La grande taille apparaît au premier regard comme un attribut féminin enviable, signe de séduction et d'élégance. Pourtant, si l'on écoute ce que disent les femmes de TRÈS grande taille (mesurant plus d'1,77?m, soit 2 à 3?% de la population féminine), c'est une tout autre histoire, faite de difficultés à surmonter et de stigmates à déconstruire. Rejet, exclusion, gêne, tel est leur quotidien aux différents âges de la vie. Elles peinent aussi bien à s'accepter comme des personnes «?normales?» pouvant évoluer sereinement en société qu'à se construire comme de «?vraies?» femmes, malgré leur aspiration affirmée en ce sens.
Valorisation dans les imaginaires mais moqueries quotidiennes?: cet ouvrage vise à résoudre ce paradoxe de la très grande taille. Celle-ci serait gênante parce qu'elle perturbe les normes qui veulent que les femmes soient douces, fragiles, passives, et dominées physiquement par les hommes qui les entourent. Ces femmes hors norme remettent donc en cause, par leur simple existence, l'ordre genré du monde.
Sur la base d'une enquête, l'ouvrage retrace la trajectoire de ces femmes très grandes et s'intéresse à la manière dont elles apprennent, avec plus ou moins de succès, à contourner, à dépasser, à transgresser, à dénier, voire à renverser ces stigmatisations.
Comment comprendre l'ambivalence de la violence, son aspect polyphonique, la fascination qu'elle ne manque pas d'exercer, sa constance aussi dans les histoires humaines ?
Sans donner une solution unique, Michel Maffesoli entend tout d'abord faire ressortir les aspects institutionnels de la violence. Ensuite, il insiste sur sa dimension fondatrice. Enfin, il montre qu'on peut la voir à l'oeuvre dans le débridement passionnel « orgiastique », ou dans la résistance banale de la vie de tous les jours.
Il est vrai que cette mystérieuse violence nous obnubile, occupe notre vie et nos débats, tarabuste nos passions et nos raisons. Mais peut-être est-elle préférable à l'ennui mortifère d'une vie aseptisée.
À l'heure des débats sur la liberté d'expression et des polémiques liées à la légitimité de sa limitation, cet ouvrage passe au crible les lois françaises réprimant les discours racistes en France. L'auteur montre que la « loi Pleven » de 1972 et la « loi Gayssot » de 1990 ont en effet été justifiées de façon peu satisfaisante par ceux qui les ont votées.
Après avoir analysé la législation elle-même ainsi que les justifications qui furent avancées à son appui au Parlement, il démontre que trois voies théoriques plus solides et plus cohérentes auraient pu être empruntées : une théorie de la traduction des discours en actes, une théorie des rapports entre droit et vérité, enfin une théorie tout à la fois de l'expression et de la défense des valeurs en démocratie et de la discussion.
Un ouvrage de philosophie politique et juridique salutaire pour mieux comprendre les enjeux de l'équilibre restant à instituer entre deux ambitions démocratiques : la liberté d'expression et la condamnation des discours racistes.
Les utopies, aujourd'hui, attirent car elles promettent en ces temps de crise et de morosité, un mieux vivre ensemble. Etrange paradoxe que l'attirance séculaire pour ces fictions qui naissent officiellement avec la modernité pour en nier aussitôt les fondamentaux. En effet, c'est au moment où les sociétés s'arrachent de leurs tutelles religieuses ou traditionnelles pour devenir des produits authentiquement humains, au moment où les hommes prennent leur avenir politique en main, que les utopies proposent des projets collectifs qui enferment les individus dans des structures coercitives.
Rares sont, de fait, les utopies individualistes tant la liberté y est sacrifiée pour des idéaux égalitaristes. Dès lors, faut-il, dans ces productions, lire en creux les limites d'une démocratie adulte, d'une "société d'individus" ? Ce livre s'emploie à revisiter le genre utopique et ses variantes (dystopie, uchronie) dans la diversité de ses facettes (sociales, politiques, urbanistiques, techniques), dans quelques-unes de ses réalisations concrètes (Arc-et-Senans, Sofia-Antipolis), et dans son actualité contemporaine à partir de plusieurs thèmes émergents (économie solidaire, écologie, post-humanité).
En 1912, Émile Durkheim publie Les formes élémentaires de la vie religieuse.
Se fondant sur des études menées au sein des communautés aborigènes australiennes, Durkheim y analyse la dimension structurante du religieux, au travers notamment de l'élaboration des rites.
Un grand classique que la montée du fait religieux place au coeur des débats les plus contemporains.
Mouvement hybride, l'Internationale situationniste fut fondée en 1957 de la réunion de plusieurs groupes d'artistes européens avant de se transformer en mouvement politique révolutionnaire. Prenant ses distances avec les artistes, intellectuels et groupes politiques de son époque, elle est reconnue aujourd'hui comme l'une des dernières incarnations du modèle des « avant-gardes historiques ». Son principal penseur, Guy Debord (1931-1994) a finalement été intronisé de manière posthume comme l'une des principales figures des arts et de la philosophie politique des années 1950-1960.
Première analyse sociologique du mouvement situationniste, ce livre documente et étudie son parcours original dans les arts et la politique des années 1950-1960. Portant sur les idées et les pratiques du groupe dans le contexte artistique, intellectuel et politique de l'époque, il jette un nouvel éclairage et leurs rapports à la politique.
Une contribution majeure pour comprendre le rôle des « Situ » en Mai 68 et leurs mots d'ordre surréalistes.
L'étude des questions liées à la santé est forcément interdisciplinaire. Les approches environnementales, anthropologiques, médicales et sociales doivent être croisées et coordonnées si l'on veut aboutir à des résultats novateurs prenant en compte toute la complexité des phénomènes sanitaires. Cet ouvrage décrit et analyse les relations complexes entre état de santé et environnements spécifiques (urbains, sahéliens.), dynamiques sociales, changements climatiques, modification des paysages et des systèmes agronomiques ou sylvo-pastoraux, évolutions socio-démographiques et urbanisation, changements des comportements alimentaires et des modes de vie, modification des pathologies, transformations de la structure familiale et des liens socio-affectifs, vieillissement de la société.
Un panorama complet de la gestion de la santé en Afrique de l'Ouest.
« A l'instar du feu sous la cendre, ces mêmes femmes simples, ordinaires, qui étaient négligées par les intellectuelles à l'époque du Chah, ce sont elles qui, aujourd'hui, incarnent le mouvement. Etant sorties hors des quatre murs de leur maison à la faveur de la révolution, elles ont commencé à se rencontrer et à se raconter dans les files de ravitaillement et ont enfin compris qu'elles ont une histoire, qu'elles sont l'histoire ».
Shahla Sherkat 1979. L'Imam Khomeiny demande la création d'une presse féminine « islamique ».
1992. Shahla Sherkat fonde Zanan, « Femmes », qui s'impose vite comme le premier, le plus libre, le plus critique, et le plus détonnant des magazines iraniens.
2008.L'hebdomadaire est fermé pour « raison administrative ».
2009.Trente ans après la révolution, CNRS éditions donne à lire, au public français, cet autre Iran que dévoile Zanan, de A comme Ayatollah à Z comme Zarathoustra, en passant par la guerre, l'embargo, le nucléaire, mais aussi la mode, le cinéma, la fête.
« L'homme est né libre, et partout il est dans les fers », disait Rousseau. De fait, archéologues et ethnographes ont montré que, durant les deux premiers millions d'années de son existence, le genre humain a vécu dans de petites sociétés égalitaires. Quand et pourquoi les sociétés que nous connaissons aujourd'hui, avec propriété privée, hiérarchie et classes sociales, se sont-elles développées ? Brian Hayden discute des différentes théories en vigueur et livre un nouveau regard sur ces questions. Les premières sociétés hiérarchisées seraient apparues en Europe au cours du Paléolithique supérieur, comparables aux sociétés des Indiens de la côte nord-ouest américaine, où une aristocratie riche de ses esclaves et de ses biens précieux s'illustrait naguère dans la pratique du potlatch.
Ou comment la prospérité, plutôt que la pauvreté, a donné naissance à l'inégalité.
La presse écrite est née en ville. Elle informe les citadins sur ce qui s'y déroule, vient contredire ou confirmer les « rumeurs » et institue le « fait divers » comme expression de l'ordinaire urbain. Les radios et les télévisions amplifient cette exploration de la vie citadine en prenant, en temps réel, le pouls d'une cité. Les jeux vidéo ne sont pas en reste et permettent à chaque utilisateur d'imaginer sa ville ou de réécrire tel ou tel événement récent la concernant.
Mais comment communiquer sur la ville et que montrer d'elle ? Cet ouvrage collectif est le premier à offrir un panorama critique sur les liens qui se nouent entre la communication, les politiques urbaines, les urbanistes, les architectes, la vie municipale, la data city. Il rassemble les contributions de spécialistes reconnus et introduit le lecteur dans la « fabrique communicationnelle » du monde des villes et de l'architecture.
Les victimes de la cyber-criminalité se comptent aujourd'hui par dizaines de millions, des stars de cinéma au client lambda d'Amazon ou de Google. Comment, à partir de quels ordinateurs et avec quels codes informatiques les nouveaux gangs du Net opèrent-ils ? C'est ce que révèle le nouveau livre de Xavier Raufer. Fondé sur des informations jusque-là éparses ou seulement connues des spécialistes, Cyber-criminologie dévoile la gravité d'un phénomène qui menace non seulement Monsieur et Madame tout le monde, mais aussi les grandes entreprises - à commencer par les géants du Net -, les Etats, les banques, les universités.Quelques exemples suffisent Des dangers qui vont de pair avec la croissance exponentielle du Net.
Zygmunt Bauman est une figure majeure de la sociologie européenne. Son oeuvre est dominée par l'inquiétude provoquée par la succession des crises politiques, économiques, morales qui affectent nos sociétés contemporaines. Du Coût humain de la mondialisation à L'éthique a-t-elle une chance dans un monde de consommateurs ?, ses travaux portent un diagnostic corrosif sur notre époque sans se laisser enfermer dans des cadres théoriques trop univoques.
Diversifiant les angles d'interprétation, engagé dans un constant dialogue avec une multitude d'auteurs, de Camus à Levinas, de Gramsci à Arendt, Bauman parvient à embrasser la complexité des phénomènes sociaux en couvrant des champs de réflexion a priori hétérogènes ? de l'interrogation sur le statut de l'Holocauste dans l'histoire de la modernité industrielle à l'avènement du consumérisme dans nos sociétés devenues « liquides ». C'est cette exigence critique singulière que nous rend présent Pierre-Antoine Chardel dans cet essai, le premier en français consacré à ce penseur hors norme.
Si l'humain augmenté est le dernier avatar de l'utopie technique, il exacerbe la vision purement informationnelle de l'homme et de son rapport à l'autre. Lorsqu'on parle d'humain augmenté, on sous-entend en général un individu plus fort, plus intelligent, à la longévité plus longue, etc. Autrement dit, on pense à une augmentation de ses capacités. Dès lors, l'individu se trouve réduit à un ensemble de fonctions motrices, cognitives, etc.
L'altérité disparaît. Il n'y a plus de rupture entre l'homme et la machine, la pensée elle-même étant conceptualisée comme une propriété émergente des interactions au sein d'un substrat matériel biologique ou électronique. Les mouvements "transhumanistes" militent pour une utilisation des technologies d'augmentation afin de dépasser l'être humain et sa finitude : si la science nous permet de vivre mieux, pourquoi devrions-nous nous en garder ? Le présupposé communicationnel est que, si nous augmentons nos capacités d'émettre des signaux, de les recevoir et de les traiter, il serait logique que nous parvenions à mieux communiquer, donc à mieux nous comprendre et vivre ensemble...
La prison est une peine géographique : elle punit des populations détenues en les tenant à distance de leurs proches et en les confinant dans des lieux clos et segmentés. En même temps, le dispositif spatial de la prison cherche à réinsérer le détenu dans la cité, à maintenir ses liens familiaux. D'où un jeu entre distances et proximités, continuités et discontinuités.
En dépit de proximités avérées entre la plupart des prisons et les bassins de population ou les voies de communication, les détenus et leurs proches vivent l'incarcération comme une mise à l'écart. Ces distanciations s'accroissent au niveau local : les élus et les riverains interrogés souhaitent souvent éloigner les nuisances des prisons, voire cacher le stigmate carcéral - d'où la délicate insertion des établissements dans leur " territoire d'accueil ". L'espace architectural des prisons accentue cette obsession séparatrice : démarquer le dedans du dehors et séparer les détenus entre eux.
La prison se présente donc comme un dispositif de séparation, plus que de relégation : elle coupe les détenus de leurs proches et les empêche de partager un espace commun entre les murs.
L'enquête menée par Olivier Milhaud souligne l'inefficacité de ce système, et invite à repenser l'espace de la prison en montrant la difficulté qu'il y a à réinsérer un détenu.
La laïcité suscite aujourd'hui en France des polémiques qui invitent à la réflexion. Non défini, le concept invoqué garde sa part de mystère, et son usage est depuis toujours ambivalent : certains, au nom de la laïcité, veulent ignorer le fait religieux et l'exclure de l'espace public. D'autres y voient d'abord un instrument au service de la liberté de conscience et de religion.
Juriste et historien, l'auteur montre que la consistance de la notion est, depuis le XIXe siècle, le résultat d'un processus de création continue, conciliant les implications de quelques grands principes communément acceptés (ceux notamment de la loi de 1905), les exigences de l'ordre public et l'évolution de la réalité sociale. À partir de l'analyse du droit positif, il met l'accent sur l'impératif de neutralité qui pèse sur les personnes publiques, mais souligne aussi la portée toute relative des règles de non-reconnaissance et de non-subventionnement des cultes.
Pour renforcer le " vivre-ensemble ", dans le prolongement d'une évolution déjà entreprise, Jean-Pierre Machelon recommande d'admettre clairement le rôle des religions, comme celui des diverses familles de pensée, dans l'équilibre et la cohésion de la société.
Un essai salutaire pour décrypter l'un des grands enjeux de la campagne présidentielle.
Sisyphe heureux, anarchiste paisible, voyageur, voyeur, voyant, le flâneur privilégie le secret, le songe, les jeux de masques. Il transforme la ville, faite de matériaux solides et gris, en un espace fluide, mouvant, coloré. Adepte du rythme lent, il voue un culte à l'inutile et gaspille le temps avec art. Il recherche la solitude dans la foule, proclame l'absolue nécessité de l'oisiveté et, par sa démarche vagabonde, réinvente sans cesse les formes du quotidien. Imprévisible caméléon, ce résistant silencieux lance un défi permanent à la norme et à la médiocrité. Splendide élitisme que celui de n'être pas distingué dans la foule, d'être anonyme... et donc d'être libre.
Dans le sillage de Walter Benjamin, Georg Simmel, Jean Baudrillard, Michel Maffesoli, Shin Jieun signe un essai sociologique de haute facture sur cette figure post-moderne par excellence qu'est le flâneur contemporain. Elle montre que, dans le labyrinthe urbain, ériger l'art de la dérive en mode d'être au monde permet de dépasser le narcissisme et le simple souci de soi.
Quand marcher sans intention véritable est une forme de bonheur...
Véritables « médecins des affaires », les ingénieurs-conseils évaluent l'état de santé d'entreprises privées comme d'institutions publiques, et proposent des « thérapies » visant à corriger les dysfonctionnements constatés. Mais derrière leur prétention scientifique à l'objectivité, ces diagnostics et remèdes sont autant d'affirmations normatives sur le monde économique. Mis en oeuvre par les dirigeants, ils deviennent même constitutifs des réalités sociales.
À travers une histoire structurale de la profession de consultant et une analyse de l'émergence du management, Odile Henry nous emmène donc au coeur de l'incessant processus de production symbolique et idéologique de l'ordre social.
Placée, dès le début du xxe siècle, au centre de rivalités entre État et domaine civil, imprégnée de saint-simonisme, nourrie des apports conflictuels du taylorisme et de la doctrine administrative, la profession est l'objet d'âpres luttes d'influence. Elle trouve ensuite, dans le régime de Vichy et son nouvel ordre juridique, un « nouvel espace des possibles », éclairant le rôle décisif de l'État dans la constitution de son autorité.
Un grand ouvrage de sociologie historique.
Les socialistes français n'ont jamais élaboré une vision claire du régime représentatif. Leur critique persistante de la Ve République a fait oublier leur relation ambiguë et contradictoire avec le parlementarisme « bourgeois » sous les deux républiques précédentes. Jean Jaurès, Léon Blum et Guy Mollet ont tour à tour incarné cette contradiction. La manière dont le socialisme français a pensé et géré tout au long de son histoire son rapport au régime représentatif forme la trame de cette vaste fresque.
Par quel processus historique un parti de classe marxiste a-t-il fini par se muer en France en un parti parlementariste ? Quelles ont été pour lui les conséquences de son intégration au régime parlementaire ?
Pourquoi les socialistes n'ont-ils pu détruire le « régime gaulliste » et comment François Mitterrand a-t-il réussi à les amener au compromis avec la Ve République ?
Des « enragés » de la Révolution française et des premiers disciples de Marx à l'acceptation du libéralisme politique par François Mitterrand et François Hollande, de Jean Jaurès et Léon Blum à Lionel Jospin en passant par Paul Faure, Daniel Mayer et Guy Mollet, voici retracés deux siècles d'histoire politique et intellectuelle qui éclairent d'un jour neuf, ô combien d'actualité, le difficile rapport des socialistes aux institutions politiques, et, par voie de conséquence, à l'exercice du pouvoir.
Vingt ans après la première conférence de Rio, qu'est devenue la proposition de conduire nos sociétés vers un développement durable ? Adopté par les uns, utilisé comme faire-valoir par les autres, ce concept de développement durable est souvent vidé de son sens. Or, l'impact exponentiel des activités humaines sur les ressources naturelles, la santé des populations et le milieu exige d'expliquer ce qu'il est précisément.
Qu'est-ce que le développement durable aujourd'hui ? Qu'en est-il de la disponibilité des ressources et de l'usage que nous en faisons ? Dans le domaine de l'eau, du climat, des sols, de la biodiversité ? En milieu rural, sur le littoral ou encore en milieu urbain, là où la majorité de la population va vivre d'ici 2050, comment consommons-nous au fil du temps, à travers les territoires? Quelles incidences les activités humaines ont-elles sur les ressources, sur la santé des populations et sur le milieu lui-même ? Les relations entre l'humanité et l'environnement doivent-elles évoluer ? Autant de questions posées à des scientifiques qui éclaircissent la complexité des interactions entre les systèmes et proposent des solutions pour un avenir sur le long terme.
De nos écosystèmes à nos modes de consommation, des risques naturels aux nouvelles technologies ou aux pollutions, des usines du futur au traitement des déchets, Le développement durable à découvert informe, explique, partage tout ce que la science actuelle est capable d'apporter au défi majeur du xxie siècle : comment mieux comprendre la complexité des enjeux qui nous concernent tous et assurer le développement de l'humanité sans détruire son biotope.
Économistes, physiciens, sociologues, agronomes, écologues. plus de 150 chercheurs se sont mobilisés pour associer leur expertise à leur regard critique et décrire, comprendre, modéliser, imaginer, illustrations et schémas à l'appui, les outils destinés à construire les sociétés équitables de demain.
Un ouvrage de référence pour construire une société équitable et soutenable au xxie siècle.
Contre le rationalisme désuet, l'économicisme triomphant, le progressisme incantatoire et l'inauthenticité de ses formules creuses, Michel Maffesoli chante l'infinie tendresse du monde et nous rappelle que le sentiment tragique de la vie s'accorde à l'ordre des choses.
Dans ce nouvel essai destiné à devenir un classique, le théoricien de la postmodernité arpente avec bonheur la pensée sociologique, scrute les vibrations du vivre-ensemble et insiste sur l'opposition entre la puissance horizontale secrétée par la sagesse populaire et la rigidité du pouvoir vertical, venant de Dieu ou des idoles philosophiques. Il nous montre que Un antidote philosophique au pessimisme ambiant.
En bref Deux sociologues américains font parler les détenus du quartier des condamnés à mort de la prison d'Ellis, au Texas, l'un des lieux d'incarcération les plus durs des Etats-Unis.
Le livre Plus d'une centaine de condamnés à mort sont incarcérés à Death Row. A travers les interviews de 26 d'entre eux, nous découvrons le quotidien de leur isolement, 23 h sur 24 , dans une cellule de 4,5 m2, privée de la lumière du jour. N'ayant droit qu'à de brèves sorties dans une cour minuscule, ils suivent à travers les grilles de leur cellule des émissions de télévision choisies par les gardiens. La justice américaine permettant d'innombrables recours, ils attendent souvent depuis des années leur exécution. Si nombre d'entre eux acceptent le principe de la peine de mort, ils réclament le droit de mourir dans la dignité, non par injection létale. Comment suivre le déroulement des procédures, garder le soutien de sa famille, s'imposer aux autres prisonniers et se faire entendre des gardiens ? La dimension effrayante de l'attente de la mort conduit parfois à la folie, au mysticisme ou au suicide.
Un livre-témoignage saissant sur l'inhumanité du meurtre légal.
L'auteur B. Jackson est professeur à l'Université de Buffalo, aux Etats-Unis. Il a publié dans la même collection un livre rassemblant les autobiographies de prisonniers américains (" Leurs prisons", préfacé par Michel Foucault)
Le projet moderne de refondation de la société hante notre existence d'homme et de citoyen. Dans l'univers du travail comme dans les débats sur la construction européenne et l'immigration, ou s'agissant du regard que nous portons sur les pauvres, notre horizon demeure l'avènement d'une humanité régénérée par la raison, libérée des préjugés ancestraux et du poids des cultures. Mais jusqu'à quel point le projet moderne reste-t-il un repère pour l'humanité ?
N'est-il pas gagné parfois par la démesure dont les Grecs pensaient qu'elle attire le châtiment des dieux ? Le projet moderne comporte un envers, une face sombre qu'il s'agit d'explorer.
Dans ces entretiens avec Julien Charnay, Philippe d'Iribarne offre une profonde réflexion sur nos difficultés à penser les hommes comme des êtres de chair, soumis aux contingences du monde, irréductibles les uns aux autres. L'auteur revient sur son itinéraire intellectuel et la genèse de ses travaux visant à déconstruire tout ce qui se présente comme « moderne », à l'appui de sa théorie de la culture qui nous éclaire sur la permanence, au fil des siècles, de mythes, de peurs et de désirs de salut largement inconscients au sein de chaque pays. Un livre qui fera date, fruit de trente années de recherches menées aux quatre coins du globe, des États-Unis à la Chine en passant évidemment par la France, dont l'« étrangeté » ne cesse de nous interroger.
Une étude exceptionnelle sur le monde des braqueurs et de ceux qui les traquent. Le livre 4 décembre 2008. Quatre malfaiteurs pénétrèrent dans la joaillerie de luxe Harry Winston, avenue Montaigne, braquent les employés et prennent la fuite avec 85 millions d'euros de bijoux. 7 mai 2009. Une station essence de Chamonix est prise d'assaut par deux femmes armées de révolvers, qui abattent une employée et repartent avec 4200 euros. 3 janvier 2010. Dans la banlieue de Marseille, un fourgon blindé subit l'attaque de quatre individus encagoulés. Le véhicule est bloqué avec un 4x4, le coffre percé à l'explosif, le conducteur grièvement blessé par balle. Les voleurs s'enfuient avec 8 millions d'euros en petites coupures. Chronique ordinaire des vols à main armée dans la France d'aujourd'hui... Un phénomène qui inquiète de plus en plus les autorités : les années 2000 ont vu les braquages se multiplier, et les gangs se diversifier : anciens militaires des Balkans rompus à la guérilla (Pink Panthers), malfaiteurs estoniens, bandes locales dites « péri urbaines »...
Quels sont les modes opératoires de ces organisations criminelles et les filières de recel utilisées ? Comment travaillent les « fins limiers » de la police pour les identifier ? Y a-t-il une réponse juridique face à la radicalisation des savoir-faire criminels ? Comment ajuster les stratégies de prévention et de dissuasion aux pratiques des braqueurs ? Doron Lévy dresse un panorama sans équivalent du monde très secret des braqueurs et analyse les moyens déployés pour combattre cette forme de criminalité ultra-violente. Une étude majeure.
Il faut raison garder.
Les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) offrent de grandes possibilités, recèlent des menaces tout aussi grandes, mais elles n'engendrent pas une nouvelle société. Dans un langage clair, en prenant des exemples concrets, cet Essentiel donne à chacun les moyens de mettre à distance l'idéologie technique ambiante. Ni rejet dénonciateur ni fascination aveugle, cette critique scientifique permet de comprendre les évolutions de notre société.