de la femme ou les revendications des homosexuels, elle a aussi pu conforter les tendances conservatrices, encourager le consumérisme et devenir une profession décriée. Au point d'être perçue comme une pseudo-science dont la survie est désormais en question.
« Une contribution brillante, minutieusement documentée pour resituer l'oeuvre de Freud dans son contexte culturel ; un formidable projet historique dont la psychanalyse avait cruellement besoin. »Peter Gay, auteur de Freud, une vie.