L'oeuvre d'art contemporain est un « objet » de passion, une présence physique dérangeante, à la moralité parfois désignée comme douteuse pour justifier de tel ou tel acte de vandalisme, de destruction volontaire. À partir de contributions de critiques, historiens de l'art, juristes, restaurateurs, artistes et philosophes, les actes de ce colloque feront dialoguer art, vandalisme et conservation, tentant de circonscrire les forces qui poussent à conserver à tout prix, restaurer à grands frais, à refaire ou réitérer ou détruire ces oeuvres sacralisées par la collection privée ou publique. Que nous racontent ces gestes du rapport du regardeur à l'oeuvre, toujours en mal de légitimation ou de définition ? Qui fabrique l'autorité de l'oeuvre d'art contemporain : la collection publique, son exposition, le regardeur ? Qu'arrive-t-il quand cette autorité fait défaut ? Dégradation, vandalisme, retrait de l'artiste, du « geste créateur » ? Qui pourra la sauver ? L'artiste en personne, le restaurateur, l'historien, l'avocat, le collectionneur ?