Le livre le plus célèbre de Freud, cinq conférences prononcées par Freud en 1909, lors de son voyage aux Etats-Unis, devant un public de non-spécialistes.
On y trouve un récit simple et vivant des origines de la psychanalyse inventée par l'hystérique Anna O., mais aussi une introduction aux problèmes centraux : la sexualité infantile, l'interprétation des rêves, le complexe d'OEdipe. Freud conclut sur la nature des névroses et le refuge dans la maladie. Les Cinq leçons sur la psychanalyse sont suivies de Contribution à l'histoire du mouvement psychanalytique, où Freud retrace les débuts difficiles de la psychanalyse et les résistances qu'elle rencontra.
Dans ces conférences où Freud prouve une fois de plus son talent à exposer ses idées, nous sommes guidés au coeur de la révolution ps ychanalytique : le moi n'est pas maître chez lui. Rien d'obscur ou de désincarné ici, mais le mouvement même de la psychanalyse, les phénomènes qu'elle prend en compte (rêves, lapsus, symptômes), les problèmes majeurs qu'elle aborde (interprétation des rêves ou théorie de la névrose), et les notions qu'elle a forgées (libido, transfert, inconscient, etc.).
Ce livre veut célébrer l'intelligence du rêve.
Anne Dufourmantelle, pour cela, s'interroge sur toutes les dimensions du rêve, mais également du fantasme et du corps amoureux dans ce qu'ils révèlent de notre désir.Le rêve ferme la boucle d'un certain temps de notre vie pour en ouvrir un autre. Il est le signe que quelque chose a eu lieu. Ni seulement présage, ni uniquement valeur de refoulement ayant échappé aux becs de la censure, il est une représentation de quelque chose qui est au bord de basculer.
Comme pour les créateurs que leur oeuvre précède, il est signe d'un accomplissement, parfois dramatique, parfois merveilleux, ou simplement inquiétant, de quelque chose qui commence d'exister (mais continue de nous échapper), et peut venir ainsi se faire présent à nous-mêmes. Le rêve ne dit pas ce qui va arriver, il nous autorise à penser du temps autre. Le rêve est ce qui rend possible la conscience et non l'inverse.L'auteur rapproche également le rêve de la figure symbolique de l'ange, messager de la parole, comme l'est le rêve de notre plus intime et secrète identité.
L'Intelligence du Rêve est plus vaste que le moi qui l'abrite, et c'est en lui faisant hospitalité que nous devenons des inventeurs et des explorateurs.Viendra de paraître (4 janvier 2012) : . et toujours disponible (2011)
En 1914, Freud projette une grande théorie des névroses. L'ouvrage, non achevé, est connu sous le titre de "Métapsychologie". Il paraîtra en 1924. Il comporte quatre essais célèbres : "Pulsions et destins des pulsions", "Le refoulement", "L'inconscient", "Deuil et mélancolie", ainsi qu'un "Complément métapsychologique à la théorie du rêve". Lui est adjoint une "Vue d'ensemble des névroses de transfert".
« Tous les humains, même les plus normaux, sont capables de rêver. » (S. Freud).
Publié en 1901, Sur le rêve offre une synthèse vivante de la monumentale Interprétation des rêves, qui est au coeur de la méthode psychanalytique. En une dizaine de courts chapitres, décryptant plusieurs rêves dont les siens, Freud propose une typologie des rêves, explique leur fonctionnement et le rôle qu'y jouent le désir, la censure et le refoulement. Ce faisant, il aborde divers thèmes comme les rêves des enfants, la créativité du rêve ou la part d'érotisme que recèlent nos rêves, sans oublier d'initier son lecteur à l'art délicat d'interpréter les symboles oniriques.
Dans ce livre, Jung explique lui-même les grands principes de sa doctrine et évoque quelques rencontres marquantes. En annexe, un entretien avec Ernest Jones qui précise en particulier les points qui séparent la pensée freudienne orthodoxe des vues propres à l'école jungienne.
« Cela ne cesse de me faire une impression singulière de voir que les histoires de malades que j'écris se lisent comme des nouvelles ».
La psychanalyse repose, à ses débuts, sur cinq cas célèbres : Dora, Le Petit Hans, L'Homme aux rats, Le Président Schreber, et L'Homme aux loups. Une jeune fille manipulée et abusée par son père, un garçon pris de panique à la vue des chevaux, un jeune homme obsédé par un horrible supplice chinois, un respectable magistrat se disant persécuté par Dieu, un Russe bipolaire aux étranges hallucinations... Chacun incarne une notion clé : l'hystérie, la phobie, l'obsession, la castration, la paranoïa. Freud les a regroupés dans ce livre publié d'abord en 1935 chez Denoël et qui, depuis lors, a marqué, charmé et inspiré des générations de thérapeutes et d'étudiants grâce à sa puissance narrative.
En septembre 1918, le Ve Congrès international de psychanalyse est consacré aux névroses de guerre. Parmi les intervenants, Sandor Ferenczi et Karl Abraham. Ce qu'ils disent des traumatismes psychiques est si important que Freud, qui signe l'introduction aux Actes de ce colloque, éprouve le besoin d'en reparler longuement deux ans plus tard, en 1920, dans "Au-delà du principe de plaisir"... Un livre pour les historiens travaillant sur la guerre et les sorties de guerre, mais aussi les psychiatres, psychanalystes, psychologues, travailleurs sociaux et humanitaires qui accueillent, écoutent, aident et soignent les militaires et les civils confrontés aux nouvelles formes de violences de guerre.
Sommes-nous faits pour le bonheur ? À lire cet essai de 1929 que Freud intitula d'abord Le Bonheur et la civilisation, puis Le Malheur dans la civilisation, avant de s'en tenir à Malaise dans la civilisation, on peut en douter, notre existence étant plutôt caractérisée, selon lui, par la violence, la souffrance et l'insatisfaction. Utilisant la théorie des pulsions élaborée dix ans plus tôt dans Au-delà du principe de plaisir (PBP n° 761), Freud explique pourquoi l'agressivité, l'hostilité et la cruauté sont inhérentes au genre humain, il dégage ce qui les relie au plaisir et à l'amour, et il montre à quelles conditions la culture permet de contrôler les pulsions de mort. Un livre terriblement actuel sur la violence dans notre société, mais aussi sur l'égoïsme et l'altruisme, le sentiment de culpabilité et la conscience morale, la possibilité même de liberté individuelle.
La solitude nous angoisse, et pourtant nous avons tous besoin d'être seuls pour nous ressourcer. C'est l'un des paradoxes de l'être humain. Et Winnicott est le premier psychanalyste à s'être penché sur cette question.
Dans « La capacité d'être seul » (1958), il montre comment le petit enfant fait l'expérience de la solitude bien que sa mère soit à ses côtés. Il n'interroge donc pas, comme Freud, les conséquences de la séparation, mais l'aptitude à être seul psychiquement tout en ne l'étant pas physiquement. C'est, alors, la qualité de la présence maternelle qui compte, et la capacité d'être seul est le signe que l'enfant est mûr d'un point de vue affectif.
Dans « De la communication et de la non-communication » (1963), Winnicott poursuit sa réflexion en explorant le fantasme d'être découvert et l'importance dans la cure de respecter le besoin, chez le patient, d'être « isolé ». L'interprétation compte moins, ici, que la possibilité de revivre l'expérience d'une solitude accompagnée et l'apaisement.
Rejouer sans le savoir les traumatismes de son enfance, multiplier les ruptures amoureuses, souffrir de troubles obsessionnels compulsifs, souffrir d'addictions (au jeu, à la drogue, au sexe, etc.), échouer sans cesse devant les mêmes épreuves... Si la répétition nous permet d'apprendre, de créer et de nous affirmer toujours davantage, elle peut aussi être le moteur de nos échecs. Pourquoi ? Et peut-on s'en sortir ?
Au moment où la Première Guerre mondiale et ses millions de morts ne permet plus de pratiquer des rituels collectifs de deuil, Freud, dont les fils ont participé au conflit armé, choisit de s'intéresser au deuil personnel. Que se passe-t-il quand nous sommes confrontés à la perte d'un être aimé ou à celle d'un idéal ? Pourquoi certaines personnes réagissent-elles par le deuil, qui sera dépassé au bout de quelque temps, alors que d'autres sombrent dans la dépression ? Ce court essai de 1917 est sans doute le texte de Freud le plus cité : il n'est pas possible aujourd'hui de parler du deuil ou de la dépression sans s'y référer. Son public potentiel est très large. Il concerne bien entendu les psychanalystes et les psychiatres, mais aussi les enseignants et les étudiants comme ce fut le cas, par exemple, de La mère suffisamment bonne de Winnicott (PBP nº 595), et plus globalement les non-spécialistes au même titre que Deuil et dépression de Melanie Klein (PBP nº 486). En annexe de la présente traduction, qui est inédite, on trouvera l'article de Karl Abraham auquel Freud renvoie à plusieurs reprises. Avec Deuil et mélancolie de Freud, qui vient s'ajouter à Deuil et dépression de Melanie Klein et Manie et mélancolie de Karl Abraham (PBP nº 772), la PBP propose désormais sur cette question les trois textes fondamentaux de la psychanalyse.
Sans les femmes, il n'y aurait pas de psychanalyse. Elles en sont le moteur dès le début, comme inspiratrices, mais aussi comme créatrices et théoriciennes. Tel est le fil rouge de ce livre qui raconte, en cinquante-trois histoires, du temps de Freud à nos jours, la relation de la psychanalyse - et donc la nôtre - au sexe, à l'amour et à la liberté. Comment se réinventer après un chagrin d'amour, comme le fit Anna O. ? Que faire quand, comme Anna Freud, nos parents ne comprennent rien à notre orientation sexuelle ? En quoi la vie de Lou Andreas-Salomé nous indique ce qu'est l'indépendance affective ? Comment réagir quand, comme Sabina Spielrein, la jalousie nous décompose ? Pourquoi acceptons-nous parfois que la personne qu'on aime en aime une autre sans cesser pourtant de nous aimer, comme le firent Virginia Woolf et les membres du groupe de Bloomsbury ? Peut-on rester sur le divan de la personne avec qui l'on vit une histoire d'amour, comme le fit Catherine Millot avec Jacques Lacan ? Et plus largement, la psychanalyse peut-elle encore nous aider, aujourd'hui, dans notre vie amoureuse et sexuelle ? Sarah Chiche, écrivain et psychanalyste, est l'auteure des «Enténébrés».
En première ligne dans les cas de violences sexuelles, les psys sont tous concernés par cette question devenue cruciale pour la société. Pourtant, une majorité d'entre eux ne sont pas prêts pour aider les victimes. En cause, une théorie, qui nie depuis plus d'un siècle la réalité du traumatisme au profit de celle du fantasme. Son auteur, Freud, avait une raison à cela - c'est son secret, et il a été rarement évoqué jusqu'à présent. Ce secret et l'incroyable faille thérapeutique qui a conduit des générations de psys dans une impasse empêchant la plupart d'aider les victimes comme ils le voudraient, sont au coeur de ce livre. Pour que plus jamais l'on n'entende ces mots : "Cela ne se peut pas", "Je ne savais pas".
Avec la sensibilité particulière qu'il avait à l'égard des souffrances de l'enfant, Ferenczi n'a eu de cesse de retrouver, enfoui dans l'adulte, l'enfant blessé, traumatisé qu'il a été. Comment le ramener dans la séance ? Comment l'entendre ? Comment le traiter ? Si Freud a révélé la part de l'infantile toujours active dans la vie psychique de l'adulte, c'est bien Ferenczi qui a développé cette idée jusque dans ses aboutissements les plus ultimes, montrant combien ces parties infantiles ne cessent d'orienter et d'animer l'existence.
Pourquoi Descartes était-il toujours attiré par les femmes qui louchaient, et Rousseau excité par un trait émotionnel très particulier ? Pourquoi y a-t-il des fétichistes de l'oeil, des cheveux, de l'odeur, du mouchoir, des fesses, des bottines, voire d'une qualité psychique ? Qu'est-ce que le fétichisme sexuel ? Dans ce texte fondamental qui marqua les plus grands psychiatres (Krafft-Ebing), psychanalystes (Freud) et sexologues (Ellis), Alfred Binet dévoile comment, et pourquoi, par le biais d'un fétiche, il peut arriver à chacun d'entre nous d'obtenir une excitation sexuelle.
Intelligent, subtil, clair et pétillant : un des très bons livres contemporains sur art et psychanalyse. A partir d'une curieuse histoire : le vol de la Joconde au Louvre, en 1911, et la foule qui se précipita en masse au musée pour contempler l'espace vide du tableau, Darian Leader explore les ressorts psychologiques qui font que l'on regarde les oeuvres d'art. Qu'espérons-nous y trouver ? Et que nous cachent-elles ?
Emblème de la psychanalyse, l'inconscient psychique est cette part cachée de nous-mêmes, rebelle à toute observation directe, qui ne se révèle qu'à travers ses effets au quotidien (rêves, actes manqués, symptômes). Freud en dégage les lois dans cet essai capital de 1915 qui annonce la future thématique du moi, du ça et du surmoi. Notre inconscient est-il seulement composé de ce que nous refoulons ? Quels rôles nos pulsions y jouent-elles ? Existe-t-il des sentiments, des émotions, des affects inconscients ? Pourquoi l'inconscient prend-il sans arrêt de nouvelles formes ?
choc inattendu, non préparé et écrasant, qui agit comme un anesthésique, la traumatisme a des effets destructeurs.
pour lui survivre, le psychisme développe des stratégies. l'une des plus intéressantes est le dédoublement : une partie de la personne continue de vivre et de se développer, tandis qu'une autre partie subsiste, apparemment détruite, mais prête à se réactiver à la première occasion. dans les années 1920 et 1930, à vienne, à berlin, et même aux etats-unis, les psychanalystes confrontés à un échec avec un patient, en particulier victime d'un traumatisme, l'envoyaient à budapest, auprès de sandor ferenczi, qui avait la réputation d'accueillir les cas les plus difficiles.
celui-ci en tira des réflexions d'une très grande richesse, sur lesquelles repose la conception que nous avons aujourd'hui du traumatisme et des moyens de le soigner.
Winnicott est devenu mondialement célèbre avec la notion d'objet transitionnel.
Cet objet, que l'on associe d'habitude au doudou ou à l'ours en peluche, est la première possession du bébé, qui lui donne un nom, puis s'arroge des droits sur lui : il le câline, l'aime, le mutile. L'objet survivra à cet amour et à cette haine. Mais, peu à peu, il sera désinvesti, puis " relégué dans les limbes ". Il ne sera pas oublié, il perdra juste sa signification. L'enfant n'aura donc pas à en faire le deuil.
Mais grâce à lui, il aura pu vivre une expérience affective fondatrice.
En 1934, après avoir traversé une gave période de dépression à la suite de la mort accidentelle de l'un de ses fils, melanie klein fait au congrès de lucerne une conférence où elle formule pour la première fois sa célèbre théorie de la " position dépressive ", que certains, tel winnicott, placeront au même rang que la découverte par freud du complexe d'oedipe.
Complété en 1940 par un autre, également publié ici, ce texte qui décrit avec une violence extrême la formation du psychisme de l'enfant est la pierre angulaire de tout le système conceptuel de melanie klein.
Publié en 1923, Le Moi et le Ça est un texte capital qui reçut un accueil enthousiaste de la part de la communauté psychanalytique. S'appuyant sur Le Livre du Ça que Georg Groddeck venait de faire paraître, Freud y prolonge les idées développées dans Au-delà du principe de plaisir (PBP n° 761 ), puis dans Psychologie des foules et analyse du moi (disponible dans Essais de psychanalyse, PBP n° 15). Ayant distingué et défini les trois instances qui vont révolutionner la théorie psychanalytique : le moi, le ça et le surmoi, il expose la forme " complète " du complexe d'oedipe, revient sur la bisexualité de chaque individu, teste la validité de l'hypothèse de la pulsion de mort qu'il avait abordée en 1920, s'intéresse au sentiment de culpabilité et aux formes de dépendance du moi.
Pourquoi certains hommes ne sont-ils excités que par des femmes déjà « prises » et ayant « une réputation sexuelle sulfureuse » ? Comment expliquer l'impuissance masculine ? Quel est l'enjeu symbolique du premier rapport sexuel ? Entre 1910 et 1918, Freud publia trois textes - « Un type particulier de choix d'objet chez l'homme » (1910), « Du rabaissement le plus commun de la vie amoureuse » (1912) et « Le tabou de la virginité » (1918) - qu'il finit par regrouper sous l'appellation de « Contributions à la psychologie de la vie amoureuse ». Ces textes éclairent plusieurs aspects fondamentaux de notre sexualité : la jalousie, les fantasmes sexuels, la peur inconsciente que la sexualité féminine suscite chez les hommes, le rôle de la tendresse et de la sensualité, l'hostilité de certaines femmes envers les hommes, ou encore le complexe d'OEdipe, qui apparaît ici pour la première fois sous la plume de Freud.
Quand on se regarde dans la glace, que voit-on ? Entre littérature et psychanalyse, Freud éclaire l'effet du temps qui passe, les corps qui changent (vieillissement, accident, maladie) ou se tansforment (greffes, implants, robots, cyborgs), la laideur et la beauté. Le familier peut devenir inquiétant. Se pourrait-il que cela ait un lien avec le secret ? Ce livre offre une nouvelle traduction de «L'Inquiétante étrangeté». Il est augmenté, également retraduite, de la nouvelle de E.T.A. Hoffmann, «Le Marchand de sable», sur laquelle Freud s'appuie dans ce célèbre essai de 1919.